Atelier du samedi : Benchmarking et Glouglouteries
Domaine des Plantaz - Roussette du Bugey, 2017
Claudius
1er nez sur les fleurs blanches, fruits blancs, on sent déjà le gras au nez ...
effectivement un peu de gras en bouche mais avec heureusement assez de tranchant.
En se réchauffant réglisse au nez. Bon.
Oliv
Robe sur un doré léger.
Nez riche, opulent, sur de puissantes notes de fleurs blanches, de guimauve, le réchauffement ramenant encore du fruit, sur l'abricot, la pêche. Oufti, c'est la Foire du Trône !
Confirmation en bouche de la puissance aromatique froufroutante qui m’écœure rapidement.
Ce alors que l'équilibre est moins opulent, avec une forme d'immédiateté qui serait apéritive si n'était ce primaire épuisant.
Finale sur un côté gras amer qui ne me convient pas.
Je n'ai pas aimé du tout mais le style peut vraiment plaire.
Domaine Jules Desjourney, Pouilly-Fuissé, 2014
Claudius
Pierre à fusil & note de réduction au nez, en bouche puissant, limite too much pour moi,
belle tension, termine tannique. Bof !
Oliv
Changement de style total !
Robe jaune paille d'un léger fluo.
Nez tout jeune, sur le briquet qu'on allume, le pain grillé, un élevage présent mais positionné et qui domine encore une belle expression florale. A l'aveugle, je posais mon honneur sur un Côte de Beaune d'école.
Bouche puissante et racée, toute en concentration et en perception d'extraits secs, avec un impact sur le palais certain et une trame acide délicieuse.
L'ensemble n'est clairement pas prêt à boire car d'une lecture concentrée toute en tension, avec une présence presque tannique sur la langue.
Mais la qualité de la matière première devrait faire une superbe bouteille dans quelques années.
Très bien mais à attendre posément.
Domaine Chave - Hermitage blanc 2004
Claudius
Nez sur le coing et le pamplemousse, big fat en bouche, ici aussi zeste de pamplemousse,
termine sur une pointe de Cognac. Bof bof pour rester poli.
Oliv
Robe dorée.
Nez lourd, compromis de senteurs lactées, sur la crème, le caramel au lait, des perceptions oxydatives (fruits secs) et un fruit pourtant présent, sur la mandarine.
La bouche est mollassonne, sans perception d'acidité, d'une épaisseur visqueuse et empâtée qui tapisse le palais.
Me revient l'image mythique de notre Claudius et son
gros sein flasque
resté dans les mémoires.
La finale est redoutablement alcooleuse et met le pdf en surchauffe, laissant l'Oliv trempée dans son Martini blanc...
Dirty, l'affaire !
Freiherr Langwerth Simmern - Nussbrunnen Riesling Kabinett trocken 2017
Claudius
Net, ça sent le riesling Allemand ! bouche très tranchante avec une note citronnée, vin agréable après cette 1ère série plutôt décevante dans son ensemble, mais manque de complexité.
Oliv
Robe cristalline à peine teintée.
Nez serré à l'ouverture, sur le minéral type salpêtre et qui s'ouvre à l'aération sur des notes de fleurs blanches (oranger).
Bouche droite et nerveuse sans beaucoup de fond mais dont l'acidité désoiffante roule sur la langue sans assécher le palais.
Finale citrique un peu simple, sans allonge.
Bien.
Domaine Lucien Boillot, Gevrey-Chambertin Les Evocelles, 2007
Claudius
Avis de décès.
Oliv
Robe marron usée et trouble.
Nez cuit et oxydé, comme la bouche, totalement passée.
Paix à son âme.
Mastroberardino, Taurasi Radici Riserva, 1997
Claudius
Serré en bouche, concentré, tendu, belle fraîcheur terminant sur des tanins un peu sec et pas encore fondus ... se fondront-ils encore ? on peut se demander si l'élevage n'a pas été trop ambitieux ?
Oliv
Robe profonde avec une évolution brique notable.
Nez qui va considérablement gagner en ampleur et en précision à l'aération, s'épurant le lendemain de notes de pneu et de champignon de Paris pour livrer un ensemble résolument sudiste de compote de fruits rouges épicées (fraise, figue, confiture de vieux garçon) avec également pas mal d'alcool.
