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Championnat de Belgique de dégustation à l'aveugle 2019-2020. Manche 4 Vignerons sur Vesdre - Verviers

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Merci!

Oui quelques perles pas évidentes...

Laurent
29 Avr 2019 18:02 #31

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Une semaine après la première manche à Bertrix, nous nous retrouvons avec la crème des dégustateurs belges pour le BW trophy. Il valait clairement mieux se trouver dans la salle de dégustation que dehors, les éléments s’y déchaînant ^^.
Les règles de calculs suivantes sont appliquées : le cépage majoritaire (10 pts) (quelques points sont donnés pour un cépage minoritaire s’il est présent à plus de 25%), la grande région (6 pts), l’appellation (3 pts) et le millésime (1 pt).

Comme chaque année, la qualité de l’organisation est à soulignée. Nous sommes choyés du début à la fin.
Pour se mettre en jambe, quelques questions théoriques sont prévues pour entamer le concours. Elles ne serviront que pour l’attribution d’un lot et pour départager des équipes qui seraient à égalité de points lors de la dégustation.

Passons aux choses sérieuses, c’est-à-dire, la dégustation :

1) Nous commençons par un vin effervescent. La robe est or, dorée.
Le nez est sur la pomme, des notes de fleurs blanches, un côté pâtissier. J’ai l’impression qu’il y a du passage sous bois.
En bouche, la bulle est fine. Le vin est vineux, ample, sur les fruits blancs, les arômes pâtissiers avec une finale marquée par un couple acidité/amertume qui équilibre bien le tout. C’est assez bien foutu.
Bon, devant la qualité de la bulle, son côté vineux et les notes d’élevage, nous tablons sur un champagne. Nous hésitons entre chardonnay et pinot noir. Nous pensons bien qu’ils sont présents tous les 2, mais par stratégie, nous optons pour le chardonnay.
Nous indiquons, donc, champagne, chardonnay et nous le millésimons en 2010.

Il s’agissait : Crémant du Jura, NM, Domaine André et Mireille Tissot (Jura – 50% Chardonnay – 40% Pinot Noir – 5% Poulsard – 5% Trousseau).

Bon, pas évident d’y voir un crémant du jura, mais nous engrangeons 10 points.

2) Le second vin propose une robe pâle avec des reflets verts. Le nez est très minéral, pétrolant. Niveau aromatique, il y a des fleurs blanches, de l’abricot, de même qu’un côté un peu bonbon.
La bouche est très pétrolante, avec peu de fruits. Par contre, c’est assez rond et un peu gras. Une légère acidité arrive en final.
Bon devant le côté très pétrolant du vin, nous ne réfléchissons pas très longtemps et le plaçons en Alsace sur un riesling en appellation Alsace. Comme il est un peu mous du genou, nous pensons à un millésime solaire et indiquons un 2015.

Il s’agissait : Côtes du Roussillon, Les Pierres Blanches 2016, Domaine des Demoiselles (Languedoc-Roussillon – 40% Grenache Blanche – 40% Grenache Grise – 20 Macabeo).

Bon, nous sommes complètement passés à côté (comme 90% des concurrents). Donc, à retenir que dans le Roussillon, ça peut pétroler à mort^^ et qu’un brin de réflexion est à avoir quand nous rencontrons cet arôme…
Bref, une belle bulle !

3) Arrive le 3ème vin. La robe est paille. Le nez est sur les fruits jaunes, note levurée, présence d’un peu de mangue, de notes épicées. Enfin, sensation d’un léger oxydatif.
En bouche, c’est très rond, ample et gras, sur les fruits jaunes, une légère sensation sucrée ( ?) et une finale sur l’amertume. En soi, ce n’est pas désagréable.
Bon, pour le placer, c’est autre chose. Ma première idée est une roussanne. Mon frère pense aussi à une roussanne, sans exclure une marsanne. Nous le regoûtons régulièrement pour nous forger une hypothèse. La note sucrée que j’ai sentie m’embête un peu. Je l’évoque à mon frère et lui demande ce qu’il pense de l’hypothèse d’un pinot gris d’Alsace. Il ne ressent pas cette note, et hésite sur la présence d’élevage en bois. Nous serons dans l’hésitation jusqu’au bout, mais in fine, nous optons pour une roussanne en saint Jospeh en 2016.

Il s’agissait : Alsace Grand Cru Sommerberg 2015, Domaine André Ehrhart (Alsace – 100% Riesling).

Bon, une grosse bulle…J’avoue ne pas savoir comment raccrocher ce vin au riesling…mais nous n’avons pas été les seuls. Aucune équipe n’aura indiquée riesling sur sa feuille. 2 équipes auront quand même indiquées l’Alsace. Un vin difficile à comprendre. Je peux entendre que 2015 est solaire, mais de là à avoir un riesling avec ce profil…

4) Le 4ème vin propose une robe or/dorée.
Le nez est sur la mangue, du citron, des notes vanillées et de la minéralité.
En bouche, ça attaque sur une belle amplitude avant de laisser la place à une belle droiture ciselante sur le citron. Plutôt pas mal fait.
Ma première idée m’emmène en Sud-ouest sur du gros manseng. Une légère sensation sucrée dans l’attaque me fait vaguement penser au chenin, mais le gros manseng a ma préférence.
Mon frère évoque de suite un chablis et je ne sais trop pourquoi, j’oublie complètement de discuter et de lui exposer mes hypothèses (sûrement encore occupé à me triturer les méninges avec le vin n°2). Je valide son idée et l’on indique donc un chardonnay de chablis en 2017.

Ce manque de discussion sera une grosse erreur de ma part, car il s’agissait : Pacherenc du Vic-Bilh sec 2016, Domaine Labranche Laffont (Sud Ouest – 60% Gros Manseng – 40% Petit Manseng).

Bref, une bulle qui nous fait bien du mal, surtout que la solution était soulignée sur ma feuille…

5) Le dernier vin de la première série sera évident rien qu’au nez, d’ailleurs, je n’ai quasiment pas notes sur le bougre… La robe est dorée, le nez oxydatif sur la noix fraîche.
Pour ne pas anesthésier mon palais, je ne le goûte pas et nous indiquons, après une rapide concertation, un savagnin du jura, 2012 en côtes du Jura.
Il s’agissait : Arbois Pupillin 2013, Désiré Petit (Jura – 100% Savagnin)

Bon, c’est quand même râlant pour l’appellation, pour le reste, pas grand-chose à ajouter.

6) Le premier vin rouge arrive…Ah ! ben non, c’est pas un rouge, mais un rosé ! La robe est saumonée.
Le nez est très sur les agrumes (pamplemousse, pomelo), le bonbon.
La bouche est ronde, ne manque pas de matière, de volume et la finale est portée par une belle amertume. On ressent de la chaleur dans ce vin. Niveau aromatique, c’est très agrume. A l’aération, apparaîtront quelques notes de fruits rouges.
Bon, n’étant pas des habitués des rosés, nous ne prendrons pas de risque ici. Nous indiquons cinsault, côtes de Provence, 2018.

