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LPV berges de l’Yvette - Acte 3

  • Kiravi
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LPV berges de l’Yvette - Acte 3 a été créé par Kiravi

On se retrouve chez Michel pour la troisième édition de ce qui tend à devenir une habitude: voir Yvette d'un peu plus près.
Elle a de beaux atours. D'abord, nous. En premier lieu, le grand ordonnateur des cérémonies, Michel, qui nous accueille à nouveau, puis Oliv, Patrick, Philippe et Philippe (ou l'inverse), Paul, JD, moi et ne l'oublions pas, à distance, Arnould (leteckel) qui n'est pas là mais qui a envoyé des bouteilles. Et oui, il est comme ça Arnould... Chacun pourra d'ailleurs s'inspirer de son exemple pour nos futures dégustations (s'adresser à Miguel par mp pour les modalités)
C'est dans un joyeux bordel qu'aucun thème n'est défini, que chacun amène ce qu'il veut et que Michel coordonne tout cela de façon débonnaire mais efficace.
Bilan: 22 bouteilles (on est quand même 8 :roll: ) pour accompagner des niamas niamas, un nombre sidérant de viandes diverses (j'aurais dû noter, je me rappelle de pieds de cochon, d'agneau sous plusieurs formes, de brochettes, d'andouille, de foie gras, de saucisses de Toulouse et j'en oublie sans doute. Michel a proposé des magrets de canard en plus. Nous avons décliné. Une purée de poivrons pour l'argument diététique, un plateau de fromages comme ac, une tarte au citron meringuée.
Et comme on n'a pas que ça à faire, on attaque.
Commençons par une bulle:

vin1 Robe légèrement paille, nez un peu beurré. La bouche est ronde, me semble crayeuse, la bulle est fine et discrète, ce que j'apprécie. Le vin est agréable et de belle longueur. C'est un bon champagne selon mes critères de béotien.
Il s'agit d'un vin du domaine Boulard. Les Rachais 2008. 100% chardonnay, dosage 2g, dégorgé en 2015.

On passe à une série de 6 blancs tranquilles pour poursuivre l'apéritif, passer à l'entrée, manger du foie gras et se gaver accessoirement, au gré de la faim de chacun, de cygnes, panthères et autres gnous cuits ou crus, éviscérés ou non. Honk.

vin 2 Robe or pâle. Nez timidement végétal, sur le buis, le bourgeon de cassis. Le vin est servi un peu trop frais. La bouche est ample, assez vive, droite, mais l'aromatique est peu expressive. Trop froid? Trop jeune? Pas assez aéré? Pas terrible?
Pas d'extase sur cette bouteille.
C'est un vin du domaine Chotard. Sancerre. Le Damier 2015. (vin blanc de macération).

vin 3 Robe or. Nez timide. (Ce sera le cas de beaucoup de vins aujourd'hui.) La bouche est belle. Elle est très fine. C'est un moelleux qui a mangé une bonne partie de ses sucres, laissant s'exprimer de délicats arômes de fruits jaunes miellés. Le jus est élégant, fait dans la dentelle. Belle bouteille, dotée d'une assez belle longueur, mais il manque quelque chose pour me faire décoller, peut-être un peu de complexité.
C'est un vin du domaine Huet. Vouvray moelleux "haut lieu" 1989.

vin 4 La robe est très pâle. Le nez ne s'exprime guère. La bouche est vive, mais austère. C'est un vin qui, en l'état, vaut surtout par sa structure, droite, dynamique, toute de tension. Par contre, les saveurs sont aux abonnés absents. L'ensemble n'est pas très sexy, même si j'aime cette vivacité.
En revenant vers le vin en fin de repas, avec les fromages, je le trouve à peine assoupli. On n'est vraiment pas dans la gourmandise fruitée…
Domaine Gilbert Picq. Chablis "Dessus la Carrière" 2014.

vin 5. Robe vieil or. A nouveau, nous rencontrons un nez qui ne s'exprime pas beaucoup. Il nous laisse toutefois penser qu'on a affaire à un vin sucré. Que nenni. Il se goûte sec, vif et tendu. En milieu de bouche il prend une direction inattendue, nous menant vers des saveurs de vernis, de pointe de miel (d'acacia?) J'aime cette bouche qui fait penser à de l'oxydation maîtrisée, mais qui n'en est pas forcément et qui est peut-être une expression du chenin d'âge avancé que je ne connaissais pas. Belle longueur.
Château de Villeneuve. Saumur blanc. Les Cormiers 1999

vin 6. La robe est claire, un peu grisée. Le nez est extrêmement grillé, toast brûlé, allumette. Forte réduction? L'aération n'y changera rien. En bouche, le grillé est très atténué, mais n'a pas complètement disparu. L'attaque est souple, ample, ronde. La matière me paraît belle mais exprime peu de saveurs. Finale assez salivante. Bouteille mystérieuse. La réduction, si c'en est, déséquilibre un peu le vin et l'empêche de se montrer sous un jour favorable.
Il s'agit d'un vin du domaine Vincent Dancer. Meursault. Les Corbins 2010.

vin 7. Robe paille tirant vers le presque doré. Le nez est floral et exprime de la finesse. La bouche est ample, assez salivante. Le vin est droit et délivre des saveurs de fruits blancs sur une structure alliant souplesse et relative vivacité. C'est très bon, avec une belle longueur en prime. Un de mes vins préférés de la journée.
Château Beaucastel blanc 2007. Châteauneuf-du-Pape.


Bon passons aux rouges maintenant que la première partie du repas est terminée. 10 sont prévus. Hop-là.

vin 8. Robe très claire. De pinot? Nez de fruits rouges. Cerise, fraise. Bouche très fluide, vive, sur une trame délicate et dynamique. Dans un premier temps, il n'y a aucun tanin, cependant ils apparaissent en finale sans assécher. Le vin est extrêmement digeste,( ce qui est plaisant dans ce parcours du combattant) sur un fond de fruit légèrement acidulé. Se termine sur une finale pas négligeable. Après la tombée de la chaussette, les 14% me surprennent un peu, car jamais je ne les ai sentis. C'est bon.
C'est un Prunotto Occhetti Langhe Nebbiolo 2016. Merci Arnould pour la découverte!

vin 9. La robe est sombre, opaque, à peine violacée, le nez propose un panier de fruits noirs et rouges. La bouche est gorgée de fruits. C'est très gourmand. La matière est assez généreuse. Cela se mâche goulûment. Des tanins apparaissent en finale pour nous rappeler que c'est un vin qui peut sans doute être encore attendu. L'alcool lui aussi fait son apparition à ce moment-là. C'est supportable à mes yeux. J'aime bien ce vin qui prend son temps pour offrir sa gourmandise.
Il s'agit d'un vin du domaine Paul Janin. Moulin à Vent. Le domaine des Vignes du Tremblay 2009.

Vin 10. Robe sombre. Totalement opaque. Le pruneau cuit se fait nettement sentir, avec des épices. La bouche confirme la présence des fruits noirs épicés. Mais même si la matière est charnue, même si le soleil a dû taper un peu, on est loin de la compote. C'est large, il y a du volume, mais cela reste équilibré, ne bascule pas trop du côté alcooleux et reste généreux en gourmandise. Bon vin.
Domaine Lou Fréjau. Châteauneuf-du Pape 2011.

Vin 11. La robe est sombre. le nez est quasi mutique, exprimant à peine un peu de cuir, de fourrure.
Le jus laisse la place au moka, aux épices et aux fruits noirs. C'est intéressant mais discret. Les tanins sont parfaitement intégrés. Pourtant la présence d'un trait que je qualifierais de végétal me gêne, dès le milieu de bouche. Il persiste jusqu'à la finale que je n'apprécie donc pas beaucoup.
Il s'agit d'un vin du domaine Rostaing. Côte Rôtie. Côte blonde 2007.

Vin 12. Robe pourpre, des traces d'évolution. Nez fruité et profond. Belle attaque vive et fraîche. Jus à la trame fine et délicate, sans manquer de matière néanmoins. Les tanins sont complètement intégrés. C'est fruité, souple, digeste, très bien fait. J'aime beaucoup.
Domaine Rebourgeon-Mure. Pommard 1er cru. Clos des Charmots 2010.

Vin 13. Robe sombre opaque et évoluée. Très beau nez fruité, profond, d'une classe folle. La bouche confirme, les fruits rouges et noirs sont présents, adossés à une splendide fraîcheur qui rend ce vin très séducteur. C'est à la fois gourmand, léger, élégant et profond. Un Bordeaux magnifique quoi...qui n' a pas encore décidé de basculer du côté tertiaire.
Château Beychevelle 1986. Saint-Julien.

Vin 14. Robe tirant franchement vers le brun. Une pointe de bouchon se fait sentir. Elle n'occupe pas tout l'espace mais suffisamment pour parasiter un nez tertiaire sur les champignons, le sous-bois avec un peu de cerises à l'eau de vie.
Le liège est davantage présent en bouche, même s'il n'empêche pas de croiser à nouveau les cerises à l'eau de vie et surtout leurs noyaux. Semble en fin de vie.
Domaine Jacob. Corton grand cru "Les Carrières" 1999.

