Voilà j’ai enfin pu subir le jour où les gens me souhaitent un bon quart de siècle. Repas du vendredi 23 novembre avec ma copine, ma sœur et son copain. Pas trop le temps de faire des préparations étant donné qu’on bosse la journée donc on a misé sur un repas assez simple mais avec quelques saveurs d’ailleurs. Des accords mets et vins pas beaucoup réfléchis non plus je voulais juste ouvrir quelques de mes bouteilles qui me faisaient de l’œil.
1. Crémant de Bourgogne rosé, Opaline, Oedoria
J’aime bien les crémants de cette cave coopérative de Liergues mais je n’avais encore jamais goûté à leur rosé (chardonnay, gamay et pinot noir). Bouteille que j’ai apprécié, c’est un crémant très frais où l’on sent moins les notes d’agrumes que dans la cuvée Saint-Denis par exemple mais où le rosé apporte autre chose.
Bien.
Pour accompagner ça une petite préparation à base de tomates, avocats et crevettes (curry, cumin, mayo, citron vert et ail).
2. Muscadet Sèvre et Maine, Clisson, Vieilles Vignes, Hugues Brochard, 2014
Pour aller avec la fameuse okrochka, j’ai donc suivi les conseils d’Eric en optant pour un bon muscadet (
www.lapassionduvin.c... ). Pour sortir des sentiers battus je n’avais pas envie de prendre un muscadet déjà adulé par lpv donc j’ai demandé à mon caviste qui m’a conseillé cette bouteille. Très jolie bouche plus sur les fruits jaunes que sur les agrumes, on trouve une certaine rondeur très agréable, presque grasse, bien équilibrée par une légère acidité. Par contre j’ai un problème : la longueur est inexistante ! Le vin s’évanouit aussitôt qu’on l’a avalé (sensation remarquée au premier verre, avant d’avoir touché à la soupe). Concernant l’accord, je trouve qu’il fonctionne vraiment bien !
Bien quand même. On a continué avec un verre de ce vin pour le plat suivant, filets de rougets et « velouté » de fanes de radis, ça marche aussi très bien.
3. Meursault Les Grands Charrons, Château de Meursault, 2013
Premier verre pris avec le rouget puis un second avec le poulet. J’ai bien dit second puisque le reste de la bouteille restera au frigo un moment. J’ai été très déçu par cette bouteille qui pour moi manque de tout et surtout de fruit. On sent l’alcool, le bois, le gras, le grillé, mais le raisin est absent. Le tout est fade, plat.
Très moyen. Cette bouteille me pose quand même un problème car à J+1 rien n’a bougé, et à J+4 je la trouve nettement meilleure, avec plus de relief, un fruit me semble-t-il plus marqué et une acidité qui réveille les papilles.
4. Aloxe-Corton 1er Cru Les Valozières, Michel Mallard, 2007
Encore une bouteille qui me laisse un peu perplexe. Bouche très axée sur les fruits rouges et noirs, cerise, cassis, mais se dégagent aussi des arômes floraux intéressants. Le bois et les épices sont bien intégrés. Une grande puissance ! Mais une amertume en finale vient un peu tout gâcher.
Bien quand même.
5. Côtes de Castillon, Château Clos L’Eglise, 2003
J’avais trois bouteilles, de ce Clos L’Eglise 2003, j’avais adoré les deux premières et là catastrophe. Goût de kirsch ultra prononcé. La bouteille a forcément un défaut mais lequel ? Je n’en sais rien. Très proche de l’imbuvable, dommage.
Le poulet a été mariné pendant 24 heures dans huile d’olive, thym, coriandre, de l’ail, de l’origan et je ne me rappelle plus trop quoi d’autre. Puis au four avec d’autres épices (principalement du piment). C’est une recette russo-vietnamienne et je dois dire que je suis conquis, je n’avais jamais mangé un poulet aussi tendre ! L’accompagnement est fait de « patates à la géorgienne » (les patates sont d'abord précuites à la vapeur, puis on les écrase et on ajoute les épices, un jeune d'œuf et la farine ; on mélange tout et on met dans l’huile bien chaude), première fois pour moi c’est très particulier mais super bon, l’intérieur est fooooondant j’adore. Avec ça une sauce aigre douce très relevée, pas l’idéal pour les vins !
Un petit bleu de Laqueuille excellent pour faire passer tout ça.
Et pour finir évidemment un gâteau d’anniversaire ! Gâteau chocolat banane faisselle.
6. Tokaji Furmint Late Harvest, Disznókó, 2016
Au nez nous ne trouvons aucune note d’ananas. Pour nous c’est abricot, figue, truffe blanche, thym, et elle ajoute "Cynorhodon" (du moins c’est ce que je pense être le traduction de Шиповник). C’est même ça qu’elle sent le plus. C’est vrai qu’on en voit partout en Pologne et en Russie mais je n’en ai goûté qu’une seule fois donc difficile de me prononcer.
En bouche elle retrouve ces saveurs de sirop de cynorhodon très prononcées. Moi je reste plutôt sur mes abricots et mes prunes confits. Je retrouve à la fois l'acidité et le sucre du merveilleux Aszu 5 pt 2008 mais l'aromatique n'a rien à voir et m’écœure franchement.
Mauvais.
Avec du recul je comprends qu’on puisse aimer, mais ce n’est pas à mon goût et trouve curieux que les avis soient si unanimes.
Conclusion : à remettre l’année prochaine avec des vins pour lesquels je serai sûr de mon coup !
Quelques bouteilles aussi pour le weekend avec les parents, en vrac :
Pour accompagner les grenouilles que je n’avais pas mangées depuis longtemps, un
Bouzeron 2016 Les caves du vieux pressoir, c’est très simple, la bouche est tendue, pas riche, pas longue, très
moyen. Et un
Bourgogne blanc de Oedoria, qui me convainc déjà plus, rien d’exceptionnel mais pour le prix c’est tout à fait raisonnable, la bouche est beaucoup plus ronde, le boisé fait son apparition mais ne prend pas le dessus sur le fruit et la fraîcheur de la bouteille,
moyen +.
Trois rouges pour aller avec le chapon. Le premier,
La Dame 2016, Terre des dames est un vin nature que je trouve typique des entrées de gammes de certains domaines du Languedoc, ce vin me fait notamment penser aux Musardises des Grandes Costes mais en moins bon. Une bombe de fruit, croquant, gourmand,
moyen +. Ensuite,
Petites Parcelles 2015 Saint Georges d’Orques, Cave de l’Ormarine, plus en finesse, marqué par les épices, mais il manque quelque chose,
moyen +. Et
Cuvée les ruffes Terrasses du Larzac, Château La Sauvageonne, je crois que mon père a acheté ça lors de la dernière foire aux vins de Leclerc. C’est vraiment à mon goût, avec plus de corps et de puissance que le précédent,
bien. Et pour finir un
Beaujolais Nouveau 2018 du domaine des Bravelières d’une grande buvabilité.
Enfin juste pour rigoler et probablement que certains ici connaîtront ce vin, un vin qui traînait depuis je ne sais combien de temps dans la cave et qui vient de je ne sais où. Ça aurait été la première fois que je buvais un vin plus vieux que moi, si j’avais été capable d’en boire plus d’une gorgée curieuse (à l’œil et au nez on comprenait déjà à quoi on avait à faire…).