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Convivialité et errances divinatoires - cru 2020

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Convivialité et errances divinatoires a été créé par bibi64

Les grandes vacances sont finies, la rentrée est faite, et maintenant il faut s’en remettre !
Heureusement, c’est encore l’été, avec son lot de longues et belles journées qui permettent d’écrire de nouvelles pages dans le livre de l’amitié et la convivialité.
Et ça tombe bien, le weekend dernier c’était le rendez-vous annuel de notre groupe de « copains de 30 ans », en seine et marne où j’ai grandi, autour du sacro-saint tournoi de pétanque.

Je quitte donc mon Béarn d’adoption pour retrouver une bonne quinzaine de joyeux drilles, tous épicuriens, qui s’affrontent en doublette sur la journée pour inscrire leur nom au palmarès. La moitié des joueurs étant des amateurs de vin éclairés, le déjeuner et le dîner sont 2 moments où le jeu se mêle au plaisir : chaque amateur a ramené 1 ou 2 bouteilles à goûter à l’aveugle pour que chacun puisse exprimer son talent de divination. Mais force est de reconnaitre qu’aucun de nous n’a fait de l’ombre à Nostradamus, notre taux de réussite étant plus proche du taux de rémunération du Livret A que du taux d’inflation des grands crus classés :) .

La première bouteille est ouverte avant même de rejoindre le lieu du déjeuner. C’est pâle, ça sent bon. En bouche, c’est vif, acidulé, tendu, sur le citron et une touche exotique. J’ai l’impression d’être encore en Béarn, ca sent le manseng... Je suggère un Jurançon sec ou un Irouleguy. Bingo ! Il s’agit d’un Irouleguy blanc 2017 du domaine Bordaxurria (TB). Je démarre sur les chapeaux de roue. ::whooo::

Bon, nous sommes en place, les quiches, salades et autres grignotages apéritifs sont servis pendant que les maîtres grilladou gèrent la plancha avec brio. Le 2e vin, encore un blanc, est très floral ; j’y trouve des notes de rose, de jasmin, ainsi que du citron et une pointe d’hydrocarbure. En bouche c’est rond et long. J’imagine un riesling… et je suis rattrapé par la réalité ; il s’agit d’un Chablis Premier Cru Vau de Vey 2016 du domaine de l’Enclos (B+). Première rencontre avec ce domaine, je trouve ce vin atypique pour chablis (dans le sens ou je ne retrouve pas l’acidité laser qui me plait tant habituellement).

Pour le 3e vin, un rouge arrive. C’est un vin mûr, gourmand, solaire mais bien équilibré par une bonne fraîcheur. Aromatiquement, c’est un peu évolué, sur les fruits noirs un peu cuits, le cuir, les épices. Il s’agit d’un Terrasses du Larzac 2014 du domaine Montcalmès (TB-). Bien que je l’aie bu plusieurs fois dans les 2 dernières années, je ne l’ai pas reconnu, je l’ai trouvé moins aérien que précédemment. J’étais parti sur un pommard 2009 ou un cabernet franc 2005…

Le 4e vin est de nouveau un rouge. Il est puissant, structuré, équilibré, avec des tanins granuleux marqués et un bon équilibre. Les arômes sont sur les fruits noirs et les épices, avec un côté sudiste. On sent que ce vin a quelques années mais qu’il est encore trop jeune. Je propose un Languedoc d’assemblage type mourvèdre/syrah/grenache de 2012. Ma côte sur le marché des charlatans remonte car il s’agit d’un Terrasses du Larzac 2011 du domaine Montcalmès (B+/TB-). La différence de style entre les 2 millésimes est vraiment marquante. :roll:

Le fromage étant arrivé, la 5e et dernière bouteille du déjeuner sera un blanc apporté par mes soins. Il s’agit d’un Mâcon Pierreclos Le Chavigne 2011 du domaine Guffens-Heynen (TB). Je le gôute exactement comme la semaine précédente où j’avais pris des notes : « Nez assez ouvert, sur les fleurs blanches, le silex et une petite note de beurre. L'attaque est ample et fraiche. La bouche est belle, ample, droite, tendue. Ce qui me frappe, c'est l'énorme énergie qui s'en dégage. La retro est sur les fleurs blanches, le tilleul, la pierre mouillée ainsi que de légères notes de beurre et de noisette. C'est sapide, avec une finale tendue et saline de très belle longueur. C'est très bon et ça ne fait pas son âge ». Il a été assez facilement identifié comme un chardonnay de Bourgogne par la plupart des mediums, mais tous le voyaient plus jeune.

Une petite photo de cet agréable quintet du midi :


Le café pris, il est temps de repartir guerroyer boules en main. L’après-midi délivre son lot de combats épiques et de « ha, je n’ai pas de chance avec ces cailloux », pour accoucher d’un classement que chacun commentera longuement en « refaisant le match ». Mais à l’arrivée, nous voilà avec les palais affûtés, à nouveau prêts à jouer les oracles.::run::

Le premier vin du soir, et donc 6e vin de la journée, est à nouveau une de mes contributions. C’est un vin que je n’ai jamais goûté et à propos duquel l’avis de mes amis me parait intéressant, (ainsi probablement qu’aux habitués de ce forum :cheer: .) : Pinot Gris 2018 du Clos Velicane (Bien). Ouvert depuis le midi, c’est un vin à la robe jaune légèrement rosée qui se présente ample, très frais, avec de beaux amers, sur des arômes de pamplemousse et de miel. C’est long et salin. Les amateurs sont bien en peine de deviner ce dont il s’agit et sont divisés sur le fait qu’ils aiment ou pas. C’est un vin clivant. Le lendemain, je goûte le reste un peu différemment, plus « mou », plus fondu mais aussi plus amer (AB), et les membres de ma famille, pas amateurs, n’aiment pas du tout. Ce phénomène me rappelle un peu la dégustation des Jerez, sec, amers, sur le rancio, qui nécessitent une éducation du palais pour être appréciés (et dont les anglais sont plus friands que nous).

Le vin suivant est encore un blanc, qui est très pâle, simple, vif, tendu, assez fondu mais peu expressif aromatiquement. Je donne presque ma langue au chat en pronostiquant par défaut un chenin simple et jeune pour cet Aligoté Vieilles Vignes 2017 du domaine Vincent Charache (AB-).

Le 8e vin en revanche m’inspire tout de suite beaucoup plus et me fait pronostiquer (avec succès :jump: ) un beau chenin de Loire de quelques années. C’est tendu, ample, salin, très long, sur le citron et des notes minérales, ainsi qu’une pointe d’encaustique. C’est un Montlouis Remus Plus 2013 du domaine de la Taille aux Loups (TB).

Le 9e vin marque la reprise de mes errances divinatoires, pour de bon :unsure: . Il se présente tendu, sur des notes de litchi, jasmin et pamplemousse. Ça m’évoque Alsace, mais c’est un Pouilly Fumé Bois Perrot 2017 du domaine Cédric Bardin (Bien).

Le suivant me fait persister dans l’erreur alsacienne, avec de notes de jasmin encore plus dominantes (trop à mon goût), sur une bouche bien construite, ample et ronde. Il s’agit d’un Chablis 2016 du domaine Isabelle et Denis Pommier (correct). La dominance du jasmin n’est pas du tout à mon goût, je ne finis pas mon verre. Avec le recul, j’aurais pu trouver, car j’ai croisé un autre 2016 de ce domaine il y a 3 semaines, avec la même dominante de jasmin ( ici ).

Le 11e vin marque la transition vers les rouges et n’est pas bu à l’aveugle. Il s'agit d’un magnum de Nuits Saint Georges 2004 de Jean-Pierre Mugneret (TB-). Il est élégant, fondu, avec des notes de cuir, d’humus, de fleurs fanées. Un vin élégant, à boire rapidement.

Reprise de chaussette (non, on ne parle pas couture :DD ), avec le 12e vin. Sa couleur profonde et son nez généreux, marqué par des arômes de fruits frais un peu amyliques (façon macération carbonique) me font penser à un Beaujolais solaire, de type Morgon 2015. En bouche, c’est mûr, rond, gourmand, avec beaucoup de fruits, à la fois frais et confiturés. C’est un Coteaux du Vivarais, cuvée Emma 2016 du domaine Gallety (B+/TB-).

Le dernier vin se montre ample, puissant, rond, mûr, épicé et assez gourmand. J’y verrais bien un Gigondas 2015 mais je découvre un beau Saumur Champigny 2015 du Clos de la Seigneurie (B+/TB-).

Photo de l'octuor du soir :


Et pour finir, la photo de famille de toutes ces fioles qui ont si bien entretenu la convivialité et l’amitié:


Merci de m'avoir lu.

