Domaine Vincent Dauvissat, Chablis 1er cru La Forest, 2010
Robe très claire, sur un jaune légèrement vert.
Nez discret, presque fermé, sur de minces notes florales et minérales auxquels le réchauffement apportera une petite touche de praliné.
Si la bouche est assez peu causante aromatiquement, elle n’en reste pas moins parfaitement structurée, sur une acidité mûre qui propulse un beau corps élancé à la matière concentrée.
Grande finale longue et d’une très belle fraîcheur.
Un très beau vin, avec encore beaucoup de potentiel.
Domaine Vincent Dauvissat, Chablis grand cru Les Clos, 2002
Robe bouton d’or.
Nez puissant, presque opulent, sur des notes anisés et florales très fortes, l’aération ramenant des senteurs plus classiques de mousseron et un léger beurré.
Bouche à l’attaque riche et tapissante, avec un corps large et plein qui manque un peu de tension à mon goût, en particulier lorsque l’on regoûte le 2010 derrière.
Les goûts sont en revanche très agréables, sur un stade d’évolution qui a conservé de la fraîcheur.
La finale est longue mais un peu grasse et roborative.
Très bien, dans un registre riche toutefois.
Crevettes sautées à la coriandre
Weingut Bernhard Ott, Grüner Veltliner Rosenberg, 1999
Robe sur un doré un peu grisonnant.
Beau nez d’évolution réussie, quand des notes au tertiaire minéral et torréfié n’écrasent pas des senteurs à l’expression plus florale. L’ensemble est net et d’une jolie droiture et élégance.
Grosse surprise au premier toucher de langue car alors que j’attendais un vin très sec, la première sensation est une légère sucrosité !
Le vin louvoie un peu en bouche, tenue par de très beaux amers mais manque de puissance à cœur, avec comme un creux qui l’affadit quand on aurait souhaité qu’il prenne son envol.
La finale reste néanmoins agréable par cet équilibre fait de texture moelleuse et de fins amers.
Bien.
Domaine Coche-Dury, Meursault Les Rougeots, 2006
Le nez est affreux, ignoblement bouchonné, sur la vieille serpillère laissée dans le seau.
En bouche, le vin garde une certaine tenue mais son aromatique est trop atroce et nous trop vieux pour nous boucher le nez afin de se faire un Coche !
ED
Damned !
Domaine Vincent Dureuil-Janthial, Rully 1er cru Le Meix Cadot Vieilles Vignes, 2008
Robe toute jeune, sur un gris vert très léger.
Nez riche et franc, ultra floral puis sur la peau d’agrumes, presque l’orange, un léger miel ainsi qu’un beurré épicé qui me dérange un peu.
Bouche très puissante, sur une richesse glycérinée et une matière concentrée qui prend un peu le pas sur une acidité sous-jacente pourtant bien présente.
L’aromatique est encore très jeune et un peu brouillonne, sur un fruit puissant et un boisé présent qui doivent s’harmoniser.
Finale pas très en place qui oscille entre une petite sucrosité et l’amertume.
Gros potentiel car impossible d’imaginer que ce vin a déjà 10 ans !
Domaine de Trévallon, VDP des Bouches du Rhône, 2001
Robe grenat foncé matinée d’une évolution brique.
Très beau nez au bouquet ample et riche, sur des senteurs épicées (chocolat, 4 épices) et fruitées (fruits confits) avec un végétal qui apporte de la fraîcheur.
La bouche est parfaitement construite, sur une chair pulpeuse à l’équilibre réussi entre une matière bien mûre qu’une acidité parfaite mobilise idéalement.
L’ensemble est à la fois gourmand et classe, sur des tanins gras qui portent une belle finale généreuse au parfait goût de reviens-y.
Un très beau vin, en pleine forme !
Château de la Gardine, Châteauneuf du Pape, Cuvée des Génération Gaston Philippe, 1998
Robe pourpre sans trace d’évolution.
Nez inquiétant et assez moche, terne et sur des notes d’oxydation (bouillon Kub, presque noix) légèrement poussièreux.
Rien à voir au premier coup de langue avec un vin immédiatement nerveux, sur une trame acide très présente et qui apporte une grande fraîcheur à une matière agréable, déliée et sans grosse concentration.
