Ça faisait un moment qu’on ne s‘était pas tous retrouvé alors forcément à l’occasion de l’anniversaire de Phil, ça s’est lâché sévère sur le réputation des bouteilles servies. Surement trop mais forcément pas assez quand le moment de partage est aussi sincère et désintéressé.
On a été reçu comme des rois, la paella de la mer, les moules de bidou dignes d’un vrai chef et les langoustines ultra fraiches d’Olivier ont fait de cette journée un moment intense de plus passé avec tous ces fous furieux.
Tout à été goûté à l’aveugle comme toujours, on en a dit des conneries, comme d’hab, mais on s’est bien marré et malheureusement j’ai du partir à 19h00 ce qui m’a fait rater le sucre final.
Un grand merci à nos hôtes, aux cuisto et à la bonne humeur de tous.
Champagne Brut Bollinger Grande Année » 2007
Joli nez avec un fin oxydatif, sur les épices, la noix, réglissé.
La bouche est énergique, de belle vivacité et encore jeune. Pas très puissante, elle joue sur la finesse, sa bulle fine délicate et son équilibre soutenu par un joli gras avec une belle longueur finale sur des notes noisettées. Fond de verre complexe. Joli champagne.
Très Bien +.
Champagne Brut Bollinger Grande Année » 1997
Nez nettement plus évolué sur des notes champignonnées de girolle.
La bouche est plus oxydative avec des amers présents mais un bel équilibre et une chouette relance sur la finale. Là encore bulle très fine et bonne persistance mais j’avoue une préférence pour le premier.
Très Bien.
Champagne Brut Dom Pérignon Vintage 1988
Nez evolué sur la morille, les agrumes, sans aucun oxydatif et beaucoup de netteté. Très beau.
La bouche également non oxydative est dense, vive, assez gourmande et nettement plus corsée. Le vin fait encore jeune en bouche, il possède beaucoup de fraîcheur mentholée, un enrobage très légèrement boisé et une très belle persistance finale. Très joli champagne.
Très Bien +.
Champagne Extra Brut Domaine Selosse « Ambonnay le bout du Clos »
Dégorgement 2013
Nez oxydatif très intense, sur les épices (curry), champignonné.
La bouche est jeune bien sûr, la bulle nombreuse, pas encore apaisée dans un gros volume d’ensemble. C’est très énergique, bien oxydatif en milieu de bouche, sur les agrumes en finale. C’est bon mais un peu too much à mon goût.
Très Bien.
Clos de Tart 1974
Robe et nez très évolué sur un tertiaire marqué qui grâce à l’aération reprends vie sur les feuilles mortes, le pot pourri, l'écorce d’orange et une touche métallique.
La bouche est plutôt gourmande, toute douce, fondue avec une acidité qui ressort un peu même si pas agressive pour autant. Les légers amers sont fins, ce n’est pas d’un gros volume mais c’est plaisant grâce à sa douceur tactile. Fond de verre parfumé sur la rose, le pot pourri. Plutôt sympa même si en phase descendante.
Echezeaux Domaine Mongeard Mugneret 1989
Passé une petite réduction, le vin s’ouvre sur un nez plein de fruit, floral également, ultra plaisant.
La bouche poivrée à l’attaque est gourmande, de beau volume, énergique sur les fruits rouges avec une acidité haute mais ne gâchant en rien l’impression positive jusqu’à la belle persistance finale. Très beau vin.
Très Bien (+).
Bonnes-Mares Domaine Leroy 1955
Ce vin est un ovni.
Le nez ultra intense se propose sur les fruits noirs mûrs avec un côté camphré tel une côte rôtie, sur la prune, les épices douces, la boite à cigare. C’est très fin et particulièrement complexe, on y passerait de nombreuses minutes.