Bibi
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12 Sep 2019 14:29 #1
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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Convivialité et errances divinatoires

Il semblerait que l'un des deux Montcalmès soit de 2011 et l'autre effectivement de 2014...

jlj
12 Sep 2019 14:32 #2

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Réponse de Moriendi sur le sujet Convivialité et errances divinatoires

Merci pour ce beau CR. :)

“N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi.” - Cioran // Serge
12 Sep 2019 14:40 #3

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Réponse de bibi64 sur le sujet Convivialité et errances divinatoires

jean-luc javaux écrit: Il semblerait que l'un des deux Montcalmès soit de 2011 et l'autre effectivement de 2014...

jlj


corrigé, bien vu Jean-luc
12 Sep 2019 14:57 #4

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Réponse de sebus sur le sujet Convivialité et errances divinatoires

Merci Bibi pour ce beau CR.

Un changement de notations pour cette rentrée scolaire?%tchin

Sébastien
12 Sep 2019 16:47 #5

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Réponse de bibi64 sur le sujet Convivialité et errances divinatoires

sebus écrit: Un changement de notations pour cette rentrée scolaire?%tchin


Oui, mais ponctuel, car j'ai tout écrit de mémoire. Je serai bientôt de retour avec mes 3,5+ et autres B)
12 Sep 2019 17:22 #6

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Réponse de Christobal sur le sujet Convivialité et errances divinatoires

Sacré compte rendu !!!
Tu as passé combien de temps à l’écrire ?
12 Sep 2019 21:18 #7

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Réponse de bibi64 sur le sujet Convivialité et errances divinatoires

Probablement 2 ou 3 heures, mais quand on aime on ne compte pas ;)
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: oliv
12 Sep 2019 22:13 #8

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Réponse de podyak sur le sujet Convivialité et errances divinatoires

Merci pour cette fidèle retranscription de notre journée…
Pas de prise de note dans ce type de rencontre, on va par conséquent faire de mémoire et probablement avec quelques imprécisions (sauf sur les 3-4 fonds rapportés) … Mes quelques notes sur les vins dégustés :

domaine Borda Xuria, Irouléguy blanc 2017
(pas à l'aveugle – j'avais noté au domaine 70% Gros Manseng, 30% Petit Manseng – élevage 1/3 en barrique, 2/3 en Cuve)
Goûté au domaine au printemps dernier, il s'est révélé un peu plus expressif qu'alors : des agrumes au nez des notes de fruits blancs, une pointe de pêche blanche, un soupçon d'amande pâtissière. Acidité assez élevée en bouche, belle tension avec une certaine densité de matière. Salivant en finale. N'auraient été cette acidité et quasi aucun amer, on aurait pu le prendre pour un Chenin bien sec (ce que certains ont vu). Et ça confirme le bien que je pense de ce domaine et notamment de ses blancs. B++ (15) pour cet Irouléguy au profil élancé mais sans aucune note de sous maturité.
Ça claque bien et l'apéritif est bien lancé (bon 3 victoires en 4 matchs, les 2 premières places qui donnent un accessit pour la finale sont encore jouables), passons à table).

domaine de l’Enclos, Chablis Premier Cru Vau de Vey 2016
(pas à l'aveugle non plus)
Nez de fleurs blanches, citron confit, mais aussi des fruits (jaunes) mûrs, presque exotiques. Attaque assez douce, ronde, opulente avec une certaine matière mais avec une belle acidité (et un soupçon d'amers) en finale. A la fois très aromatique et suffisamment vif pour soutenir un côté assez généreux (en maturité). Plus qu'un beaunois, j'imagine qu'on peut le prendre pour un mâconnais qui aurait conservé une belle fraicheur. J'aime beaucoup en tout cas. Et le millésime joue à plein (j'avais goûté quelques jours auparavant un Chablis 2017 avec lpv94, sur un profil beaucoup plus classique, tranchant) TB (16) !

domaine Montcalmès, Terrasses du Larzac 2014
(à l'aveugle)
Nez qui nous emmène à différents endroits : des fruits plutôt sombres et mûrs, une note épicée (poivre), une certaine mâche mais une bouche relativement fraiche. Mon cœur balance entre une Syrah du Nord, un Bourgogne de bonne matière d'année mûre… Non cette petite acidité, le fruit me font pencher pour un Marsannay ou un Fixin de style 2015… Bien vu. Je l'apprécie cependant bien et cela ne m'étonne pas plus que ça de voir ce 2014 dont je trouvais un profil bourguignon lors de ma dernière rencontre. TB- (15,5)

Du coup, je me sens obligé de sortir mon rouge, que je destinais plus à la soirée à l'origine, étant quasi sûr de piéger un certain nombre de personnes…

domaine Montcalmès, Terrasses du Larzac 2011
(pas à l'aveugle)
Et la robe et le nez de ce vin me confortent dans ma vilenie : nez de fruits beaucoup plus mûrs voir cuit (figue notamment), touche d'épices, garrigue, un peu de feuilles séchées et une bouche bien plus puissante, sudiste avec là aussi de la matière, et des notes de réglisse, voire cacao en finale. Le seul ami qui avait deviné "Languedoc" dit cette fois-ci Bourgogne (??) et les autres, cette fois-ci, convergent bien plus au sud entre Rhône sud (ou nord pour 1 ou 2), Languedoc, Roussillon. C'est dire la différence de style. Ce côté plus chaleureux me convient un peu moins même si le vin reste bien sympa notamment avec des grillades un peu relevées. B (14)

domaine Guffens-Heynen, Mâcon Pierreclos Le Chavigne 2011
(à l'aveugle)
Aah, cette fois-ci, le nez me dirige rapidement vers un joli Bourgogne : nez expressif, sur les fleurs blanches, des fruits jaunes et citron mûr, une petite touche briochée et une pointe de miel, cette dernière m'orientant vers un vin ayant déjà un peu d'âge. La bouche malgré un certain gras garde une super vivacité avec une certaine tension malgré l'opulence et la maturité. Je vois un Beaunois ou un Chalonnais, disons 2012 ou 2013 (je pense à un JB Ponsot goûté il y a 2 ans), sur la gourmandise et porté par un reste de joli élevage. Pas si mal que ça :cheer: . J'aime beaucoup et s'il a en commun a gourmandise et la maturité du domaine de l'Enclos, je luis trouve un petit surcroît de matière ou de gras et un peu plus d'âge. TB+ (16.5)

L'après-midi commence à l'instar du matin avec une défaite qui compromet nos chances de participation à la finale à moins de à moins de gagner tous les autres matchs… Ce que nous faisons avec mon partenaire, qui avait, seul, deviné l'origine du Montcalmès 2014.
La finale nous tend les bras contre une équipe favorite car ayant déjà remporté le trophée il y a quelques années. On se défend comme de beaux diables mais on finit par échouer de la pire des manières 13-12 en finale après avoir eu des "boules de match" à 12-10 juste avant :dash: J'aurai ma revanche au Mölkky, parole de finlandais !
Toujours est-il que j'avais bien fait de refiler ma place pour France-Albanie à ma douce afin de profiter au mieux de la journée (et ne pas laisser mon partenaire seul pour la finale quoique…). Et de la soirée avec de jolies dégustation au programme ! Tous les vins sont cette fois-ci à l'aveugle pour moi.

Clos Velicane, Pinot Gris 2018
Eh ben, ça commence de manière pas évidente avec ce premier blanc, à la robe avec une petite turbidité, dorée claire avec des touches rosées/saumonées et à l'aromatique florale très nette (rose, et jasmin peut-être ?) mais aussi une discrète note un peu fumée, presque terpène qui m'interpelle et me paume encore un peu plus… Ça m'évoque les cépages très floraux que peuvent être le viognier, le pinot gris voire le gewürtztraminer, mais différemment. La bouche est assez douce, avec une petite impression de SR, mais sans trop de gras et accompagnée d'une belle fraîcheur. Quelques légers amers qui tiennent le vin et l'allongent raisonnablement, c'est toujours aussi déroutant. En fait, ces arômes pourraient être ceux d'un demi-sec ou moelleux, et par extension, je me dis que ce cépage (s'il est unique) doit pouvoir donner des moelleux. Et là je me souviens cela m'évoque : c'est un peu comme si c'était un Tokay / Furmint mais en sec (avec tout de même un peu plus de notes florales). Je ne suis pas très fan de ces arômes un peu entêtants (je n'ai aucun gewürtz/viognier/muscat sec en cave) mais le vin est équilibré et sa fraicheur et sa relative légèreté lui confèrent un bel équilibre. Donc pas très fan, mais bien réalisé. Je dis donc, Furmint Sec, au pif. :? Perdu. B- (13,5) à mon goût, plutôt B+ (14,5) dans l'absolu.

