LPV PACA, 10 ans plus tard….
Celle-là, elle fut préparée de longue date (un grand merci à Arnaud et Seb pour cela), même les normands devaient débarquer, (mais on sait que le normand, p’t’etre ben qu’oui, p’t’etre ben que non…) bref ils ont intérêt à gagner leur revanche au printemps 2020 pour les 10 ans en Sancerrois !
Le lieu était vraiment idéal pour cette grande retrouvaille, une salle mis à notre disposition, une table parfaitement agencée, 4 verres par personnes pour déguster et un repas de bon niveau (pas tout car quelques plats étaient décevants) pour accompagner 18 beaux magnums (ou parfois 2 bouteilles) !
Rarement sur autant de bouteilles, on aura eu un si bon niveau d’ensemble (surtout sur les rouges), parfait pour déguster dans une ambiance qui est montée crescendo comme d’habitude, sans qu’on ait cassé les oreilles d’autres invités du restaurant.
Pour une telle occasion qui nous démontre à quel point la vie passe vite et surtout ce que nous devons chacun dans notre passion à LPV, l’effort de la prise de note s’imposait, surtout pour moi qui conduisait et ait donc tout craché (sauf le dernier vin).
En route pour les magnums…
Enzo
***
Dans le sport de haut niveau qu'est la dégustation à l'aveugle, il y a la douleur méconnue des années d'entrainement, ces opiniâtres moments de l'ombre à lever le coude et la fonte liquide pendant des soirées entières dans la moiteur d'un rade de banlieue entouré d'une faune de poilus plus ou moins dégrossis, ces nuits entières à cauchemarder sur des DRC bouchonnées en exsudant des litres de suées plus ou moins brettés, les réveils difficiles, avec la langue en toile émeri, les cheveux qui poussent en dedans et l’estomac qui vous klaxonne les dents du fond.
Mais un jour, l’entrainement, ça paye et sans que vous vous en rendiez compte, vous passez des sélections départementales entre têtes de veau aux angoisses des rencontres internationales avec des mecs venus du bout du monde, de ces coins aux patois louches, avec des types aux mœurs inconnues et aux accents chantants, de ces personnages capables de mélanger sucre de canne et bière et qui craignent dégun sauf le crachoir !
Je suis pas prêt d’oublier le grand moment de solitude de ces premiers JO (Joutes Orales) de 2009 où, en début de carrière et tel un junior surclassé chez les grands, je débarquais benoitement dans le Sud pour
une thématique Chenin de Jardin et Cabernet Fourbe
pour découvrir au sortir des vestiaires un line-up de bouteilles long comme le marathon d’Athènes avec pas un crachoir en vue pour ravitailler le minot !
Le gamin a survécu mais l’histoire des JO ne retiendra pas son classement.
C'était le métier qui rentre...
Alors
quand il s’était agi de remettre le couvert
face à cette bande de malades, j’avais pris du soutien et renforcé l’équipe à coup de Président Galinsky, d’un Homme et demi, de la fusée la Gigisquet et de mon Vougeot la Poutre, toujours impeccable quand on a besoin d’une clé de voûte pour tenir la mêlée.
Car faut reconnaître qu’en face, y’a du champion du monde du lever de coude, de vrais cintrés du tire-bouchon, les All Black de la descente, de celles qu'on voudrait pas avoir à remonter en vélo !
A peine sorti du vestiaire que tu comptes déjà tes doigts après avoir serrée la paluche d’Aquablue, capitaine de sauterie dont le pseudo indique déjà aux adversaires qu’ils ont toutes les chances de finir la tête dans les toilettes…
Et quand déboulent le quintal équipé d’une paire d’oreilles en chou fleur de Kevin et de Séb, immédiatement, tu sens que tes vertèbres vont craquer et ton foie se retourner.
Et je vous parle pas du Manu revenu d’un voyage dans l’Hémisphère Nature et dont on espère qu’il n'y a pas pris du vice, du Sylvain toujours aussi tranchant dans ses cadrages sans débordement, de la paire d’arrières Karim et Boris toujours là pour verrouiller la ligne, des Alain et Quentin, flankers des besognes basses et discrètes, ou du meilleur d'entre eux, le Bernard, pinte de mêlée trois étoiles à peine débarqué de sa troisième mi-temps de la veille.
Et là où elle est forte, cette bande de mammouths, c’est qu’en plus, elle ne sort jamais sans son champion de l’éponge magique, son effaceur de crise de foie, l’Eric l’Estaqueux.
