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1997 plus ou moins un…

  • Jean-Loup Guerrin
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1997 plus ou moins un… a été créé par Jean-Loup Guerrin

1997 plus ou moins un…

1997, c’est le thème qu’avait retenu par Didier pour cette superbe dégustation de dimanche midi. Pourquoi 1997 ? Parce que c’est l’année de naissance de son fils Pierre ! N’ayant pu se cantonner à ce seul millésime, Didier a parfois rajouté ou enlevé une unité pour aboutir à un grand éclectisme et un excellent niveau.
Nous étions donc six LPViens autour de la table : Didier, Camille, Cédric (chouette, encore un LPVien que j’apprécie pour ses écrits, et que j’ai pu rencontrer en « vrai »), Henri, Yann et moi-même, ainsi que nos épouses et compagnes (c’était l’une ou l’autre et jamais les deux ! ;) ). Et, cerise sur le gâteau, Pierre était naturellement présent pour cette dégustation en son honneur ! (tu)

Je n’ai pas fait de photos des plats 8-x , absorbé par les conversations diverses et variées, mais en l’occurrence le sens le plus sollicité étant le goût encore plus que la vue, je peux vous dire que c’était en tout point remarquable, avec un choix très pointu des produits et assaisonnements et des cuissons remarquables de précision. Bravo Didier et Anna ! :jump:
Pour les photos des étiquettes, c’est plus facile, on peut y revenir plus tard…


Avec un foie gras maison, juste parfait.

Domaine Freslier – Vouvray pétillant – 1996

La robe est bien dorée, presque ambrée.
Le nez s’ouvre sur des arômes de fruits secs et de fruits jaunes, teintés de notes pâtissières et d’une touche oxydative.
En bouche la bulle est évanescente, à peine perceptible. La rondeur s’accompagne d’une bonne ampleur, avec peut-être un léger déficit d’acidité. La pointe oxydative qui ressort en finale lui apporte cependant un peu de peps.
Bien ++
L’accord est intéressant avec le foie gras (3,5 / 5), la rondeur du vin et du plat se mariant bien.


Domaine Pierre Moncuit – Champagne – Cuvée Nicole Moncuit – Blanc de blancs – 1996

La robe est légèrement ambrée tout en étant relativement translucide.
Le nez fait parler la puissance et la complexité : des senteurs de fruits secs, noisette mais aussi noix, s’entremêlent avec du sous-bois et de la torréfaction, en évoluant vers la truffe.
La bouche est à la fois corsée et tendue, civilisée par une bulle discrète, fine et caressante. D’une très grande persistance, la finale savoureuse combine salinité et retour oxydatif.
Je l’ai encore plus apprécié que le 1990 bu deux auparavant à la même table.
Très Bien ++
En revanche sa puissance lui fait dominer le foie gras (2,5 / 5).


Avec un tartare de saumon, filet de julienne et Saint-Jacques (une tuerie)

Domaine Huet – Vouvray sec – Le Haut-Lieu – 1996

L’or de la robe est soutenu et dense.
Très ouvert et élégant, le nez offre des arômes finement grillés et de fruits jaunes.
La bouche est grasse et enveloppante, dotée d’une belle matière fruitée, la finale de bonne allonge étant toute en tension et en finesse.
Nous l’avons tous pris pour un excellent Bourgogne !
Très Bien ++
Le vin gagne encore en tension et en délicatesse sur le plat et signe un très bel accord (4 / 5).


Domaine Philippe Tessier – Cour Cheverny – 1997

La robe affiche un or moyen.
Très intense, le nez développe des arômes d’angélique (cela aurait pu me m’aider à retrouver le cépage, l’ayant déjà identifiée d’après mes notes, merci LPV, dans La Porte Dorée 2007 et Les Sables 2011), de fruits très mûrs et de cire, avec en plus une note iodée.
La bouche étonne par son aromatique à la fois intense et unique. Elle est ample et étoffée, habillée par un léger gras, soutenue par une certaine vivacité et d’un long final.
Très Bien (+)
L’accord est plutôt réussi (3,5 / 5), même si le vin prend un peu le dessus sur le tartare.


