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Dégustation vraiment éclectique

  • bibi64
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Dégustation vraiment éclectique a été créé par bibi64

Dégustation à l’aveugle, qui s’avérera très éclectique, avec une majorité de vins du rhône et de la Winerie parisienne, et un nouveau cépage de l’INRA.

Préambule sur mes notations :
0 = raté
1 = médiocre
2 = correct
3 = bon
4 = très bon
5 = excellent avec des demi points, des + et des – qui permettent d’affiner le jugement et de classer les vins entre eux.



CR: Artaban, nouveau cépage résistant INRA
Je n’ai pas eu l’information du millésime.
Robe bordeaux, assez intense.
Nez assez discret, un peu épicé (j’imagine qu’un mélange cinsault/syrah aurait ce bouquet..)
Attaque souple et fraîche. La bouche est en ½ puissance, fraîche, avec des petits tanins. La retro est très florale (violette, pivoine, et même une touche de jacinthe), complétée par un léger jus de viande et la cerise. C’est court en bouche.
Conclusion : c’est pas mal, floral, mais ça manque de caractère et de longueur.
Note : 2,5/5

Quelques infos qui nous ont été fournies avec la bouteille :

L’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) étudie depuis 2011 sur le site de la Grande Ferrade à Bordeaux la conception et l’évaluation d’agrosystèmes à faible impact environnemental (projet RESINTBIO). En parallèle, l’INRA sélectionne, dans le cadre du programme ResDur mené à Colmar, des variétés à résistance durable aux maladies cryptogamiques de la vigne en vérifiant, entre autres paramètres, leurs aptitudes à donner un vin de bonne qualité.
C’est dans ce cadre que fut créé le cépage noir IJ134 dénommé ARTABAN. Cette variété a été obtenue par croisements naturels successifs entre des vignes sauvages (Muscadinia et Vitis américains) apportant la résistance au mildiou et à l'oïdium, et la vigne cultivée (Vitis vinifera).

A Bordeaux, le cépage résistant ARTABAN est planté sur un sol sablo-graveleux, sur argile plus ou moins profondes, et conduit sans traitement phytosanitaire contre le mildiou et l’oïdium, sans herbicide, avec seulement 1 à 2 traitements contre le black rot (IFT diminué de 90 % par rapport à la référence régionale). Le sol est travaillé mécaniquement et enherbé un rang sur deux.
La vinification se déroule en cuve inox thermo-régulée à 25 °C pour favoriser une belle expression du fruit frais, et se termine par un élevage de 6 mois en cuve.
Ce vin présente une teneur en alcool modérée (TAV de 11,5 %vol. en 2015 et 11 % vol. en 2016, contre 14,5 %vol. pour le Merlot témoin), qui s'explique probablement par une aptitude naturelle des raisins à limiter l'accumulation des sucres à maturité. La couleur est rouge cerise et les arômes évoquent des fruits rouges voire la feuille de menthe. En bouche, il est souple léger et gouleyant. Il présente davantage la typicité des vins issus du cépage Gamay que l’on trouve en Beaujolais ou en Val de Loire, que celle des vins de Bordeaux.

Ce cépage a été inscrit au catalogue officiel en janvier 2018, comme indiqué sur la fiche technique de l’observatoire national du déploiement des cépages résistants (ici).


CR: Lirac, château Segries 2016
Robe violacé intense.
Nez ouvert un peu amylique. Attaque souple et ronde. Bouche assez ample, ronde, dotée de tanins corrects, arrondis par une petite sucrosité. Rétro sur la violette, le poivre, le cassis. L syrah s’exprime bien dans ce vin. Finale fraîche et expressive sur des arômes sucrés. Assez long en bouche.
Conclusion : c’est bon, assez simple.
Note : 3/5

CR: CDR village Suze la Rousse 2016, domaine Julien de l’Embisque
Robe bordeaux violacée, assez intense.
Nez ouvert, dominé par la réduction. Attaque souple et fraîche. Bouche fraîche, assez aérienne, tanins fins. Rétro florale sur la violette, les épices, les fruits noirs (cassis, myrtille, cerise). C’est gourmand. Petite note lardée en finale. Belle longueur.
Conclusion c’est bon, frais, fruité, long.
Note : 3,5/5

CR: CDR 2016, Clos Jean Alesi
Robe bordeaux violacée intense.
Nez ouvert, d’abord sur l’alcool à polycopier, puis sur un léger boisé, cacao, avec un zeste d’orange.
Attaque souple et fraîche. Belle matière, fraîche, tanins fins. L’aromatique est surles fruits cuit, l’orange, le cacao, le cuir. Finale longue et fraîche. A l’aération, des notes de champignons frais apparaissent. Ça me rappelle les vins que produisait Nadine Adenis il y a quelques années au Clos Pacalis.
Conclusion : c’est frais et gourmand.
Note : 3,5+/5
A la découverte de l’étiquette, je suis surpris ; l’évolution stylistique du domaine Jean Alesi (ex Clos de L'Hermitage) continue : d’un boisé puissant il y a une dizaine d’année (que l’on jugerait excessif aujourd’hui), on est passé les dernières années à beaucoup de fruits noirs enrobés d’un boisé gourmand, puis cette année à une gamme aromatique différente, plus évoluée. Le trait commun au fil des ans est la gourmandise.