La bouche là aussi va gagner en volume et en ampleur, très ferme et tannique la veille, à la limite de la rusticité, elle prend du volume et du moelleux pour proposer le lendemain une mâche sérieuse mais d'une vraie structure cohérente.
L'ensemble reste un peu puissant et solaire pour moi mais sur une viande rouge ou un ragoût épicé, il y a moyen de se faire plaisir.
Bien+
Château Léoville Barton, Saint-Julien, 1998
Claudius
Samedi soir poivron, encore très sévère, termine sur une masse tannique virile et noire, pas du tout prêt, aucun charme en l'état, combien de temps faudra-t-il encore attendre ?
Dimanche midi pas net au nez, maturité limite, s'est nettement amélioré en bouche, maintenant plus ronde et un peu plus veloutée ... ne donnera jamais une grande bouteille.
Oliv
Robe au pourpre clair qui tire sur la brique.
Nez peu avenant, compromis de notes végétales et viscérales aux atours froids et pas très attirants.
Bouche aussi peu amène que le nez, raide et stricte, à la fois acide et tannique et aux goûts qui oscillent entre le végétal (feuilles froissées) et le légèrement phénolé (goudron).
Finale rude et qui n'apporte aucun plaisir.
Aussi agréable que de rouler une pelle à Folcoche...
Domaine de l'Edre - Côtes du Roussillon Villages, Carrément rouge, 2008
Claudius
Facile de reconnaître l'assemblage syrah - grenache, fruit mûr, très mûr avec une sucrosité un peu écoeurante, un poil sec en finale.
Oliv
Jolie robe pourpre encore toute brillante.
Nez puissant, sexy, un peu exubérant, sur l'olive noire, l'eucalyptus, un boisé café pas désagréable. C'est généreux, offert mais pas vulgaire.
Bouche riche à l'attaque solaire, sur une sucrosité immédiatement perceptible qu'une bonne présence acide et de jolis tanins parviennent à mobiliser et à relancer.
L'ensemble reste un peu riche à mon goût, avec un côté démonstratif aromatiquement et roboratif qui n'invite pas forcément à se resservir mais après le coup de trique du Barton, rien à dire, vaut quand même mieux trop que pas assez.
Bien+ et encore du potentiel.
Paul Jaboulet Ainé, Hermitage La Chapelle, 2006
Claudius
Beau nez foxé, hermitagé, belle buvabilité, meilleur vin jusqu'à présent de la série, bon mais pas grand.
Oliv
Robe grenat claire nettement évoluée.
Beau nez plein et élégant, au bouquet franc et complexe de viande séchée fumée, d'un très fin végétal qui porte le fruit sans l'abimer, sur les fruits noirs, le tabac.
La bouche pose une belle attaque à la fois suave et fraîche, d'un volume agréable mais qui, très vite, s’essouffle et s'abime dans l'aridité d'une acidité ferme et qui déséquilibre l'ensemble.
Si le vin propose une belle complexité aromatique, la finale confirme une forme de faiblesse, se décharnant autour d'une certaine sécheresse.
Bien+
Château Musar 1999
Claudius
bonjour le volatile, vernis à ongle avec un zeste d'agrume,
très bon en bouche, mûr, marché aux épices oriental mais avec une grâce ductile,
vraiment bon.
Oliv
Le mystère du week-end pour moi !
Robe tuilée claire.
Nez totalement daubé, à tel point que si je n'avais pas vu la mine plutôt réjouie des copains une fois le vin en bouche, je ne le goûtais même pas. Ça pue l'acétate et le vernis !
Mais didjiou, comment après de pareils prolégomènes la bouche peut elle présenter une telle cohérence de jus, sur une suavité délicieuse avec un côté sucré acide au point d'équilibre baroque mais totalement réussi !
Les goûts de fruits rouges épicés et la vraie persistance de la finale apporte un plaisir certain à ce vin qui pue mais qu'on boit avec plaisir.
Un OVNI œnologique peut-être. Mais un vin finalement réussi pour peu qu'on cherche à le boire et pas à analyser.
Bien+ à très bien.