Donc pas besoin de vous dire que j’en menais pas large quand, au moment du PakaP, ce rite guerrier local et qui vise à provoquer l’adversaire à coup de pschitt, de plop et de tambourinage sur un crachoir vide et alors que je toise de mon plus beau regard chabalesque la ligne d’athlètes qui me fait face, je découvre en me retournant que ma bande de bras cassés sancerroise s’est faite porter pâle…
Oh di djiou, les salauds, seul dans mon slip, je suis... Je vais me faire désosser !
Heureusement, avec l’âge et l’expérience, j’ai appris à ruser et j’ai pris de mon côté le tennisman de service, un mec sérieux peu adepte des caresses et des bourre-pifs et dont je me suis toujours demandé comment il avait survécu jusqu’ici au milieu des comtoises marseillaises avec son physique de cure-dent .
Il sera ma conscience, ma vidéo contre les fourchettes en mêlée et plaquages à retardement, mon assurance-retour.
Et là où tu vois qu'il faut jamais juger l’athlète sur-entrainé sur son apparence extérieure, c’est que le lendemain midi, il pulvérisait son adversaire en deux sets de table, notre Enzo !
Le stade de la Chassagnette vrombit d’une ambiance de feu !
Le terrain est splendide et la foule en extase.
Les hymnes sont chantés, il est temps de passer au beau jeu.
Gentlemen, remontez vos bas résilles, vaselinez vos feuilles de chou, engueulez vos protège chicots. L'arbitre siffle le début du match !
En piste !
Domaine Laherte, Champagne Brut « Ultradition »
Enzo
Ça commence fort tant ce champagne propose un joli nez ouvert plein de fruits blancs et jaunes, de réglisse avec beaucoup de pureté et un très léger oxydatif bien agréable.
La bouche n’est pas en reste, la bulle est abondante mais douce et fine dans un très bel équilibre globale, avec de la fraicheur, une certaine rondeur aussi, mais aucun côté pesant, ni mollesse. Le volume est bon. La finale persistante bien que quelque peu élevée. Vraiment un très bon champagne. Très Bien (+).
Oliv
Robe légère, sur un jaune paille à peine teinté de couleurs vert grisé.
Superbe nez ouvert et précis, sur des notes florales et finement briochées d’une grande pureté et élégance.
La bouche est à l’avenant, offrant un caractère délicat et généreux à la fois, sans aucun côté intellectuel, sur une matière ouverte et franche, avec un léger dosage qui apporte immédiateté et confort.
Les goûts d’une parfaite filiation avec la pureté de senteurs du nez et la bulle délicate, toute en gourmandise et en lisibilité confirment le caractère très apéritif de ce très joli vin.
Très bien !
Domaine Gilbert Picq & Fils, Chablis 1er Cru Vosgros, 2015
Enzo
Là encore nez bien ouvert, fin et délicat, sans boisé présent sauf quelque peu perceptible à l’aération dans le verre, le tout sur des notes mûres de fruits blancs.
La bouche est assez grasse, large avec un côté caramel d’élevage mais sans sucrosité ni côté écœurant. Le vin possède du volume, de la gourmandise et une belle finale fraiche et persistante. Très Bien.
Oliv
Robe claire à peine teintée.
Joli nez élégant et pur, sur des notes richement fruitées très nettes qui s’orientent sur la tarte à la rhubarbe.
Belle bouche pleine et juteuse, d’une ampleur certaine mais bien mobilisée par une acidité vertébrale parfaite, à la fois riche mais sans lourdeur.
L’ensemble déroule une évidence plaisante très agréable et s’ouvre dans une finale encore simple aromatiquement mais d’une parfaite tenue et allonge.
C’est très bon, dans un registre riche mais très bien maîtrisé qui m'évoque le mâconnais!
Domaine Guiberteau, Saumur « Brézé », 2010
Enzo
Nez très élevé et presque caricatural sur la pinacolada, le boisé humide avec quelques notes d’agrumes qui pointent à l’aération.
La bouche est amère de bois, avec de l’acidité sans mollesse mais avec une aromatique boisée et une amertume excessive à mon goût. Comme toujours avec les vins de ce domaine, je n’ai pas de plaisir. Assez Bien.
Oliv
Robe jaune paille.
Nez opulent et vite écœurant, quand l’exotisme très mûr côtoie un boisé coco et des notes fumées, presque de caoutchouc.
Bouche totalement bancale en l’état entre une acidité à côté du vin et une matière lourde et pesante, sur une sucrosité que je pense issue du bois et qui colle au palais.
