Un Weekend dans le 49
Nous nous sommes réunis avec des amis le temps d'un weekend, à Rablay sur Layon, afin de se balader dans cette jolie région et son vignoble non moins magnifique. L'occasion également d'ouvrir quelques bouteilles entre amateurs.
Drappier Carte d'Or, Champagne, Brut
80 % pinot noir 15 % Chardonnay 5 % Pinot Meunier
40% de vin de réserve, dégorgement en 2012
La robe est légèrement paille la bulle est discrète et fine
Le nez est agréable aux notes fruitées de pomme et des herbes séchées
La bouche est fraîche et vivifiante joli toucher avec une bulle très fine , la finale se fait fruitée et saline
Un champagne très agréable pour débuter le weekend.
Mas d'Alezon , Faugères , Presbytère, 2017
La robe est sombre au reflets violines.
Le nez d'abord un peu animal, offre rapidement le panier de fruits rouges et noirs et aussi des notes de fruits cuits
L'attaque est fraîche , le vin prend de l'ampleur en milieu de bouche, finale à l'astringence fine, les amers sont très légèrement appuyés et une intéressante longueur fruitée est proposée.
Je découvre le système aérateur de vin Vinturi. Il a pour effet, sur le Faugères, d'affiner son nez et de diminuer les amers. Intéressant dans ce cas ci.
Château Seguin, Pessac-Léognan, rouge, 2015
À l'aveugle pour moi
La robe est grenat
Le nez est élevé, lacté, associé à d'intenses notes de parfumerie et de confiserie.
La bouche offre un toucher suave et gourmand, les tanins sont parfaitement intégrés, la finale en revanche chauffe et l'aromatique est sur des notes de confiserie.
Je pars sur un Bordeaux très maquillé, mais impossible de préciser une localisation, tant le vin s'exprime par son élevage. Un vin plutôt flatteur mais écœurant, pas ma came.
Après passage en vinturi, si le nez est plus harmonieux la bouche est en revanche désagréable avec une finale alcooleuse et poivrée. Dans ce second cas, le Vinturi dessert le vin.
Clemens Busch, OrtsweinTrocken, Vom Roten Schiefer, Riesling 2013
La robe est paille claire
Le nez est expressif et joli sur des notes pétro-citronnées et d'orange, des fruits jaunes apparaissent à l'aération. Mon pote trouve des notes de cédrat.
La bouche est fraîche, légère, petite sensation aqueuse en milieu de bouche, finale plutôt courte sur les agrumes. L'aération lui confère une certaine minéralité au détriment du fruit. J'ai bien aimé.
Belle découverte, j'ai enfin pu goûter à mon premier vin allemand!
Alheit Vineyards, Afrique du Sud, Cartology, Western Cape, 2015
86% Chenin 14% Sémillon
À l'aveugle pour moi
La robe est légèrement paille
Au 1er nez, j'ai un doute sur une note liègeuse mais qui disparaît rapidement à l'aération; plutôt réduction donc... un nez floral, de fruits blancs, légèrement beurré/vanillé,qui s'estompe par moments, des notes mentholées pointent à l'aération. C'est assez avenant.
Attaque fraîche, pas une grosse ampleur, un petit creux dilué en milieu de bouche ; mais bien relancé en finale par une sensation poivrée. Persistance moyenne sur des notes beurrées vanillées et mentholées
Je suis parti sur un bourgogne, j'en était loin, très loin..... Mon premier blanc sec sud-africain et découverte intéressante.
On profite de la sieste des minus pour découvrir la production du
Domaine Catherine et Philippe Delesvaux.
Je n'ai pas eu l'occasion de rencontrer Catherine D., mais le contact téléphonique lors de la prise de rendez-vous ne m'a donné qu'une envie ; c'était d'y être! Un contact extrêmement sympathique, confirmé lors de la rencontre avec Phillipe D. Un vigneron au travail sérieux, qui ne se prend pas au sérieux, et à l'humour taquin! Pas le souvenir de m'être autant marré lors d'autres visites chez des vignerons. J'ai passé 2h géniales.
Pas de prise de notes durant la rencontre, j'en suis incapable. Je vous livre mes impressions sur les vins dégustés ; désolé pour leur caractère succinct et imprécis.
Les rouges :
Le Roc, Anjou, , 2016
100% Cabernet Franc
Un nez fruité rouge croquant et gourmand pour une bouche simple et fruité.
La Montée de l'épine, Anjou , 2015
100% Cabernet Sauvignon
Le nez est plus élégant et complexe mais la bouche ne me convient pas, avec une finale persistante désagréable.
Pas trop emballé par les rouges. Dans le futur, le domaine devrait se consacrer uniquement aux blancs, avec lesquels je me suis en revanche régalé.
Les blancs
Feuille d'or, Anjou, 2018
100% Chenin
mis en bouteille plus tôt que d'habitude les faibles volumes 2016 et 2017 ont notamment contraint ce choix.