Goûts sympathique, sur la résine et des notes végétales, entre le foin et la rafle.
Finale agréable, sur des goûts très épicés et bien portée par son acidité.
Un joli vin, très difficile à situer (j’ai pensé à un Loire 2003…
).
Domaine Philippe Alliet, Chinon, Coteau de Noiré, 2008
Robe grenat violet sans évolution.
Nez frais, sur les fruits noirs et un végétal mentholé agréable, presque poivré.
Très joli déroulé de bouche construit autour d’une acidité vertébrale bien présente mais sans morsure car compensé par une belle matière juteuse. L’ensemble est encore jeune mais déjà bien accessible.
Finale nerveuse et fraîche, très équilibrée et d’une grande buvabilité, avec des tanins qui peuvent encore gagner en fondu.
Très bien.
Château Figeac, Saint Emilion Grand Cru, 1988
Robe grenat au centre mais nettement marquée de reflets orangés.
Nez froid et un peu linéaire, sur de puissantes notes iodées, de goudron, de bois humide.
Bouche droite construite sur une acidité saillante qui donne au vin beaucoup de rythme, avec un côté pointu très salivant mais que je trouve un peu froid d’expression, peut-être car la matière manque un peu de chair pour équilibrer l’ensemble à mon goût.
Finale fraîche mais qui manque de texture et de complexité aromatique, trop marquée par l’iode à mon goût.
Le fond de verre est pourtant très beau.
Bien+
Château Haut-Bailly, Pessac Léognan, 2004
Robe profonde, sur un grenat bleuté jeune.
Beau nez plein et classe, remarquable d’équilibre et de noblesse, sur les fruits noirs, le tabac, avec une impression de grande maîtrise.
Et à mon plus grand plaisir, la bouche est à l’avenant, d’une vraie noblesse d’expression, sur une matière d’un volume parfait de tenue, enroulé dans une acidité et des tanins magnifiques qui donnent au vin une présence noble remarquable.
Finale longue et parfaitement posée, la grande classe quoi.
Excellent !
Lucien Aviet & Fils, Arbois, Cuvée des Géologues, 2014
Robe très peu teintée, sur un rubis très clair.
Nez agréable, sur de belles senteurs de fruits des bois (fraise des bois) matinées d’un peu de réduction (gaz de ville).
Bouche totalement sur le fruit, sur le sirop de groseille, la fraise, la grenadine avec une acidité haute et quasi sans matière, ce qui produit un équilibre frais mais aussi une forme de légèreté de structure un peu coupable.
Finale stricte, avec de l’amertume mais toujours sur ses jolis goûts de fruits rouges.
A boire l’été sous la tonnelle.
Bien.
Château d'Arlay, Côtes du Jura Vin Jaune, 1998
Robe vieil or un tout petit peu trouble.
Nez évolué, sur une oxydation un peu rustique, sur le cuir, le céleri, la noix verte, des notes un peu vernis.
Bouche raide, sur une acidité ferme, pas mal d’amertume mais surtout des goûts d’oxydation un peu caricaturaux, sans complexité agréable.
Finale aride et peu amène, à la limite de la sévérité.
Pas fan.
Domaine Josmeyer, Riesling grand cru Hengst, Sélection de Grains Nobles, 2002
Robe vieil or.
Très joli nez ouvert et frais, sur le pamplemousse rose, la mangue rôtie, des notes minérales qui étirent l’ensemble.
Bouche délicieuse d’une jolie sucrosité croquante parfaitement mobilisée par une magnifique acidité. L’équilibre produit est parfait de gourmandise et le vin étirent ses beaux goûts frais dans une finale somptueuse de persistance, avec la présence d’amers des plus beaux liquoreux.
Splendide !
Château Climens, Barsac, 1996
37.5cl
Robe ambrée.
Nez massif et lourd, sur la tarte tatin, le caramel presque brun, le sparadrap, des notes safranées.
Bouche puissante à la sucrosité très présente et qui manque d’allant et de rebond après le SGN.
Finale un peu saturante et qui n’appelle pas à se resservir.
Pas fan.