CR: CDR Elegance 2016, domaine Julien de l’Embisque,
Robe bordeaux assez intense.
Nez ouvert, dominé par la réduction.
La bouche est ronde et fondue, puissante. En retro, on retrouve une légère réduction du café, des fruits noirs. La finale est tramée par des petits tanins et une légère amertume. Belle longueur.
Conclusion : c’est rond et fondu mais pas gourmand. Trop jeune ? .
Note : 3/5

On quitte les vins du Rhône et le premier vin est un mousseux.

CR: VDF blanc de blanc brut Don Paris
Robe jaune légèrement saumonée.
Nez ouvert, sur le bonbon à la poire et sur la pêche.
A l’attaque ça mousse beaucoup puis ça laisse place à quelque chose d’assez peu puissant, un peu muscaté, où l’on retrouve la poire et la pêche, et un fond de banane.
Conclusion : bof, c’est juste correct, monocorde .
Note : 2/5
Je me risque à un pronostique : le Don Paris de la Winerie Parisienne que nous avons déjà goûté il y a 2 mois. Bingo !

Le vin suivant est également un mousseux dans la même gamme de prix.

CR: Champagne, domaine Richomme, cuvée Réserve Blanc de Blanc
Vermentino
Robe jaune dorée, pâle.
Nez assez ouvert, sur la pomme, la brioche et les fleurs blanches.
A l’attaque, la bulle est intense. La bouche est fraîche et rafraîchissante. En retro, on trouve les fleurs blanches, le citron avec un fond brioché, c’est assez gourmand. Un peu de miel apparaît en finale. Longueur moyenne.
Conclusion : bon à très bon .
Note : 3,5/5
La comparaison avec le Don paris est cruelle…

Nous quittons les vins blancs. Un rosé assure la transition avec les rouges.

CR: VDF Rosé XP4 2017, la Winerie Parisienne
Caberbet Sauvignon, syrah, rolle
Robe rose saumonée.
Nez ouvert, sur le bonbon anglais et des notes florales.
Attaque souple et fraîche. La matière est belle, fraîche et capiteuse, mais une amertume prégnante s’installe assez vite. En retro, on trouve le bonbon anglais, puis un peu de rose et d’amande. La finale est amère et saline. Belle longueur.
Conclusion : correct à bon.
Note : 2,5/5

CR: VDF rouge XP6 2016
Merlot Tannat Syrah Grenache, cépages rouges parcelles d’altitude
Robe violacée.
Nez ouvert, très boisé (vanille, coco, chocolat), puis sur les fruits noirs et un fond de pomme fraîche.
Attaque ample et ronde. La matière est puissante, bien équilibrée, mais parait maquillée par un élevage trop présent : coco, vanille et cacao laissent peu de place aux fruits noirs. Finale fraîche et expressive, associée à une belle longueur.
Conclusion : c’est puissant et équilibré mais trop marqué par l’élevage à mon goût.
Note : 3/5

CR: VDF rouge XP3 2016
Gamay Grenache
Robe violacée.
Nez ouvert, étrange, mélange de cidre et de viande fraîche.
Attaque souple. La matière est assez légère, fondue, fraîche, aérienne. En revanche l’aromatique reste étrange : le cidre (brut) domine, avec des notes de jus et viande et de viande fraîche (côté sanguin du bœuf). Assez long en bouche
Conclusion : bof ; le côté cidre brut gâche l’ensemble.
Note : 2/5

CR: VDF Le Jugement de Paris 2016
Robe violacée, profonde, presque noire.
Nez ouvert, d’abord boisé et épicé : vanille, cacao, bois de santal, fruits cuits, puis notes florales ; c’est un nez riche et complexe.
Attaque ample et ronde. En bouche, il y a une belle matière, ample, ronde, avec un bel équilibre. C’est fondu et gourmand. La retro révèle des fruits cuits, de la vanille, du cacao et un peu de champignon. La finale est linéaire avec des petits tanins. Le tout est de belle longueur.
Conclusion : c’est très bon, avec un élevage qui doit encore se fondre un peu. Style très bordelais. Je serais curieux de voir ce vin avec des vins de la même gamme de prix (~50 euros) à bordeaux
Note : 4/5

Le fait d’avoir regouté les vins de la Winerie parisienne à l’aveugle est intéressant. En relisant mes notes de la précédente dégustations, j’ai globalement retrouvé les mêmes choses mais j’ai moins apprécié les vins (hormis le dernier). Effet de positivisme il y quelques semaines en présence du producteur ?
Le XP3 2016 se goûte vraiment moins bien que le 2017 ; le léger côté cidre détecté en septembre sur le 2017 est dominant sur le 2016. Et à 25 euros, ca fait cher le cidre :) .
Pour finir, le fait que des vins moins chers ou du même prix aient été dégustés lors de la même séance confirment le piètre rapport qualité prix de ces cuvées.

Bibi
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Jean-Loup Guerrin, LADIDE78, DaGau
23 Nov 2018 23:03 #1

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Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck