New LPV Paris fête le printemps
Nos petits camarades d’autres groupes de LPViens fête la fin d’année avec de grandes bouteilles, nous c’est pour l’arrivée du printemps, on ne fait jamais comme les autres.
A l’aveugle comme d’habitude, organisation confié à François pour ce soir au botanique pour être plus au calme , pour discuter et déguster tranquillement.
En espérant que les titulaires soient à la hauteur des attentes
Le nom des vins après ma description, des fois un peu sommaire, excusez, je profitais plus du moment que notais.
On commence par des blancs de Bourgogne.
Premier blanc :
Robe dorée, limite bouton d’or,(je n’aime pas voir cela), le premier nez me fait craindre le pire, c’est d’un élevage trop présent, vanillé, non plus coco, ça cache le fruit, en bouche on retrouve cet élevage, d’où peine à émerger le fruit(citronné), c’est dense, tendu, caillouteux, belle matière soit mais gâchée pour moi par cette élevage, j’y vois un Chablis avec de l’âge vu la robe, 2002, je n’aime pas ces Chablis maquillés (qu'il y a trop eu à une époque) malgré les qualités indéniables de la matière. Déçu pour ma part , d'autres ont aimé comme quoi.
Chablis GC Les Clos Domaine Droin 2008
Premiere paire de blancs :
a)Robe claire, nez repoussant, aie, du phosphore ? du souffre?, en bouche pas grand choses, de la finesse, mais rien d’autres à se mettre sur le palais, très déçu, le millésime, la conservation.
Corton Charlemagne 2001 Bonneau du Matray
b) Robe dorée, plus que le Droin, le nez , aie, aie, aie, du toasté, du pain grillé, même cramé, que dire de la matière, rien ,ça me désole de gâcher du raisin pour cela, encore un qui a succombé à la mode américaine, aucune pour rattraper l’autre.
Corton Charlemagne 2000 Olivier Lefaifle
Dernier blanc :
Robe légèrement dorée, nez pas mal, du citron, de la pomme, du fruit contrairement aux autres, en bouche ça se gâte, la pomme devient assez blette, la noix apparaît, trop vieux, dommage la matière était sympa, on aurait du la boire plus tôt.
Hermitage Chevalier de Stérimberg 1989 1990 Paul Jaboulet Ainé
Bon les blancs ca été la cata pour moi, François n’a pas voulu de ma proposition tant pis pour eux, l'entrée avec les blancs, salade d'huitres.
Allez rattrapons nous sur les rouges :
Première paire :
a)Robe rubis claire, évolué, au nez c’est fin, du fruit, du cuir un peu, jus de viande , très agréable, en bouche on retrouve cette finisse, il y a de l’élégance , de la fraicheur, un bel équilibre, c’est beau et très, très bon
Château Giscours 1989
b) La robe est sombre, nez de fruits noirs murs avec une touche mentholé, en bouche on retrouve cette maturité avec de la fraicheur, c’est plus dense mais en finesse aussi, mais très équilibré, je cite 2003 et c’est très, très bon aussi.
Château Giscours 2003
Deuxième paire :
a) La robe est sombre, un peu trop frais, nez dense, des fruits noirs mais serrée, la T°, en bouche de la structure, de la densité, c’est costaud, moins fin que les précédents, c’est bon mais trop jeune pour moi , a besoin de temps pour s’affiner.
Château Lagrange 2000
b) La on change de stratosphère, la robe est dense, profonde, des reflets orangés , signe d’un âge certains, au nez , des fruits noirs et rouges, du graphite aussi, une concentration, en bouche on retrouve cette densité mais tout en finesse, en élégance, c’est profond et très long, on est monté tout en haut de l’échelle , je cite au hasard Latour 1986, ok pour l’année mais pas le bon château, on monte très, très haut, parait très jeune aussi, y a pas à dire ils savent y faire les bougres. Dans mon Panthéon avec Palmer 1983.