Il s’agissait : Bandol, Moulin des Costes 2017, Domaine Bunan (Provence – 40% Cinsault – 35% Mourvèdre – 25 % Grenache)

7) Le vin suivant présente une robe pâle, rubis.
Le nez est sur les fruits rouges/ fruits des bois, des notes végétales, herbacées, les épices.
La bouche est ronde et juteuse en attaque sur les fruits rouges, la cerise, les épices. La suite est moins à l’avenant, les tanins sont vert et la finale rustique/animale. Pas de grand plaisir sur ce vin, en ce qui me concerne.

Une hypothèse ce dégage rapidement : un pinot noir. Pas un bourguignon, mais un Jura ou un Loire (préférence de mon frère)….sauf que…la suite à lire au vin numéro 9 !

8) Le 8ème vin propose une robe très violacée.
Le nez est à l’avenant, sur les fruits rouges, la cerise, les épices.
La bouche est une vraie bombe de fruits rouges et d’épices. C’est frais, juteux, bien équilibré avec des tanins fins. Un vin très agréable.
Pas de grand débat concernant le cépage, nous tombons vite d’accord sur le gamay. Pour le placer, nous tergiversons entre le Beaujolais et la Loire. Son côté très épicé nous poussera à indiquer la Loire en 2016.

Il s’agissait : Beaujolais Village, Vieilles Vignes 2017, Domaine Jean-Claude Lapalu (Bourgogne – 100% Gamay).

Pour le coup, c’est râlant de ne pas avoir été plus stratégique en le plaçant d’emblée en Bourgogne…

9) Le 9ème vin sera à la fois un plaisir et facteur de désillusion pour nous…
La robe est pâle, rubis, mais avec encore un peu de violacé.
Le nez, très charmeur, pinote énormément.
En bouche, c’est frais, fluide, élégant sur la cerise, la ronce et encore marqué par l’élevage. C’est vraiment bien foutu et d’une longueur plus qu’honorable… Bref, un beau pinot noir de Bourgogne. Etant sous le charme, nous le plaçons en Pommard 2015.

Le vin numéro 9 était : Mercurey 1er Cru, En Sazenay 2016, Domaine Tupinier-Bautistat (Bourgogne – 100% Pinot Noir).

De fait, j’indique à mon frère, que le vin numéro 7, ne peut pas être un pinot. Placer deux pinots dans un concours, c’est du jamais vu…Je me braque complètement sur cette idée, et malgré les indications de mon frère, j’insiste pour mettre autre chose pour ce vin. Je pars dans tous les sens et me tourne vers la Corse et le nieluccio en Patrimonio 2017.

Le vin numéro 7 était en fait : Sancerre 2015, Domaine Pierre Prieur & Fils (Loire – 100% Pinot Noir).

Encore ce jour, mon frère me lance des regards noirs…Bref, pas très fier sur ce coup là…^^

10) Le dernier vin arrive et propose une robe sombre, profonde aux reflets violacés.
Le nez est sur les fruits noirs, la réglisse, un côté animale assez puissant, ainsi que des notes florales et épicées.
La bouche est fluide, soyeuse, animale, végétale, sur les fruits noirs. Les tanins sont présent à asséchant et la finale assez fraîche. Pas mal en soi.
Pour le cépage, nous sommes vite d’accord : de la syrah. Par contre, nous hésitons pour la placer en Rhône ou en Languedoc-Roussillon. Doutant sur le fait qu’elle soit en mono ou en assemblage, nous cogitions beaucoup. In fine, nous pensons qu’il y a un peu de carignan et de grenache et nous plaçons le vin en Languedoc sur l’appellation Faugères, 2017.

Il s’agissait : Crozes Hermitage, Les Hauts Granits 2016, Domaine Jeanine Boutin (Rhône- 100% Syrah).

Bref, ce n’est définitivement pas notre journée !

En conclusion, une semaine après notre beau résultat à Bertrix, nous redescendons les pieds sur terre lors de cette seconde manche. Nous finissons à une piètre 19ème place avec 78 points (le classement est assez serré, l’équipe classée 10ème est à 89 points, les premiers finissent avec 110 points). Je n’ai pas vraiment de regrets sur les vins 2 et 3. A aucun moment nous avons pensé à ces cépages-là. Par contre, je m’en veux beaucoup pour les vins 4 et 7 que nous avions. Cela nous fait redescendre de notre petit nuage, et nous booste à faire mieux la prochaine fois.

Résultats complets:

site BW trophy

Le championnat belge prend maintenant sa pause annuelle et ne reprendra qu’à la mi-septembre à Waremme.

Laurent
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10 Mai 2019 17:52 #32

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Félicitations!
Fx m'a l'air dans une phase propice... l'entrainement finit toujours par payer. %tchin

jlj
10 Mai 2019 18:13 #33

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Merci Laurent.
C'est toujours un plaisir de lire tes comptes rendus et de revivre un concours.

J'ai mis à jour le site du championnat avec les détails des manches de Bertrix et du Brabant Wine Trophy ainsi que le classement des équipes inscrites.

winetastingleague.be/
13 Mai 2019 00:30 #34

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Après une longue pause de trois mois, l’ensemble des concurrents de la Wine tasting league, autrement dit, le championnat de Belgique, étaient impatients de se retrouver pour en découdre.
Comme chaque année, c’est le Challenge Œnolique d’Hesbaye, à Waremme, qui ouvre le second volet de la saison. Cette épreuve est réputée pour proposer d’excellentes cuvées qui sont en revanche, parfois de vrai casses têtes pour les concurrents. Cette édition ne fera pas exception à cette règle.

Chaque vin est côté sur 20. 10 points pour le cépage (si assemblage, le majoritaire vaut également 10 points, un minoritaire, vaut au prorata de sa présence dans l’assemblage), 5 points pour la grande région, 3 pour l’appellation, 1 pour le millésime et 1 pour le producteur. A noter que les feuilles sont ramassées après chaque vin et que les organisateurs octroient 8 minutes par vin.

(Ayant été placé à une table manquant un peu de luminosité, mes commentaires sur les robes sont à prendre avec des pincettes).

  1. 1) Le premier vin servi présente une robe pâle, avec des reflets argentés. Le nez, d’abord un peu mutique s’ouvre sur des fruits blancs, un peu de mangue, une pointe végétale, et une certaine « minéralité ». La bouche est fraîche, sur la pomme, la mangue, une pointe de végétal, un côté salin assez prononcé et une certaine droiture.
    Pour nous pas trop de doute, nous sommes face à un profil nordiste. Nous hésitons entre un sauvignon de Loire très jeune et encore sur la retenue ou un chardonnay du côté de chablis, avec également un profil encore sur la retenue.
    Le temps pressant, nous indiquons, sans grande conviction un chablis de chez William Fèvre 2017.

    En discutant à la pause avec d’autres concurrents, beaucoup sont partis vers le melon de Bourgogne. Quelques-uns vers un chenin.

    Il s’agissait en réalité, d’un vin de Savoie, Apremont du Domaine Giachino en 100% Jacquère, 2018 ..

