Déjà 15 semaines, 3 mois et demi, plus de 100 jours... Sans une rencontre LPVienne...
... Trop, c'est trop ! Il fallait remédier à cela !!!
Malgré des contraintes professionnelles importantes pour chacun, nous nous retrouvons, un peu à l'arrache, vendredi dernier. Tellement à l'arrache, qu'il a même fallu reculer l'heure de début des hostilités par ma faute, coincé pour des raisons administratives... Mais nulle question d'annuler ou de reculer d'avantage!
C'est dans ces conditions que le 5 Majeur se retrouve au "siège social" du groupe...
Comme toujours, les mots d'ordres sont les mêmes: l'Amitié entourant les superbes apports solides et liquides de chacun, autour d'un repas comme d'habitude... Léger? Frugal? Sobre?...
Bon OK, vous ne me croyez pas, et vous avez bien raison!

Menu:
- Apéritif: Quelques Huîtres et Crevettes grises
- Apéritif 2: Coppa, Paté Croute, Noir de Bigorre et Beurre Bordier 1/2 sel
- Entrée 1: Carpaccio de Cèpes Fraîches, Poivre Rose, Chantilly Amareto, Concassé de Noisette & poivre rouge de Kampot
- Entrée 2: Terrine Forestière, Paté de Pot au Feu
- Plat 1: Tarte aux Cèpes
- Plat 2: Confit de Canard, Pommes de Terres Sautées
- Plateau de Fromages Italiens
- Dessert Le Feuillantin de La Potinière

Allez, on est déjà pas en avance...c'est parti!

Vin 1: Domaine de l'Enclos, Chablis 1er Cru, Vau de Vey, 2017
S'agissant de la Bouteille du Caviste , un peu de patience!!!
La robe est d'or. Le nez est d'abord finement fumé, puis l'aération révèle des notes de citron/kumbawa. La bouche se présente très sèche et tendue, autour d'une aromatique presque terpénique, sur le citron, la pomme granny smith, la verveine, un peu de menthol mais également du pain grillé. Cette aromatique est assez complexe et plaisante, néanmoins un manque de volume à cœur apporte un bémol à ce vin. La finale est effilée et tendue par une acidité haute, la aussi très sèche, saline, un peu pierreuse, limite tannique. C'est Très Bien (16/20), j'étais sur un Chablis village (seulement...) 2017. En effet, étiquette découverte, je retrouve bien les marqueurs chablisiens dans ce vin, mais il me semble toutefois manquer un peu de volume et de longueur à ce niveau de cru, (chose détectée à l'aveugle), ce qui m'empêche d'être un peu plus enthousiaste.


Vin 2: Drappier, Champagne, Brut Nature Sans Soufre, NM
La robe est or, limite cuivre. On a un nez typé oxydatif, avec une impression levurée/fermentaire. On retrouve du coing, de la pomme et des fruits rouges (fraise des bois). La bouche est très aérienne, légère, procurant la sensation d'avoir un espuma en bouche... à tel point que l'on à l'impression de "boire la bulle". Cette finesse de texture, cette bulle hyperfine et élégante, cette finale fine, fraîche mais assez tonique font de ce vin un Excellent (17/20) Champagne. Un supplément de volume, de densité et de complexité lui permettrait sans doute de jouer dans la cour des plus grand.

Vin 3: Domaine Ganevat, Côtes du Jura, Grusse en Billat, 2012
Non à l'aveugle, ouverture 24 heures avant, rebouchée puis aération 1h30
La robe est d'or. On a un nez de citron, de noisette, d'amande et très finement de pomme granny. La bouche est puissante, fluide, tendue par ce citron vert assez pur. On retrouve de beaux marqueurs d'élevage sur la noisette et le sésame grillé, en complément de pomme granny smith. La matière est enveloppante, dense, tapissante, presque huileuse. La finale est longue, dont la persistance est vraiment importante (en partie dûe à quelques amers de zests), pour ce vin à la matière imposante. Très Bien à Excellent (16,5/20) pour ce vin que je ne pense pas être encore tout à fait en place.