domaine Vincent Charache, Bourgogne Aligoté, Vieilles Vignes 2017
Pas très expressif, avec quelques notes minérales (caillou frotté), mais aussi des notes qui m'évoquent un peu le souffre. Plutôt souple, en attaque mais restant frais et sans grande complexité en rétro non plus. Je ne sais pas trop ce que cela peut-être. Un Chardo sans bois type beaujolais, un Pouilly sur Loire un peu tendre… Ca manque un peu de peps et de fruit en l'état et surtout le nez a quelque chose de pas hyper net. AB (12,5)

Domaine de la Taille aux Loups, Montlouis, Remus Plus 2013
Le vin suivant est beaucoup plus expressif et me renvoie rapidement à mes dernières vacances entre Saumur et Angers. Très joli nez entre les fruits blancs (pomme verte) et fleurs blanches, un peu d'amande pâtissière (qui tend un peu vers la Cléopâtre), un soupçon de citron confit. Et en bouche une belle acidité salivante, type Granny, qui tonifie le vin avec une fin de bouche ou ressortent certaines sensations un peu plus mûres. Une matière dense, tendue. J'aime beaucoup et je pense à un Saumur type Guiberteau sur 2014 (ou 2010). Bien mieux qu'une précédente bouteille qui était plus sur des notes pralin et une évolution plus marquée (un peu de pomme blette). Là, c'est, à mon goût, le blanc de la journée. TB+ (17-)

domaine Cédrick Bardin, Pouilly Fumé, Bois Perrot 2017
Le vin suivant est étonnant au nez, très expressif mais un peu plus monolithique, sur des fruits (pamplemousse mais aussi fruit de la passion) très mûrs, des notes de bonbon anglais, et de fleurs (jasmin effectivement). Notes fumées aussi. La bouche est tendre, gourmande et évoque presque un demi-sec et finit sur de légers amers. Je pars sur un Sauvignon du nouveau monde qui aurait vu un peu d'élevage, avec ce côté très fruits et ce côté presque sucré/acidulé en bouche. Voire un Côte de Gascogne. Mais la matière en bouche est plus présente, un peu glycérinée. C'est très agréable, mais avec un côté presque "artificiel". Étonnant mais j'aime plutôt même si je soupçonne un vin un peu technique où il ne faut pas forcément chercher la typicité. B+ (14,5)

domaine Isabelle et Denis Pommier Chablis 2016
Nez de fruits jaunes assez mûrs, pointe un peu beurrée. La bouche est plutôt ronde, mais avec une fraîcheur qui me font rester dans les appellations du Nord. Ça m'évoque un mâconnais sans trop de bois, type Saint-Véran de J. Saumaize. J'aime bien même si ce petit côté exotique et le manque d'acidité ressentie trahissent le millésime et lui ôtent un peu de son pep's habituel. B/B+ (14)

La soirée avance, on passe aux rouges.

Jean-Pierre Mugneret, Nuits Saint Georges 2004
Ce premier (étiquette découverte car magnum) mêle des fruits acidulés un peu macérés, pot-pourri, un début d'évolution (feuilles mortes, sous-bois) et une pointe végétale (ronce). En bouche c'est frais mais sans trop d'acidité, assez léger. Plutôt en finesse mais qui a commencé à évoluer vers des arômes tertiaires. Agréable mais pas hyper concentré ou profond, j'ai préféré d'autres millésimes, plus mûrs... B+ (14,5)


domaine Gallety, Coteaux du Vivarais, cuvée Emma 2016
Robe sombre, nez expressif, sur un côté fruits rouge et noirs mûrs, sucrés, presque confiturés . Pointe balsamique (volatile ?) et petites épices douces en sus, peut-être un peu de cacao. Ça glisse tout seul en bouche avec également cette sensation douce, presque sucrée sans pour autant être too much ou "chauffante". C'est (très) gourmand et me rappelle un peu une Syrah, ou plutôt des Languedoc (Carignan, Syrah ?) type macération carbo. Ou alors un Beaujolais d'année très très mûre (2018 ?)… Ce n'est peut-être pas d'une complexité incroyable mais cela se glougloute aisément et glisse sans aspérité en bouche avec un fruité bien en valeur. Eh ben à la tombée de la chaussette, cela me réconcilierait presque avec le grenache TB- (15.5) .

La Seigneurie, Saumur Champigny, Les Clos de la Seigneurie 2015
Le dernier vin se présente avec une robe assez sombre, et des fruits rouges cette fois ci au nez, accompagné, d'épices (poivre ?), et un poil d'élevage. A la fois assez mûr, puissant, mais avec une légère accroche et une pointe acidulée. Je suis un peu paumé quant à deviner ce que c'est. Pas mal mais à attendre peut-être un peu pour que cela se fonde. B (14)

Jolie journée avec un bel éclectisme tant dans les amis que les bouteilles %tchin

Tuukka
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17 Sep 2019 10:20 #9

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Convivialité et errances divinatoires

Bbi64 a écrit :

Je serai bientôt de retour avec mes 3,5+ et autres

Mais non, Bibi, réserve ce système de notation pour les accords mets-vins ! ;)

Jean-Loup
18 Sep 2019 15:42 #10

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Réponse de bibi64 sur le sujet Convivialité et errances divinatoires - cru 2020

Cette année, notre grand rendez-vous sportif se déroule le dernier samedi des grandes vacances, pour conclure un été caniculaire mais serein, qui a été bienvenu après un printemps pour le moins étrange et pénible au niveau social.
C’est donc avec un plaisir décuplé que nous nous retrouvons à nouveau dans la Brie pour nous affronter à la pétanque jusqu’à ce que dégustation s’en suive… Le niveau s’annonce relevé car nombreux sont ceux qui ont observé attentivement Philippe Suchaud ou Dylan Rocher sur l’Equipe 21 :D.
Même si les circonstances font que le Lyonnais, le Lozérien et le Belge ne peuvent pas être présents, la province est représentée par 2 Béarnais et un Saumurois.
Après une matinée sérieuse rythmée par les « mince, encore un trou », « vas-y Gros, fais plaisir » ou plus rarement « quel carreau ! », il est temps d’aller déjeuner et de trinquer en discutant plus posément.
Evidemment, la ronde des chaussettes est lancée et les pronostics hasardeux vont fuser :cheer: .

La première bouteille est un de mes apports, je ne suis donc pas à l’aveugle. C’est un blanc gras et vif à la fois, avec des notes d’acacia et de citron, habillées d’un boisé tirant sur la pierre à fusil. Le cépage est vite trouvé. Les pronostics vont sur la Bourgogne, avec une majorité de Pouilly-Fuiisé ou Meursault. Ca aurait pu, mais il s’agit en fait d’un vin sud-africain : Stellenbosch Saxenburg Private Collection Chardonnay 2017 (TB, 4/5).

Le 2e vin, encore un blanc, est fin, tendu et anisé, avec des notes légèrement fermentaires. Au réchauffement, je trouve des notes de clafoutis aux mirabelles. Je prédis une Jacquère, en pensant au domaine des Côtes Rousses… et je suis rattrapé par la réalité ; il s’agit d’un Chenin de Limoux, Caretas 2014, domaine Franck Schisano (B+/TB-, 3,5/5). Les amis m’ont accusé d’avoir sorti une bouteille piège, mais là on est carrément dans la fourberie :whistle:

Pour le 3e vin, on reste sur les blancs. C’est un vin vif, salin très tendu, sur le citron, les fleurs blanches et des notes minérales. Je propose un chenin de Loire 2014 ou 2017, et il s’agit d’un Saumur Clos du Moulin 2017 Thierry Germain sélection (B+/TB-, 3,5/5). Ma côte sur le marché des pronostiqueurs grimpe en flèche :woohoo: .

Le 4e vin est de nouveau un blanc. Le nez est boisé, typique d’un chardonnay, avec des notes qui font penser à un vin évolué. La bouche est ample et ronde mais avec une bonne trame acide. C’est gourmand sur le citron confit, la noisette et un léger champignon. C’est très bon et très long. Il s’agit d’un Beaune 1er cru Clos des Champs Pimont 2018 du domaine Rapet (TB, 4/5). J’étais bien parti sur un Beaune, mais plutôt 2010 ou 2012. Je suis surpris de constater que ce vin est si jeune.