La finale marquée par une amertume excessive m’a carrément déplu.
Difficile de dire si le vin peut s’homogénéiser à la garde. Car il y a de la matière première. Donc de l’espoir.
Mais en l’état, ce n’est pas du tout à mon goût.
Eh coco, debout, on n'est pas au foot à Beaune !
Domaine Dagueneau, Pouilly Fumé « Blanc Fumé », 2014
Enzo
Nez exotique, d’agrumes, de pamplemousse assez agréable.
La bouche me plait moins, variétale et du coup trop végétale à mon goût, certes fraiche et équilibrée, mais manquant de maturité de fruit. Bon volume et longueur correcte. La cuvée que j’aime le moins avec silex. Bien.
Oliv
Robe cristalline à peine teintée.
Nez généreux mais un peu primaire, sur des notes exotiques et réglissées, avec un végétal présent mais pas caricatural.
La bouche est en revanche un peu simplette, très linéaire par sa construction autour d’une acidité présente mais qu’une matière sans grand fond peine à compenser.
L’ensemble possède le charme aromatique d’un sauvignon bien né (fruit de la passion, cassis) mais manque de volume et de développement pour dépasser son côté soif.
Finale traçante mais légèrement végétale, sans véritable allonge.
Bien.
Domaine François Cotat, Sancerre « Monts Damnés », 2006
Enzo
Nez quelque peu diffus avec une réduction vaseuse qui revient par moment avec quelques notes de miel également.
Je préfère la bouche qui est large, puissante, riche (accentuée par l’effet de séquence) avec de la gourmandise et de la densité en bouche. Certes cela manque de gniaque de par sa rondeur, on perçoit l’alcool, mais c’est persistant et très agréable sur la finale sans sensation pesante. Bien ++/Très bien.
Oliv
Robe plus évoluée, sur un doré présent.
Beau nez franc, typique de Chavignol par ses atour chablisiens sur l’iode, le mousseron puis un léger floral miellé mêlé d’un peu de végétal.
Bouche assez riche à l’attaque ample et tapissante, avec une sensation d’extraits secs très présents sur le palais.
L’ensemble est assez solaire, avec une petite sucrosité glycérinée qui m’évoquera Grande Côte
Mais le vin s’étire en faisant saliver autour d’une amertume de bon aloi qui évite le point de lourdeur.
Plutôt très bien.
Domaine Zind Humbrecht, Riesling Grand Cru Rangen de Thann, 2008
En bouteille.
Enzo
Au nez on ne peut se tromper de région, c’est très ouvert sur un côté pétrolé, de miel d’acacia, de citron confit avec un côté éclatant. Joli nez.
La bouche légèrement gazeuse possède un peu de SR, de la richesse et du volume sans que ce ne soit pesant ni lourd malgré un alcool perceptible. C’est gourmand, long et salivant sur la finale. Très bon mais surement pas mon riesling préféré. Très Bien (+).
Oliv
Robe nettement dorée.
Beau nez mûr et ouvert, parfaitement riesling par son compromis appétissant entre fruité généreux et notes minérales et pétrolées.
Les senteurs oscillent entre le citron confit, le miel dans une version fraîche (pas encaustique) et une note menthol zestée qui rafraîchit l’ensemble.
Superbe bouche pleine d’énergie, quand une acidité et des amers classieux répondent parfaitement à un volume plein et riche.
La finale est pleine d’allonge et de vinosité, dans un registre à la fois évident de générosité et pourtant sans déficit de fraîcheur.
J’adore !
Domaine La Terrasse d’Elise, Hérault « Le Pradel », 2013
Enzo
Un peu réduit au départ avec un léger acétate, le vin s’ouvre sur de jolies notes de cerise dans un ensemble très fin et délicat. Joli nez.
La bouche est bien enrobée sur une matière aérienne et fine sans tannins perceptibles dans une sensation ultra gourmande et salivante. C’est plein de fruit, demi-corps, croquant et long. Vraiment délicieux, dur à cracher, plaisir élevé.
Très Bien +.
Oliv
Robe assez claire, sur un grenat violet léger.
Nez sur les cerises à l’alcool, un petit côté fruits rouges trop mûr, sur la grenade tombée au sol et qui commence à fermenter. Ce léger manque de précision me gêne un peu malgré une certaine générosité.
Bouche à l’attaque suave, sur un jus franc et une bonne acidité, avec un volume assez léger et comme une forme de fluidité sur le palais.