Vin 15. Robe un peu tuilée. Nez végétal et "poussiéreux". Attaque souple mais rapidement les tanins secs apparaissent et rendent le vin dur. Le jus est inexpressif, sans saveur, décharné. Acidité assez stridente et déplaisante. Je n'aime guère.
Domaine Castagnier. Bonnes-Mares 2004.

Vin 16. Robe opaque et largement brunie. Nez sur les pruneaux cuits. La bouche confirme l'impression du nez en l'amplifiant. Voilà un pruneau vraiment très cuit. Le vin est sans le moindre relief, semble à bout de course.
Il s'agit du domaine de la Grange des Pères 2000. IGP pays d'Hérault.

Vin 17. Robe claire, jeune, rubis, transparente. Nez de fruits rouges. Les cerises sont épicées. Ce nez me fait beaucoup penser à des pinots noirs sancerrois. La bouche est vive, salivante. le fruit, un peu timide, est là. L' aromatique est malgré tout un peu en retrait, mais la belle structure et la jeunesse supposée du vin laissent croire à une phase transitoire. Je voudrais bien le recroiser dans quelques années.
C'est un vin du domaine Jérôme Galeyrand. Fixin. Champs des charmes 2012.

Après cette petite série de rouges ayant connu des fortunes diverses, nous revenons vers 2 blancs secs qui accompagneront les fromages (qu'on ne manquera pas non plus d'agrémenter des vins précédents qui ne cesseront de passer de main en main pour une dernière vérification, une tentative d'accord avec tel ou tel fromage…) Bref, le joyeux bazar se poursuit et on dirait bien que cela ne gêne personne.

Vin 18. Robe à peine teintée. Nez bien ouvert mêlant fleurs et fruits blancs. La bouche est très aromatique, sans écoeurement, en souplesse, délicatesse. Sa vivacité fruitée, loin de toute austérité, a un effet joyeusement bondissant. La finale se prolonge en gourmandise. J'aime beaucoup.
C'est un vin du domaine du Pré Semelé. Sancerre blanc. Les Chasseignes 2016.

Vin 19. La robe est paille, tirant vers l'or pâle. Le nez pétrole un peu, sans étouffer de beaux arômes de fruits blancs et de fleurs. Très joli. La bouche est étirée par une belle acidité. Elle est très nette. Les saveurs se déploient dans un ensemble dense, vif sans stridence. Belle longueur. C'est très bon. Surprise à la tombée de la chaussette: je n'ai pas du tout senti les 14%. Très bel équilibre.
C'est un vin du Château Béla. Riesling 2012. (Slovaquie)

Dernière ligne droite: 3 sucres à déguster en mangeant une tarte au citron meringuée.

Vin 20. Robe dorée, nez sur la truffe, les fruits exotiques. La bouche est d'une vivacité folle, animée par une extraordinaire tension enrobant les saveurs et les portant jusque dans une longue finale. Structure hors norme pour un vin très savoureux quoique manquant peut-être encore un peu de complexité. Mais c'est un bébé. J'espère bien le recroiser quand il sera dans la force de l'âge. (Je veux aussi continuer à le boire d'ici-là...)
Domaine Castéra. Jurançon moelleux. Caubeigt 2016.

Vin 21. Robe or pâle. Joli nez délicat sur la rose. En bouche, passant après la vivacité du Caubeigt, il me paraît assez plat et lourd. Les saveurs un peu ternes, ne réussissent pas à faire oublier ce qui m'apparaît comme un défaut d'acidité.
A revoir dans un contexte plus favorable, ce vin du domaine Léon Boesch. Gewurztraminer grand cru Zinnkoepflé 2009.

Vin 22. Robe très dorée, légèrement ambrée. Le nez est délicat, avec une pointe épicée que j'ai un peu de mal à définir, peut-être du safran. La bouche est sans doute moins sucrée qu'il y a quelques années. La matière est généreuse. C'est bon mais je trouve que le vin souffre d'un petit défaut de vivacité qui lui apporterait davantage de finesse, même si une petite note citronnée dynamise sa jolie finale.
Château La Rame "réserve". Sainte-Croix-Du-Mont 2001

Voilà tout. Encore une fois, on était très bien dans l'hacienda de Don Miguel. Merci à lui pour son accueil, merci à tous les participants présents et à l'absent lointain, à très bientôt pour de nouveaux bons moments.

Marc, assez vieux débutant
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10 Jui 2019 03:07 #1

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Réponse de Nol sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

Merci à Marc d’avoir ouvert le bal pour évoquer ce long déjeuner chez Michel, qui s’annonçait copieux et surtout très très arrosé (22 bouteilles au dernier pointage…). Pas de thème particulier, chacun vient avec ce qu’il souhaite faire goûter et on tente de mettre un minimum d’ordre dans tout cela. C’est parti !

Vin n° 0 (en attendant que la troupe soit au complet : donc cela fera 23…)
Nez qui fait bien mûr, légèrement épicé, sur des notes de coing et de poire avec un tout petit peu de caramel. L’attaque en bouche est assez fraîche et salivante, mais la suite n’est pas très expressive : le vin semble un peu fermé, avec une finale un peu dure et chaude. Un vin qui semble encore très jeune et sur la réserve. B
Savennières, Roche aux Moines, Château Pierre Bise, 2015

Vin n° 1
Nez rond, « enveloppé », légèrement épicé avec des fruits blancs, un peu d’agrumes, de fruits secs des notes « crayeuses ». L’attaque en bouche est généreuse, avec de la pomme verte et à nouveau ces notes « crayeuses ». La bulle est fine et plutôt en retrait ; la finale est droite, assez tranchante, mais sans agressivité excessive. Aucune note oxydative sur ce vin qui semble promis à un bel avenir. TB
Champagne Les Rachais brut nature, Boulard, 2008

Vin n° 2
Nez assez mutique (le vin est sans doute trop froid). Le réchauffement apportera surtout des notes végétales (bourgeon de cassis, buis, limite « pipi de chat »). La bouche est assez salivante, mais dans un registre austère. On retrouve du végétal, avec également une petite note de groseille à maquereau. L’acidité est mordante et l’ensemble ne donne pas une impression de grande maturité. AB+
Sancerre Le Damier, Domaine Daniel Chotard, 2015

Vin n° 3 (pas à l’aveugle)
Nez pas tout à fait net (c’était le cas dès l’ouverture quelques heures plus tôt) avec une petite note liégeuse / poussiéreuse. Il y a un peu de pomme cuite et de coing, quelques épices, mais cela reste relativement peu expressif. La bouche est en revanche très agréable, sans être pour autant d’une très grande complexité. Le fruit est bien présent (fruits jaunes, poire, coing) et le sucre a été en grande partie « digéré ». C’est frais, assez aérien, élégant et très digeste. J’ai trouvé que l’accord avec le foie gras fonctionnait plutôt bien, même si l’ensemble était un peu « riche ». Pas de magie sur ce vin, mais du plaisir. B- pour le nez ; TB+ pour la bouche.
Vouvray, Le Haut-Lieu, moelleux, Domaine Huet, 1989

Vin n° 4
Là encore le vin est servi un peu trop froid. Le nez est donc d’abord peu causant et me fait plutôt penser à un sauvignon pas très mûr… La bouche est austère, très tendue et le vin se termine assez court : cela manque vraiment de fruit et de gourmandise. Quelques heures plus tard, les choses se sont un peu améliorées, avec une matière un peu plus enrobée et quelques notes citronnées. Ce n’est pas l’extase pour autant et c’est pour moi une seconde déception avec ce vin après le 2015 dégusté lors de notre précédente rencontre. AB
Chablis, Dessus la carrière, Domaine Gilbert Picq & Fils, 2014

Vin n° 5
Robe ambrée, nez sur le coing, le caramel et le safran. On partirait plutôt sur un moelleux de Loire d’un certain âge. La bouche est en revanche totalement « sèche » et n’offre pour moi aucun plaisir, avec une acidité très élevée, des notes oxydatives et une finale dure qui fait grimacer en raison d’une très forte amertume. Un vin bu trop tard ? Moyen
Saumur blanc, Les Cormiers, Château de Villeneuve, 1999

Vin n° 6
Le premier nez a un côté un peu « sucrailleux » pas très agréable, mais qui disparaitra à l’aération pour laisser place à de belles notes de fruits jaunes, d’épices et d’herbes aromatiques. L’attaque en bouche est légèrement beurrée, mais sans lourdeur. Il y a du fruit, c’est relativement frais et aérien, avec une finale assez épicée mais qui ne chauffe pas. C’est très bon et cela fait encore très jeune. Un vin que j’ai mieux goûté que chez Jean-Loup il y a un an et qui ressemblait davantage au 2009 dégusté à cette occasion (www.lapassionduvin.c...). TB + / Excellent -
CDP blanc, Château de Beaucastel, 2007

Vin n° 7
Nez avec une très forte réduction, comprimé et qui pour moi masque tout le reste. La bouche est sur le même registre : on sent une jolie matière mais il est difficile de déterminer ce qu’il y a vraiment derrière cette réduction. Cela me semble être de façon assez certaine un côte de Beaune et je tente quelques noms de domaines (Sauzet, Colin-Morey), sans succès. Grosse surprise et grosse déception à la découverte de l’étiquette, n’étant jamais tombé sur une bouteille de ce type chez ce vigneron que j’aime beaucoup. AB en l'état
Meursault village, Les Corbins, Vincent Dancer, 2010

Il est grand temps d’attaquer les rouges !

Vin n° 8
Après à peine 5 secondes, l’ami Oliv semble avoir trouvé et la levée de la chaussette le confirmera. Robe très claire, nez sur les fruits rouges frais (notamment la fraise), très légèrement sucrés et épicés, avec une légère pointe d’alcool. La bouche est toute en délicatesse, avec une matière souple et légère et des tanins presque imperceptibles. L’acidité est assez haute, avec également un côté épicé et une légère amertume en finale. C’est bon. TB-
Langhe Nebbiolo, Occhetti, Prunotto, 2016

Vin n° 9
Nez sombre, sur les fruits noirs, les épices et quelques notes d’évolution (cuir, sous-bois). En bouche, c’est sur un registre costaud et assez austère, avec de l’accroche et des tanins encore sensibles, ainsi que des notes plus végétales et « terreuses ». La finale chauffe un peu. Contrairement à certains de mes camarades, j’ai trouvé que ce vin manquait cruellement de gourmandise et n’offrait que très peu de plaisir. A revoir donc une autre fois… AB +
Moulin à vent, Domaine des vignes du Tremblay, Domaine Janin, 2009

Vin n° 10
Au nez on a d’abord des notes florales et sanguines pouvant faire penser à un Rhône nord ; à l’aération, le nez devient plus sombre et « chaud », avec un peu de pruneau, de fruit cuit et des épices. En bouche, la matière est dense, sur un registre « noir » et austère, avec encore pas mal d’accroche. La finale serre un peu, mais ne chauffe pas trop. Un vin qui semble encore un peu jeune. B -
CDP, Domaine Lou Fréjau, 2011

Vin n° 11
Nez qui oriente rapidement en Rhône nord, avec de belles notes florales (violette) et de fruits légèrement confiturés (mure, framboise), ainsi qu’un peu de poivre. C’est très parfumé, fin et délicat. Le fruit se retrouve en bouche, mais la matière semble trop légère pour compenser des notes végétales sensibles (ça sent la vendange entière…) et des tanins accrocheurs. La finale froide et marquée par l’amertume gâche encore un peu plus le plaisir. A la levée de la chaussette, on est surpris de découvrir la côte blonde et non la cuvée de base sur un millésime froid… TB + pour le nez / AB + pour la bouche
Côte rôtie, côte blonde, domaine Rostaing 2007

Vin n° 12 (pas à l’aveugle)
Nez relativement discret, sur la cerise, la groseille et la framboise, avec une petite note florale et poivrée. La bouche offre une matière légère, souple et délicate, avec des tanins fondus. Le fruit est encore bien présent (je n’ai pas trouvé de note d’évolution) et on a une finale fraiche et digeste. C’est bon, mais, sur ce millésime, j’en attendais un peu plus (densité, profondeur), surtout après goûté quelques Volnay 1er cru du domaine (www.lapassionduvin.c...). B+ / TB -
Pommard 1er cru, Clos des Charmots, Domaine Rebourgeon Mure, 2010

Vin n° 13 (pas à l’aveugle)
Nez très ouvert et d’une grande complexité sur un mixte de fruits rouges et noirs confiturés, très légèrement sucrés, du balsamique et des notes de cuir, de tabac et de graphite. La bouche est elle aussi superbe. On sent que c’est pas jeune… mais sans les mauvais côtés du vieux : le fruit est encore très présent et les notes tertiaires quasiment absentes (pas de champignon). La bouche est pleine, juteuse, salivante, avec beaucoup de finesse à l’attaque et ensuite beaucoup de volume. Très longue finale avec beaucoup de fraîcheur. La classe… Grand vin, à son apogée, et qui nous avait déjà fortement impressionné lors d’une horizontale Bordeaux 1986 (www.lapassionduvin.c...).
Saint-Julien, Château Beychevelle, 4e GCC, 1986

Vin n° 14
Nez évolué (champignon, sous-bois) et un peu poussiéreux, avec quelques notes de fruits à l’eau de vie. La bouche semble passée, avec un fruit qui a disparu pour laisser place à l’alcool. Pas de plaisir sur ce vin. AB
Corton GC, Les Carrières, Domaine Jacob, 1999

Vin n° 15
Nez avec un curieux mélange d’épices et de végétal. L’attaque en bouche est relativement aimable, mais très rapidement, c’est la soupe à la grimace : le vin serre, il est dur, acide, décharné et surtout très très vert avec une finale qui sèche affreusement. Les joues se creusent, les rictus apparaissent sur les visages, le crachoir se remplit… Michel, c’est pas possible, il te reste encore des 2004 ? Et oui…. Un village de la côte de Beaune ? Non, un GC de la côte de nuits (pas pire que le Latricières de chez Louis Rémy dégusté avec Oliv il y a quelques années, mais de peu…) :woohoo: !
Bonnes Mares, Domaine Castagnier, 2004

Vin n° 16
Nez fatigué, cuit, avec des notes de pourri, de moisi pour moi rédhibitoires. La bouche fait clairement « passée », avec un mixte fort désagréable de notes sucrailleuses et de pourri / moisi. Un peu de stupéfaction à la découverte de l’étiquette…
IGP Pays d’Hérault, Domaine de la Grange des Pères, 2000

Après cette triplette, vivement la sortie de tunnel !

Vin n° 17
Nez avec de la réduction, qui ne masque pas cependant un joli fruit (rouge), avec quelques notes épicées. La bouche est bien équilibrée et assez gourmande ; c’est sur un registre frais, mais avec une matière plutôt soyeuse. Finale salivante. Un joli vin qui doit pouvoir se garder encore un peu. B+ / TB -
Fixin, Champ des Charmes, Domaine Jérôme Galeyrand, 2012

C’est terminé pour les rouges ; retour aux blancs pour les (très nombreux et excellents) fromages et le dessert (tarte au citron meringuée), avec deux secs et trois sucres.

Vin n° 18
Nez ouvert et agréable sur la poire et le citron, avec une petite note de rose. En bouche, c’est à la fois bien mûr et salivant. Du peps et de la gourmandise. Un vin qui fait encore très jeune et devrait gagner en complexité, même si c’est déjà très bon. TB
Sancerre, Les Chasseignes, Domaine du Pré Semelé (Julien et Clément Raimbault), 2016

Vin n° 19
Nez qui évoque assez nettement le riesling, avec des agrumes, des fruits blancs, du floral et une petite note de caoutchouc. La bouche est agréable et bien équilibrée, avec pas mal de peps ; l’acidité est haute sans être dérangeante, avec une finale qui « claque » bien. TB -
Riesling, Château Belà, 2012 (Slovaquie)

Vin n° 20
Au nez, les fruits exotiques (mangue, ananas) et la truffe blanche nous mettent assez rapidement sur la voie. L’attaque en bouche est volumineuse et bien fruitée, mais sans aucune lourdeur grâce à une énorme acidité qui « booste » le vin et lui donne un peps terrible. L’équilibre sucre / acidité est assez génial et en tout cas parfaitement à mon goût. Manque peut-être encore un peu de complexité aromatique qui viendra sans doute avec le vieillissement Après le Terroir de la cerisaie du Clos Thou, dégusté lors de la dernière rencontre de LPV75, un second Jurançon moelleux qui fait mouche ! Excellent
Jurançon, Caubeigt, Domaine Castéra, 2016

Vin n° 21
Au nez, de l’eau de parfum, de la rose, du litchi : ça sent le Gewurtz, sur un registre plutôt fin et délicat. La bouche est en revanche très puissante, presque saturée de parfums, et laisse une sensation de lourdeur peut-être accentuée par son passage après le Jurançon. On a pas très envie de se resservir. B -
Gewurtztraminer GC, Zinnkoepflé, Domaine Léon Boesch, 2009

Vin n° 22
Nez qui fait assez Sauternes, sur l’abricot, l’orange confite, le caramel et le safran. En bouche, on retrouve le fruit, mais aussi des notes de cire / encaustique assez sensibles. C’est bon, mais un poil lourd, mou et chaud, notamment en comparaison du Jurançon (pas facile de passer après ce vin…). B+
Sainte-Croix-du-Mont, Château La Rame, Réserve, 2001

Ouf, on est arrivé au bout : il ne reste plus qu’à rentrer… Un très grand merci à Michel pour son accueil, son humour (cela ne surprendra personne), sa passion du millésime 2004 en Bourgogne et sa cuisine, et notamment la qualité des viandes nombreuses et variées. S’agissant du début de repas, l’enchaînement andouillettes / foie gras / pieds de porc restera dans les mémoires !

Paul
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10 Jui 2019 12:42 #2

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Réponse de dt sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

Je vois que le plaisir semble avoir été limité sur cette Côte blonde 2007 qui avait fait polémique lors d'un dîner LPV versailles et pour laquelle j'avais exprimé ma déception :
www.lapassionduvin.c... .

Pour le reste, jolie dégustation éclectique (tu).

Denis
10 Jui 2019 12:59 #3

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Réponse de ClémentQ sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

(tu)

Le titre laisse penser qu'il y a eu 3 rencontres, je ne trouve que 2 CR sur lpv, normal ?
10 Jui 2019 16:32 #4

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Réponse de chrisdu74 sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

Le titre laisse penser qu'il y a eu 3 rencontres, je ne trouve que 2 CR sur lpv, normal ?