    Bref, nous commençons avec une belle bulle, mais ce sera le lot de la plupart des concurrents. A l’aveugle, ce genre de jacquère s’éloigne quand même pas mal du stéréotype de la station de sport d’hiver juste bon pour accompagner la fondue^^.

    2) Le second vin servi propose une robe plus soutenue, sur l’or pâle. Son nez est sur des notes grillées, le pétard, le buis, le cassis, les agrumes. Le nez fait rapidement penser à un sauvignon ayant subi un élevage marqué par le foudre. La bouche est tout en équilibre entre rondeur, acidité et amertume. Un modèle du genre. Elle est assez puissante, sur les fruits exotiques, le pétard, les agrumes, une pointe végétale et un côté un peu bonbon.

    La bouche confirmant le nez, nous partons donc sur un sauvignon. Pour le placer, nous hésitons entre Bordeaux et Loire, mais son élevage marqué et une pointe d’alcool nous font pencher pour Bordeaux. Pour le château, nous tablons sur château Couhins 2016.
    Beaucoup d’équipes seront aussi parties sur le sauvignon. Plus souvent placé en Loire.

    Il s’agissait en réalité d’un vin de Provence, appellation Bandol avec un assemblage de 60% de clairette, 19% de bourboulenc, 18% d’ugni blanc et 3% de marsanne, 2017.

    Nous commençons fort cette année, un beau zéro pointé après 2 vins ! Pour se rassurer, nous nous dirons que ce fut le cas de la très grande majorité des équipes.

    3) Le vin suivant présente une robe or pâle, avec des reflets verts. Le nez est dominé par l’élevage sous bois de type bourgogne. C’est toasté, sur le pétard. Le fruit trouve difficilement à s’exprimer à ce stade de vie du vin. En bouche, l’attaque est ronde, puissante, volumineuse. Très rapidement, elle est contrebalancée par une fraîcheur traçante. La finale est longue et termine sur de beaux amers. En plus des notes boisées, il y a pas mal de citron, de minéralité et quelques notes florales. Pas trop de doute, c’est un chardonnay en provenance d’un beau terroir.
    Du fait de son côté traçant et de sa belle matière, nous décidons de le placer en côte de Beaune et sur une Meursault village de chez Buisson Charles sur 2017.

    Il s’agissait en réalité d’un Bourgogne en Puligny-Montrachet du Domaine Larue, Le Trézin, 100% chardonnay en 2017 .

    Bon, celui-ci nous fait le plus grand bien et nous permet enfin de prendre des points.

    4) L’avant dernier vin de la première série propose une robe paille, assez soutenue.
    Le nez est sur le raisin sec, la cire, le miel, un peu de champignon, de la poire, de la pomme et une pointe balsamique. En bouche, le vin est frais, tendu, sur les mêmes arômes qu’au nez, avec en prime une pointe épicée. C’est un vin très pur avec une sacrée belle longueur.
    Bon, nous partons sur 2 hypothèses habituelles avec ce genre de profil : un Sud-Ouest avec une dominance de gros manseng ou un chenin de Loire.
    Nous finissons par pencher vers un Jurançon sec de chez Camin Larredya en 2017.

    Le Sud-ouest aura d’ailleurs eu pas mal d’écho chez nos concurrents, même si certains sont partis sur le Languedoc Roussillon en marsanne/roussanne.

    Il s’agissait en fait d’un vin du Languedoc Roussillon, en appellation Corbières du domaine Maxime Magnon, cuvée La Begou avec un assemblage de 60% de grenache gris, 40% de grenache blanc sur 2017.

    Une nouvelle bulle…une…

    5) Le dernier blanc nous en fera encore voir de toute les couleurs… La robe est sur l’or pâle. Le nez est sur les fruits jaunes très mûrs , des notes florales (un peu d’anis), de l’alimentaire, une impression d’arôme d’élevage en bois et un peu de fruits exotiques. En bouche c’est riche, ample, avec une sensation de sucre, sur les fruits jaunes très mûrs, de la mangue, des épices et une finale sur de léger amers et une sensation d’alcool. C’est le vin le moins convaincant de la série à mes yeux.
    Pour le placer, la première hypothèse est de partir sur un pinot gris alsacien, mais son côté chaud et cette sensation boisée nous en éloigne…Nous tergiversons et au moment de remettre la feuille, nous jouons un peu la stratégie en pensant être face à un ovni en le plaçant IGP Hérault en 2015 au Roc des Anges (pardon au domaine, il fallait bien mettre un nom, et c’est le premier qui m’est venu sur le moment ;) ).

    Il s’agissait en réalité d’un vin d’Alsace, en appellation Alsace du Domaine Weinbach, cuvée Sainte-Catherine, 100% pinot gris en 2018.

    Bon de nouveau une bulle, et elle fait mal, surtout qu’il s’agissait de notre hypothèse de départ. Les côtés boisé et chaleureux nous aurons égarés.

    Après les 5 premiers vins, nous ne sommes pas vraiment à la fête. Beaucoup de concurrents non plus d’ailleurs…

    Passons à la seconde série qui nous sera un peu plus favorable.


    6) La robe est violacée, profonde. Les larmes sont teintées. Le nez est charmeur (du moins, si on aime le style^^), sur le cassis, la mûre, le poivron et une pointe d’épices.
    L’attaque en bouche est fraîche, juteuse, gourmande. Le tout enrobé par une sacrée belle matière et une aromatique sur le panier de fruits rouges, le cassis, la mûre. Le tout est d’une très belle longueur. A ce stade, les tanins sont encore assez serrés, mais ils sont fins et devraient se fondre sans problème. Un coup de cœur !
    Bon, pas trop de stresse sur celui-ci. Nous partons de suite sur la Loire, cabernet franc. Pour son côté très juteux et gourmand, nous pensons à la cuvée en amphore du domaine Yannick Amirault, en Saint-Nicolas de Bourgueil, 2016.

    Il s’agissait d’un vin de Loire, en appellation Saint-Nicolas de Bourgueil du domaine Sébastien David, cuvée vin d’une oreille, 2014 .

    Il s’agit, en fait d’une cuvée ayant réalisée un long élevage en barrique (qui ne se ressent pas du tout) et sans intrant. Une réussite.

    7) Après cet intermède agréable, notre chemin de croix va reprendre avec le vin suivant…
    La robe est violacée, le fond sombre. Le nez est sur les fruits noirs, une pointe végétale, herbacée. Le tout est enrobé dans un élevage en bois, type bordelais à mon sens. Le tout n’est pas hyper démonstratif. En bouche, l’attaque est ronde avec rapidement une sensation « chaud/froid » qui fait penser aux vins du Sud-Ouest, avec une approche juteuse, mais bien structurée. La finale est sur des tanins assez puissants, mais fins. Niveau aromatique, le vin est sur des notes herbacées, épicées, un peu de cuir, de fruits rouges et des notes animales.

    Nous partons d’abord sur un vin du Sud-ouest, mais nous n’arrivons pas à nous mettre d’accord sur le cépage. J’évoque pour tâter le terrain et m’ôter un doute de la tête un jeune morgon encore renfrogné, ce qui plaît beaucoup à mon équipier. Le timing étant serré, nous indiquons donc, sans grande conviction, un morgon de chez Burgaud en 2017.