On ne perd pas le rythme, on enchaine avec un rouge sur le vin n°5, afin d’accompagner les grillades. Au premier nez je me dis « gamay » ; on est sur des fruits rouges et noirs confiturés et un peu de fumé. C’est souple et frais en attaque, puis la bouche gagne en amplitude et des tanins se font sentir, accompagnés d'une pointe de verdeur qui vient ternir un peu les arômes de fruits rouges confiturés et de fumé. La finale est fraiche, légèrement asséchante, avec une pointe végétale. Je reste sur ma première idée, un gamay du Beaujolais, mais c’est l’échec complet car c’est une Arbin Mondeuse Avalanche 2018 de fabien Trosset (B+, 3+/5). J’ai pourtant bu des mondeuses tout l’été :dry: ...

La 6e et dernière bouteille du déjeuner sera un rouge. La robe est pourpre. Le nez est giboyeux puis sur les fruits cuits un peu confiturés et l’encens. La bouche est ample et fraiche, avec des tanins abondants mais assez fins. En retro on retrouve le bouquet mais aussi une pointe de poivron rouge. Pour ce vin pas encore à pleine maturité, je pense à un assemblage merlot cabernet franc, et j’annonce un St Emilion 2010. Encore tout faux, évidemment…. On nous a sorti un vin difficile, pour ne pas dire piège, avec ce Fronton Optimum 2015 du château Bellevue La Forêt (B+/TB-, 3,5/5), 50% Négrette, 40% Syrah, 10% Cabernet sauvignon.

Une petite photo de cet agréable quintet du midi :


He bien nous voilà partis sur les chapeaux de roue côté dégustation. Côté pétanque, la matinée a été mitigée et mon partenaire et moi allons devoir faire quasiment un sans faute pour espérer finir dans les 4 premiers et participer aux demi-finales. Le chardonnay ayant des vertus dopantes sur mon organisme, nous y parvenons et passons même avec sérieux en finale. La gloriole est à portée de cochonnet mais nous devrons nous incliner face à mon jeune neveu acoquiné au redoutable Podyak. Panne de bras dans le money time en ce qui me concerne ; manque de chardonnay ? coup de froid suite aux averses ? ou tout simplement des adversaires plus forts ? allez savoir… (je ne vais quand même pas reconnaître de bonne foi la supériorité d’un pote qui a délibérément ouvert et servi le premier vin du soir pendant que je finissais ma demi-finale, les mains occupées :evil: )

Retour sur le lieu des agapes en début de soirée et ca repart comme en 14.
Le premier vin du soir, et 7e vin de la journée, est donc une contribution de Tuukka. Dans sa magnanimité, il m’en a gardé (tu) . Je plonge le nez dans le verre et ca fait « tilt ! » : on est à la maison avec une majorité de petit manseng dans ce blanc sec. La bouche est vive mais ronde pour un jurançon. Je suspecte un millésime solaire comme 2018. La retro est classique, sur le coing, les fruits de la passion, la noisette et le citron. La petite amertume en finale, couplée à des notes de pamplemousse me font proposer une cuvée Guilhouret du Clos Thou. Je ne suis pas trop mal, car il s’agit d’un Jurançon sec La Pierre Blanche 2018 du domaine Bellegarde (B+/TB-, 3,5-/5). J’ai assuré le minimum syndical :DD .

Le 8e vin est un blanc « sans piège » comme dit celui qui l’a apporté. La robe est jaune verdâtre. Le nez est sur la pierre à fusil, l’acacia, le citron et le beurre La bouche est ample et fraiche, presque acidulée. Voilà un très beau chardonnay, je pense à un Rully 2016 de Dureuil Janthial. Pas loin, c’est un Givry Premier Cru Champs Lalot 2016 du domaine Sarrazin (TB, 4/5).

Mon état de grâce divinatoire continue avec le 9e vin (mais ce sera la fin de la série, rassurez-vous ;) ). Le nez est discret, on sent un léger élevage, des notes de pierre à fusil. Le vin est tendu, ciselé, plutôt sur l’élégance et la discrétion après le Givry démonstratif. Je pense à un simple chardonnay de Bourgogne 2017. Je mésestime le prestige de la bouteille c’est un St Aubin 1er cru Sur Gamay 2018 du domaine Moingeon. (B+/TB-, 3,5-/5). L’effet de séquence a desservi ce vin qui doit se présenter mieux seul ou en premier.

Le suivant sera le vin le plus mystérieux de la soirée. C’est ma mère qui nous le sert sur l’air de « j’ai pris une bouteille au hasard dans la cave de ton père » ; on s’attaque donc probablement à quelque chose qui a végété des années dans un placard à 20°. La robe est pourpre, c’est un vin léger, bien équilibré mais qui manque de corps. L’aromatique est sur les fruits cuits. C’est assez court en bouche. Je suis complètement pommé pour deviner de quoi il s’agit. Les copains ne font pas mieux d’ailleurs. La bouteille bourguignonne ne nous aide pas beaucoup dans nos devinettes, car quand vient l’heure de la révélation, ma mère nous annonce qu’elle avait transvasé le vin. Il s’agit en fait d’un IGP Aude, non millésimé, titrant 11,5°. Ma mère nous dit alors qu’elle nous a servi le vin qu’elle utilise dans ses pièges à guêpes, acheté 1,60 € au supermarché du coin. Et ben on en a pour son argent, ce n’est pas désagréable (AB, 2,5/5).

ca mérite sa petite heure de gloire sur lpv:


Cet intermède sur un vin fluet me permet de placer le vin rouge plutôt délicat que j’ai amené. Ce 11e vin est souple, soyeux et frais, avec une aromatique de fruits rouges confiturés, d’épices et une importante composante florale (violette notamment). Il s’agit d’une Arbin Mondeuse 2019 du domaine Vullien (B+/TB-, 3,5-/5). [Je l’ai goûté plus à son avantage dans une série dédiée aux mondeuses quelques jours avant].

Le 12e vin se présente avec un nez giboyeux, peut-être même bretté. La bouche est soyeuse, bien équilibrée, avec des petits tanins, mais l’aromatique très animale prend encore le dessus. La bouteille a probablement une déviance. Impossible de pronostiquer quoi que ce soit sur cette Syrah La Champine 2016 de Gerin. Elle est juste correcte (2/5).

Le vin numéro 13 me laisse tout aussi désemparé pour trouver son origine. Il est hyper floral, à la fois au nez et en bouche, à la limite de l’encens pur. C’est bien équilibré, avec une belle fraîcheur, mais l’aromatique florale et balsamique, entêtante, n’est pas trop à mon goût. Personne n’a trouvé l’identité ce vin rare dans nos contrées : DOC Sicilia, Perricone 2016, Castellucci Miano (B-, 3-/5)

Le dernier n’est pas à l’aveugle pour moi. Je le trouve classique dès le nez, ainsi que mes camarades : les fruits noirs et le boisé orientent tout le monde vers le bordelais. En bouche, on a un beau jus, serré, bien équilibré, avec de la puissance et des tanins qui commencent à se fondre. C’est bon mais bien trop jeune à mon goût. Le potentiel est cependant indéniable pour ce Saint Emilion grand cru Yon Figeac 2012 (B+/TB-, 3,5/5). A laisser sereinement en cave...

Il est temps d’arrêter et de passer au café, nos palais commencent à saturer zX .

Photo de l'octuor éclectique du soir :


Nous finissons dans une atmosphère humide : il pleut averse, la fraîcheur se fait ressentir et commence à disperser les troupes. Nous nous quittons heureux :/: , la tête pleine de souvenirs et le cœur léger, en nous donnant rendez-vous l’année prochaine pour le cru 2021. %tchin

Bibi
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01 Sep 2020 22:46 #11
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Réponse de Moriendi sur le sujet Convivialité et errances divinatoires - cru 2020

Quelle fourbe ta môman ! :DD

“N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi.” - Cioran // Serge
01 Sep 2020 23:03 #12

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Le coup du piège à guêpes est magnifique ! :DD
01 Sep 2020 23:17 #13

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Réponse de Lomax sur le sujet Convivialité et errances divinatoires - cru 2020

bibi64 écrit: On ne perd pas le rythme, on enchaine avec un rouge sur le vin n°5, afin d’accompagner les grillades. Au premier nez je me dis « gamay » ; on est sur des fruits rouges et noirs confiturés et un peu de fumé. C’est souple et frais en attaque, puis la bouche gagne en amplitude et des tanins se font sentir, accompagnés d'une pointe de verdeur qui vient ternir un peu les arômes de fruits rouges confiturés et de fumé. La finale est fraiche, légèrement asséchante, avec une pointe végétale. Je reste sur ma première idée, un gamay du Beaujolais, mais c’est l’échec complet car c’est une Arbin Mondeuse Avalanche 2018 de fabien Trosset (B+, 3+/5). J’ai pourtant bu des mondeuses tout l’été :dry: ...