L'inflation se niche partout c'est dingue :cartj:
10 Jui 2019 16:42 #5

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Réponse de Kiravi sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

ClémentQ écrit: (tu)

Le titre laisse penser qu'il y a eu 3 rencontres, je ne trouve que 2 CR sur lpv, normal ?



www.lapassionduvin.c...
www.lapassionduvin.c...

Marc, assez vieux débutant
10 Jui 2019 16:52 #6

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Réponse de ClémentQ sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

Merci, c'était en effet le "au bord" qui a trompé ma recherche :)
10 Jui 2019 17:18 #7

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Réponse de mgtusi sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

Merci Marc d'avoir produit très vite ce CR de grande qualité.
Je donnerai mes impressions demain car écrire à partir d'une tablette ce n'est pas une sinécure.

J'aime beaucoup l'ambiance qui règne dans le groupe. Du sérieux mais sans prise de tête, de la générositésans tomber dans l'ivrognerie, de l'humilité et de la bonne humeur.

Continuons comme ça !

Je reviendrai demain sur tous les vins mais déjà, le gagnant de la journée fut Beychevelle 86, une bouteille irrésistible de profondeur, d'équilibre et de plénitude. Je n'avais bu ce cru à ce niveau.

Michel
10 Jui 2019 19:30 #8

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Réponse de leteckel sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

Ouch :unsure: ::zinzin::… 22 bouteilles, valait mieux la faire à distance celle-là...mais nan en fait, pour connaître l'ambiance de ces repas journées chez Michel, j'aurais beaucoup aimé être parmi vous dimanche.
Bravo pour ces notes précises qu'il faut être capable de restituer jusqu'à la fin d'une telle série (tu).

ArnoulD avec un D comme Dusse
10 Jui 2019 19:35 #9

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Réponse de mgtusi sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

ClémentQ écrit: Merci, c'était en effet le "au bord" qui a trompé ma recherche :)


Clément "au bord de l'Yvette" est un jeu de mots kiravien un peu passé inaperçu, ce qui nous rapproche...

Michel
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10 Jui 2019 20:38 #10

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Réponse de jd-krasaki sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

Marc, Paul, vous dégainez vraiment très vite. Quelle émulation saine et stimulante. Je vais pouvoir redire ce qui a déjà été dit.
Les blancs furent dégustés notamment sur une ravissante farandole d'andouilles, pied pané, fois gras...
Les rouges, quant à eux, furent appréciés sur une grillade méli-mélo de porc et d'agneau.
Y'a t'il eu des légumes ? Je ne m'en souviens plus. Ah si, les magnifiques patates suédoises, finement découpées.
Merci Michel, et merci à tous pour les apports et l'ambiance studieuse parfois, rigolarde souvent.
La prochaine fois, on prévoit accord mets-vins sur broccoli vapeur et carottes Vichy ?

Et maintenant place aux (22) vins.

1. Francis Boulard, Champagne Les Rachais brut nature 2008
Pas à l'aveugle pour moi. Dégorgé 2015. Dosé à 2g/L.
nez avec une sensation crémeuse, pomme verte, abricot sec, amande fraiche, fruits à noyaux, touche de croûte de fromage, fleurs blanches.
Bouche tendue, voire vive à l'attaque, avec ensuite un équilibre droit et élancé qui réussit à être confortable, appuyé sur une bonne matière. La bulle est fine et crémeuse.
En finale on a une belle acidité crayeuse et persistante, avec des notes citronnées.
Ce champagne réussit à marier les contraires avec grâce : délicieux et subtil, évident à boire mais probablement aussi de grande garde.

2. Domaine Chotard, Sancerre blanc Le Damier 2015
Nez assez charmant et frais sur la rose, la feuille de cassis.
La bouche est fruitée, déliée, fraiche et aromatique, sur l'herbe fraiche.
La finale est moyenne et légèrement citronnée.

3. Domaine Huet, Vouvray moelleux Haut lieu 1989
Robe dorée, très belle
Nez de miel, de gingembre, de citron confit, abricot sec.
La bouche offre une belle acidité fine, qui parcours le vin jusqu'à la finale.
L'équilibre est plaisant, racinaire, la liqueur est fondue et intégrée.

4. Domaine Gilbert Picq, Chablis Dessus la Carrière 2014
Le vin est très froid au service. La robe est pâle, claire.
Le nez est peu expressif, avec de légères notes herbacées
La bouche démarre un peu dur à l'attaque et débouche sur une solide acidité, légèrement citronnée.
Pas du tout confortable.
A l'aération et montée en température le vin se décongestionne mais c'est pas l'extase non plus.

5. Château de Villeneuve, Saumur blanc Les Cormiers 1999
Nez de miel, safran, kumquat au sirop, un peu de pâte d'amande.
La bouche est très sèche même si on a une certaine rondeur (ou plutôt un petit déficit d'acidité pour l'équilibre). Matière moyenne. La bouche ne tient pas les promesses du nez, dommage.
La finale offre une amertume notable.

6. Domaine Vincent Dancer, Meursault Les Corbins 2010
Robe très pâle.
Nez sur l'allumette et le sésame grillé, c'est bien joli mais il n'y a pas grand chose d'autre.
La bouche est grasse et ronde à l'attaque, avec une bonne fraicheur, une aromatique sur la noisette grillée, une texture caillouteuse se déroule sur la langue.
Finale svelte et énergique

7. Château de Beaucastel, Châteauneuf-du-Pape blanc 2007
Nez fruité et floral, légèrement capiteux avec des fleurs blanches et un peu d'abricot.
La bouche est ronde voire huileuse, ample sans lourdeur.
A l'aération le vin se révèlera extremement plaisant, tout terrain sur le plateau de fromage :)

8. Prunotto Langhe Nebbiolo Occhetti 2016
Robe rubis pale, grisée
Nez légèrement lardé, fraise guarriguette, zeste d'orange.
La bouche est fraiche, les tanins fins et intégrés, sans agressivité.
Ca se boit bien !

9. Domaine des Vignes du Tremblay (Janin), Moulin à Vent 2009
Nez de salaisons, menthol, fraise séchée, chocolat noir.
L'attaque est patinée, comme le note Michel, marquée par une sensation d'évolution, avec un petit côté pruneau.
Cette sensation est vite dépassée par la puissance et l'alcool qui pointent le bout du nez. L'aromatique évolue toujours sur le registre de la salaison (j'ai noté chorizo). Ce n'est pas très ouvert, un peu musclé en vain.
Finale (trop) chaleureuse

10. Domaine Lou Fréjau. Châteauneuf-du Pape 2011
Robe grenat légèrement évoluée
Nez sur la prune noire, la canneberge, fumée, menthol, tabac.
La bouche offre une certain puissance alcoolique, des notes lardées et des tanins fluides. Ca évoque une syrah solaire.
Finale charnue, mais au grain de tanin légèrement séchant.
Peut être à garder 1 ou 2 ans pour retenter ?

11. Domaine Rostaing, Côte Rôtie Côte blonde 2007
Nez tendre et évocateur sur le fruit rouge (fraise), mûre, ronce, poivre, violette.
La bouche est sèche, très sèche, loin de la gourmandise promise par le nez. Légère sensation de sucrosité qui ne rattrape pas l'ensemble.
Le nez était sympa.

12. Domaine Rebourgeon-Mure, Pommard 1er cru Clos des Charmots 2010
Nez de fumée, petits fruits rouges (fraise des bois), peu expressif dans l'ensemble.
La bouche est fine, mûre, fluide sur un petit côté cerises à l'eau de vie. Les tanins sont soyeux. Pommard ou Volnay ?
Très bien, me paraît prêt à boire.

13. Château Beychevelle, Saint-Julien 1986
Au nez, fond moka classe. Cassis en gelée, mûre, note fraiche, mentholée, épices. C'est complexe, c'est superbe.
La bouche est d'une construction magistrale, soyeuse, mûre, structurée, gourmande.
Finale savoureuse et longue.
Excellent ! Miam ! (tu)

14. Domaine Jacob, Corton grand cru Les Carrières 1999
Au nez, cendre, fumée, fruit rouge, ronce, poussière, champignon. C'est un peu marqué par le temps
La bouche est soyeuse, fruitée (réminiscence de cassis), fraiche. Les tanins sont millimétrés.
Plutôt un vin de bouche à ce stade avancé !

15. Domaine Castagnier, Bonnes-Mares 2004
Au nez des notes végétales (l'image de pelure d'asperge m'est passée par la tête), fumée, ronce, kirsch.
L'attaque est douce, veloutée, puis on a une franche acidité et des tanins séchants, piquants.
Dur.

16. Grange des Pères, Pays d'Hérault 2000
Robe très brunie.
Le nez offre du pruneau cuit, du chocolat, un peu de confiture d'orange et du café froid de la veille.
En bouche, de l'alcool, une texture rabotée, patinée par le temps.
Trop tard, dommage, surtout au vu de l'étiquette...