    Il s’agissait en réalité d’un vin de Provence, en IGP Méditerranée, du château Revelette, cuvée le grand rouge en assemblage de 40% de syrah, 38% de cabernet sauvignon, 16% de grenache et 6 % de pinot noir en 2015 .

    Bref, pas vraiment de regret, nous étions à des années lumières de le trouver…Comme beaucoup d’autres équipes^^

    8) Le vin suivant propose une robe grenat, moyennement sombre. Le nez est fort porté sur les épices, des notes florales, un peu de notes animales, des fruits rouges et noirs. Assez complexe et agréable en soi. La bouche propose un équilibre basé sur la fraîcheur. Elle est fluide, légère, souple, mais avec une finale très tannique. On retrouve les mêmes arômes qu’au nez.
    Bon, personnellement, je vois ce vin sur un climat plus nordique, frais. De fait, son côté très épicé me fait pencher vers une mondeuse. Mon équipier est moyennement convaincu, préférant parler d’une syrah en Languedoc. Je lui explique avoir goûté une cuvée de Syrah du Languedoc de la semaine, et que le style et l’équilibre général du vin n’était pas du tout pareil. Mon équipier convaincu, nous indiquons une mondeuse en Savoie des fils de Charles Trosset en 2017.

    Il s’agissait en fait d’un vin du Languedoc Roussillon, appellation Faugères, Domaine Leon Barral, cuvée Jadis, 2015 en assemblage de 50% de Carignan, 40% de Syrah et 10% de grenache.

    Bon, il paraît que le style Barral était reconnaissable (vu que l’une ou l’autre équipe l’ont indiqués). Il reste plus qu’à en boire régulièrement maintenant^^

    9) L’avant dernier vin nous redonnera des certitudes, tout en nous faisant comprendre que nous avions tout faux sur l’un des vins précédents. La robe est violacée, rubis clair.
    Le nez est sur les fruits rouges, la fraise, les fleurs fanées (la rose, le pivoine).
    La bouche est ronde, ample, juteuse et fine à la fois sur les épices, les fleurs fanées, la fraise. C’est vraiment très bien fait.
    Bon pas de doute pour nous, c’est un gamay en Beaujolais. Pour le placer, nous indiquons un morgon côte du Py 2014 de chez Lapierre.

    Il s’agissait en réalité d’un vin de Bourgogne (beaujolais), en appellation Moulin à vent du domaine des terres dorées, en 100% gamay sur 2017 .

    Il nous fait du bien celui-ci. Je n’avais pas encore croisé ce domaine auparavant, mais il mérite clairement que l’on s’y attarde, c’est très beau.

    10) Le dernier vin sera dans un registre totalement différent. La robe est grenat, très sombre.
    Le nez est puissant sur les fruits noirs à l’alcool, du balsamique, du sous-bois et une pointe sanguine. A l’aération, le raisin de Corinthe, la réglisse et le chocolat feront leurs apparitions. La bouche est puissante et volumineuse dés l’attaque. La matière est riche et suave. C’est même un peu trop riche et sur l’alcool à mon goût. Nous retrouvons les mêmes arômes qu’au nez et le tout est assez long.

    De fait, nous passons en revue les cépages possibles, le merlot est rapidement éliminé. Le tannat et le mourvèdre le seront à l’aération du vin. De fait, nous pensons au grenache noir et plutôt rhodanien. Bon, comme nous sommes à Waremme et que ce vin est assez démonstratif, nous inscrivons un Châteauneuf-du-pape 2010 du domaine du Pegau.

    Il s’agissait d’un vin de la Vallée du Rhône, appellation Châteauneuf-du-pape du château de Beaucastel en assemblage de 30% de grenache, 30% de mourvèdre 10% de Syrah, 10% de counoise, 5% de cinsault et 15% de divers .

Les deux derniers vins nous aurons permis de ne pas sombrer et de terminer le concours avec 70 points et une honorable 12ème place sur 34.

A noter que notre champion du monde en titre, Olivier Rotiers et son équipier ont remportés le concours avec 97 points (de mémoire).

La prochaine manche du championnat aura lieu dans un petit mois du côté d’Eghezée avec la Coupe de Belgique.

Laurent
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15 Sep 2019 09:00 #35

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Ils vont faire la tête Fevre et BC :) B)
Sinon les Terres Dorées c'est plus que bon, en tout cas à mon gout en Beaujolais.
15 Sep 2019 13:46 #36

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J'ai honte et je promets un CR pour le chablis de Fèvre (j'en ai en cave) pour me faire pardonner^^ Pour Buisson Charles, je n'en ai pas sous la main...pour notre défense, le temps imparti est déjà juste pour tenter de placer le vin...alors un nom de domaine, j'indique le premier qui me vient à l'esprit dans le coin en question ;)

Laurent
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15 Sep 2019 13:49 #37

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Sinon les Terres Dorées c'est plus que bon, en tout cas à mon gout en Beaujolais.

C'est assez logique : c'est fait pour ceux qui n'aiment pas les Beaujolais "traditionnels" ;)

Eric
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15 Sep 2019 15:16 #38

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Eric B écrit: Sinon les Terres Dorées c'est plus que bon, en tout cas à mon gout en Beaujolais.

C'est assez logique : c'est fait pour ceux qui n'aiment pas les Beaujolais "traditionnels" ;)


J'ai aussi accroché avec ceux de Paul Janin :)
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15 Sep 2019 16:59 #39

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C'est assez logique : c'est fait pour ceux qui n'aiment pas les Beaujolais "traditionnels" 

Oui, Jean-Paul Brun est connu pour faire des vinifications se rapprochant de la Bourgogne hors Beaujolais.
J'ai fait chez lui une très belle dégustation il y a environ dix ans.

Jean-Loup
15 Sep 2019 21:05 #40

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Merci Laurent pour ton compte rendu! Je me retrouve dans pas mal de tes commentaires même si nous sommes souvent partis sur des régions différentes... sans plus, voire avec encore moins de succès que vous :oops: Faut dire que les 8 minutes chrono pour chaque vin, ne laissent aucune place à l'hésitation. D'autant plus que pour une fois, mon partenaire et moi n'étions jamais d'accord...

Mais ce fut à nouveau une très belle manche avec des vins de grande qualité et un beau moment de partage autours de quelques belles bouteilles après le concours (je ne sais pas qui avait apporté le Chateauneuf, mais il m'a particulièrement impressionné).

Nicolas
16 Sep 2019 10:57 #41

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La qualité des vins servis est en effet remarquable, encore plus si on compare à ce qui est proposé par la RVF...

Jean-Loup
16 Sep 2019 16:03 #42

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Bon, il paraît que le style Barral était reconnaissable

Tu n'as pas noté le millésime, mais on le reconnaît malgré tout entre tous. B)
Pour avoir encore commis l'erreur de vouloir faire goûter Jadis à mes frères récemment au restaurant, c'était encore une immense déception...

jlj
16 Sep 2019 16:27 #43

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Salut Nicolas,

Pour l'after, je crois que c'est à refaire chaque année ;)

De mémoire, le mordorée 2003, c'est Eric qui nous a gâté.