Avec un ris de veau simplement poêlé et sa sauce revigorante

Domaine Lucien Crochet – Sancerre – Cuvée Prestige – 1997

L’or de la robe est clair, brillant, presque fluo !
Le nez très intense exhale des arômes fruités prégnants, presque exotiques, d’autres floraux élégants et enfin des notes crayeuses.
Très aromatique, la bouche est très équilibrée, avec même quelques sucres résiduelles qui participent à l’impression de rondeur, tout en conservant une grande fraîcheur et une belle allonge.
Très Bien ++ / Excellent
C’est un mariage fusionnel (4,5 / 5) que ce très beau vin réussit avec le ris de veau.


Clos de la Coulée de Serrant – Savennières-Coulée de Serrant – 1998

La robe est parée d’un or ambré peu soutenu.
D’une très belle intensité, le nez virevolte entre fruits compotés, coing, pain d’épices et miel, avec en permanence une très fine touche oxydative qui rajoute à la complexité et que j’apprécie lorsque ce n’est pas dominant.
La bouche combine des arômes tertiaires, une grande acidité vertébrale et une sensation de très légers sucres résiduels. Le tout est très harmonieux, jusqu’à une finale salivante.
Très Bien ++ / Excellent
Le plat s’est accordé à merveille (4+ / 5) avec le vin en faisant ressortir les épices de celui-ci.

Au final, quatre très bons blancs de Loire mais tous tellement différents : bravo Didier ! (tu)


Avec une terrine de foies de volaille

Domaine des Roches Neuves – Saumur-Champigny – La Marginale – 1997

La robe assez sombre est bien tuilée sur les rebords du disque.
Le nez très intense et distingué est sur le poivron mûr, le sous-bois et les fruits noirs compotés.
Dense et corsée, la bouche est tenue par une très grande fraîcheur. Les tanins et l’aromatique sont racés mais un peu trop austères et végétaux à mon goût.
Très Bien sans plus mais d’autres ont été plus sensibles à la classe de ce vin.
La terrine lui est très bénéfique (4 / 5) en le civilisant grandement.


Domaine Bruno Clair – Clos de Bèze – 1996

La robe moyennement sombre est très évoluée, avec une couleur acajou.
Le nez est très intense et classieux, mêlant des arômes de fruits rouges légèrement compotés et de belles notes florales qui ravissent.
La bouche toute en élégance et longueur, donne une sensation d’aboutissement, avec la même aromatique et un toucher soyeux. La finale très persistance redonne de l’ampleur au vin et invite à une nouvelle gorgée.
Excellent (+)
En revanche son acidité, en arrière-plan lorsque le vin est bu tout seul, ressort un peu trop sur la terrine (3 / 5).


Avec un gigot de sept heures

Château de Fonsalette – Côtes-du-Rhône – Syrah – 1997

La bouteille avait été épaulée pendant 48 h sur les conseils d’Emmanuel Reynaud.
La robe est sombre, avec des reflets tuilés.
Le nez est puissant, très fumé, sur la suie et des notes végétales très présentes.
La bouche présente le même registre sérieux, une certaine austérité mais plutôt noble, avec une belle droiture et une grande allonge. C’est mon premier Fonsalette – Syrah et je suis surpris, au moins sur ce millésime et cette bouteille, d’un style tellement différent du style Reynaud.
Très Bien +(+)
L’accord est fort réussi avec le gigot qui l’assagit et l’arrondit (4 / 5).


Casa Lapostolle – Rappel Valley – Chili – Cuvée Alexandre – Merlot – 1997

La robe très sombre a des reflets assez tuilés.
D’une très belle générosité, le nez est épanoui et serein, sur une aromatique distinguée de fruits compotés et de fines épices.
La bouche joue dans le même registre, celui de l’élégance et de l’harmonie. L’ensemble est complètement fondu, d’une grande fraîcheur et d’un grain très fin et soyeux. La magnifique persistance permet d’en profiter encore plus.
Didier nous dit que plus jeune il était encore très « Nouveau monde » par sa puissance et son manque de subtilité : il a bien fait d’attendre pour cette bouteille !
Excellent (+)
Le gigot et le vin se fondent parfaitement pour un superbe accord. (4 + / 5).