17. Domaine Jérôme Galeyrand, Fixin Champs des charmes 2012
(pas à l'aveugle)
Nez un peu serré, comprimé, de cerise, épices douces, ronce cassée.
Bel équilibre frais, une matière musclé encore fermée, des tanins fins et poudreux.
Pas tout à fait en place aujourd'hui, je l'avais goûté mieux, j'ai tout de même confiance pour ma dernière bouteille.

18. Domaine du Pré Semelé, Sancerre blanc Les Chasseignes 2016
Au nez des notes florales fraiches et légères.
La bouche est bien dans l'alignement, fraicheur légèrement végétale.
C'est smooth...

19. Château Béla, Slovaquie, Riesling 2012
Ce riesling fait décidément très riesling.
Pétrole au nez.
Tendu, printannier et perlant en bouche.
Ah, ça n'est pas allemand ?

20. Domaine Castéra, Jurançon Caubeigt 2016
Nez très plaisant, vivifiant, ananas, un petit côté vinaigre blanc noté par Oliv, c'est complexe et subtil, et jeune...
En bouche une acidité qui fouette sévère les papilles. Le moelleux est redoutablement emballé par cette acidité.
Sans suprise, finale longue et entièrement portée par une acidité caillouteuse
Jouissif, évident, glou. oo,

21. Domaine Léon Boesch, Alsace grand cru Zinnkoepflé Gewurztraminer 2009
Robe jaune pale.
Nez fin, de rose, un peu de fruit exotique - litchi.
La bouche est ronde, avec une acidité modérée, l'équilibre trouvé est très bien pour un gewürz mais après le jurançon il a du mal à se positionner.

22. Château La Rame, Sainte-Croix-Du-Mont Réserve 2001
Nez très joli de liquoreux bordelais légèrement évolué, d'ananas rôti, curcuma, miel.
En bouche par contre, acidité moyenne et alcool légèrement perceptible donnent un équilibre simplement correct.
Belle finale longue et douce.

Je suis content de ne pas avoir quitté le crachoir des yeux plus de quelques minutes - attitude survivaliste dans ce guêpier infernal. B)

JD | Lutèce
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10 Jui 2019 22:24 #11

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Réponse de Gibus sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

En ce dimanche de Pentecôte avait lieu la 3ème rencontre de notre petit groupe qui commence à ressembler à un cercle LPV bien établi.

Huit autour de la table, 22 bouteilles (plus une en préliminaire) ( avec des crachoirs disponibles) et une ambiance détendue pour une journée mémorable. ::glou::

Michel a assuré la maîtrise d'œuvre de la journée en nous recevant gentiment chez lui, en assurant la partie principale de la cuisine (fort bonne) et en coordonnant au mieux (et cela n'a pas été simple) l'ordre des bouteilles.%tchin

En préliminaire, en attendant le gros des troupes:

0- Savennières, Roche aux Moines, Château Pierre Bise, 2015

Jaune doré.
Arômes discrets de type fruit jaune. Attaque ronde mais tendue, plutôt sur le fruit avec une très légère note d'oxydation. Bonne longueur.

Tout d'abord les blancs avec un Champagne pour débuter:

1- Francis Boulard - Champagne Les Rachais brut nature, 2008


Cépage : 100% Chardonnay

Jaune doré.
De nombreuses bulles dans le verre qui disparaissent assez rapidement. Ces bulles sont très présentes en attaque mais pas gênantes. Attaque tendue, vin très sec, petite pointe d'oxydation puis quelques fruits. Bonne longueur.

2- Domaine Daniel Chotard - Sancerre blanc Le Damier, 2015

Vin de macération.

Jaune doré un peu clair.
Peu d'arômes au nez avec quelques traces de coing et de rose. Attaque franche, très sec en bouche et peu d'arômes. J'ai du mal à apprécier.

3- Domaine Huet - Vouvray, Le Haut-Lieu, moelleux, 1989

Jaune doré foncé.
Arômes discrets au nez, sur le coing et le miel. Attaque sur la douceur avec un équilibre sucre-tension correct. Quelques arômes en bouche. Bonne longueur. Plutôt agréable et bien adapté au foie gras.

4- Domaine Gilbert Picq & Fils - Chablis, Dessus la carrière, 2014

Jaune clair.
Un peu aromatique au nez. Attaque franche et bien tendue. Un vin sec avec un peu de fruit en bouche. Assez austère.

5- Château de Villeneuve - Saumur blanc, Les Cormiers 1999

Jaune doré foncé.
Aromatique au nez sur le coing et le miel. Attaque franche, tendue avec une aromatique surprenante que je ne sais pas définir. Assez peu gourmand car on a un vin qui ressemble à un liquoreux mais sans le sucre et les arômes ne prennent pas le dessus comme dans un vin jaune.
J'ai acheté et gouté ce vin sur 2016 et je n'ai jamais imaginé qu'il pourrait évoluer de la sorte. Ce sera intéressant de le suivre.

6- Vincent Dancer - Meursault village, Les Corbins, 2010

Jaune clair.
Aromatique au nez typique du Chardonnay avec une petite touche de boisé. Attaque ronde mais avec de la tension. Assez suave et aromatique. Bonne longueur. J'ai aimé.

7- Château de Beaucastel - Châteauneuf du Pape blanc, 2007

Cépages: 80 % Roussanne et 20% Grenache blanc, Picardan, Bourboulenc et clairette

Jaune doré clair.
Aromatique au nez, avec une pointe d'évolution et un côté sud de la France. Les arômes se libèrent après aération dans le verre. Attaque sur la douceur avec de la tension, un milieu de bouche qui part bien puis une fin de bouche avec un côté très sec.

Place aux rouges:

8- Tenuta Prunotto - DOC Langhe, Nebbiolo Occhetti, 2016

Cépage Nebbiolo

Robe rubis clair.
Très aromatique au nez de type Gamay, avec des nuances de fraises. Attaque franche très présente. Là ce n'est plus du Gamay. C'est aromatique très agréable avec une bonne présence en bouche. Un vin sympa pour moi.

9- Domaine Paul Janin&Fils - Moulin à vent, "Domaine des Vignes du Tremblay", 2009

Rouge un peu foncé.
Bonne présence aromatique au nez sur les fruits cuits. Attaque franche, présence de légers tanins. Bien.

10- Domaine Lou Fréjau - Châteauneuf du Pape, 2011


Cépages: 53 % Grenache – 21 % Mourvèdre – 9 % Syrah – 8 % Vaccarèse – 5 % Cinsault – 2% Counoise – 1% Terret – 1% Muscardin


Aromatique au nez pas très plaisante. Attaque franche et tendue. Bonne présence en bouche avec peu d'arômes. Globalement un peu dur en bouche dû à sa jeunesse. je n'ai pas accroché en l'état.

11- Domaine Rostaing - Côte rôtie, côte blonde, 2007

Très aromatique au nez, fruits murs et effectivement un petite pointe de violette, comme l'ont dit mes voisins. Attaque franche avec une bonne tension. Présence de légers tanins avec une belle aromatique. On sent la puissance en bouche. L'ensemble me plait bien.

12- Domaine Rebourgeon Mure - Pommard 1er cru, Clos des Charmots, 2010

Rouge rubis foncé avec le disque orangé.
Arômes discrets au nez de type fruits cuits macérés dans l'alcool. Attaque franche et tendue. Légers tanins, pas très aromatique en bouche. Plaisir mitigé.

13- Château Beychevelle - Saint-Julien, 4e GCC, 1986

Rubis foncé assez sombre et pas très limpide.
Les arômes du nez me guident vers Bordeaux. L'attaque est suave, très présente et débouche sur une belle structure avec des tanins fondus. Très aromatique encore sur le fruit sans aller du tout vers le tertiaire. Un beau vin très agréable.

14- Domaine Jacob Robert et Raymond - Corton, GC "Les Carrières", 1999


Rouge rubis clair avec un disque orangé.
Arômes tirant vers le champignon avec un petit doute pour un goût de bouchon qui ne se confirme pas du tout en bouche. Attaque franche, ferme et tannique. Forte présence en bouche avec des arômes de fruits à l'alcool. Cependant encore fermé, ce qui gâche le plaisir.

15- Domaine Castagnier - Bonnes Mares, GC, 2004

Rubis foncé.
Arômes présents au nez, plutôt sur le fruit. Attaque franche avec un léger côté sucré. Présence tannique en fin de bouche avec une impression globale pas très agréable. Un vin fermé et difficile à gouter. Problème d'année, de bouteille?
C'est dommage car c'était mon premier contact avec un Bonnes-Mares.

16- Domaine de la Grange des Pères - Vin de Pays de l’Hérault, 2000


Cépages: Syrah, Mourvèdre, Cabernet Sauvignon, Counoise

Couleur rubis tirant vers l'orangé.
Très aromatique au nez, plutôt animal avec un côté alcool présent.
Attaque avec une trace d'évolution immédiatement perceptible, avec un côté sucré associé et quelques tanins encore présents. Arômes fruits cuits en bouche et une bonne présence. Grande longueur ensuite. Ce vin montre une forte présence en bouche mais avec un manque de finesse et d'équilibre. Pas trop de plaisir.

17- Domaine Jérôme Galeyrand - Fixin, Champ des Charmes, 2012

Rubis foncé.
Arômes peu prononcés de fruits au nez. Attaque franche, tendue avec de légers tanins. Aromatique en bouche sur le fruit. Bonne longueur. Un bon vin.