A bientôt ;)

Laurent
16 Sep 2019 19:09 #44

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jean-luc javaux écrit: Bon, il paraît que le style Barral était reconnaissable

Tu n'as pas noté le millésime, mais on le reconnaît malgré tout entre tous. B)
Pour avoir encore commis l'erreur de vouloir faire goûter Jadis à mes frères récemment au restaurant, c'était encore une immense déception...

jlj


Merci Jean-Luc, millésime ajouté! c'était 2015.

J'avais une fois goûté Barral, une autre cuvée, mais c'était senteur écurie. Ici, c'était assez fin. un beau vin, mais le prix est un peu forcé à mon sens.

Laurent
16 Sep 2019 19:11 #45

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Ici, c'était assez fin. un beau vin, mais le prix est un peu forcé à mon sens.

Pas de volatile???

jlj
16 Sep 2019 19:15 #46

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Jean-Loup Guerrin écrit:

C'est assez logique : c'est fait pour ceux qui n'aiment pas les Beaujolais "traditionnels" 

Oui, Jean-Paul Brun est connu pour faire des vinifications se rapprochant de la Bourgogne hors Beaujolais.
J'ai fait chez lui une très belle dégustation il y a environ dix ans.

Jean-Loup


Le hic est qu'il a été pris pour un Lapierre.
Et je ne sais pas ce qu'Eric entend par beaujolais traditionnel.

Michel
16 Sep 2019 19:23 #47

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jean-luc javaux écrit: Ici, c'était assez fin. un beau vin, mais le prix est un peu forcé à mon sens.

Pas de volatile???

jlj


Pas une once...

Laurent
16 Sep 2019 19:33 #48

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Vous pouvez consulter les résultats, les photos et la liste des cuvées sur le site du championnat (winetastingleague.be).
C'est Olivier Rotiers et son co-équipier Jean-François Sauboin qui ont remporté le 8eme challenge oenologique de Hesbaye.

Voici le podium
1 ROTIERS O. SAUBOIN J.-F. 97
2 DEWINGAERDEN T. DEWINGAERDEN E. 90
3 MAQUET P.-O. DE COSTA F. 89

Tous les détails sont disponibles ici




Prochaine manche: la coupe de Belgique à Eghezée le dimanche 13 octobre.
17 Sep 2019 23:45 #49

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Le 13 octobre dernier se déroulait la coupe de Belgique 2019; 4ème manche qualificative du championnat belge 2019/2020. Lors de l’introduction, nous a été présenté l’accord négocié avec la RVF pour que les champions de Belgique soient automatiquement qualifiés pour la finale du championnat de France. Il s’agit d’une étape transitoire, pour montrer que l’installation du championnat belge se déploie bien et pourra à moyen terme, permettre de directement qualifier les champions belges pour représenter le pays au championnat du monde RVF.

Trêve de bavardage, nous sommes-là pour la coupe.

1) Le premier vin servi propose une robe jaune soutenue, or. Le nez est caractéristique des blancs boisés à la bordelaise (du moins, ce que moi j’identifie comme tel) avec ce côté pétard. Derrière, il y a des arômes de buis et du floral. Ayant un nez pour reconnaître les Pessac blancs, je dis à mon équipier que j’ai déjà une idée rien qu’avec le nez. La bouche confirmera cette impression, il y a de la rondeur, du gras, de l’amplitude, ça chauffe un peu, mais la fraîcheur portée par une belle minéralité et une pointe végétale vient équilibrer le vin. Ce n’est pas un monstre de longueur, mais c’est pas mal fait.
Nous indiquons donc un Pessac-Leognan blanc à base sauvignon sur 2016.

Il s’agissait : Sauvignon de Bordeaux, Pessac-Leognan L de la Louviere 2015.

Voilà un bon départ pour nous.

2) Le second vin sera aussi une évidence pour désigner la région et le cépage. La robe est de nouveau assez soutenue, or. Le nez est floral, sur un joli boisé développant des notes grillées et beurrée. Le nez est très bourguignon. La bouche le confirmera, il y a de l’amplitude, du beurre, des notes grillées, un côté floral et citronné assez flatteur. La finale assez longue, se termine sur de beaux amers. Nous plaçons ce vin en chardonnay de Bourgogne, sur 2016. Pour une appellation, nous hésitons beaucoup avant de tabler sur un Chassagne-Montrachet.

Il s’agissait : Chardonnay de Bourgogne, Rully 1er cru 2017 Molesme de JB Ponsot.

3) Le vin suivant nous posera bien plus de difficultés. La robe est de nouveau d’un jaune soutenu, limite or. Le nez s’ouvre sur des fruits blancs (poire/ coing), un peu d’exotique, un côté cire,miel et des fruits secs. La bouche est assez ronde, puissante, avec une amertume marquée mais amenant ce qu’il faut de fraîcheur car le vin chauffe un poil. Ce qui nous perturbera longtemps, c’est une légère sensation de sucre…De fait, nous hésiterons entre 2 régions assez différentes… l'Alsace avec un pinot gris d’un côté ou le Rhône nord avec un assemblage de marsanne/roussanne… A l’aération, l’alcool et la puissance prenant le dessus, nous tablerons sur une marsanne en Croze Hermitage sur 2016.

Il s’agissait : Roussanne 50% marsanne 50%, en Rhône nord Saint-Joseph 2017 Lyseras Cuilleron

Nous nous en sortons finalement pas trop mal avec ce bougre…

4) Le vin suivant sera déjà un premier vin rouge. Sa robe est très claire, transparente. Le nez présente un panier de petits fruits rouges, une touche d’épices et quelques notes florales. La bouche est assez fraîche, poivrée, sur les fruits rouges. Les tanins sont assez asséchants, la matière pas énorme (un peu mince même) et une amertume assez forte se fait sentir. Ce vin aurait pu être gourmand s’il avait été mieux équilibré.
Pour le situer, nous avons du mal. Au niveau cépage, nous n’avons que peu d’idée, nous tablons donc sur du pinot noir. Cela colle pas mal avec la couleur et une partie des arômes. Nous ne le voyons pas en Bourgogne ou en Loire. Bref, nous tablons sur un alsacien.

Il s’agissait : Trousseau du Jura, Arbois 2015 Jacques Tissot.

5) Le vin suivant présente une robe violacée, moyennement profonde. Le nez assez réduit à la base (on est à la ferme), se développe sur des notes animales, de fruits noirs, d’épices. La bouche est ronde, fraîche, juteuse, sanguine, sur les fruits noirs, la tapenade d’olives noires et une touche épicée. Une pointe balsamique vient poindre en fin de bouche. Nous tablons sur une syrah du Rhône nord en Croze-Hermitage sur 2017.
Il s’agissait : Syrah 50% Mourv 30% grenache 20% Collioure Les tines 2016

Bon, nous perdons pas mal de points sur celui-ci. Sa fraîcheur nous ayant un peu égarée…

6) La robe est sombre, les larmes teintées, mais le tout est encore bien violacé. Le nez est assez empyreumatique, avec une touche de mûre et un côté graphite. La bouche est marquée par l’élevage avec un côté vanillé/épicé, des fruits noirs, pas mal de fraîcheur et des tanins encore bien présent en fin de bouche. Nous hésitons beaucoup sur celui-ci entre un Bordeaux ou descendre sur un malbec en Cahors. Nous tablons sur le Cahors pour son côté frais et tanique.