Château Pape Clément – Pessac Léognan – 1996

La bouteille avait été épaulée pendant 24 h.
La robe très sombre fait à peine apparaître une évolution sur le bord du disque.
Le nez intense marque surtout par sa complexité et sa belle aromatique tertiaire : la panoplie comprend du cigare, du cuir noble et des fruits noirs compotés et s’enrichit de notes de bois précieux du plus bel effet.
L’équilibre de la bouche est remarquable car elle allie une grande race à une superbe finesse : la chair au fruité tertiaire s’appuie sur une matière bien mûre, l’acidité assure une grande tenue sans se mettre en avant, la finale droite et vibrante affiche une certaine salinité. Un grand vin à point.
Excellent +
Le mariage avec le gigot est d’une évidence naturelle (4,5 / 5).


Avec les fromages, un vin hors thème, servi étiquette découverte

Domaine Lucien Clavelin Fils – Côtes du Jura – 1958

On notera que le propriétaire est bien nommé, même si la bouteille fait 75 cl. D’ailleurs le vin nous a paru être un vin ouillé, même si une petite oxydation a été ressentie en raison du vieillissement.

L’or de la robe est légèrement ambré.
Bien ouvert, le nez développe des arômes de fruits jaunes, de miel et de fines notes oxydatives de noix et de safran.
La bouche est très marquée par l’acidité ce qui lui donne un profil très droit et tendu, mais la rend un peu maigre.
Bien +(+)
Le vin reprend de la rondeur sur les fromages, en particulier un comté de 13 mois. Il s’améliore tellement que je rehausse sa note à Très Bien avec ce bel accord (4 / 5).


Avec une tarte tatin à la mangue confite

Château Suduiraut – Sauternes – 1997

La robe est très ambrée et d’une belle profondeur.
Le nez est très intense mais surtout d’une superbe complexité olfactive par sa richesse de parfums. Le botrytis est d’une grande évidence, les arômes d’abricot confit, de miel et de safran se répondent, bien complétés par une note rafraichissante d’écorce d’orange.
La bouche dense, d’un beau moelleux mais équilibrée, sait garder de la vivacité, ce qui la rend digeste. La magnifique allonge se clôt sur une finale marquée par les agrumes.
Excellent (+)
L’accord (3,5 / 5) se fait sur l’aromatique, la mangue venant compléter la gamme fruitée du vin, mais le dessert prend un peu trop le dessus pour rendre ce duo inoubliable.


Domaine Huet – Vouvray – Cuvée Constance – 1997

La robe très foncée évoque l’acajou et le caramel.
Expressif et captivant, le nez réussit la fusion harmonieuse d’arômes aussi variés que les fruits compotés, le bois précieux, les épices nobles et des parfums d’infusion.
La bouche est puissante, c’est un concentré de saveurs et de liqueur, mais elle est magnifiquement contrebalancée par une acidité dantesque qui lui apporte finesse et persistance. La finale est à l’avenant, alliant sapidité et vibration.
Excellent +
Pas d’accord à noter : ce vin est à boire pour lui tout seul !


Ces quatre ou cinq heures ont passé trop vite ! Ce voyage vingt ans en arrière, et même soixante pour un vin (!), a été un ravissement, d’autant que les conversations n’oubliaient pas les actualités. Côté vins, un niveau remarquable, ce qui est difficile étant donné la variété des vins proposés, avec pas de déceptions, sauf peut-être la syrah de Fonsalette pour moi.
Beaucoup de coups de cœur avec notamment le vin chilien, la cuvée Constance et bien sûr le Pape Clément : quel éclectisme !