Retours aux blancs, secs et liquoreux:


18- Domaine du Pré Semelé (Julien et Clément Raimbault) - Sancerre, Les Chasseignes, 2016

Jaune clair.
Aromatique au nez qui me fait penser au muscat. Attaque sur la souplesse, plein de finesse avec une bonne tension. Aromatique florale agréable. Beau vin.

19- Château Belá - Riesling, 2012 (Slovaquie)

Produit et mis en bouteille par Egon Müller en Slovaquie (région de Sturovo)


Jaune doré clair.
Très aromatique au nez, très fruité. Le fruit domine en attaque associé à une bonne tension. Ce n'est pas perlant. Beaucoup d'arômes. C'est très agréable avec un bon équilibre grâce à une bonne acidité qui contrebalance la richesse du fruit. Pour moi c'est typé Riesling de la Moselle allemande.
Je n'étais pas loin puisque l'on est certes en Slovaquie mais avec une vinification par Egon Müller.

20- Domaine Castéra - Jurançon, Caubeigt, 2016


Cépage: 100 % Petit Manseng


Jaune doré brillant. Arômes discrets au nez, de truffe et de fruits. Attaque ferme et tendue avec une acidité un poil agressive à mon goût. Arômes de mandarine, d'orange confite. Très gras en bouche. Un beau Jurançon typique qui a de l'avenir.

21- Domaine Léon Boesch - Gewurtztraminer Vendanges Tardives - GC Zinnkoepflé, 2009

Jaune doré assez sombre (un plus foncé que le Jurançon).
Aromatique au nez sur la rose, les fruits exotiques. Attaque grasse et tendue. Large en bouche avec un bon équilibre entre le sucre et l'acidité. Une grande longueur également. Face au Jurançon, il montre un petit manque de pep's pour lui permettre de donner tout le plaisir attendu.

L'association avec la tarte au citron meringuée n'est pas géniale et laisse les arômes du vin en retrait. (Suite à une dégustation de son grand frère de 2007 avec une tarte citron meringuée maison, j'attendais mieux).

22- Château La Rame - Sainte-Croix-du-Mont, Réserve du château, 2001


Jaune doré foncé.
Arômes sur le miel avec une petite acidité présente au nez. Attaque sucrée avec un peu de tension. Aromatique sur les fruits jaunes, le safran, la cire, le curcuma. Beaucoup de douceur en bouche. Agréable.

Heureusement que je me suis entraîné à cracher toute la semaine. Cela m'a permis d'apprécier totalement cette dégustation jusqu'à la dernière bouteille. :jump:

Des choix de vins variés, des découvertes, des déceptions, des confirmations et de belles choses qui resteront de bons souvenirs. Bref tout ce qu'il faut pour une dégustation intéressante et enrichissante.zX

Le tout dans une ambiance de partage et de simplicité bien agréable.

Un grand merci à Michel pour son accueil toujours au top, et pour sa bonne cuisine bien adaptée à cette dégustation.::whooo::

Vivement l'acte 4

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11 Jui 2019 17:06 #12
Pièces jointes :

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Réponse de Eric B sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

J'aime beaucoup l'ambiance qui règne dans le groupe. Du sérieux mais sans prise de tête, de la générositésans tomber dans l'ivrognerie, de l'humilité et de la bonne humeur.

Ca me semble bien décrire tous les cercles que j'ai pu fréquenter.

Ce riesling fait décidément très riesling. Pétrole au nez. Tendu, printannier et perlant en bouche.Ah, ça n'est pas allemand ?

Le père l'est (c'est ça, un jeu de mot kiravien ? )

Eric
Mon blog
11 Jui 2019 18:14 #13

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Réponse de Vaudésir sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

Y a pas à dire faut faire attention à l'Yvette si on veut pas se noyer après cela :unsure:
11 Jui 2019 18:22 #14

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Réponse de jd-krasaki sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

Eric B écrit: Ce riesling fait décidément très riesling. Pétrole au nez. Tendu, printannier et perlant en bouche.Ah, ça n'est pas allemand ?

Le père l'est (c'est ça, un jeu de mot kiravien ? )


Excellent, ça rentre dans le cahier des charges :)
Il y avait surtout quelques clins d'oeil discrets à des lpviens d'envergure, disséminés dans mon CR.

JD | Lutèce
11 Jui 2019 18:39 #15

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Réponse de chrisdu74 sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

Bonjour Nol,
Moulin à vent, Clos du Tremblay, Domaine Janin, 2009 n'a apparemment pas été dégusté
au vu de la photo des trophées et des autres CRs, il s'agit de la cuvée "domaine des vignes du Tremblay" et pas "Clos du Tremblay"
%tchin

... je me recycle en relecteur de CR ;)
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11 Jui 2019 18:47 #16

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Réponse de chrisdu74 sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

Vaudésir écrit: Y a pas à dire faut faire attention à l'Yvette si on veut pas se noyer après cela :unsure:


J'ai connu les Berges de l'Yvette il y a bientôt 50 ans vers l'"embouchure" du Rouillon arf... et si la qualité de l'eau n'a pas changé 8-x , je comprend qu'il aient préféré boire du vin
11 Jui 2019 18:51 #17

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Réponse de oliv sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

Château Pierre Bise, Savennières Roche aux Moines, 2015



Robe jaune paille.
Nez mince et peu causant, sur quelques notes de pomme et florales mais rien de bien causant.
Bouche structurée sans faiblesse mais trop peu causante pour apporter du plaisir.
Finale serrée et quasi muette, manquant de charme en l'état.
A revoir.


Champagne Boulard, brut nature Les Rachais, 2008



Robe jaune grisée.
Beau nez franc, sur un compromis anisé, floral et brioché très agréable et d'une grande jeunesse d'expression.
Bouche moins à mon goût, marquée par une acidité pointue et une bulle foisonnante qui crée un effet de dureté.
La matière reste néanmoins bien concentrée, avec du volume et de la tenue. Mais j'ai un peu de peine à lui trouver de la lisibilité.
Finale serrée et manquant de trame et de confort en l'état.
A aérer et/ou revoir dans quelques années.
Ensemble remarquablement jeune pour un vin de 10 ans d'âge !


Domaine Daniel Chotard, Sancerre Le Damier, 2015



Robe sur un léger doré, presque bouton d'or.
Nez curieux, entre les agrumes et le cassis puis au réchauffement apparaissent les notes primaires pas très agréables du sauvignon, sur le buis et la feuille froissée.
Bouche bancale, sur une attaque pointue pas désagréable mais dont une forme d'amertume et d'acidité aride ajoutent à l'excès une forme de verdeur renforcée par des goûts qui sauvignonnent à l'excès.
Finale amère et rêche qui n'apporte pas de plaisir, même à table.
Je n'ai pas aimé.


Domaine Huet, Vouvray moelleux Le Haut-Lieu, 1989



Robe ambrée nettement évoluée.
Nez qui confirme qu'on n'a pas affaire à un jeunot, par les senteurs d'évolution sur le torréfié, le tabac blond et qui prennent le pas sur un fruit encore présent, entre la compote de pomme et de pêche.
Bouche honnête mais un peu linéaire, sur un équilibre douceur acidité qui manque un peu de rebonds et de relance pour gagner en allant et en ampleur.
Goûts très en phase avec le nez, sur une touche d'évolution qui me semble un peu usée.
Finale douce et facile mais sans véritable allonge.
Bien.


Domaine Gilbert Picq & Fils, Chablis Dessus la carrière, 2014



Robe grisée quasi pas teintée.
Servi très froid, le vin est quasi muet, sur un mince équilibre floral/minéral vraiment peu causant.
Bouche austère toute en droiture, avec une tension que le froid rend saillante et qui manque vraiment d'expressivité pour être accessible.
Difficile à situer tellement c'est muet !
Mais sur le fond de verre vide, j'ai tout à coup un flash : ça goûte exactement comme les Picq 14, en particulier Vaudécorse que j'ai bu il y a peu !
Ah mince, c'est la Carrière ?!
Ne pas hésiter à carafer et à ne pas servir sorti du frigo sous peine de se prendre un stalactite sur le coin de la gueule !
Bon, en amateur réputé des vins coups de trique, j'aime quand même. Mais faut reconnaître que ça crissait un peu dans les virages sur ce coup là...


Château de Villeneuve, Saumur blanc Les Cormiers, 1999



Robe vieil or.
Nez un peu fatigué, comme un vieux liquoreux sans fruit, sur l'orange amer et le tabac blond.
Bouche creuse et amère, sans structure ni tenue, signant pour moi un vin en fin de carrière.
Finale totalement monopolisée par l'amertume.
Trop tard.


Château de Beaucastel, Châteauneuf du Pape blanc, 2007



Robe jaune paille.
Très joli précis et causant, en particulier en fin de repas, compromis de notes de fleurs blanches, de fenouil, de verveine, un léger grillé agréable.
L'attaque pose une forme de rondeur agréable car sans mollesse, bien portée par une acidité présente mais surtout par une concentration naturelle qui évite tout effet pataud par ses extraits secs salivants.
Même si je ne suis pas naturellement prédestiné à ce type d'équilibre, rien à dire, il y a du vin.
Et du bon quand on considère la précision aromatique comme la persistance de la finale tout en sapidité.
Vraiment très bien !
Comme quoi, il faut savoir parfois sortir de sa zone de confort et briser ses propres a priori !
Merci les copains et merci l'aveugle !