Il s’agissait : Merlot Saint-Emilion gd cru Clos Petit Badon 2016

7) Le premier vin de la seconde série présent une robe rubis clair. Au début, le nez est sur des notes animales, de fruits noirs, un peu bonbon. Un côté épicé et légèrement floral. A l’aération, le nez pinote de plus en plus. En bouche, la matière est suave ; je ressens un peu l’alcool, un côté terreux, animal et quand même pas mal de fraîcheur. La finale est encore asséchante. Au début, difficile de placer ce vin. Avant que le nez ne s’ouvre tout à fait, nous avons pensé au grenache, au carignan, mais par la suite, plus de doute, c’est du pinot noir. De fait, nous le voyons en Bourgogne pour sa matière et le plaçons en Aloxe Corton 2017.

Il s’agissait : Pinot noir Alsace 2016 Cuvee Black Cat René Meyer

8) Le vin suivant sera plus facile à lire pour nous. La robe est sombre, violacée. Le nez est sur les épices, un côté coca-cola/ bonbon. La bouche est ronde, suave, tout en restant fraîche, sur des notes animales, des fruits noirs et toujours ce côté épicé. Nous pensons rapidement à un vin du Languedoc-Roussillon avec un assemblage de Syrah et Grenache. Sa matière, et son côté suave nous font pencher pour le grenache en majoritaire. Nous le plaçons sur 2017 en côte du Roussillon.

Il s’agissait : Syrah 50% grenache 45% Côtes du Roussillon Mas Christine 2017

Un peu déçu sur ce vin, nous perdons pas mal de points à cause d’une faible différence de pourcentage entre les 2 cépages.

9) La robe est grenant, violacée ; les larmes sont colorées. Le nez est fort porté sur les épices, le poivre, une note florale et une pointe balsamique. La bouche est très fraîche tout en ayant une belle matière et une finale encore un zeste tannique. L’aromatique est semblable à celle du nez. C’est très agréable à boire. Pour le situer, le vin fait très syrah du nord. Nous décidons de jouer le jeu à fond et de tabler sur une mondeuse en Savoie sur 2017.

Il s’agissait : Syrah Saint-Joseph 2017 Stéphane Montez Dom du Monteillet.

Grosse désillusion sur ce vin, qui nous fait perdre énormément de points…Rarement goûté une syrah du Rhône nord aussi fraîche (ou est-ce l’effet séquence ?). Du bel ouvrage.

10) Le dernier rouge avant les susucres propose une robe grenat, moyennement sombre. Le nez est assez boisé, sur les fruits noirs, une pointe balsamique et du pruneau. En bouche, la matière est suave, ronde mais ne manque pas de fraîcheur. Nous restons sur des fruits noirs et cette pointe balsamique et le tout est encore un zeste tanique. Bon, nous avons 2 hypothèses pour ce vin qui a d’après-nous déjà quelques années derrières lui. Nous sommes sur du grenache ou du merlot. Le boisé nous faisant penser au boisé parfois appuyé que l’on rencontre à Bordeaux, nous indiquons un Saint-Emilion sur le millésime 2010.

Il s’agissait : Grenache 80% 20% de syrah et mourvèdre. Gigondas Dom de la Bouscatiere 2012.

Bon, c’est un plantage. Cela commence à en faire quelques-uns…

11) L’avant-dernier vin à une robe Or. Le nez, très agréable, propose des arômes de pêche, d’abricot, d’ananas. La bouche est fraîche, le sucre est tout en équilibre sur les mêmes arômes qu’au nez. C’est vraiment un joli vin, digeste. Devant son côté fruits exotiques et sa fraîcheur, nous n’hésitons pas à le placer en Petit manseng, Sud-ouest 2017. Pour une appellation, nous tentons Pacherenc-du-Vic-Bihl (plus au hasard, qu’autre chose, je n’ai jamais creusé la question pour faire la différence avec un jurançon..).

Il s’agissait : Petit Manseng Jurancon 2016 Cuvée prestige Domaine Montaut

12) Le dernier vin propose une robe tuilée. Le nez est principalement sur la noix, le raisin sec. En bouche, c’est assez complexe, sur la noix, les fruits secs, le pruneau et le tout avec une pointe oxydative. Bon, mon équipier et moi n’étant pas des spécialistes de ce genre de vin (je n’en bois, jamais ou presque), nous pensons à un vin du Languedoc-Roussillon, en grenache noir, appellation Banyuls sur 2009.

Il s’agissait : Grenache blanc Rivesaltes Cuvée aimé 1978 Domaine Cazes.

Pas très fier sur ce dernier vin…

De fait, nous avons alterné le bon comme le moins bon lors de ce concours. Nous terminons avec 95 points et la 10ème place. Les premiers finiront avec un gros score : 154 points. Ce fut un gros weekend pour Eric, deux victoires sur deux tournois différents!

Résultat et classement ici : winetastingleague

Laurent
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27 Oct 2019 14:37 #50

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Merci Laurent,
C'est toujours intéressant de voir le cheminement et le raisonnement avant la décision.
Pour le 8ème vin, si la cotation est la même que pour le championnat RVF vous ne perdez qu'un point (5 pour les 50 % de syrah contre 4 pour les 45 % de grenache).
Si la cotation est basée uniquement sur le cépage majoritaire, c'est idiot.

Jean-Loup
27 Oct 2019 14:50 #51

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Bonjour Jean-Loup,

Chez nous, le majoritaire dés qu'il passe les 50% c'est 10 points. Donc, ici pour une différence de 5%, c'est 6 points.
Un peu râlant, mais je t'avoue que je râle autant en France quand le millésime vaut 3 points...Après, il n'y a pas de système parfait ;)

Laurent
27 Oct 2019 14:59 #52

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Oui, c'est bien ce que je craignais : c'est idiot ! :(

Jean-Loup
27 Oct 2019 15:50 #53

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Comme chaque année, après la longue trêve hivernale, le championnat belge reprend ses droits. Il ne reste que deux manches aux équipes pour valider une qualification pour la grande finale du mois d’avril. La première de ces 2 manches nous emmène à Verviers, au sein d’un ancien entrepôt des douanes magnifiquement rénovés en un hôtel de luxe.

De fait, c’est dans une salle cosy, aux fauteuils moelleux que nous prenons place pour disputer cette avant-dernière manche. Mon équipier habituel n’ayant pu se joindre à moi, et ne pouvant participer en solo à l’épreuve, je m’incruste avec FX et Bart..me voilà au sein du Gang of Grenache (ou les buveurs chroniques de Châteauneuf, pour les intimes)..