Vin 4: Domaine Buisson-Charles, Volnay 1er Cru, Santenots, 2008
La robe est grenat à reflets rubis. On a un nez de framboise, avec une composante sanguine/charcutière. La bouche est fluide, assez peu tannique, légèrement épicée. L'aromatique retrouve des agrumes, de l'orange, du pamplemousse rendant ce vin très frais, facile. On lui reprochera un manque de longueur et de volume même s'il reste plaisant actuellement et me semble à boire actuellement. J'étais sur une syrah fraîche, avec quelques années au compteur, me faisant évoquer 2011. Etiquette découverte, on pourrait attendre un peu plus d'un terroir comme celui-ci, mais je le concède, je pense que dans ce millésime 2008 difficile, il ne s'en sort pas si mal. Très Bien (16/20)


Vin 5: Domaine Jamet, Côte Rôtie, 1999
Si le nez laissait entrevoir peu de doute, la bouche elle n'en laisse absolument aucun: un véritable carnage. Bouchon d'école...ED une fois la chaussette enlevée, je me faisais une joie de recroiser ce vin, 1 an après m'avoir scotché une première fois...
Emoticone, qui pleure, avec une corde, un révolver et tout ce que vous pouvez imaginer...

Vin 6: Bartolo Mascarello, Barolo, 2010
La robe est grenat. Le nez est fermé et ne s'ouvrira guère lors de la dégustation. La bouche est teintée d'un peu d'amertume. On retrouve une matière assez aérienne, fluide, assez peu tannique, à l'acidité relativement haute dont la composante aromatique s'articule autour d'un fruité primaire retrouvant de la prune, de la griotte, de la cerise mais accompagné d'une composante empyreumatique autour du cigare et de la fumé. C'est d'une jolie complexité. La finale est assez longue et poivrée, donnant une impression d'ensemble assez puissante. J'hésite entre une part importante de syrah pour un languedoc à orientation nature et un vin du Piémont Italien (Barolo?), pour finalement retenir la seconde hypothèse. Très Bien (16/20)

Vin 7: Luigi Baudana, Barolo, 2010
La robe est grenat très foncée. On a un nez de cuir, de tabac, de cendre , avec un petit côté sur l'hémoglobine, le tout m'orientant pourquoi pas sur un vin à base de cabernet(s). La bouche est puissante, très tannique, un peu verte et dont la longueur se manifeste essentiellement par une amertume assez prononcée, me faisant penser à de la rafle (trop?, pas mûre?...). La matière est sèche, austère, limite dure lorsque le vin est bu pour lui-même. Il faut reconnaître que l'accord avec le confit rehausse le niveau de jeu. Je ne suis pas convaincu par ce vin, dont j'imagine l'origine en Loire, sur un cabernet franc. Assez Bien à Bien (14,5/20)

Vin 8: Dr Hermann, Erdener Treppchen Riesling Auslese, 2015
La robe est jaune or légèrement cuivrée. On a un nez truffé et exotique qui m'envoie directement au Sud Ouest, en Jurançon. La bouche est très exotique, sur la mangue en particulier et l'ananas. On ressent une grosse acidité qui enveloppe une liqueur que j'imagine importante mais dont l'équilibre général confère presque à la finesse. La longueur est moyenne même si la finale s'articule autour de belles notes d'agrumes (orange, citron vert) ce qui renforce cette notion de peps et de tonicité atténuant la sensation sucrée. Nico évoque la sensation électrisante de la "langue sur la pile", et c'est tout à fait celà. Je reste sur mon idée première de Jurançon, qui me rappelle un peu cette Marie Kattalin , volume, longueur et densité en un peu moins. Excellent (17/20)



Au total, une superbe soirée, encore une fois, finie sur les coups de 2h30-3h...sans pose cigarette, et c'est à souligner! Merci pour tout les gars, et promis, on attend pas le Père 100 pour fêter le neuvième anniversaire d'LPV Forez!!!

T'es trop au top Flo, merci pour le CR

La tarte aux cèpes, c'est la recette de Michel Bras ?

Non

Les CR sur les deux Barolo 2010 font pas rêver. Une mauvaise phase ? Ca doit quand même être une petite déception, surtout pour Bartolo Mascarello 2010 qui sur le papier est une grande bouteille.

Tomy,
il faudra voir les avis des camarades car je suis un peu réfractaire et moins sensible au charme des vins italiens que mes copains.
J'ai bien aimé le Mascarello, mais je ne me relèverais pas la nuit pour en boire ni pour en acheter.

Eric B écrit: La tarte aux cèpes, c'est la recette de Michel Bras ?

Depuis qu'il a plus 3*, ses recettes je les trouve bof bof

Sans rire (la recette de Bras est effectivement magnifique) :

- pâte brisée où j'ai juste rajouté un peu de poudre de noisette bio avec la farine,
- cèpes coupés en dès (çà donne plus de mache que les lamelles) dont je fais rendre l'eau rapidos dans poêle,
- appareil à crème prise (oeuf + crème) avec ail haché et un peu d'huile au cèpe made in Marcon (www.lauvergnat-gourm...)

Classique mais pas mal quand même