Un énorme merci à Anna et à Didier pour leur accueil et leur générosité, et à tous les autres pour leur convivialité ! oo,

Jean-Loup
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16 Jan 2019 08:50 #1

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Réponse de didierv sur le sujet 1997 plus ou moins un…

Précision sur la préparation des bouteilles
Pas de carafage, c'est contre ma religion
Fonsalette syrah a été ouvert,et simplement épaulé 48h avant le repas sur les conseils de Monsieur REYNAUD
La Coulée de Serrant, Pape Clément et Suduiraut ont subi le même traitement mais 24h avant le repas
Les 3 autres rouges (Clos de Bèze, Casa Lapostolle, Marginale) ainsi que les 3 blancs secs (Haut lieu, Cour Cheverny Tessier , Sancerre Crochet) et Constance ont été ouverts et épaulés le matin soit 5/6 heures avant le repas.
Les bulles au dernier moment

Didier
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16 Jan 2019 10:36 #2

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Réponse de Cédric42120 sur le sujet 1997 plus ou moins un…

Merci Jean-Loup pour ce CR, (tu)
C'était également un grand plaisir pour moi de faire ta connaissance "physiquement" :)
un grand merci à nos hôtes (tu)
Je joins mes impressions rapidement ....

Cédric - LPV FOREZ
16 Jan 2019 10:39 #3

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet 1997 plus ou moins un…

Salut Jean-Loup!
Merci pour ce superbe CR.

Domaine Pierre Montcuit .. Cuvée Nicole Montcuit
C'est Moncuit sans "t" ;)
Château Suduiraud
Ici, tu peux mettre le "t" de Moncuit...

jlj
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16 Jan 2019 11:00 #4

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Réponse de LADIDE78 sur le sujet 1997 plus ou moins un…

Merci Jean Loup , la patience du dégustateur que tu es à été récompensé , superbe dégustation et super compte rendu , bravo une fois de plus , pour le partage (tu) oo,

Mal-voyant depuis 31 ans et passionné de vins comme vous tous
16 Jan 2019 11:15 #5

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Réponse de didierv sur le sujet 1997 plus ou moins un…

Tu est dur avec Jean Loup
C'est le seul qui était appliqué et sérieux. Les autres étaient un peu dissipés.
Les femmes ne nous ont pas aidés non plus, mais elles étaient encore fatiguées du repas de la veille chez Yann

Didier
16 Jan 2019 11:34 #6

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Réponse de Nathenri sur le sujet 1997 plus ou moins un…

Bonjour à tous.

Je ne peux que me joindre à ce concert de louanges concernant cet excellent repas de dimanche midi oo, .

Les danses incessantes d'Anna et Didier, entre la salle à manger et la cuisine, nous ont permis de passer un moment exceptionnel (tu) , à l'occasion de l'anniversaire du fiston.

Comme l'a souligné Jean-Loup, les plats et les vins étaient en parfaits accords et, se mettaient les uns et les autres en valeur, afin que tout soit réussi.

Je rejoins également Jean-Loup, dans ses commentaires sur les vins, car il a clairement exprimé ce que j'ai ressenti car, comme je le dis de temps en temps, qu'est ce que c'est bon de ne se consacrer qu'aux plaisirs de boire et manger, sans prendre de note, surtout quand le convive d'en face le fait si bien ;)

En tous cas, c'est vraiment très très agréable de passer des moments aussi exceptionnels avec des personnes que l'on apprécie.

A très bientôt pour une nouvelle rencontre en terres Auvergnates.

Nathenri.
16 Jan 2019 13:29 #7

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Réponse de Cédric42120 sur le sujet 1997 plus ou moins un…

Un nouveau grand merci à Didier et Anna pour leur accueil et leur générosité. Et oui, on a vraiment été gâté aussi bien en liquide qu'en solide...(tu)
Mais pour que tout soit parfait, il fallait de bons convives.. et en toute modestie, on a parfaitement joué ce rôle ;) merci à tous pour cette belle journée...:)

Tous les vins ont été bu à l'aveugle hormis bien entendu la connaissance du thème annoncé par notre hôte.


Domaine Freslier – Vouvray pétillant – 1996

Nez séduisant, confortable et complexe sur les fruits secs, la pomme, le beurre, le miel.
En bouche, les bulles s'effacent rapidement, laissant place à une matière ronde, beurrée avec un léger rancio. On est dans un registre plutôt sec même si l'aromatique généreuse marque sur des fruits mûrs et secs. La fin de bouche est légèrement oxydative tendant une final en déficit d'acidité.
Très belle surprise que la tenue de ce pétillant dans le temps.