Pour te rassurer Avalanche 18 était tombée lors de la première BlindBox et personne n’avait trouvé où même évoqué la mondeuse. La majorité a hésité entre le Beaujolais et la Loire. Beau CR en tout cas ! Ça vous fait un bon entraînement pour la prochaine BlindBox :jump: vos 2 binômes étaient présents à cette journée?

Harry, ancien Turons, ancien Orléanais, désormais Toulonnais
01 Sep 2020 23:33 #14

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Réponse de Gibus sur le sujet Convivialité et errances divinatoires - cru 2020

Moriendi écrit: Quelle fourbe ta môman ! :DD

Personnellement je n'aurais pas osé ;)
02 Sep 2020 14:18 #15

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Réponse de podyak sur le sujet Convivialité et errances divinatoires - cru 2020

Quelques notes rapides sur cette journée qui a permis de se réunir avec les amis lors d'un tournoi de pétanque réussi (B) ) et partager des grillades… accompagné de jolis canons.

Saxenburg , Stellenbosch, Private Collection, Chardonnay 2017
Nez sur les fruits acidulés, zestes d'agrumes mais aussi pomme verte qui me font dans un premier temps errer vers un chenin. Des notes fumées aussi. La bouche en revanche est étonnamment grasse en attaque, tout en conservant une belle acidité, conférant une impression de fraîcheur. Il y a un peu de matière et une longueur honorable. Chardo du coup (?). Joli vin, à mon goût, mais on est un peu paumés avec les amis pour trouver ce que cela peut être. Le combo fruits blancs/tension/vivacité me dirige vers un Chenin, sans conviction. Plutôt Anjou/Savennières pour la richesse/gras, sur un millésime plutôt frais type 2014… Bref, rien à voir, mais a posteriori, mon blanc préféré de la journée. TB- (15.5)


Puisqu'on commence les hostilités avec des Chardo d'Afrique du Sud, pas de raison que je ne sorte pas une petite bouteille pour tester les copains…

domaine Cathare (Franck Schisano), Limoux, Caretas 2014
(pas à l'aveugle)
Nez avec un peu de réduction (poudre à fusil) au départ, puis des notes herbacées, accacia, mentholées/anisées, puis, un peu de fruits, blancs au départ, un peu plus jaunes au réchauffement. Le tout reste assez discret. La bouche quant à elle est tendue avec pas mal de matière sèche, presque tanique avec une acidité assez haute et d'autant plus notable qu'on est bien au sud (mais les vignes sont à plus de 400 m et les rendements faibles- moins de 15 hl/ha) ; certains disent même que le vin "serre" en finale. Cette cuvée avait déjà déstabilisé les amis de lpv94 lors d'une dégustation de Loire, je me suis encore fait charrier pour cet apport. Il ne faut pas être allergique aux vins trop vifs, mais une fois la réduction passée, j'aime plutôt bien le profil de ce vin. B+ (14.5)

Thierry Germain Sélection, Saumur, Clos du Moulin 2017
On repart sur un blanc avec un nez assez discret, frais, sur des fruits blancs frais type Granny, une touche minérale. Là aussi, de la matière sèche en bouche, mais moins que sur le dom. Cathare. Vif, salin en fin de bouche. On est pas mal à être sur un Chenin, plutôt année fraîche 14 voire 17. Un peu engoncé et discret mais sympa à l'apéro (qui dure d'ailleurs agréablement en passant %tchin ) B+ (14.5)

domaine Rapet Beaune 1er cru Clos des Champs Pimont 2018
Bon, là, le nez ne laisse pas de doute avec un côté toasté, presque pâtissier, du citron confit, marqueurs d'un Chardonnay avec un élevage encore un peu en avant. La bouche est assez mûre, confortable, tout en gardant cette vivacité qui lui confère une certaine longueur, et qui m'oriente vers un 15/17/18. Je pars sur un Monthélie 1er Cru de Changarnier en 15. C'est gourmand, bon voire très bon mais avec un élevage encore un peu prégnant qui en rebuterait certains. A attendre sereinement que cela se fonde peu à peu. B++ (15)

Fabien Trosset, Arbin Mondeuse Avalanche 2018
(pas à l'aveugle)
Premier nez sur des notes un peu poivrées et florales, et une note un peu fumée. J'entends rapidement des "Syrah" certains ne sont pas loin de vouloir de mutiler certains organes si cela n'en était pas…Puis viennent aussi des fruits rouges et une pointe végétale au nez, avec une pointe sanguine/ferreuse. La bouche est aussi un peu plus vive avec une pointe végétale qu'on retrouve plus rarement sur les Syrah. Une pointe d'accroche également, mais sans astringence, que la température de service (un peu fraîche) a du accentuer. Et là, 2-3 camarades commencent à murmurer "et si c'était plutôt un Gamay", ralliant peu à peu les suffrages des indécis. A part notre lyonnais de l'étape qui émet ses doutes et un autre briard qui demande le cépage qu'on utilise dans le Bugey… Oui donc, Gamay, et le consensus est quasi fait. Perdu zX . Je m'attendais par contre à un peu plus de maturité quand je pense aux 2-3 2018 goûtés jusque-là. Ça reste friand, gourmand, mais manquant un chouia de matière et maturité à mon goût. B+ (14.5)

Château Bellevue La Forêt, Fronton, Optimum 2015
Le dernier rouge a des notes de fruits rouges et noirs, une touche végétale assez nette, que j'associe à du poivron, des notes florales, et un peu d'épices type poivre vert. La bouche est plutôt légère, pas hyper mûre, avec une petite accroche, que je n'associe pas au bois. Je pense, sans conviction au Cabernet, mais pas forcément à un Bordeaux. Plutôt Franc, mais sur le fruit, sans aucune note terreuse, Saumur ou Bourgueil. Ou alors épices+fruits+petite accroche, un italien (toscan ou sicilien…), bref… Perdu :? . Un vin en finesse, plutôt équilibré mais avec une petite pointe végétale qui empêche de l'apprécier plus. B (14)

Même bilan que Bibi à mi-temps (3 victoires 3 défaites)… Il fallait pas mal de réussite pour arriver en demi, mais bon an mal an, on y arrive. Notre demi-finale étant plus rapide que celle des voisins, j'en profite lâchement pour soudoyer quelques supporters avec un peu de Petit Manseng… Cela me portera chance zX
Le soir sera par contre moins propice à la mini prise de notes. Mes impressions seront plus succinctes.

domaine Bellegarde, Jurançon Sec, La Pierre Blanche 2018
(pas à l'aveugle)
J'avais goûté ce vin la semaine d'avant dans le Béarn à l'aveugle et il m'était apparu plus fruité, plus "mûr" que cette fois-ci. Là les premières notes sont des notes de pomme, de coing, d'agrumes mûrs, et, à l'instar du Caretas du midi, une pointe herbacée. La bouche est plutôt vive, avec une acidité plus haute que la semaine passée. Cela trouble les 1ers amis avec lequel je goûte le vin, qui ne reconnaissent pas le Jurançon. Bien plus tard (la finale aura été longue), le vin aura pris un peu d'amplitude au réchauffement, avec enfin des fruits plus jaunes, voire exotiques et une pointe d'élevage qui apparaissent au nez (amande pâtissière). L'autre ami béarnais qui le goûte alors, évoquera un Chenin. J'aime bien mais moins expressif et séduisant que 1ère bouteille goûtée (sur place il est vrai). B+ (14.5)

domaine Sarrazin, Givry Premier Cru, Champs Lalot 2016
L'aromatique, tout comme pour le Rapet nous emmène rapidement sur un Bourgogne avec un peu d'élevage. Elevage là aussi sur des touches plutôt pâtissières. Avec un peu de citron mûr. Bouche restant assez vive, avec de petites épices sur le bout de la langue en finale. Bien fait, classique. B+ (14.5)

domaine Moingeon, Saint Aubin 1er cru Sur Gamay 2018
Le nez du suivant est plus frais, plus sur la pierre à fusil, citron (encore), et l'élevage est plus discret, plus sur le grillé/réduit. La bouche, après une attaque plus mûre est aussi plus en finesse, plus tendue, vive et plutôt assez longue. On part plus sur un Chablis avec un mini élevage. 17 ? C'est le blanc que j'ai le plus apprécié sur la soirée. TB- (15.5)