Château Margaux 1986
Première triplette bourgogne :
a)Robe rubis, légèrement tuilée , nez très beau bouquet, du fruit, floral, ça pinote bien, en bouche, c’est frais, fin, d’une certaine élégance , pas un monstre de puissance mais du plaisir, très bon. Après à la levée de la chaussette, beaucoup sont déçus par rapport au climat, le millésime n’était pas le mieux, le producteur pas le top de l’appellation aussi, si on fait abstraction de cela c’est très agréable quand même, on avait bu un Clos Vougeot 2007 et celui la était excellent.
Gevrey-Chambertin Clos Saint-Jacques 2006 Louis Jadot
b) Robe plus sombre, nez dense, fruit, murs, ça pinote aussi très bien, en bouche de la structure de la matière, un très bel équilibre, on est sur un autre niveau, de l’acidité qui prolonge le vin, certains y voit un GC, pas loin, pour moi encore 5/10 ans et ce sera TOP , content car un Chambolle Charmes du même producteur et millésime avait été gâché par le bois, la ce n’est pas le cas, la matière première avait tout pour en faire une réussite, Excellent voir excellentissime
Chambolle Musigny Les Amoureuses 2007 Amiot-Servelle
c) Robe plus claire, plus évoluée, le nez est très beau aussi, du floral, dans de beau fruits, la bouche est veloutée, une belle patine, de la finesse , de l’élégance aussi, la aussi on est sur un très, très beau truc, que j’ai eu la chance de boire sur 2003 mais il y a des années qui les séparent. Excellentissime
Chambolle Musigny Les Amoureuses 1988 Domaine Groffier
Dernière triplette bourgogne :
a)Robe sombre, légèrement tuilé, un très beau bouquet aussi, des fruits rouges murs, toujours du floral qui ressort, en bouche c’est dense mais élégant, pas de dureté de tanins, c’est dur de cracher ces bourgognes, rien à dire c’est beau et excellent, ça monte , encore et encore. Excellentissime
Grevrey-Chambertin aux Combottes 1998 Domaine Dujac
b) Robe plus sombre, nez de fruits noirs murs, plus primaire, en bouche c’est velouté, dense, plein mais très équilibré, de la fraicheur, sacré quille elle aussi, on avale, on se régale, tout autant, toujours excellentissime, tout l’avenir devant elle.
Chambertin 2006 Domaine Trapet Père et Fils.
c) La robe est plus claire que le Groffier, au nez un bouquet floral, des fruits rouges murs, cerises, fraise, framboise, c’est classe, en bouche c’est suave , d’une finesse remarquable, d’une longueur superlative, c’est plus que bon, c’est du bonheur de finir comme cela, pas grand-chose à rajouter, tout est parti dans le gosier, plus qu’excellentissime , grande bouteille, si je dois choisir avec le Margaux 1986, je prendrai quand même celle-ci.
Chambertin 1987 Domaine Rousseau
Le plat avec les rouges: Escalopines de quasi de veau
Une petite douceur pour finir :
La robe est claire, le nez mur sur le citron, ananas, la bouche débute par un léger gras et s’effile puis termine sèche, contrastant avec le nez, mais ça s’équilibre parfaitement, très sympa comme vin.
Muenchberg Riesling VT 2011 Ostertag
Ouah , si les blancs étaient gâtés à part la VT, un degré moindre le Droin , les rouges ont survolés la soirée, aucune fausses notes pour moi, même si le Jadot a déçu certains et le Lagrange trop jeune pour moi.
Et comme dirait Emmanuel : 2 Amoureuses et 2 Chambertin lors d'une même soirée ca va être difficile de le refaire.
Merci à tous pour les apports, sans citer personne et à cette magnifique soirée de partage, on a bien fait d’attendre le printemps.
Pour la prochaine on va se faire petit avec les appellations satellites de Bordeaux et retourner dans notre cantine habituelle, plus simpliste mais ou nous sommes très bien accueillis.
A la prochaine
Stéphane