La bouche est d’une largesse et d’une présence incroyable quand on découvre l’âge du vin. Sa densité à plus de 60 ans est proprement incroyable, c’est encore gorgé de fruit, riche, ultra gourmand et en même temps juteux et tactilement fondu. Sa maturité fait que je perçois même une touche confite et je ne peux m’empêcher d’imaginer quelle fût sa mâche et sa richesse sur la jeunesse qui devait le rendre difficilement buvable. Le volume en bouche est immense et en même temps il reste d’une grande fraîcheur et digestibilité, c’est ce qu’on nomme un équilibre d’école. Particulièrement long sur les fruits rouges, les épices douces. Quel vin magistral. Intemporel.
Bâtard Montrachet Domaine Blain Gagnard 2011
Nez mûr de fruit blanc, réglissé dans un ensemble peu expansif avec quelques notes mielleuses.
La bouche possède une belle énergie à l’attaque, elle est salivante, dynamique et plutôt gourmande. Un joli gras soutient l’ensemble, ce n’est pas particulièrement dense ou puissant et la finale est juste correcte en terme de persistance. Plaisant mais quand on voit l'étiquette, il y a de quoi être déçu.
Bien++/Très bien.
Chevalier Montrachet Domaine Sauzet 2008
Joli nez d’ananas qui évoque le Jurançon, puis un peu d’élevage vanillé, réglissé dans un ensemble quelque peu monolithique.
La bouche est plutôt riche, gourmande, salivante et possède une superbe acidité avec toujours cette note d’ananas. Le volume est imposant, c’est long sur la finale avec pas mal de relance, vraiment très bon. Est-ce que cela correspond à ce type de grand cru, je ne sais pas mais ce vin m’a plu.
Très Bien (+).
Chablis Grand Cru Domaine Droin « Vaudésir » 1986
Nez de café froid, metallique, fumé et c’est tout.
La bouche est plutôt équilibrée sur les agrumes mais il y a peu de vin, sans allonge sur la finale avec des amers marqués. Clairement en fin de vie.
Assez Bien +.
Coteaux d’Aix en Provence Les Baux Domaine de Trévallon 1989
Nez de poivron rouge, très cabernet, de vieux bois, herbacé, peu à mon goût.
La bouche est plutôt austère mais possède un très bel enrobage tactile, c’est totalement fondu, très frais sur les fruits rouges avec une longue finale avec toujours ces notes végétales. Pas à mon goût mais ça reste une jolie bouche.
Bien++/très Bien.
Chateauneuf du Pape Château Rayas 2002
Nez pur et mûr, sur les épices douces, l’orangette, le caramel. C’est très complexe et frais grâce à un trait vert de foin et sur les épices orientales.
La bouche est riche, glycérinée, toute en finesse avec une impression de grande douceur. C’est salivant, sans alcool perceptible, d’une gourmandise +++. Le volume en bouche est énorme mais l’impression n’est que finesse et douceur. Ultra long sur les épices orientales. Fond de verre diabolique. Somptueux.
Excellent.
Saint-Joseph Domaine Chapoutier « Granit » 2012
Nez anisé, très discret et peu complexe mais franc.
La bouche est réglissée, de bon volume ; équilibrée avec une certaine gourmandise. L’acidité est présente, il y a de jolis amers mais le vin manque de niaque, de relance, ça le rend monolithique. Bonne longueur. Aucun défaut ni déplaisir mais pas mon style.
Bien ++.
Hermitage domaine Chave 1990
Nez de beurre frais, d’amande avec une impression sucrée de maturité.
La bouche est riche avec de gros amers mais sans alcool perceptible. Le volume est conséquent avec pas mal de gras mais aussi une belle énergie jusque dans la finale avec un peu de sucrosité et gourmandise. C’est bien fait, il y a une belle structure mais ça ne m’emporte pas. Parait encore bien jeune par contre avec aucun aspect oxydatif. Celui bu il y a 8 ans m’avait emporté, pas cette bouteille.
Bien ++/Très bien.
Sancerre Domaine Boulay « Monts Damnés » 2006
Pas à l’aveugle.
Nez sur les agrumes bien mûrs, pas très ouvert mais précis et avenant.
