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Vin de pays_ Six vins pour cinq amateurs. Vendredi 13 juillet 2018.

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Très agréablement reçus au Bistro V, nous voici de nouveau réunis, en comité assez restreint pour cette fois avec pour thématique du soir le Vin de pays.

Fonds de bouteilles d'agapes récentes, on s'émoustille le palais avec : domaine Guiberteau "les Moulins" 2016 (Saumur); caves de la reine Jeanne chardonnay (Jura); Dureuil Janthial Rully 2014 (Bourgogne blanc). Ce dernier bien plaisant avec ses notes beurre brioche.

1 # Robe jaune dorée, dense, des reflets verts aussi. Le nez est fruité, du beurre, du miel qui s'annoncent. De la tension, l'acidité frisotte, on s'attendrait à toucher du perlant. Néanmoins un fruit avec un versant souple, rond et gourmand.
C'est un vin tout chasselas "Quintessence" 2015, Les vins du Léman. (Savoie).
On en vient à causer cépages, et l'anthologique Altenberg de Bergheim par Marcel Deiss qui intègre ce même cépage.

2 # Robe jaune or. Le nez est chaud, oxydatif? En bouche ça rappelle le savagnin. Le vin est légèrement oxydé. Le floral et l'équilibre s'affinent après une aération significative, j'y reviens avec bonheur à la fin du repas pour apprécier fromage de chèvre et comté. Pas évident de reconnaître des cépages que j'associe plus volontiers à des vins très souples et bien plus sucrés que ce qu'offre ce "Trelan" _ Alain Chabanon. 2008. (Vin de pays d'Oc).
Certains pressentaient un vin méridional, de l'âge, mais pas un atypique assemblage de vermentino et chenin.

3 # On sait que c'est du rosé, ça cause du domaine des Tours _ Parisi. C'est de saison. Pour ma part, j'ai de longue date l'expérience de cabernet d'Anjou et cinsaut des côtes de Thongue, des decouvertes plus récentes de rosés du midi (Saint Andrieu côtes de Provence, Canadel à Bandol, et d'autres encore à Porquerolles, Nice et Corsica...), sans parler des raretés en Marsannay et Riceys.
Bref c'est pas tout ça avec cet apport recommandé par un caviste de quartier. Bu pas trop rafraichi (la quinzaine de degrés) et comme pour les blancs precedants sans aération préalable. Pas de masquage de la couleur annoncée (sinon on pouvait s'interroger sur la possibilité d'avoir affaire à vin blanc).
La robe est rouge orangée, pas vraiment claire mais avec une certaine transparence. Le nez est fruité tout comme la bouche. Expressif en gourmandise, en force. Du corps et de la structure même si ça reste assez léger. Pas de finesse arômatique comme j'en trouve sur des rosés pré-cités. Par contre du fruit pour de bon. Sans être sirupeux, un beau fruité pas tout à fait fruits rouges, pour un peu on y associerait de la pêche de vigne, de la prune d'ente et que sais-je encore. Avec la salade de tomates, le filet de bœuf, miam. Le rosé de macération, modèle du genre. Pas à redire, y'a déjà du niveau avec ce "Mavit en rose" 2017 _ Olivier Mavit (Aude).

4 # La robe est rubis. Superbe nez fraise écrasée. Beaucoup de fruit. En bouche c'est pas mal non plus, belle ampleur, fruits rouges en souplesse et séduction. C'est le Domaine des Tours 2013 _ Vin de pays de Vaucluse (Sarrians).

5 # Robe pourpre et dense. Nez fruits noirs. En bouche le fruit est compact, c'est charpenté avec de la fraîcheur. Discrets marqueurs prune, cacao. Le vin ne fait pas l'unanimité, à mon goût de l'équilibre et de la puissance. Certains au contraire lui reprochent un fruit amorphe, un aspect fermé, un versant réduction. Moi non. Et j'adore les cabernets.
Mas de Daumas Gassac, 2000 _ Vin de pays de l'Herault.

6 # Robe grenat sombre. Fruits noirs marqués au nez et en bouche. Des épices en mesure, écorce d'orange. Longueur significative. Belle conclusion de la série qui rappelle à certains la Terrasse d'Elise.
"La Syrah" 2015 _ Vin de France. (Dumas à Roisey).
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Bram
14 Juil 2018 13:49 #1

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En bouche ça rappelle le savagnin

Ca rappelle un vin oxydé ou un savagnin ? Car la signature du savagnin, oxydatif ou non, c'est une trame acide assez marquée (voire très). C'est ce qui permet souvent dans le Jura de ne pas le confondre avec le Chardonnay (quand ils ont eu un élevage similaire). Je n'ai pas l'impression que c'était le cas de ce vin (vu qu'il a été perçu comme méridional).

Eric
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Les utilisateur(s) suivant ont remercié: oliv
14 Juil 2018 14:01 #2

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Sachez Eric B que je ne suis pas un craque.

Par contre j'en raconte...

Ma connaissance du vin en général et du savagnin en particulier est des plus modeste. Inversement proportionnelle à ma capacité d'en causer en toute occaz. Je pressens le savagnin comme acide, tempéré par des styles de vin récoltés bien matures et savamment polis en rondeur à l'élevage? Je sais qu'il ne faut pas confondre avec l'absence d'ouillage intentionnel, tradition jurassienne. Affaire d'acide acétique. "Oxydé" pour désigner un vin dont le fruit est altéré, acidité aigrelette, pomme blette, encaustique cuir et rancio.

Pour le Trelans c'était initialement fermé, il fallait deviner ce que le vin allait donner. J'étais perplexe, plus qu'oxydé c'était (raisonnablement) âgé. Peut être plutôt le soufre qui bloquait les saveurs et nécessitait un temps d'aération ou décantage express pour s'effacer.
14 Juil 2018 14:27 #3

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