Bien/Trés Bien


Champagne Pierre Moncuit – Cuvée Nicole Moncuit – Blanc de blancs – 1996

Nez plus incisif sur les fruits blancs, la mirabelle...
En bouche, les bulles sont fines et impactantes. C'est juteux, puissant et précis à la fois. La fin de bouche est plus minérale et tendue par une belle acidité qui allonge la persistance. Très Beau champagne, pêchant peut-être par un manque de volume pour toucher l'excellence

Très Bien


Domaine Huet – Vouvray sec – Le Haut-Lieu – 1996

Nez timide, subtil sur les fruits mûrs, légèrement beurré, avec des notes d'hydromel, de fumet/grillé.
Beau toucher de bouche, légèrement enrobé, sur les fruits blancs, les agrumes.. C'est pas d'une grande puissance mais c'est parfaitement dessiné sur une fine acidité fuyante sur des notes minérales en final.

Très Bien +


Domaine P. Tessier – Cour Cheverny – 1997

Nez séduisant, profond sur les fruits blancs et jaunes mûrs avec une touche d'encaustique.
La bouche est mûre, puissante, enrobée, patinée entre miel et terpène. Une pointe d'alcool est perceptible mais parfaitement intégrée, semblant porter le vin. Beau volume, tout en tension.
Une première pour moi dans cette appellation, pour laquelle à l'aveugle je partais sur un châteauneuf du pape ou ses satellites.

Très Bien +


Domaine Lucien Crochet – Sancerre – Cuvée Prestige – 1997

Nez fruité à dominance de citron, mais aussi de fruits exotiques. De légères notes terpéniques laissent petit à petit la place à des notes de douces plantes médicinales (verveine ?)
La bouche est ample, riche alors que le nez présageait d'un vin plus droit, juteux. L'équilibre est là, tenue par une juste acidité. Quelques sucres résiduels sont perceptibles en final.

Très Bien


Clos de la Coulée de Serrant – Savennières- 1998

Nez à consonance moelleuse sur des fruits secs, presque confits... pointe d'épice.
En bouche, à contrario, c'est parfaitement sec. C'est plutôt rond sur une aromatique de fruits mûrs, avec des notes de pain d'épices. La fin de bouche est déconcertante entre perception oxydative et terpénique. Une belle acidité donne du peps en finale.

Très Bien


Domaine des Roches Neuves – Saumur-Champigny – La Marginale – 1997

Nez mûr d'une complexité de fruits variant entre baies noires, cerise noire, fraise écrasée...C'est racé avec une pointe sauvage, poivrée et un fond floral (pivoine).
La bouche est mûre, riche, soutenue par des tannins perceptibles. Une acidité bien marquée contrebalance ce gros volume ponctué par des amers un peu soutenus en final.
C'est quand même bien fait, viril mais cela manque un peu de finesse pour me faire chavirer totalement.

Bien ++


Domaine Bruno Clair, Chambertin – Clos de Bèze – 1996

Ah.. v'là de la finesse..
Nez fin, précis, sur une belle déclinaison de cerises ponctuée d'épices.
La bouche est élégante, sur un beau coeur de fruit qui s'affirme de plus en plus à l'aération. C'est fin et puissant à la fois, tendu et parfaitement soutenu par une structure solide, à la trame minérale appuyée par des notes graphites en fin de bouche. Du jus, du caractère avec une pointe d'épices. Très beau volume avec une jolie fraicheur intrinséque.

Excellent


Château de Fonsalette – Côtes-du-Rhône – Syrah – 1997

Nez un peu réduit, qui s'ouvre ensuite sur les baies noires, la suie, l'olive noire.
La bouche est fondue, longiligne, droite, un peu sévère et presque en dentelle. L'aromatique est mûre sur les baies noires mais aussi sur les fruits à noyau cuits. Cela reste fin et d'une belle fraicheur sur les agrumes.
Une première pour moi sur cette cuvée, finalement atypique du reste de la production.

