Oui bien belle soirée, où ce gratin qui a cuit 2h30 avec le gigot, puis 1h30 à 180°, n'était pas cuit! Et même le lendemain matin recuit encore 1h30 à 240°, les pdt étaient toujours croquantes!!???? cela aura bien fait rire mes convives du soir qui auront dégommé 2.8kg d'agneau sans rien laisser!
Sinon, dommage pour cette bouteille de Rodez bouchonnée... que le vigneron m'a très gentiment remplacé! Le Jacquesson DT 736 (2008) a mis un peu de temps à trouver sa place dans le verre. L'apportant voulait carafer, mais je n'aime pas trop casser les bulles ainsi, nous aurions dû l'écouter. Avec l'aération, le vin gagnera en volume, longueur.
J'avais prévu une mini horizontale de Puligny PC Champs Gains 2010 en 3 bt, mais là aussi le Dureuil Jenthial s'est révélé moins sournois et plus affreusement bouchonné... le but était de voir si nous retrouverions une homogénéité de terroir ou si la patte du vigneron prenait le dessus! Indéniablement pour moi c'était la seconde hypothèse ce soir là
Comme Julien l'a dit, servis sur des St Jacques à la Bretonne, le Carillon jouait l'épure, la finesse et la droiture, le Bouzereau plus en largeur et en étoffe (normal pour un murisaltien? ;-o), le Dureuil du peu goûté aurait joué entre les 2
En 2ème service, pas snackées mais cuites sur coquille au beurre d'orange et dulce, le Boxler trouvait toute sa place oscillant entre agrumes et un léger hydrocarbure, une bouche douce et pourtant tonique, longue et salivante, superbe! et superbe accord
Le Sancerre 07 de Dagueneau, n'a pas trahi sa noble origine. Vraiment très beau, des notes exotiques, une bouche un peu moins en longueur que le riesling
Pour l'agneau de 7h, je voulais rejouer un petit match qui avait enflammé LPV il y a qq années en servant en face à face GDP12 et GG12
Transition avec le Volnay Caillerets 06 de Rossignol, joli nez pinotant, bouche légère mais qui manquait de complexité, un beau bourgogne générique en somme
Puis Pichon Baron 96 (j'avais parlé agneau sans préciser la recette) , qui avait un nez légèrement mentholé/frais, évolué, un côté noble/boite à cigare, la bouche par contre sur l'agneau préparé ainsi montrait un demi corps et une acidité assez haute (96, et ce nez frais!), nul doute que sur un classique il eut mieux trouvé sa place!
GG12, très syrah comme d'habitude, et très frais, qui fait qu'on le mettrait facilement en rhone nord, excepté cette petite note d'orange. Vraiment très bon mais GDP 12 avait un supplément d'âme, de complexité, plus languedocien, des tanins fondus et une belle persistance, très élégant!
Sur la tatin de mangue, gelée de coing safranée, moelleux 03 de Chidaine, un peu alcooleux et légère amertume et manquant de niaque! On passe vite au suivant, et là superbe nez rôti, sans virer sur des notes lourdes angevines (pas évident à expliquer!), bouche dense sur une liqueur présente mais aérienne et tonique à la fois, aucune fatigue à boire ce genre de vin. Excellent aujourd'hui et garde assurée pour effectivement gagner en complexité!
On fini sur une bizarrerie, marc de Grussaute par Cazottes! suis pas trop spécialiste, ça attaque un peu trop fort pour moi...