L’ensemble est un peu trop fruité primaire à mon goût pour me convaincre totalement mais rien à dire, c’est bon.
Un joli vin, parfait pour attaquer l’été.
Domaine Denis Mortet, Gevrey-Chambertin « Les Cinq Terroirs », 2015
Enzo
Nez élevé qui cache le fruit accentué par une certaine réduction.
La bouche est par contre totalement ouverte avec de superbes tannins, du jus, très gourmande avec un léger côté amylique. C’est large, très pommadé positivement, sans aucune lourdeur, et très long et juteux dans la finale. Jeune et déjà superbe. Dommage pour le nez. Très Bien +.
Oliv
Robe jeune et sombre, sur un grenat profond qui tire sur le violet.
Nez riche et très marqué par un élevage classieux, quand le beurré épicé marque et masque encore de belles senteurs de fruits noirs sans les épuiser.
Avec le réchauffement, l’ensemble devient un peu écoeurant.
La bouche est en revanche remarquablement construite, sur un toucher velouté et une matière juteuse parfaitement équilibrée.
Si aromatiquement, la garde me semble impérative pour fondre les notes d’élevage, la qualité d’extraction et les tannins remarquables laissent à espérer un grand plaisir dans quelques années.
Très bien et gros potentiel !
Domaine Bouchard Père & Fils, Le Corton, 1983
Enzo
Nez complexe d’épices douces, de safran, de sous-bois, un côté oriental. Superbe.
La bouche est totalement fondue sur des notes de jus de viande, de prune, l’acidité tient parfaitement la matière dans un beau volume et beaucoup de gourmandise. Très long, épicé, grand vin et beaucoup de plaisir. Excellent.
Oliv
Robe évoluée, sur un marron rouille très clair.
Beau nez au bouquet tertiaire noble, quand le pot pourri, les fleurs séchées répondent aux senteurs épicées avec beaucoup d’élégance.
Bouche délicieusement équilibrée, construite autour d’un volume délicat mais sans faiblesse ni creux qui s’enroule dans une acidité saillante qui apporte rythme et allonge.
Les goûts complexes sur la rose séchée et le sous bois se prolongent longuement dans une finale pleine de classe et de buvabilité.
Très bien !
L'âge ? Ranafout, de l'âge !
Domaine Bonneau du Martray, Corton-Charlemagne, 2001
Enzo
Nez iodé, fromagé, beurré assez chablisien, peu éclatant.
La bouche est par contre impressionnante d’énergie, de largeur, de densité. C’est salivant, très digeste, praliné, beurré mais aérien jusque dans une finale très persistante. Le blanc sec du jour. Excellent.
Oliv
Robe toute jeune, sur un jaune grisé peu teintée.
Le nez va mettre un peu de temps à se libérer, comprimé car servi un peu froid pour livrer un ensemble assez discret mais d’une grande pureté et qui évoque irrésistiblement Chablis par sa fine réduction (croûte de fromage, praliné) et ses notes de fougères.
La bouche est magnifique de construction et de droiture, d’une architecture verticale géniale de présence et d’élégance digne d’une cathédrale gothique, quand le vin s’élance et s’étire dans une structure aérienne qui renforce sa puissance.
La finale est brillante de fraîcheur et de persistance pour un vin vibrant de jeunesse et, sur cette bouteille, d'un potentiel insondable.
Grand vin.
Domaine Joillot, Pommard « Les Noizons », 1990
Enzo
Après une aération conséquente dans le verre, grand nez complexe d’épices douces, d’orange sanguine, de jus de viande avec pas mal de profondeur.
La bouche ne déçoit pas, elle est riche, très suave, glycérinée comme un vin sudiste, mais possède aussi avec beaucoup de fraicheur, un côté sanguin, de la complexité et une très belle persistance. Un grand village de compétition.
Très Bien +/Excellent.
Oliv
Robe grenat clair assez nettement évoluée.
Beau nez masculin, sur un tertiaire épicé et légèrement iodé assez agréable.
Bouche impeccable de volume, sur un jus avec de la suavité et de la rondeur qui n’empiète pas sur son acidité.
L’équilibre produit est remarquablement réussi et d’une délicieuse fraîcheur.
Y’a pas, les copains, les châteauneuf, mon pdf ne les aime que vieux ! Koassa, c’est du pinot ?! Pas potib’ !
Belle finale aux tanins fondus et d’une vraie allonge.
Très beau !