Très Bien / Excellent


Casa Lapostolle – Rappel Valley – Chili – Cuvée Alexandre – Merlot – 1997

Nez gourmand, friand presque confituré sur les fruits noirs... Fond empyreumatique.
Bouche dense, mûre aux notes de crème de cassis, de mûre. Le style est plutôt moderne et la matière se laisse aborder sans accroche tannique.
Gros jus dans la maîtrise et parfaitement contrebalancée par une belle acidité. Seul bémol, cette finale verticale sur notes empyreumatiques.

Très Bien +


Château Pape Clément – Pessac Léognan – 1996

Nez profond, complexe, mêlant fruits noirs et tertiaires aux notes de vieux cuir, de tabac, de sous bois... mais aussi du poivre, fond empyreumatique.
La bouche est mûre, fondue, puissante. C'est long et massif porté par une grosse acidité. Sans être des plus sexy, c'est bigrement bien fait. Une force tranquille.

Très Bien / Excellent


Domaine Lucien Clavelin Fils – Côtes du Jura – 1958

Nez à dominance de fruits jaunes et secs avec un discret oxydatif et une touche d'épices (curry).
Bouche mûre, fruitée, moyennement oxydative, tendue à l'acidité bien marquée. Cela tombe un peu court mais l'association avec le comté lui apporte une certaine allonge.
A la découverte de l'étiquette, 60 ans tout de même et bien vivant !

Bien +


Château Suduiraut – Sauternes – 1997

Nez séduisant, profond, joliment confit sur des fruits mûrs comme rôtis au four. Indéniablement un très joli botrytis comme je l'ai rarement ressenti, tout en intensité et en pureté.... de l'abricot, un peu d'exotique, et une touche de mandarine..c'est également très safranné..
Bouche aux sucres parfaitement fondus. C'est digeste, frais et d'un parfait équilibre ponctué de fins amers en final. Un de mes plus beaux sauternes croisés à ce jour.

Excellent / Magique


Domaine Huet – Vouvray – Cuvée Constance – 1997

Nez plus discret mais d'une subtilité profonde. C'est complexe sur des notes parfaitement dessinées et doucement confites d'abricot, de mirabelle... une touche de miel, de rancio, de thé...
Bouche tout en finesse, aux sucres biens fondus, avec un beau coeur de fruit confit sur l'abricot, le coing... une pointe d'épices. Un nectar, une friandise !

Excellent / Magique


Bon, vl'à c'était mes impressions.. je me colle bientôt au CR de la veille...:whistle:

Cédric - LPV FOREZ
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Jean-Loup Guerrin, LADIDE78, Frisette, GAET, leteckel
17 Jan 2019 22:45 #8

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Réponse de didierv sur le sujet 1997 plus ou moins un…

Bon, vl'à c'était mes impressions.. je me colle bientôt au CR de la veille...:whistle:

Et à celui du lendemain
Dur week end :dash:

Didier
18 Jan 2019 07:18 #9

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Réponse de Cédric42120 sur le sujet 1997 plus ou moins un…

C'est pour toi Didier, celui du lendemain ;)
Moi, j'étais en mode épicurien lors de cette belle visite chez Droin B)

Cédric - LPV FOREZ
18 Jan 2019 07:43 #10

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Réponse de vivienladuche sur le sujet 1997 plus ou moins un…

Attention, pour les plus téméraires, le stock de radouilles dans la cave de Didier est sans fin, comme le tonneau des danaïdes. %tchin
Heureusement, ce cœur généreux a bon goût et bonne cave de vieillissement :kiss:
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: didierv
21 Jan 2019 15:33 #11

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Réponse de didierv sur le sujet 1997 plus ou moins un…