Petite nouveauté pour cette manche ; le championnat voulant mieux se structurer, la comptabilité pour les cépages se fera dorénavant sur le modèle RVF (points cépages= % de présence dans le vin). Pour le reste, nous gardons l’identité belge (région 6 points, appellation 3 points, millésime 1 point). A noter que pour ce concours, les vins sont ouverts au débottés et que nos copies sont ramassées après chaque vin. Ce qui n’est pas évident lorsque l’on tombe sur un vin fermé.

1) Le premier vin servi a une robe assez pâle, avec des reflets verts. Le nez est d’abord un peu fermentaire, avec une pointe de végétal. Avec un peu d’aération, viendront de légers arômes d’agrumes, d’herbe fraîche et une pointe minérale. La bouche est sur un équilibre nordiste, fraîche, tendue, sur les agrumes, le citron, une pointe végétale. Le tout est un peu mince et pas hyper-long en bouche. En somme, un vin d’apéro.
En discutant avec Bart et FX, nous éliminons les vins du sud car pas assez d'alcool. Pas assez de rondeur pour un muscadet . Les marqueurs étant là, nous penchons donc sur le sauvignon. FX me demande si cela fait Bordeaux. Pour moi, clairement pas. Pas d’élevage, pas de fruits exotiques et cela manque de matière. Bref, nous le plaçons en Loire sur Menetou-Salon en 2018.

Il s’agissait d’un 100% sauvignon du Domaine Marc Deschamps '' Les champs de cri '', Pouilly-Fumé, Loire, 2018.

Voilà qui lance bien notre concours, surtout qu’en discutant avec les autres équipes à la pause, beaucoup sont partis dans tous les sens sur ce vin…Rolle, muscadet, grenache grise, sont des réponses que j’ai entendues.

2) Le second vin sera d’une évidence rien qu’au nez. Sans avoir besoin de discuter, FX comprend à nos regards qu’il peut déjà indiquer le riesling sur la feuille…La robe est paille, un peu « fluo ». Le nez est pétrolant, sur l’abricot, un peu de mangue et de citron. On sent aussi le « sucre ». La bouche le confirmera, il y a du sucre résiduel dans ce vin. Néanmoins l’acidité l’équilibre assez bien et offre un joli vin de plaisir immédiat.
Nous hésitons beaucoup à le mettre en appellation Alsace ou Alsace Grand cru. Cela s’apparentant à du tirage au sort, surtout en Alsace, nous tablons sur un grand cru en 2016.

Il s’agissait d’un 100% riesling du Domaine Bores '' rêve de pierres '' Schieferberg, Alsace, 2015.

3) Le troisième et dernier blanc de la première série, nous semblera aussi assez évident. La robe est jaune paille. Le nez est toasté, grillé, avec des arômes de noisette, de fleurs, de citron et une pointe balsamique. La bouche est de demi-corps, avec une jolie tension qui accompagne bien des arômes classiques de grillé, noisette, citron.
Nous tablons donc, sans grande discussion, sur un chardonnay. Du fait de sa matière en demi-puissance et de son élevage élégant, nous pensons à un Bourgogne de la côte chalonnaise, . Nous tablons sur un mercurey en 2017.

Il s’agissait d’un 100% chardonnay, du Domaine Bessons “ La matrosse“, Givry, Bourgogne, 2017.

Bon, pour le moment, nous sommes bien et cela ressemble à une promenade de santé…

4) Nous voici donc, déjà, avec un premier rouge. La robe est cerise, moyennement profonde, avec des bords violacés. Le tout est un peu trouble. Le nez n’est pas hyper causant. Il lui faudra un peu de temps pour gagner en arôme. Ceux-ci sont sur les fruits frais, la ronce, une note florale. La bouche est sur un équilibre nordiste ; légère, avec une acidité assez puissante et à la finale avec des tanins fins, mais présents. Le tout est dominé par des arômes de fruits rouges acidulés, de ronce.
FX et moi penchons sur un gamay, Bart hésite, mais nous suit, n’ayant pas d’autre idée. Nous indiquons donc un gamay, en Saint-Amour (c’était la saint-valentin, tout de même ::out:: ) sur 2017.

Il s’agissait d’un 100% gamay du Domaine Chevalier-Metrat , Morgon, Bourgogne (Beaujolais), 2017.

5) Le dernier vin de la première série propose une robe moyennement pâle, sur le grenat. Le nez est sur la garrigue, un côté animal, des fruits rouges confiturés. La bouche est tout en rondeur (alcool), mais manque de matière. Les tanins sont fins, mais une amertume assez prégnante gâche le plaisir. L’arômatique est simple, sur des notes épicées (garrigue), des fruits confiturés.
Devant la couleur pâle, FX pose la question du pinot noir. Si la couleur correspond, le reste ne tient pas la route. J’évoque le grenache. Nous discutons sur les arômes, cela colle. La couleur, eh bien, aussi, vu que le grenache peut faire des robes pâles. Le profil aromatique et le côté alcooleux du vin, nous amènera vers le Rhône sud. Nous indiquons donc un grenache noir en côtes du Rhône, Vallée du Rhône, 2017.

Il s’agissait d’un assemblage de 70% de grenache, 20% de Syrah et 10% d’autres cépages du Domaine Les Teyssonnières , Gigondas, Vallée du Rhône, 2015.

6) Le premier vin de la seconde série nous laissera dubitatif jusqu’au bout.. La robe est moyennement colorée avec des reflets violacés. Les larmes sont grasses et légèrement teintées. Le nez est fermé…il ne donne que quelques notes de fruits noirs, une pointe végétale et épicée. La bouche est fraîche. La matière est fluette, sur les épices, les fruits noirs et une amertume vraiment dérangeante. Le tout semblant assez alcooleux. Un vin que je n’ai pas trop compris, en l'état.
Son côté épicé nous a fait pencher pour de la syrah. Nous pensons qu’il s’agit d’un assemblage et donc nous partons vers le Languedoc. Ne le trouvant pas à notre goût, nous le tapons en appellation Languedoc sur 2018.

Il s’agissait d’un 100% mondeuse du Château de la Violette, Vin de Savoie, Savoie, 2018.

Bref, une première belle bulle !

7) Le vin suivant sera encore plus compliqué pour nous…Il est fermé ; cadenassé à double tour. La robe est moyennement pâle, sur le grenat. Le nez est complètement absent. J’ai juste noté « notes alimentaires » sur ma feuille… La bouche est ronde, chauffe un peu, sur les fruits noirs, une pointe végétale et un côté salin.
Bref, nous sommes paumés de chez paumés… Nous pensons à du merlot, au grenache. Sans aucunes certitudes. De fait, nous tentons un coup de poker et jouons stratégie en jouant sur 2 tableaux en tablant sur un merlot du Languedoc Roussillon et donc en appellation Malepère sur 2017.

Il s’agissait d’un 100% cabernet franc, Domaine Lavigne “L’inattendue “, Saumur Champigny, Loire, 2018.