Domaine Graillot, Crozes-Hermitage « La Guiraude », 2009
Enzo
Nez très séveux, de sang, d’épices, de poivre avec beaucoup de pureté et de profondeur. Très beau.
La bouche est juteuse, dense avec de superbes tannins, elle est sur un équilibre étonnamment froid pour le millésime avec une pointe d’austérité. Mais le fruit croquant, sa grande digestibilité et sa pureté le rende déjà irrésistible même si la garde améliorera une très légère fermeté finale sur la belle persistance épicée. Une superbe syrah. Très Bien +/excellent.
Oliv
Robe violacée légèrement évoluée.
Nez complexe, sérieux et élégant, sur le sang frais, le marron, la fumée, de belles notes florales à l’aération.
Bouche magnifique de tonus et de présence, sur un jus franc et une acidité élevé qui créent un point d’équilibre salivant à souhait.
Le vin déroule une forme de droiture froide qui me convient parfaitement et propulse une finale salivante légèrement austère encore.
Très bien !
Domaine Jamet, Côte-Rôtie, 2009
Enzo
L’effet de séquence a beaucoup joué sur ce vin car le nez parait beaucoup plus travaillé avec un côté facile, presque too much ou l’elevage est bien perceptible pour arrondir l’ensemble.
La bouche est suave, très classique de l’appellation, gourmande, fumée et élégante. Moins dense que le Graillot, elle a aussi ce côté moins naturel mais ses qualités d’élégance de tannins et sa persistance de qualité en fond un très beau vin qui apporte du plaisir. J’avoue ma préférence de style pour le Graillot mais ce vin est vraiment très bon. Très Bien +.
Oliv
Robe violet profond, presque noire.
Nez ultra généreux, presque trop en séquence avec l’élégance du Graillot, sur des notes puissantes de fruits noirs, de bonbon Florent (réglisse violette), d’olive noire. Pas besoin d’aller le chercher celui-là, il vous saute au visage !
La bouche est à l’avenant, toute en suavité lascive, doté d’une sucrosité certaine, avec une concentration et une chair d’une vraie richesse.
L’acidité est pourtant bien présente mais le caractère aromatique encore très primaire crée pour moi un effet de lassitude accentué peut-être par son partenaire de table bien plus complexe d’évolution.
La finale est pourtant remarquable d’allonge et de qualité tannique.
Un vin à mon goût à attendre impérativement afin que la garde tempère son côté froufroutant.
Très bien.
Clos des Papes, Châteauneuf du Pape, 1998
Enzo & Oliv
Malheureusement bouchonné, dommage car la matière semblait belle.
Clos des Papes, Châteauneuf du Pape, 2008
Enzo
Quelques notes d’acétate au nez qui lui apporte un côté techno mais aussi des fruits noirs pour ce nez assez ouvert.
La bouche possède de jolis tannins, du volume et beaucoup de fruit. C’est frais, relativement persistant même si un petit côté écœurant à ce stade est présent. Ça reste bon. Bien ++.
Oliv
Robe sur un grenat violacé.
Joli nez jeune quoiqu’un peu brouillon, sur les fruits rouges et noirs à l’alcool, les épices douces, la résine.
Bouche trop jeune à mon goût, sur une sucrosité généreuse et un fruit très présent mais qui empâte un peu l’ensemble là encore par un côté très primaire.
La finale riche est un peu saturante mais sa qualité de structure et de tanins est indéniable.
A attendre.
Domaine la Tour du Bon, Bandol, 1998
Enzo
Nez assez complexe sur des notes de sparadrap, d’herbes aromatiques, d’eucalyptus, sympa.
La bouche est vraiment belle, profonde, grasse et fraiche à la fois. Le vin a gardé une certaine densité mais les tannins sont fondus. La bouche est pleine, très harmonieuse et surtout très longue sur la finale chocolatée qui ne fatigue absolument pas. Super bon et digeste. Très Bien +.
Oliv
Robe grenat sombre presque dépigmentée sur le disque.
Nez au bouquet sérieux et noble, sur la garrigue, la menthe séchée, des notes de viande.
Mais c’est la bouche qui me convainc totalement, offrant un équilibre remarquable entre une densité à cœur et un volume à la richesse solaire qui lui apporte de la générosité et de l’enrobage en s’enroulant autour d’une acidité parfaite.
Le vin déroule une forme de puissance idéalement contenue par une vraie fraicheur de constitution qui rend l'ensemble magnifiquement buvable.
Finale superbement épicée d’une grande complexité !
J’ai adoré ce vin, le rouge du jour pour moi !