Mes radouilles, que j’assume à 100%, se sont fort bien sorties de ce repas.
Il ne faut pas oublier que toutes ces bouteilles (achetées à leur sortie et conservées en cave depuis sans bouger) avaient entre 20 et 22 ans.Même si elles ont été bien conservées, il n'est jamais simple d'en prévoir l'évolution, et je ne suis pas certains que leurs petites sœurs se présenteraient ou se présenteront de la même façon dans quelques années.
Je me suis un peu arrangé avec le règlement puisque sur certaines c'était pas simple d'avoir des 97.
Les bulles Freslier bien qu'un peu fatiguées étaient un bon sparring partner pour la VV Nicole MONCUIT qui m'a étonné par son état de conservation sa puissance et sa fraicheur.
Des bulles Freslier plus anciennes j'en ai d'autres .Méfiance je suis capable de tout Vivien.
Le Cour Cheverny Tessier que j'attendais à ce niveau pour en avoir gouté quelques unes dans les décennies précédentes prouve qu'il ne faut jamais sous estimer les petites appellations . Puisse cette bouteille donner des idées à ceux qui en on en cave
Les bouteilles du Domaine des Huards ou de Philippe Tessier bues actuellement montrent bien que cette appellation mérite qu'on s'y intéresse.
ça vaut pour moi bien des chardo d’appellations plus huppées de Chablis à Macon.
Le soucis de cette micro appellation c'est justement le côté micro et que les bouteilles sont bues trop tôt.
J'attendais aussi le Sancerre Prestige Lucien Crochet à ce niveau. Je suis en train d'évoluer dans mes gouts pour le sauvignon tout comme pour les beaux cabernets francs de Loire. Quand c'est bien fait il ne faut pas y toucher avant 10/12 ans et plus si on a la patience. Lorsque l'on goute des Comtesse, ou des Cotat anciens on est pas déçus , mais on est plus dans le sauvignon tel qu'on se l'imagine
Le Haut Lieu était à son niveau.Tout en finesse. La veille, Johan chez Huet m'avait parfaitement décrit ce que nous avons retrouvé dans la bouteille. Certains sont partis sur un beau Cote de Beaune (Meursault ou Puligny).
Il me reste encore Le Mont en cave on pourra peut être partir sur Meursault la prochaine fois
Le Casa Lapostolle Merlot chilien m'a un peu dérangé par cette finale un chouille sucrée et sur des notes médicinales. Je lui ai préféré le classicisme sérieux de Pape Clément
Pas emballé plus que ça par le Clos de Bèze Bruno Clair un peu trop strict. On sentait quand même qu'on était en face d'une belle cartouche
La Marginale a eu une fenêtre de dégustation plutôt étroite. Pendant ces quelques minutes je l'ai préférée au Clos de Bèze. Avant c'était trop serré et après ça c'est un peu rapetissé aromatiquement
J'ai bien aimé aussi Fonsalette Syrah en accompagnement du plat qui faisait ressortir les notes d'olive noire et de garrigue.Enfin du Reynaud qui ne sent pas la fraise.
Le vin s'est métamorphosé entre l'ouverture le vendredi midi et le dimanche.
Le Cote du Jura Clavelin était un petit bonus de la cave de mon père (année de mariage) .Il m'avait dit qu'il n'en attendait rien. A tort . Il en reste encore 3 bouteilles pour les années futures
Les 2 sucres étaient à leur niveau attendu.
Suduiraut qui vaut surtout par ses arômes encore très jeunes mangera ses sucres, se patinera avec le temps et gagnera en complexité
Constance avec son équilibre à l'opposé joue sur le fil du rasoir avec ce tranchant qui vient contrebalancer le sucre.Les arômes sont déjà plus sur le coing mais je n'ai pas d’inquiétude sur l'évolution
1997 était une belle année pour les sucres. C'est pas ce qui manque dans la cave. On en reboira, et pas des moindres

Didier
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Jean-Loup Guerrin, Cédric42120, f.aubin, Frisette, GAET
21 Jan 2019 17:49 #12

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Réponse de f.aubin sur le sujet 1997 plus ou moins un…

Didier,
100% d'accord avec toi pour le Cour Cheverny ( j'ai bu un Domaine des Huards 2002 à point il y a peu), le fait de garder ses beaux cabernet de Loire au moins 10 ans, et pour les moelleux 1997, comme toi mes Sauternes et Layon dorment tranquilles !!!
21 Jan 2019 18:36 #13

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Réponse de GAET sur le sujet 1997 plus ou moins un…

Didier,
Des radouilles comme celles-là, j'en veux bien plein ma cave ! %tchin
En Loire sur 1997, sur le chenin que ce soit moelleux et/ou en liquoreux, je n'ai bu que de très belles choses !
Cordialement
Gaëtan
21 Jan 2019 19:47 #14

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