Moi qui suis très vins de Loire, c’est la première fois que je passe complètement à côté de l’un de ses représentant…Pour les amateurs de cabernet « non franc », si j’ose dire :unsure: :whistle: :whistle:

8) L’avant dernier rouge va, heureusement, nous redonner des marqueurs plus analysables, et aussi du plaisir à la dégustation. La robe est profonde, grenat avec encore quelques reflets violacés. Les larmes sont grasses, teintées. L’aromatique est sur les fruits noirs, la tapenade d’olive, le camphre, une pointe chocolatée et quelques épices. La bouche est puissante et fraîche et juteuse. Les tanins sont fins, mais encore présents. Je retrouve ce côté fruits noirs, une pointe animale, l’olive noire, le chocolat. La fin de bouche est-elle, de plus en plus marquée par les épices en même temps que le vin gagne en aération.
Nous sommes assez vite d’accord pour le placer en Languedoc-Roussillon. Par contre, nous discuterons beaucoup du cépage dominant… Syrah/Carignan/ grenache…Ce n’est qu’à l’aération que nous pencherons vers la Syrah car d’une part, la finale est bien épicée, et d’autre part, son équilibre nous portait à le placer plus en Languedoc par rapport au Roussillon. La Syrah étant souvent dominante dans les appellations du Languedoc, nous indiquerons une Syrah, terrasses du Larzac, 2016.

Il s’agissait d’un assemblage de 55% de syrah, 25% de grenache, 10% de mourvèdre et 10% de carignan du Domaine Vordy Mayranne, “Louise“, Minervois, Languedoc-Roussillon, 2016.

9) Le dernier rouge sera assez évident pour la Région. La robe est moyennement profonde, grenat. Le nez est fortement marqué par l’élevage sous-bois qui est assez « classieux », si j’ose dire, le tabac, le bois de cèdre. Derrière, se cachent, quelques arômes de fruits noirs, une pointe végétale. La bouche est fraîche, juteuse, superbe d’équilibre et d’une belle longueur. C’est un vin, assez boisé, mais au potentiel certain; et qui plaira déjà à beaucoup en l’état.
Pas trop d’hésitation, ce vin fait Bordeaux. Nous pensons à l’assemblage classique, et comme nous aimons jouer la stat, nous indiquons un merlot. Nous le plaçons en Saint-Emilion Grand Cru, 2016.

Il s’agissait d’un assemblage de 55% de cabernet sauvignon 45% de merlot, du Château Haut-Plantade, Pessac-Leognan, Bordeaux, 2016.

10) Le dernier vin sera donc un liquoreux. FX étant notre spécialiste en la question, Bart et moi le regardons de suite :cheer: :cheer: . Il nous annonce, assez rapidement qu’il connait le cépage principal…:jump: voyons cela.
La robe est or, limite dorée. Le nez est porté sur le miel, les fruits exotiques (le fruit de la passion) , l’abricot, la colle et ce qui marque le plus FX : une note de Safran ! La bouche est bien équilibrée, assez fraîche. La matière n’est pas énorme. Un vin sympa et bien fait, sans être un monstre de complexité.
En ce qui concerne le cépage, donc, FX nous dit de suite : Sémillon B) ! Le côté fruit exotique étant assez puissant, je l’interroge sur un petit manseng. Il persiste et signe : safran/colle et miel = sémillon . Nous ne discutons pas plus et le suivons, le raisonnement se tenant tout à fait. Pour le placer, sa fraîcheur et une matière plus en demi-puissance, nous éloigne de Sauternes et nous penchons pour un Monbazillac. Cette option nous permettant, en cas de gros raté de quand même prendre des points s’il s’agit d’un manseng (sud-ouest oblige), nous l’indiquons sur notre feuille. Nous tablons sur un 2017.

Il s’agissait d’un assemblage à 80% de sémillon et 20% de muscadelle du Château Dauphine, Loupiac, Bordeaux, 2014.

A la correction, il nous apparaît que notre score est assez bon. Nous pensons dépasser les 110 points.

Les organisateurs priment les 13 premières équipes. Ceux-ci sont à 69 points. Le top 10 passe les 80 points. Le top 5 les 100 points. Les équipes classées 3ème et 4ème sont à égalité avec environs 105 points. L’organisateur annonce alors que les 2 équipes en tête, sont également à égalités de points (112) et que le règlement définit le nombre de points sur les cépages en second critère. A ce petit jeu-là, il y a un écart de 3 points entre les 2 premières équipes…et..et...le suspens, est à son comble... Nous terminons à la 1er place ::fz:: ::whooo:: ::out:: Nous sommes tous 3 ravis de gagner une nouvelle fois ensemble (nous sortions d’une victoire avec notre camarade Hugues à Jupille).

Voilà qui clôture cette manche. Prochain RDV belge : le 22 mars à Aische-en-Refail pour la dernière manche du championnat!

Laurent
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17 Fév 2020 22:48 #54

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Merci Laurent pour le CR.

Voici le classement de la manche de Verviers
winetastingleague.be...

Le classement provisoire des qualifications 2019-2020 est mis en ligne sur le site de la ligue
winetastingleague.be...

A bientôt pour la dernière manche à Aische-en-Refail !

25 équipes se donneront rdv fin avril pour la finale du championnat de Belgique
18 Fév 2020 01:59 #55

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Il me semble que c'est la forme pour le moment, Laurent.
Félicitations de nouveau à vous trois.

Toujours penser à Mondeuse quand on veut inscrire syrah sans trop de conviction! ;)

jlj
18 Fév 2020 09:52 #56

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Bravo Laurent !
Quand on lit ton CR cela a l'air facile et logique... Mais il n'en est rien et il y a toujours des pièges.

Jean-Loup
18 Fév 2020 12:44 #57

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jean-luc javaux écrit: Il me semble que c'est la forme pour le moment, Laurent.
Félicitations de nouveau à vous trois.

Toujours penser à Mondeuse quand on veut inscrire syrah sans trop de conviction! ;)

jlj


Oui, on tient la forme pour le moment...tant que cela continue, on ne s'en plaindra pas ;)

Pour la mondeuse, j'avoue qu'avec le côté chaleureux, nous ne l'avons pas envisagé. Plusieurs sont partis sur une négrette. Pour la petite histoire, les 2 dernières fois que j'ai osé mettre mondeuse sur ma feuille, c'était des syrah...alors je suis devenu très/trop prudent avec elle...Bon, il faut en boire encore et encore, et trouver quels peuvent être les marqueurs me permettant de mieux les reconnaître...

Merci Jean-Loup! J'espère que l'on se croisera soit à Vouvray soit à Menetou pour la RVF?

Laurent
18 Fév 2020 17:00 #58

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Les deux, Laurent !
Et nous espérons arriver à votre niveau...

Jean-Loup
18 Fév 2020 18:24 #59

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Bon, il faut en boire encore et encore, et trouver quels peuvent être les marqueurs me permettant de mieux les reconnaître...


Pour moi, le marqueur distinctif de la mondeuse vis à vis de la syrah, c’est l’alcool bien inférieur et donc des finales souvent perçues moins larges et amples.
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: ysildur
18 Fév 2020 22:19 #60

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