La bouche est immédiatement impactante, salivante, gourmande et possède une énergie magnifique. C’est d’un grand équilibre, peu évolué et très mûr, bien loin du variétal de base. Longue finale sur les agrumes. Déjà délicieux mais mérite d’être attendu pour plus d’évolution aromatique tant c’est jeune encore.
Très Bien +.
Vosne Romanée 1er Cru Domaine Méo Camuzet « Les Chaumes » 2011
Nez de griotte, fumé, épicé, avec pas mal d’élevage perceptible.
La bouche possède un superbe tactile avec des tannins imperceptibles et un joli jus. Malgré un joli fruit sous-jacent, cela manque un peu d’éclat en raison d’un élevage appuyé, c’est dommage. Encore jeune, la finale est fruitée et élevée, tout comme le fond de verre. Pas d’idée sur son avenir.
Bien ++/Très Bien.
Chateauneuf du Pape Château Beaucastel 1999
Nez confit, sur mûr, sur la myrtille, mûre avec un côté sanguin et une note d’évolution de girolle. Agréable.
La bouche est magnifique, riche, gourmande, super juteuse aux tannins fondus qui donnent un aspect glissant au vin. C’est d’un grand équilibre, sans alcool et beaucoup d’impression de fraîcheur. Long et plein de fruit sur la finale, encore en plein plateau de maturité sur cette bouteille, ça vaut vraiment le coup de les attendre. Ça faisait un moment que je n’avais pas bu un Beaucastel aussi droit et précis. Un vrai régal.
Très bien +/Excellent.
Hermitage Domaine Jaboulet « La Chapelle » 1996
Nez réduit au départ, puis sur des arômes de goudron et de fruits noirs.
La bouche est juteuse, encore jeune avec une acidité haute et une finale un peu mordante sur les agrumes mais longue et salivante. Joli vin.
Très Bien.
Côte Rôtie Domaine Jamet « Côte Brune » 1999
Nez séveux, profond avec un trait vert de vendange entière bien perceptible, sur l’olive noire également, assez envoûtant.
La bouche est magistrale, dense, sur la VE, ultra juteuse et d’une ampleur peu commune. Le tour de force est que malgré cette matière énorme, les tannins sont de grande qualité, fondus. Le vin est encore bien jeune, avec une violence contenue et ultra long sur la finale épicée et sur l’olive noire. Très grand vin qui doit encore évoluer positivement. Immense plaisir.
Excellent (+).
Vin de Table Domaine Terre Inconnue « Los Abuelos » 2004
Il fallait passer après la Cote Brune, mais ce vin bu maintes fois s’en est une fois de plus sorti à merveille.
Le nez est enjôleur, sexy, sur le fumé, l’olive noire, les agrumes et une touche acétate.
La bouche est séveuse, dense, fondue dans un gros volume d’ensemble. Il y a beaucoup de mâche dans ce vin et aussi une grande fraîcheur surement apportée par un peu de volatile. Le vin persiste longtemps en bouche et il est d’une grande gourmandise. Surement LE vin de ce domaine disparu. Superbe.
Très Bien +/Excellent.
Pays D’Hérault Domaine de la Grange des Pères 2012
Alors là, je suis passé complètement à côté de ce vin.
Le nez est amylique, sur le yaourt, le bonbon, même une note de noix à l’aération. Il se livre peu, pas chouette.
La bouche est glissante, parait bien légère au regard du précédent, j’y perçois une touche végétale et un côté techno qui me dérange. Avec un peu d’aération, c’est plus juteux, toujours glissant et peu dense, sur la finesse. Finale avec des amers prononcés. Décevant. Effet de séquence ou bouteille en dessous ?
Bien +.
Bandol Domaine du Gros’ Noré 2007
Nez sanguin, compact, peu évolué et causant.
La bouche est alcooleuse, ultra dense et ultra tannique, brutale, avec de la sucrosité marquée et à mon goût pas buvable à ce stade.
Assez Bien +.