Tenuta delle Terre Nere - cuvée Prephylloxera 2011- La vigna di Don Peppino
Claudius
nez très évolué, pourrait être un vieux pinot noir mais les tanins en fin de bouche sont tellement séchards ! ... une vieille Syrah ? ... raté un vin de l'Etna ! grosse déception, ne ressemble en rien aux autres bt bues de ce producteur, défaut de bt ou de bouchon ?
Oliv
Robe claire, plus encore que le Musar, sur un léger tuilé acajou.
Nez peu agréable, sur la viande crue, les épices, un côté vieux tertiaire qui manque de fraîcheur pour devenir attirant.
Bouche stricte voir cisaillante à la trame acide agressive qui prend le pas sur une matière trop légère pour la compenser.
Finale brute et asséchante, avec un retour tannique redoutable qui resserre les gencives.
Pas de plaisir possible.
Leonetti Cellar, Walla Walla Valley, Cabernet Sauvignon Reserve, 1998
Claudius
excellent, équilibre est le maître mot pour cette bt,
structure, maturité du fruit, fraîcheur et précision, excellent !
un équilibre européen sans le côté exotique-sexy de la plupart des Californiens.
Fait partie de la sélection de Michel Bettane: "Carbernet -sauvignon 10 chef d'oeuvre éternels" ( il s’agit ici d’un assemblage bordelais)
Le meilleur vin jusque là de cette série du samedi
Oliv
Robe grenat légèrement orangée.
Très joli nez fin et franc où s'exprime un ensemble juteux et frais, sur le coulis de fruits rouges auquel répond un végétal mentholé très agréable.
Bouche remarquablement bien construite, à la fois énergique et fraîche par sa colonne vertébrale acide bien mûre et charmeuse par son jus velouté tout en délicatesse.
Le compromis à la fois délicat et vineux est délicieux d'expression et concilie un côté désaltérant avec une superbe présence.
Finale déliée aux tanins classieux.
C'est superbe !
Vietti - Barbaresco Masseria 1997
Claudius
Superbe bouquet de Barolo sur des notes balsamiques, pureté et intensité en bouche, quelle énergie ... astringence encore marquée en fin de bouche qui me fait penser au Montestefano riserva 1996 des Produttori del Barbaresco. Le lendemain le nez a perdu de son attrait, les tanins en fin de bouche semblent un peu secs ... ?
Oliv
Robe évoluée et d'une certaine turbidité.
Nez discret mais causant, assez curieux par ses puissantes senteurs épicées, un petit côté racinaire et réglissée.
Bouche très intéressante par son énergie et une forme de puissance contenue qui s'exprime sur la profondeur et l'allonge plus que sur la largeur.
Après le tapis de soie du Leonetti, les tanins brusquent un peu le palais mais leur présence étirent la finale dans de beaux goûts de tabac et de fleurs séchées.
Très bien.
Burlotto - Barolo Acclivi 2013
Claudius
1er nez sur des notes lactées, ne semble pas en forme, les choses s'améliorent un peu à l'aération, le bouquet gagne en netteté, avis de tempête en bouche, tension extrême, astringence désagréable,
complètement déroutant et si peu 2013 ... le merveilleux Monvigliero 2013 de Burlotto avec son charme et son bouquet merveilleux est aux antipodes de ce vin sauvage ... défaut de bt ? je ne comprends pas ...
Oliv
Robe rubis très clair.
Nez désagréable, sur de fortes notes lactiques, un côté relargage de bébé sur l'épaule après le yaourt aux fruits rouges.
Bouche creuse et stridente, sur le jus de groseille et qui manque d'enrobage et de volume.
Finale sans maturité, cisaillante et qui n'apporte donc aucun plaisir.
A revoir car aucun plaisir en l'état.
ED ?
Sauternes 4 (Yquem)
Oliv
Robe claire, jaune paille.
Nez causant, compromis de notes exotiques (mangue, ananas) et d'un boisé coco pas désagréable.
Bouche toute jeune, assez concentrée, sur une sucrosité assez présente et qui prend un peu le pas sur une jolie acidité.
Les goûts sont agréables, très primaires et en phase avec les senteurs du nez, sur l'exotisme et un élevage présent.
Finale avec du fond et de l'allonge mais un peu riche à mon goût.
Bien+.