IGP Aude, non millésimé
Aah Bibi m'avait confié qu'on pouvait avoir du "bizarre" qui sortait de la cave du papa. La maman était curieuse de nos réactions… Cela aurait dû nous alerter. Mais non, on y va la fleur au fusil. Nez assez discret plutôt sur des fruits assez mûrs mais pas trop chaleureux non plus, des touches un peu plus végétales (poivron mûr ?). La bouche est assez légère. Sans vertu mais sans vices non plus, j'envisage un "petit Bordeaux" qu'on aurait gardé un petit moment (je n'ai pas vu la forme lors du service). Mais en rien passé ni astringent ou alcooleux. Juste un peu léger, sans trop de saveurs… AB (12.5)

domaine Jean Vullien & Fils, Arbin Mondeuse 2019
Nez plutôt fruits rouges, un peu d'épices, et une pointe végétale. La bouche est assez légère, plutôt fraîche, avec une touche acidulée. Très légers tannins résiduels. J'hésite entre Loire et Beaujolais… Il aurait dû me rappeler mon apport en rouge du midi… A mon tour d'être piégé. Sympa, mais j'avais trouvé plus gourmand et plus mûr le Saint Jean de la Porte du même producteur et du même millésime pendant mon séjour dans le Béarn… A retester plus tard. B (14)

domaine Jean-Michel Gerin, Vin de Pays des Collines Rhôdaniennes, La Champine 2016
Un nez rédhibitoire pour moi sur de l'écurie, gibier. Bien que je trouve cette "déviance" peut-être plus sur les Syrah qu'ailleurs, j'attribue cela à des Bretts. Cela prend le dessus et l'aération ne suffira pas à atténuer la perception. La bouche n'est pas trop abrupte, plutôt glissante et on devine un peu de fruits noirs mais le nez est trop envahissant pour moi. M+ (11)

Castellucci Miano, DOC Sicilia, Perricone 2016
Floral, pot-pourri, fruit frais, quelques petites épices, un peu de volatile : le nez est élégant, séducteur. La bouche est relativement mûre, puissante, avec une belle relance acidulée et une légère accroche en fin de bouche. Au réchauffement, fruits plus mûrs et très légère sucrosité ressentie en bouche nous fait hésiter sur des vins plus puissants (AmSud ?), mais la vivacité et les légers tannins me font douter. J'ai beaucoup aimé, et quand son contributeur nous a prévenus que ce ne serait pas facile à trouver, et qu'on a fini par deviner que c'était un vin étranger, j'ai quand même lancé un timide "Italien, plutôt du sud…". Ma très courte expérience des vins Siciliens (et plutôt Nero d'Avola que Perricone quand j'y songe) ne m'aura pas aidé sur le coup. Mon rouge préféré de la journée. TB (16)

Château Yon Figeac, Saint-Emilion Grand Cru 2012
Le nez nous dirige assez rapidement vers un Bordeaux avec des fruits noirs, une touche graphite, un boisé présent et quelques notes de poivron mûr, La bouche est assez serrée avec quelques tannins et encore une petite astringence en finale. A attendre mais pas encore en place ou à mon goût en l'état B- (13.5)

Pas de gros coup de coeur sur la journée mais un bon niveau général et le plaisir de partager ces moments avec les amis qu'on n'arrive jamais à voir assez souvent... Et un joli tour de la maman de Bibi qui nous a bien ramenés à notre humilité de piètre dégustateur :cheer:

Tuukka
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03 Sep 2020 14:58 #16

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Réponse de bibi64 sur le sujet Convivialité et errances divinatoires - cru 2022

Cette année, notre grand rendez-vous sportif annuel se déroule le premier samedi de juillet, pour bien lancer la période estivale.

La plupart des participants habituels sont disponibles, ce qui annonce une grosse édition, tant côté pétanque que côté dégustation à l’aveugle.

Le tirage au sort des équipes de pétanque a bien fait les choses, aucune équipe ne parait largement favorite sur le papier. Seule une doublette parait redoutable, mais le matin seulement car l’expérience nous a montré par le passé que ses membres ont du mal l’après-midi. Pour faire une comparaison avec l’actualité sportive, disons que l’ascension du col du punch suivi de celle du col du jaune engendre souvent une fin d’étape difficile pour ces 2 coureurs qui constituent l’équipe que nous appellerons 51 (hommage à Eddy Merckx et à Bernard Hinault ).

Après une matinée calme, les hostilités sont lancées et le bal des chaussettes commence.

La première bouteille est un blanc à la robe jaune pâle. Le nez est minéral, frais, citronné et un peu fermentaire. La bouche est fraiche, tendue, saline. Finale longue, sur une belle acidité. J’imagine un chenin ligérien, et déjà j’ai faux… Il s’agit en fait d’un: Pouilly Vinzelles, Les Quarts 2020, domaine de la Soufrandière. (TB, 4/5). Ca me réconcilie avec les vins de ce domaine, ma précédente expérience ayant été mitigée (avec un 2017 aux aromes de pomme, pomelo et coing).

Le 2e vin est un de mes apports, je ne suis donc pas à l’aveugle. C’est encore un blanc, à la robe jaune assez foncée. Le nez est sur le citron, l’ananas, le caillou. La bouche est tendue, avec un petit gras en bouche , que certains attribuent à de légers sucres résiduels. Finale saline et longue. …Il s’agit d’un Irouleguy 2019, domaine Bordaxuria (TB-, 4-/5). Certains ont identifié le type de vin (jurançon/irouleguy), d’autres ont évidemment fait le tour de France .

Pour le 3e vin, on reste sur les blancs. C’est l’ami Podyak qui nous soumet sa contribution. La robe est jaune verdâtre. C’est un vin frais et confortabe, avec un certain gras. La retro est fondue entre fruits blancs et fleurs blanches. Belle longueur. J’y vois un chardonnay ; mon errance continue puisqu’il s’agit d’un IGP Côtes Catalanes, Llum 2019, domaine Le Roc des Anges (B+/TB-, 3,5/5). Une belle découverte pour moi.

Le 4e vin est de nouveau un blanc. Le nez est un peu réduit, sur les fruits blancs. La bouche est fraiche et saline, et assez discrète aromatiquement, avec un peu de fruits blancs. Finale saline et tendue. Je me hasarde à pronostiquer un Muscadet, mais mon zéro pointé continue car il s’agit d’un Cour Cheverny, François 1er 2019 du domaine des Huards (B, 3/5). 100% romorantin. Avec ce genre de vins pour une dégustation à l’aveugle, on frôle la fourberie .

On ne perd pas le rythme, on enchaine avec un rouge sur le vin n°5, afin d’accompagner les grillades. La robe est bordeaux pourpre, assez intense. Le nez est crémeux. La bouche est ample, ronde, boisée, suave et riche. Je pense à un assemblage bordelais à dominante merlot, mais mon chemin de croix continue car c’est un Chinon Clos d’Isoré 2018 du domaine Jean-Maurice Raffault (B+, 3+/5).

On continue avec les rouges, la 6e bouteille étant fournie par Podyak. La robe est bordeaux pourpre assez intense. Le nez est boisé, avec un mélange de fruits cuits et de fougère. La bouche est fraiche et élégante, avec quelques tanins qui gratouillent. On retrouve les fruits cuits, la café et la vanille. Longueur moyenne. Je verrai bien ce vin comme étant un assemblage languedocien. Encore faux, bien sûr, mais aucun regret car je n’aurai jamais reconnu le cabernet franc dans ce Saumur Champigny Autrement 2020 du domaine de La Folie Lucé (TB, 4/5).

C’est un clin d’œil de l’ami Tuukka qui sait que je veux goûter les vins de ce domaine car j’ai joué au rugby avec le vigneron Loic Terquem dans sa vie pré-viticole ; lors de mon passage à Saumur l’an dernier il était malheureusement (pour moi) en vacances. Merci Tuuk, c’est une très belle découverte, qui aiguise encore plus mon envie de découvrir le reste de la gamme et les nouveaux millésimes.

La 7e bouteille, un rouge, est mon apport, donc pas d’aveugle pour moi ce coup ci (ouf ! ). C’est un vin très expressif, frais, fondu, sur le poivre, les fruits noirs et la pivoine. C’est long et élégant. Très bon. La plupart des dégustateurs partent sur une syrah rhodanienne de belle facture. Cette fois c’est moi qui ait tendu le piège avec cet Arbin Mondeuse Confidentiel 2017 du domaine Les Fils de Charles Trosset (TB, 4/5).

L’ami Constant sort une 8e et dernière bouteille avant le retour vers le terrain de pétanque. Il commence par moi et je lui dit du tac au tac : « il est bien trop chaud ton gamay ; mets-le au frais pour ce soir ». Dont acte.

Une petite photo du septuor des vins du midi :

 


Retour au terrain de pétanque sous un beau soleil. Il va falloir s’hydrater pour éviter le coup de chaud et la fringale.
C’est ce que va faire brillamment l’équipe 51, qui a su rester concentrée, avec une surconsommation inhabituelle de Cristalline, qui frise le dopage . Elle remportera donc sans conteste et brillamment cette édition du tournoi de pétanque.


