Puisque Rémy, notre secrétaire perpétuel, semble avoir pris quelques vacances (bah t'es où Rémy
?), je me colle au CR de notre dernière rencontre dont le thème était simplement "éclectique", thème qui n'en est pas vraiment un et qui ressort quand on a pas pu se mettre d'accord (ou pas eu d'idées lumineuses) lors de la précédente rencontre.
Nous sommes 6 autour de la table, bien achalandée comme d'habitude des apports solides de chacun (charcuteries italiennes & espagnoles, terrine de raie, sauce gribiche - une véritable tuerie cette sauce d'ailleurs
- , foie gras, superbe gâteau ananas / coco,...).
C'est parti pour le liquide :
Vin n° 1 : Guillaume Sorbe, Reuilly Les Poëte 2014 (j'ai pas fait de faute à Poëte hein...)
Robe jeune, un peu dorée. Le nez est frais, sur les agrumes. Je trouve que ça sauvignonne légèrement (ce que confirme mon voisin de table). La bouche est citronnée, assez riche et avec une amertume un peu forte. C'est bon pour une entrée en matière mais je trouve que ça finit un peu court.
C'est bien du Sauvignon mais personne n'a trouvé l'appellation...normale, c'est quand même pas évident.
Vin n° 2 : Hervé Murat, Hautes Côtes De Nuits blanc 2011
Robe jaune pâle, comparable au vin précédent. Le nez est peu causant, sur un léger élevage qui orienterait vers un chardo bourguignon. Bouche grasse, un peu lourde peut-être à cause d'un élevage un peu ambitieux. Finale longue sur des amers perceptibles.
Tout le monde part sur un Chardonnay, et pour une fois je résiste seul contre tous, sans pour autant pouvoir identifier le cépage qui est du pinot blanc.
Quand on me dit que ce vin se vendait dans les 8/9 euros, je suis sur le cul car c'est quand même sacrément soigné et un excellent rapport Q/P. Dommage, le domaine n'existe plus...
Vin n° 3 : Domaine Léon Boesh, GC Zinnkoepfle Riesling 2013
Robe jaune dorée. Point de doute sur le cépage, vu les notes terpéniques. Pour autant, c'est loin d'être entêtant et c'est la finesse et la complexité qui priment. La bouche est fraiche, grosse longueur portée par une acidité millimétrée. Ca goute sec mais avec une grosse matière. Un très beau vin et une jolie découverte pour moi.
Vin n° 4 : Domaine Marc Colin, Chassagne Montrachet 1er cru Les Caillerets 2005
Robe bien dorée, signe d'un vin un peu plus évolué. Le nez assez pâtissier oriente rapidement l'ensemble de la tablée vers la bourgogne. En passant derrière la fraicheur du riesling, le vin fait large, enrobé, assez riche, lourd dit même "le président", ce que je ne partage pas même si je trouve l'élevage assez présent, plus que dans mon souvenir des autres bouteilles bues dans le passé. A noter une légère amertume qui s'est affinée à l'aération parce qu'à l'ouverture le matin, ça m'était apparu comme un défaut.
Après cette plutôt jolie série de blancs, on passe aux rouges (comme d'hab, je serai moins prolixe...)
Vin n° 5 : Domaine Jacquesson, Mercurey 1er cru Les Champs Martin 2014
Couleur rubis, presque violacée. Le nez est sur la fraise, les épices et aussi le bonbon anglais. Bouche assez riche avec une belle matière et on distingue un léger perlant/piquant. Les tannins sont fondus. C'est bon, et pendant que je me dis que ça fait pas forcément très Pinot Noir mais qu'en même temps, je ne vois pas bien ce que ça pourrait être d'autre, mon voisin dit Mercurey....respect Tophe !
Vin n° 6 : Yannick Amirault, St Nicolas de Bourgueil Les Malgagnes 2005
Robe opaque. Nez sur le vernis, pas très net pour moi. Bouche astringente, tannins durs. Bof, vraiment pas terrible. Le temps améliorera t'il les choses...sais pas.
Next !
Vin n° 7 : E. Guigal, Saint Joseph Vignes de l'Hospice. 2006.
Robe tout aussi impénétrable que son prédécesseur. Nez exclusif sur la cerise griotte. Les tannins sont un peu durs aussi, et je trouve ça chaleureux, sur l'alcool, très difficile à boire pour moi. Peut-être la saturation du palais...(mais j'ai beaucoup craché, donc).
Un vin qui a vraiment divisé la tablée, certains l'aimant beaucoup (dont Rémy, il nous en dira plus je pense), les autres rapprochant discrètement le verre du crachoir
. Bref, pas ma came en tout cas.
A l'inverse le dernier vin fera l'unanimité (positive) autour de lui.
Vin n° 8 : Domaine Cauhapé, Jurançon Noblesse du temps 2009.
Robe jaune dorée. Le nez est expressif sur des aromes safranés et de discrètes notes de miel. Bouche magnifique avec une acidité franche qui donne une sensation de fraicheur alors que le sucre est bien présent. Excellent, on se ressert.
A noter que Tophe frappe encore en identifiant immédiatement la région (rapport à l'acidité).
Encore une bien belle journée de partage et d'amitié avec des blancs plus excitants que les rouges.
Vivement la prochaine.