Domaine Vincent Dancer, Meursault Les Corbins, 2010



Robe jaune paille.
Nez comprimé, sur une réduction grillée agréable si on l'aime mais qui bride quand même une mince expression florale qui peine à s'exprimer.
Bouche bien construite, sur un équilibre matière acidité réussi avec une sensation de juste maturité.
Finale trop peu causante pour apporter plus de plaisir.
Bien+


Prunotto, Langhe Nebbiolo, Occhetti, 2016



Robe rubis tuilée très claire.
Nez totalement nebbiolo, sur ce côté si particulier où les petits fruits rouges, la grenade, des notes un peu gastriques répondent à un net côté épicé.
Bouche facile, sans gros volume ni concentration mais déliée et gourmande par son équilibre franc et frais sans charge tannique et par ses jolis goûts de soupe de fraise épicée.
Finale juteuse sans grande longueur mais au vrai goût de reviens-y.
Un très joli vin pas prétentieux.


Domaine des Vignes du Tremblay, Moulin à vent, 2009



Robe grenat foncé.
Nez sanguin, dense et masculin, sur les fruits noirs épicés, un petit côté charcutier et léger cuir.
Bouche avec du volume et de la matière, sur une attaque ample vivifiée par une acidité haute mais aussi un côté brut d'une jeunesse qui doit encore être attendu pour se polir.
Finale riche et avec de l'accroche tannique.
A attendre sereinement.


Domaine Lou Fréjau, Châteauneuf du Pape, 2011



Robe grenat.
Nez épicé et végétal à la fois, des fruits noirs, l'aération ramenant des senteurs plus animales, légèrement giboyeuses.
Bouche puissante, sur une petite sucrosité en attaque et un volume séveux et plein assez riche mais pas déséquilibrée.
Finale avec une bonne tenue et encore une certaine présence tannique.
Un vin classique.
Bien+


Domaine Rostaing, Côte Rôtie Côte Blonde, 2007



Robe grenat clair.
Nez sur un lacté léger, sur la cendre, le poivre vert, les fruits noirs puis un végétal de rafle que je trouve un peu dominant.
Bouche à l'attaque agréable, fluide et déliée mais avec un creux important et une incapacité à se relancer et à livrer volume et chair à compter du milieu de bouche.
L'aromatique déroule un poivré végétal un peu caricatural et qui me semble en limite de maturité.
Finale froide presque sévère d'acidité et trop végétale à mon goût.
Il manque du vin pour une cuvée de ce niveau.


Domaine Rebourgeon Mure, Pommard 1er cru Clos des Charmots, 2010



Robe grenat clair.
Nez précis et fin, sur les petits fruits rouges (groseille), le kirsch, un petite pointe épicée.
Bouche bien construite, avec de la suavité en attaque puis une acidité assez présente qui prend peu être un peu le pas sur la matière du vin.
L'ensemble reste néanmoins très agréable par sa précision de fruit et sa précision.
Finale un peu légère néanmoins et qui manque un peu de fond.
Bien+


Château Beychevelle, Saint-Julien, 1986



Robe bordeaux avec une certaine évolution.
Nez au bouquet classe et ample, d'une certaine droiture, quand un végétal poivré très agréable répond à un fruit noir encore présent et à de superbes notes d'évolution, entre le tabac brun et le goudron.
La bouche est remarquable d'ampleur contenue et de densité confortable, avec cette fraîcheur pleine que savent conserver les grands bordeaux à point.
Finale superbe de tenue et d'allonge, avec des tanins parfaitement intégrés.
Superbe vin !


Domaine Jacob, Corton Les Carrières, 1999



Robe d'un clair tuilé.
Nez assez terne, sur le champignon de Paris, les fruits rouges séchés, aucun doute, ça a un peu d'âge.
Confirmation en bouche d'un vin un peu passé, sur un équilibre bancal entre une matière un peu creuse et une acidité forte.
Finale amère et décharnée.
Aucun plaisir possible.


Domaine Castagnier, Bonnes Mares, 2004



Robe plus profonde mais toujours marqué d'un certain tuilé d'évolution.
Nez compromis d'un végétal très présent (l'un d'entre nous dit pelure d'asperge et c'est exactement ça !) qui enrobe des senteurs agréables de groseille.
Bouche bancale, sur une attaque agréable avec de la sucrosité mais qui se délite très vite en s'abîmant dans une forme de verdeur acide aux tanins rêches qui n'invitent pas au plaisir.
Finale qui manque trop de maturité, en goûts qui tirent sur le petit pois comme en sensations, toutes en sévérité.
2004 m'a tuer !


Domaine de la Grange des Pères, 2000



Robe vermillon brique.
Nez moche, sur la noisette, le malt, des notes de fruits rouges blets.
Bouche usée, molle et percluse de faux goûts d'oxydation.
RIP


Domaine Jérôme Galeyrand, Fixin Champ des Charmes, 2012



Robe sombre, violacée.
Nez légèrement réducteur et sur les fruits noirs, sur la gelée de cassis.
Jolie bouche franche et juteuse, sur un volume assez imposant bien tranché par une acidité haute et porté par de beaux tanins.
Les goûts sont nettement sur les fruits noirs, avec une maturité juste.
Finale droite et salivante, assez masculine d'expression mais bien équilibrée.
Je n'ai pas une seconde pensé à un pinot mais il n'en reste pas moins que ce vin est très bien fait.


Domaine du Pré Semelé (Julien et Clément Raimbault), Sancerre Les Chasseignes, 2016



Robe cristalline.
Nez précis et charmeur, beau compromis de notes florales et de peau d'agrumes.
Bouche à la fois droite et tendue mais charmeuse et gourmande, par sa jolie matière comme par son aromatique agréable presque réglissée.
Finale élancée très efficace.
Très bien.


Château Belà, Riesling, 2012 (Slovaquie)



Robe très claire, jaune grisé.
Nez monolithique marquée par le minérale, sur le gasoil, la pierre humide, de minces notes de citron vert. C'est mieux le lendemain avec un gain de fruit (agrumes).
Bouche effilée, toute en sécheresse, sur un perlant fort et peut être plus encore une amertume qu'une forte acidité.
L'ensemble manque un peu de reliefs pour gagner en ampleur et en complexité.
Finale honnête mais un peu serrée amère à mon goût.
Bien.


Domaine Castéra, Jurançon Caubeigt, 2016



Robe dorée.
Joli nez ample et frais compromis de notes de fruits exotiques et de truffe blanche chatouillées par une pointe de vinaigre blanc.
Bouche délicieuse, sur un pointu haut perché qui ne sacrifie rien à la générosité du vin, posant un tranchant dans une liqueur fraîche géniale de buvabilité.
Finale superbe de gourmandise et de fraîcheur, sur de beaux goûts de mangue.
Superbe !


Domaine Léon Boesch, Gewurtztraminer grand cru Zinnkoepflé, 2009



Robe dorée,
Nez classique, sur la rose, le raisin blanc, un petit côté chaud.
La bouche va souffrir de l'enchainement après la remarquable tension du Jurançon, posant un vin un peu simple, sans grand volume ni déséquilibre.
Finale un peu lente, sur une pointe amère.
A revoir.


Château La Rame, Sainte-Croix-du-Mont, Réserve, 2001



Robe vieil or.
Joli nez classique, sur la confiture d'orange amère, le caramel, le safran.
Belle bouche pleine et juteuse, sur une sucrosité franche sans lourdeur qui, si elle ne présente pas l'intensité du jurançon, reste néanmoins mobile sur le palais.
Belle finale complexe sur de jolis goûts safranés.
Très bien



Crédit photos PBAES
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15 Jui 2019 19:56 #18

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Réponse de mgtusi sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

Enfin un peu de temps pour donner mes impressions sur les nombreuses bouteilles ouvertes ce jour là.

Tout d'abord, une précision il n'y avait pas d'andouilles au menu, ni autour de la table. Ce sont des andouillettes de porc et de canard qui furent servies.
domaine Boulard. Les Rachais 2008. 100% chardonnay, dosage 2g, dégorgé en 2015.
J'ai trouvé ce champagne jeune et manquant de vinosité. Je trouve notamment que les notes oxydatives magnifient les champagnes, au contraire des vins tranquilles.

domaine Chotard. Sancerre. Le Damier 2015.
J'ai bien aimé l'aromatique exubérante de ce vin, sur la rose et le litchi

domaine Huet. Vouvray moelleux "haut lieu" 1989.
Je pense que ce vin eût été meilleur avec le dessert. Malgré le fait qu'il ait mangé beaucoup de ses sucres, il a paru plat et un peu lourdaud face à des vins bâtis sur la tension.

Domaine Gilbert Picq. Chablis "Dessus la Carrière" 2014.
Vin dans une phase austère, la longue aération n'y changera rien.

Château de Villeneuve. Saumur blanc. Les Cormiers 1999
J'ai déjà bu des Cormiers bien plus expressifs que celui ci. Je soupçonne le millésime.

domaine Vincent Dancer. Meursault. Les Corbins 2010.
Tout ce que je n'aime pas dans les côtes de Beaune, du grillé, pas de fruit, aromatique aux abonnés absents.