Joli nez de fruits frais, la pomme notamment, la bouche est fraîche, fruitée la tension est modérée et la persistance plutôt courte
Un vin efficace!
Franc de pied, Anjou, 2015
100% Chenin vignes non greffées, plantées en 2000
Là, on monte de 2 ou 3 crans d'un coup!
Le nez est intense sur les fruits murs jaunes et blancs, l'élevage est légèrement perceptible et enrobe l'ensemble. En bouche il y a tout pour moi ; densité, ampleur, fraîcheur, longueur ; C'est Superbe!
Le
Franc de Pied 2017, non goûté, possédera un équilibre plus sec tendre, avec ses 7 g de SR.
Les sucres
Le Passerillé, Coteaux du Layon, 2018
100% Chenin est lui aussi mis en bouteille plus tôt que d'habitude
Le nez très fruité blanc la poire surtout. Bouche fraîche et fruitée relativement courte et gouleyante, on ne ressent absolument pas les 80 g de SR.
Les Clos 2016
100% Chenin
Ici, on gagne clairement en intensité aromatique et en complexité, du fruit plus rôti.
L'équilibre est juste entre puissance sucre et acidité, C'est très bon.
Nous dégustons ensuite les
Sélections de Grains Nobles.
2015 et 2010 adoptent globalement le même profil, qui correspondent à des millésimes solaires. Si les trois sont excellents, le 2010 apparaît plus abouti, plus complexe, plus long, le temps a commencé à faire son œuvre. 2015 est la version jeune 2010.
2011, millésime plus frais, offre, entre autres, un nez de notes herbacées, mon « marqueur chenin » que je rencontre habituellement dans les secs. La bouche semble du coup plus fraîche également.
Trois SGN qui procurent énormément de plaisir déjà et plus encore demain.
Les explications de Philippe m'ont permis de comprendre une chose essentielle; je m'étais imaginé que tous les liquoreux fonctionnaient comme en Jurançon, à savoir que grosso modo, plus la récolte est tardive, plus le vin est noble. Ici, c'est le contraire ou plutôt c'est différent, la première trie, premier passage à la la vigne, permet de vendanger les plus beaux raisins botrytisés uniquement, ça donne les SGN. Le deuxième passage ; ils vendangent du raisin botrytisé et du raisin passerillé sur grappe; ça donne les Clos. Enfin dernier passage, il ne reste que du raisin passerillé ça donne la cuvée du même nom. Tellement logique une fois qu'on vous l'explique. Il m'en reste à apprendre...
Nous terminons cette belle dégustation par la Cuvée
Anthologie 2010
Un vin (en est-ce encore?) à la richesse superlative mais qui ne tombe jamais dans le lourdaud. Il faudrait vraiment prendre son temps pour pouvoir le décrire correctement. Un vin de méditation, assurément.
Grand Merci à Philippe Delesvaux pour ce moment génial.
Retour au gîte, après une après midi de promenade dans les villages alentours.
Pascal Cotat, Sancerre, la Grande-Côte, 2010
La robe est claire légèrement trouble.
Le nez est très chouette et frais ; notes de fenouil, de foin coupé, de fruits à coque et d'autres notes gourmandes que je ne sais identifier.
La bouche est traçante mais doté d'un gras fin, superbe équilibre, la finale est saline et minérale sans agressivité avec une sacrée longueur sur les notes végétales du nez.
J'attendais beaucoup de la découverte de ce vin je ne suis pas déçu c'est vraiment très beau et ça doit pouvoir tenir très longtemps. La bouteille, elle, moins!
Domaine de Montcalmès, Terrasses du Larzac, rouge, 2010
La robe est pourpre
Le nez est ouvert sur les fruits rouges, les épices et un brin de garrigue
La bouche propose un caractère sudiste sans se départir d'une certaine fraîcheur, légère astringence en finale qui se veut épicée et moyennement longue. C'est très bon et ça se boit facilement.
J'ai eu l'occasion de goûter ce qu'il restait le lendemain soir, l'équivalent d'un verre, le vin a gagné en profondeur et complexité aromatique ce qu'il a perdu en intensité; je lui trouve un petit côté grange des pères...
Ne pas oublier de servir en parallèle de ce vin
Une eau bien minérale
Donnafugata, Ben ryé, Passito di Pantelleria, 2016
Mes sensations sont identiques comparativement aux deux bouteilles ouvertes ces derniers mois
voir sur le fil du domaine
C'est toujours aussi délicieusement gourmand et intense aromatiquement; festival d'abricot frais bien mûr et de mandarine. Il faut que je planque le reste pour voir ce que ça donne avec un peu de bouteille...
J'ai connu des weekends plus difficiles! Allez, petit régime maintenant...
Merci de m'avoir lu.