LPV Beaune se réuni a la maison, un peu frustré que nous étions lors de notre dernière rencontre, si l'ambiance et le plaisir de se retrouver était bien là, aucun flacon n'a marqué les esprits ! il nous fallait rapidement rectifier le tir.
Après un échange épistolaire de mails, il fut décidé de revenir a des flacons aux qualités reconnues, histoires de refaire nos gammes !
Nous voila donc tous les 6, chacun pourvoyant le plat en accord aux vin qu'il servira a l'aveugle !
Avize grand cru, Mycorhize, De Souza.
100 % chardonnay extra brut, solera débutée en 2010.
Couleur dorée claire,
Le nez discret en attaque se révèle profond et racé à l’aération.
La tonicité minérale s’appuie sur un charme gourmand et charnu pour se tendre vers une allonge sapide !
Un grand vin de terroir qui mérite la carafe !
Magnifique définition d’un grand cru champenois, frais, digeste et complexe !
Servi sur un tartare de Daurade aux épices Thaï, gravelax de saumon et risotto aux champignons.
Côtes du Rhône blanc 2007, Château de Fonsalette.
grenache majoritaire, clairette, marsanne.
Belle couleur dorée profonde.
Le nez révèle des arômes de pêche blanche, tilleul et d’amande fraiche.
Marqué par des amers rafraichissants, le vin ne souffre pas d’une acidité peu perceptible, au contraire, tout en rondeur il s’allonge sur une puissance élégante aux arômes floraux.
Encore une fois c’est à l’aveugle que les vins blancs du sieur Reynaud me ravissent !
Servi avec des crêpes coréennes de sèches marinées.
Côtes du Rhône rouge 2003, Château de Fonsalette.
grenache majoritaire, cinsault, syrah.
Robe rubis fanée aux reflets tuilés.
Le nez d’olive et de noyau de cerise, aux accents de thym allument immédiatement la case « Reynaud », oui mais lequel ? Le style Reynaud fausse l’analyse tant la signature est forte !
Profonds aromes et fraicheur traçante en bouche, l’éclat de du fruit légèrement compoté me font dire Pignan, pour ne pas citer Rayas ! Magnifique accord avec une épaule d’agneau rôtie à la perfection et pommes de terre de compétition !
Saint Joseph rouge 2003, Jean Louis Chave.
Belle couleur profonde et opaque !
Le nez est plus serré que le fonsalette, plus stricte mais bien mûr et ouvert !
La partition joue sur des notes de fruits noirs en contrepoint d’une acidité graphite !
En bouche le vin est plus austère que le Fonsalette mais la tonicité des fruits a petites baies et ses tannins astringents me séduisent.
Bien au-dessus de la cuvée OFFERUS du même millésime dégustée plusieurs fois.
Pour autant je reste campé sur ma vision de St Joseph comme étant un terroir limité, et difficilement capable d’égaler les meilleurs spots de Syrah du Rhône !
Vouvray moelleux, Le Mont 1ere Trie 1961, Domaine Huet.
Couleur ambrée claire et brillante aux reflets dorés !
Aux nez, les fragrances de pâte de coing, d’abricot sec et de noix noble évoquent un vin de belle maturité mais plein de fraicheur.
La bouche et fraiche et le sucre discret, laissant la part belle a une belle acidité désaltérante.
Sans avoir une grande allonge le vin est gourmand, digeste et encore fringant pour un « petit » millésime !
Servi en escorte de tranches d’ananas rôti, glace vanille et biscuit sablé breton.
Encore un bien bon dimanche en bonne compagnie autour de flacons a point et d’assiettes de haut vol !
@ Maxime : J’ai aimé les vins !