Excellent !
Le crachoir miroir alla PACA
Château de Fonsalette, Côtes du Rhône, 2005
Enzo
En bouteille.
Nez ouvert, floral/végétal sur des notes d’œillet dans un ensemble pas super net y compris en bouche. Il y a de la matière mais ce n’est pas très net sans goût de bouchon. J’ai gouté rapidement la seconde bouteille qui me paraissait un peu plus gourmande, moins austère. Dur à juger, pas de plaisir. NN
Oliv
Robe grenat clair et légèrement trouble.
Nez un peu bordélique, sur l’orange sanguine, le guignolet, le bois humide et pas mal d’alcool.
Bouche sévère, sur une acidité et un alcool dissociés d’une matière riche dans un déséquilibre brut et sec.
Finale peu avenante totalement écrasée par celle splendide de tenue du Bandol.
A revoir.
Domaine Milan, Vin de Table, Le Grand Blanc, 2014
Enzo
Nez sur le cidre, la pomme.
Idem en bouche, c’est monolithique, aucun intérêt à mon goût. Moyen
Oliv
Robe très claire.
Nez pas très net, oscillant entre des notes simplettes de citron jaune et un côté pomme à cidre qui lui fait perdre en fraîcheur.
Bouche linéaire, ennuyeuse car sans véritable tenue, sur une structure acide agréable mais qui refuse de développer autre chose.
Finale serrée d’acidité et sans persistance.
Je n’ai pas aimé.
Domaine Donnafugata, Passito di Pantelleria, Ben Ryé, 2009
Enzo
Fantastique nez très complexe sur le thé earl grey, la bergamote, la figue, la mirabelle, d’une finesse géniale.
La bouche possède tout du grand sucre, elle est monumentale de volume, de richesse mais d’équilibre aussi. La gourmandise est à son paroxysme, le vin ne fatigue jamais le palais et une gorgée en appelle une autre jusque dans la finale de persistance remarquable. Un grand vin, peut-être la bouteille de la journée pour moi. On termine le repas en beauté. Excellent (+).
Oliv
Robe ambrée, presque bronze.
Nez somptueux de gourmandise et d’ampleur contrôlée, sur d’incroyables notes de confiture d’abricot, de bergamote. L’ensemble est aussi ouvert que généreux et donne littéralement envie de plonger dans le verre !
Bouche évidente de plaisir, sur une sucrosité sans morsure ni empâtement parfaitement portée par une acidité pourtant peu perceptible.
Mais le vin conserve une buvabilité exceptionnelle par sa gourmandise de fruit absolument délicieuse et qui lance une finale fraîche et franche qui appelle à se resservir.
Un sucre de bois-sans-soif !
Superbe !
Château de Nouvelles, Rivesaltes, 1995
Oliv
Robe tuilée très nette avec une petite turbidité.
Joli nez franc et net, sur la datte, la figue sèche, le raisin de corinthe, de belles senteurs épicées et quelques vapeurs d’alcool.
Bouche délicieuse, sur un registre très différent du Passito mais tout aussi réussi, à la gourmandise qui tourne autour de notes oxydatives très bien maîtrisées et d’une douceur étirée par une belle acidité et une matière bien présente qui donne de l’allonge.
Finale délicieusement persistante et sans chaleur excessive, sur de beaux goûts de fruits secs épicés.
Délicieux !
Il parait que le lendemain, certains avaient quand même la tête ailleurs…
Fan de zou, ça c'est du sport, les copains !
Ce fut dantesque, ce fut ardu mais j'ai survécu !
Quelle densité pour cette série de magnums d'un niveau remarquable et parfaitement mis en valeur par une organisation sans faille.
Bravo à Arnaud et Séb pour ce moment exceptionnel, de ceux qui donnent tout son sens et son exception au monde du vin tel qu'on l'entend sur LPV, celui du partage et de la générosité.
Car l'ambiance était tout bonnement fabuleuse, tout au plaisir de se revoir pour certains et de faire et se faire plaisir pour tous.
Par respect pour ces histoires personnelles et communes tissées autour de belles bouteilles et de grands souvenirs de table, LPV est une aventure qui doit perdurer.
Un énorme merci à tous ceux qui la font vivre depuis 16 ans maintenant par leur investissement en postant souvent comme de temps en temps.
Amis sancerrois, tremblez !
Car il y a de la revanche à prendre et de l'occase à fêter !
Bises sudistes à tous,
A très vite
Oliv
A la prochaine, les potos !