Après un retour sur le champ des libations et la remise des médailles, nous attaquons la dégustation du soir par le vin de Constant qui est désormais à température. C’est un beau rouge rond et gourmand, pas lourd, sur les fruits confiturés et la rose fanée. Vraiment très bon, je reste sur mon impression d’avoir affaire à un beau beaujolais solaire. Cette fois (hasard ou pas) j’ai bon ! Il s’agit d’un Fleurie Clos de la Roilette Griffe du Marquis 2020 du domaine Coudert (TB+/exc-, 4,5/5). Mon rouge préféré de la journée. Très belle découverte.

Pour la suite de l’apéritif du soir, on repart sur les blancs. Le 9e vin de la journée est encore une contribution de Tuukka. C’est un vin minéral, tendu, un peu fermentaire, sur la pomme, le citron et les fleurs blanches. Sans certitude je pense à un chenin de Loire, ce qui me fait une série inédite de 2 bons pronostics car il s’agit d’un Jasnières, Calligramme 2016, domaine de Bellivière (B+/TB-, 3,5/5).

Le 10e vin est un blanc au nez sur le citron, le pamplemousse et le buis. La bouche est ample, assez ronde, sur les fruits blancs, le buis, le cassis, le citron. La finale est saline et de belle longueur. Cette fois je suis confiant, ca sent le sauvignon à des kilomètres et j’annonce donc un Sancerre. Bingo ! C’est un Sancerre Les Monts Damnés 2020 du domaine Vincent Delaporte (B+/TB-, 3,5/5). Serais-je inarrêtable ce soir ?

Le 11e vin va très vite prouver que non . Le nez de ce blanc est un mélange de grillé et de fruits jaunes. La bouche est ample, ronde, sur le grillé, un peu le pétard, la confiture de mirabelle et la fleur d’oranger. C’est frais, élégant et gourmand. Longueur moyenne. Je suis complètement perdu pour faire un pronostic et je donne ma langue au chat. Pourtant je le connaissais ce vin, je l’ai goûté identique en janvier ; avec un peu plus de mémoire j’aurais pu reconnaitre ce viognier IGP Collines Rhodaniennes Sole Occidente 2020 du domaine Avallet. (B+/TB-, 3,5/5).

Pour le 12e vin, on repasse aux rouges. La robe est pourpre brun, assez légère. Le nez est sur les fruits mûrs, l’humus, le cuir, les fleurs séchées. La bouche est ample, fondue, avec quand même des tanins résiduels. La retro est conforme au nez, avec cependant le poivron qui se joint à la fête. C’est très bon, certainement d’un âge vénérable. Je pense à un vin à dominante cabernet du début des années 2000. Ben non… Il s’agit en fait d’un Bandol 2003, domaine de Terrebrune. Un bel exemple qui montre que le vieillissement ne nuit pas au mourvèdre (TB, 4/5).

Le 13e vin présente une robe pourpre à reflets tuilés. Certainement pas un jeunot. Le nez est sur les fruits cuits, la fougère et le graphite. La bouche est ample, fraiche tannique, avec les mêmes aromes que le bouquet. Belle longueur. Je ne sais plus ce que j’ai pronostiqué, c’est donc que j’ai encore tapé à côté. Il s’agit d’un Minervois Le prieuré 2012 du domaine Gibalaux-Bonnet (syrah/grenache, B+/TB-, 3,5/5)

Le 14e dernier n’est pas à l’aveugle pour moi car il s’agit de mon dernier apport. On n’a plus très soif mais il est hors de question que la bouteille retourne en Béarn. Le nez présente une réduction au début. On retrouve cette réduction en bouche, pour ce vin frais, fruité et floral. L’aromatique présente aussi un côté agrumes amers. L’aération améliore l’ensemble et c’est un vin très élégant au niveau tactile qui se présente à nous, et qui plait beaucoup à mes camarades. Moins à moi, à cause du côté agrumes amers . Il s’agit d’un Languedoc Montpeyroux Les Cocalières 2017 du domaine d’Aupilhac (B+/TB-, 3,5/5). C’est une petite déception en ce qui me concerne car j’ai gouté ce vin excellent en janvier, sans le côté agrumes et je voulais en faire profiter les copains. Je constate au fil des millésimes que l’évolution de la cuvée Cocalières se fait sur ce côté agrumes qui me plait moins. C’est une cuvée que je préfère en jeunesse.

La photo de famille des vins du soir :

 


Encore une belle édition de cette rencontre annuelle. La convivialité et l’amitié ont rythmé la journée, avec en bonus de bien belles bouteilles partagées.
La dégustation à l’aveugle nous a encore fait voyager, et rire. Les belges peuvent dormir sur leurs 2 oreilles, nous ne les challengerons pas de sitôt .


Bibi
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17 Juil 2022 22:53 #17
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Réponse de leteckel sur le sujet Convivialité et errances divinatoires - cru 2022

Génial Olivier, super récit !
Je vois qu'on pourrait faire équipe 
Et la mondeuse de Trosset, en plus d'être excellente, est effectivement un vrai piège à l'aveugle.

ArnoulD avec un D comme Dusse
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18 Juil 2022 06:59 #18

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Réponse de bibi64 sur le sujet Convivialité et errances divinatoires - cru 2023

Ca y est, il est arrivé le jour de retrouvailles annuelles autour de la pétanque et du partage de quelques bouteilles à l’aveugle. Je sens que ça va bien lancer l’été !

Comme d’habitude, la majeure partie des copains a répondu présent. Encore une belle édition en perspective.
Le tirage au sort des équipes laisse présager de belles empoignades et de gentils chambrages.
Après un bon café, nous sommes prêts à lancer la journée sous une bruine oblique, qui n’est pas si gênante que ça pour les grosses cylindrées que nous sommes devenues au fil des ans. La canicule nous serait bien plus préjudiciable .

La matinée se déroule sans accroc. On entend bien par-ci par-là des « oh mais non, y’a que moi qui prend ce caillou » ou des « oh vous avez trop de chance avec le cochonnet qui bouge », mais l’ensemble reste sérieux. Le temps a viré au sec au moment de déjeuner, c’est parfait.

On peut attaquer le repas et les immanquables bouteilles sous chaussette pour l’accompagner.

Le premier vin est un blanc, au nez expressif, sur des notes puissantes d’abricot, de muscat. Ça m’oriente vers des cépages aromatiques type viognier ou muscat (je connais les copains, pas un n’apporterait un gewurzt ).
En bouche, c’est rond mais ça reste bien équilibré. C’est assez puissant, avec quelques note de fruits exotiques, toujours de l’abricot, mais aussi des fleurs blanches. Ça discute, je pense à un viognier. Certains y voient un Bourgogne, mais si c’est le cas, je n’ai rencontré ces notes exotiques que sur du Pouilly Fuissé 2019. Je reste sur mon idée, mais ce sont les copains qui avaient raison car il s’agit d’un Viré Clessé 2016 domaine Gondart Perrin.
Ça part sur les chapeaux de roue cette dégustation à l’aveugle .
En tout cas, une belle ouverture avec ce vin sympathique. Bon à très bon (3,5/5).


Le deuxième vin est encore un blanc.
Son nez fait plus classique. Ca sent les fleurs blanches, le citron et les coquillages. Je pense donc à Chablis.
En bouche je retrouve cette aromatique, sur une belle matière dotée d’un équilibre confortable, avec une certaine rondeur. Je reste sur la Bourgogne, mais du coup j’hésite entre un Maconnais d’année fraiche ou un Chablis d’année chaude.
Bon, j’ai faux, c’est un chablis d’année fraiche : Chablis 1er cru Fourchaume 2017 Domaine Pommier.
Mais ça suffit à mon bonheur d’avoir déjà le cépage.
En plus, c’est long et c’est très bon. 4/5.
A noter que c’est la première fois que je ne trouve pas de notes de jasmin sur un vin de chez Pommier.


Pour le troisième vin, on passe au rouge, avec mon apport : Pinot Noir d’Alain Brumont 2016.
A l’ouverture, le vin se présente fuité avec un boisé vanillé bien présent.
30 min plus tard, le boisé s’est fondu et on est en présence d’un beau pinot noir, plein, gourmand, frais, assez dense et de belle longueur. Les copains à l’aveugle ne s’y trompent pas et naviguent entre Mercurey et Chassagne, en passant par Gevrey Chambertin. A la levée de la chaussette, tous sont agréablement surpris et contents d’en avoir acheté (reste à venir les chercher à la maison les amis !).
Très bon, 4-/5.