Château Beaucastel blanc 2007. Châteauneuf-du-Pape.
Joli vin qui a eu besoin d'une bonne aération pour exprimer toutes ses qualités

Prunotto Occhetti Langhe Nebbiolo 2016
Un grand merci à Arnould pour nous avoir offert ce vin.
Aromatique sympa style trousseau, précise mais personnellement je trouve que ça manque de puissance.

domaine Paul Janin. Moulin à Vent. Le domaine des Vignes du Tremblay 2009.
Evidemment, je kife ces vins là qui ont du touché, de la densité et de l'aromatique. Pas typé gamay, mais quel gamay ?

Domaine Lou Fréjau. Châteauneuf-du Pape 2011
Joli vin que beaucoup ont placé en rhône nord !

domaine Rostaing. Côte Rôtie. Côte blonde 2007.
Personnellement, j'ai bien aimé la précision de ce vin sur la violette, le thym qui m'ont fait directement partir en côte rotie.

Domaine Rebourgeon-Mure. Pommard 1er cru. Clos des Charmots 2010.
Pasbien goûté ce vin que j'ai trouvé un peu évanescent.

Château Beychevelle 1986. Saint-Julien.
Sans contestation possible, le grand vin de la journée, de la densité, tannins fondus mais encore de la puissance. L'inimitable médoc à maturité.

Domaine Jacob. Corton grand cru "Les Carrières" 1999.
Contrairement à la plupart de mes camarades, ce vin ne m'a pas paru en fin de vie (pas de tertiaire)

Suite plus tard...

Michel
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18 Jui 2019 13:18 #19

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

Merci pour les différents CR.
Quelques belles réussites mais quand même pas mal de déceptions ou de vins qui devraient être mieux, me semble-t-il.
Le Bonnes Mares de Castagnier c'est 2004, mais quand même...
Le GDP 2000, un problème de bouteille?
Le Picq, le Pierre-Bise ou le Chotard (trop jeunes?) et les Cormiers (trop vieux?) c'est quand même un peu facile comme justifications (surtout "trop jeunes"). Je sais, je taquine...
Le Janin, le Rostaing, le Jacob,le Charmots de Rebourgeon qui sont pourtant dans des beaux ou très beaux millésimes...
Pas de chance? Mauvais jour? Autres explications?
Bref, c'est pour dire qu'à la lecture, il me semble qu'il y avait pas mal de bouteilles dont on aurait pu attendre plus.

jlj
18 Jui 2019 15:38 #20

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Réponse de Kiravi sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

Peut-être y avait-il une forte densité d'emmerdeurs sympathiques autour de la table...Il y en avait toujours un pour trouver que quelque chose n'allait pas dans un vin. Si tu compiles tous les commentaires un tant soit peu négatifs, tu en arrives à la conclusion que tout était décevant. Mais l'inverse est vrai aussi (sauf pour la GDP et le 2004 de Miguel, quoique…)
La fusion remarquable réalisée par Oliv permet de voir que les avis sont très divers et qu'il est difficile de tirer une conclusion irréfutable à propos de chaque vin.
Mais il est vrai que l'acte 1 (je n'ai pas pu assister au 2) avait permis de goûter des vins qui semblaient tous à leur meilleur niveau, indépendamment des goûts de chacun, alors qu'il y a eu quelques déceptions lors de cet acte 3.
C'est le lot de beaucoup de dégustations (la plupart?) et surtout, c'est l'incontestable charme de l'aveugle...

Marc, assez vieux débutant
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18 Jui 2019 17:29 #21

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Réponse de oliv sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

Peut-être y avait-il une forte densité d'emmerdeurs sympathiques autour de la table...

Aaaaaaaaah, chouette, du soutien !! :jump:
18 Jui 2019 17:58 #22

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Réponse de Kiravi sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

J'aurais dû mettre un smiley? :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops:

Marc, assez vieux débutant
18 Jui 2019 18:00 #23

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

La fusion remarquable réalisée par Oliv permet de voir que les avis sont très divers et qu'il est difficile de tirer une conclusion irréfutable à propos de chaque vin.

C'est vrai.
J'y lis sur trois vins en enfilade qui devraient être des grands vins (j'ai dit "devraient"):
- "aucun plaisir possible"
- "RIP"
- "2004 m'a tuer"
...
Ce devait être un jour difficile pour la dégustation. ;)
Mais c'est le propre des dégustations éclectiques à l'aveugle, je le conçois.
Je remarque simplement... sans intention de polémiquer.

jlj
18 Jui 2019 19:57 #24

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Réponse de Kiravi sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

Moi non plus Jean-Luc, je ne polémique pas. Je ne vois d'ailleurs pas pourquoi je le ferais. On papote gentiment. Il ne nous manque qu'un verre pour que nous soyons parfaitement bien…
Les 3 vins que tu mets en exergue ont en effet provoqué plus de grimaces que de mines réjouies. Mais il y a eu aussi quelques rires quand les plus anciens du forum ont rappelé à Michel qu'il avait, il y a quelques années, ardemment défendu le millésime 2004 en Bourgogne...B)

Marc, assez vieux débutant
18 Jui 2019 20:17 #25

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Réponse de oliv sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

Kiravi écrit: J'aurais dû mettre un smiley? :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops:


En aucun cas ! %tchin

Quand on assume le jeu et les risques de la dégustation à l'aveugle, c'est aussi pour en assumer les ressentis libres des bretteurs qui croisent le verre.
Dans cette belle journée pour moi :
- un vin cuit : la Grange des Pères 2000
- un grand vin : Beychevelle 1986
- un coup de coeur : le jurançon de Castéra

Tous les autres vins sont dignes de figurer en cave, jusque dans leur fidélité parfois aux limites de leur millésime de naissance.
Si c'est pour enfiler les dithyrambes pour préserver les egos des apporteurs ou jouer à l'école des fans, pas sûr que la lecture de ce forum y gagne en intérêt.
Et la raison fondamentale pour laquelle plus les comptes rendus des dégustations en cercles LPViens sont nombreux, plus ils sont enrichissants pour les lecteurs.
Car en quelques dizaines (centaines ? ) de soirées LPViennes, s'il y a bien un truc que je n'ai jamais croisé, c'est l'unanimité sur les vins partagés !
Laisser la parole à un seul scribe est donc une perspective moins enrichissante que le croisement d'avis divergents.

Mais ça, tous ceux qui ont un jour lu un CR de beaujolais à quatre mains d'Enzoliv le savent déjà... ::oups::
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18 Jui 2019 20:18 #26

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Réponse de Vougeot sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

Oliv.
Sans me faire l'avocat du diable et sans opinion sur Beychevelle 86 que je n'ai jamais goûté...

Serait-il possible que ce vin ait bénéficié d'un effet parenthèse dans une phase difficile de dégustation ?
18 Jui 2019 20:28 #27

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Réponse de Kiravi sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

Je ne veux pas me substituer à Oliv (mission impossible…) mais Paul, qui l'a apporté, nous a dit que Beychevelle 86 était sorti en tête d'une horizontale réalisée il y a quelques années. Il pourrait nous en dire davantage s'il passait par là.
Donc s' il est difficile de réfuter totalement la possibilité de " l'effet parenthèse " que tu évoques, on peut aussi croire que la grande qualité de ce vin nous a simplement éclaté au palais.

Marc, assez vieux débutant
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Vougeot
18 Jui 2019 20:40 #28

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Réponse de oliv sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

Vougeot écrit: Oliv.
Sans me faire l'avocat du diable et sans opinion sur Beychevelle 86 que je n'ai jamais goûté...

Serait-il possible que ce vin ait bénéficié d'un effet parenthèse dans une phase difficile de dégustation ?


Pas sûr !
Car quand après un coup de nez et deux coups de langue, je me dis : "whaou, ça, c'est top !", je ne pense pas que l'effet de séquence joue plus que ça le piédestal.

En revanche, une chose qui m'est évidente et qui me fait dire que les soirées façon The Ultimate ou Qui a la plus grosse ? créent souvent un risque de gâchis de patrimoine, c'est que quand un vin goûte exceptionnel, il explosera tous les grands vins au potentiel de plaisir important qu'on aura mis à ses côtés.
Raison pour laquelle plus je vieillis, plus je suis favorable à un calibrage des dégustations en désignant un capitaine de soirée qui validera les apports.
Quitte à passer pour un chieur. Ou une fillette ! ::oups::
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Vougeot, Krabb
18 Jui 2019 20:51 #29

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Réponse de Eric B sur le sujet LPV berges de l’Yvette - Acte 3

En revanche, une chose qui m'est évidente et qui me fait dire que les soirées façon The Ultimate ou Qui a la plus grosse ? créent souvent un risque de gâchis de patrimoine, c'est que quand un vin goûte exceptionnel, il explosera tous les grands vins au potentiel de plaisir important qu'on aura mis à ses côtés.
Raison pour laquelle plus je vieillis, plus je suis favorable à un calibrage des dégustations en désignant un capitaine de soirée qui validera les apports.


Je valide (tu)

Eric
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18 Jui 2019 20:55 #30

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