On continue sur les rouges et me voilà de nouveau à l’aveugle. Mais ce vin me parle dès le premier humage. Ca sent (très bon) les fruits noirs, le lardé, l’olive noire et le graphite. Je pense à une syrah.
En bouche, c’est la claque. Je me régale, c’est frais et juteux, expressif, sur le lardé, les fruits noirs, les épices, et un petit côté cendré au grain de tanin très fin qui me rappelle le style Gangloff. Je pronostique donc un St Joseph ou une Barbarine de ce domaine. Et bien non, pas besoin de chercher si « huppé », c’est le simple Côtes du Rhône de Jamet, millésime 2017.
Quelle quille ! Excellent ! (5/5). Et évidemment rapport qualité prix/exceptionnel.


On a presque fini le repas mais certains réclament encore du rouge avant de partir affronter l’après-midi sportive. Je vais donc chercher mon deuxième apport en rouge, tout en sachant qu’il va forcément pâtir de l’ordre de passage.
C’est un vin en demi-puissance, sur le fruit et la fraicheur, avec des arômes de fruits rouges et noirs, du poivre, une petite rondeur qui compense plus ou moins (selon les goûts) des petits tanins qui gratouillent. Ça se goûte bien à mon goût, mais moins bien que les fois précédentes, comme je le pressentait.
Les amis rament pour trouver le vin : l’un propose un gamay, l’autre une mondeuse, et un troisième lance d’emblée « crozes-hermitage ». Pas mal, car le millésime 2021 est atypique dans le coin, et ce côteaux de Seyssuel IGP des Collines Rhodaniennes Pulchra Terra 2021 Domaine Avallet est totalement différent des années précédentes dans lesquelles il me paraissait très concentré et trop mûr avec son exposition sud.
Bon vin. 3+/5.


La photo des vins du midi :

 

Il est temps de repartir au terrain de pétanque. Crème solaire, chapeau et lunettes de soleil font leur apparition. Les conditions se durcissent, ca va peut-être se jouer à l’endurance et à l’hydratation !

Finalement, tout le monde ayant bien préparé l’évènement, aucune fringale ni insolation n’est à déplorer en fin d’après-midi. L’équipe vainqueur du championnat régulier remporte aussi la finale contre les deuxièmes, ce sont donc les meilleurs qui ont gagné, malgré le terrain qui a servi d’excuse à tous les autres .

L’apéro commence pendant que je fais les comptes pour le classement final. Heureusement Tuukka pense à moi et me sert un verre du premier vin de la soirée.

C’est un vin blanc clair, au nez assez complexe de fruits blancs, fleurs blanches, avec une note minérale.
Léger perlant en attaque. La bouche est ample, tendue, acidulée, je me demande un moment si ce ne serait pas un jurançon avec ce niveau de tension. Et puis le côté fondu de l’aromatique, avec une dominante fruits blancs, notamment la poire, m’oriente vers autre chose. Je verrai bien un blanc frais du Languedoc ou Roussillon à base de maccabeu ou grenache blanc. Mais non, il s’agit du vin piège de la soirée, mélange de jacquère, chardonnay et mondeuse blanche, et que personne ne trouvera : IGP Vin des Allobroges Argile Blanc 2020 Domaine des Ardoisières.
En tout cas, c’est très bon. 4-/5.

 


Le vin suivant est tout aussi clair, et sent le citron et les fleurs blanches. Ça sent le chardonnay élevé en cuve. La bouche me conforte dans cette idée, avec son côté net et frais, et les mêmes arômes qu’au nez. Il me semble trouver une petite note grillée en finale, que je surinterprète comme un élevage partiel en fût pas neuf.
En tout cas, ce vin assez simple est très efficace pour l’apéritif et donne beaucoup de plaisir sans saturer les papilles. C’est un Petit Chablis 2020 de chez Droin. 3,5-/5.


Le troisième vin de la soirée est mon apport en blanc, que j’ai décidé d’ouvrir suite aux comptes-rendus élogieux récents. Et bien je ne regrette pas de l’avoir ouvert !
Le nez est complexe, appétant, entre citron, fruits blancs, et boisé noble plutôt discret.
En bouche c’est ample, puissant, plein. Ca occupe toute la bouche avec un équilibre que j’adore, entre tension, salinité et acidulé. C’est à la fois gourmand et élégant, avec une colonne vertébrale bien droite. C’est très long. J’adore. Très bon à excellent. 4,5+/5.
Les copains tournent tous plus ou moins en Bourgogne, avec « un bel élevage beaunois ». Jusqu’à l’arrivée de Seb, qui après son punch et son Ricard lance d’un ton péremptoire un : « ça, c’est pas un chardonnay. C’est un vin de l’ouest ». Ca sème le doute, tout le monde réfléchit à nouveau ; Lolo dit « pourquoi pas mais mon nez à sauvignon me dit que ce n’est pas du sauvignon ». Et là, ça déclenche un moment de grâce chez Tuuk, qui dit : « ca y est, je le tiens ; c’est un Blot. Ce petit élevage, cette gourmandise. C’est du Blot, mais pas un haut du Husseau. Ça doit être un Clos de Mosny ». Argh, dommage, à 2 doigts du sans-faute le Podyak . Car il s’agit d’un Montlouis Les Hauts de Husseau 2017 domaine de la Taille aux Loups.


On passe aux rouges, et sur ce vin je n’ai pas de souvenirs précis (la journée sans prises de notes a ses limites ). Souvenir d’un pinot de belle facture dans lequel j’aurais aussi pu voir un cru du beaujolais. Il me semble que Tuuk a encore trouvé le producteur (mais bon, il connait la cave de tous les copains). Il s’agit d’un Mercurey 1er cru 2019 domaine Gaelle et Jérôme Meunier.


Le deuxième rouge du soir est dans un style bien différent. La robe est dense et bien évoluée, avec des reflets brique.
Nez ouvert, sur les fruits cuits, le cuir, l’humus, un peu d’épices.
La bouche confirme que le vin est évolué, avec des tanins complètement fondus, un puissance contenue et un bel équilibre. On retrouve les aromes du bouquet. Ça discute sec sur l’origine du vin, les copains partent sur Languedoc, j’essaie de défendre vaguement l’idée d’un Bordeaux entre 15 et 25 ans, mais les autres soulignent le côté un peu solaire du vin, et je me rallie au pronostic collectif « Languedoc évolué ». C’est cela, puisqu’il s’agit d’un Minervois Le Prieuré 2012 domaine Gibalaux-Bonnet qui est encore bon selon mes goûts mais auquel la garde n’apportera plus rien. 3+/5.
Je remarque au passage, à la rédaction de ce compte-rendu, qu’on avait bu la même bouteille l’an dernier. Bizarrement, personne ne l’a reconnue .


Sur le vin suivant, à nouveau j’ai des souvenirs partiels ; mais je sais que je l’ai trouvé un peu austère. La robe annonçait une certaine évolution, j’ai trouvé un côté un peu végétal/vert dans ce vin pas très expressif, qui m’a orienté vers un Bourgogne 2008 ou 2013, voire vers un cabernet franc à cause du côté terreux en finale. Cela dit, ça reste bon. 3/5.
Il me semble que les autres l’ont trouvé plus à leur goût. En tout cas, moi j’avais encore faux sur l’identité de ce vin qui était un Morgon Les Impénitents 2011 domaine Louis Claude Desvignes.


Nous sommes nombreux, il faut ouvrir une dernière bouteille pour finir d’accompagner la tomme de montagne (vache). Pour la première fois, nous n’avons plus de bouteilles secrètes à mettre sous chaussette (les absences de Flo et Bud ont dû peser dans la balance ). Je pars à la cave de mon père pour pallier au problème. Et je tombe sur une bouteille à moi dont je ne sais pas comment elle est arrivée là. Elle fera parfaitement l’affaire pour boucler la soirée en finesse et gourmandise.
La robe est de faible intensité.
Le nez sent bon le pinot élégant, avec un boisé discret. La bouche est fine, aérienne, élégante. On est sur des arômes de cerise un peu kirschée, de fleur séchée, de cuir, de vanille. C’est un vin d’une gourmandise évidente, mais tout en digestibilité. Très bon à excellent, comme d’habitude. 4,5/5. Il s’agit d’un Gevrey Chambertin La Justice 2020 Domaine Bernard Munier.
Les copains ont rapidement identifié un Bourgogne.


La photo des vins du soir :

 


Voilà qui clôt une journée bien réussie, encore placée sous le signe de l’amitié et du partage. Rendez-vous est pris par tout le monde pour l’année prochaine.

Bibi
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05 Juil 2023 23:16 #19
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Réponse de Agnès C sur le sujet Convivialité et errances divinatoires - cru 2023

Bibi, l'homme qui donne envie de s'inscrire aux tournois de pétanque du sud ouest.
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06 Juil 2023 20:22 #20

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