LPV Basse-Normandie a vu le jour en août 2014 à l’initiative de Guillaume (Guillaume14), Sylvain (Sly14) et moi, à l’occasion d’une mémorable rencontre chez Guillaume, mais qui n’a malheureusement pas fait naître de CR (aucune prise de notes ni de photos de mon côté)…

Nous n’avons réellement jamais perdu le contact, sans avoir l’occasion de renouveler cette soirée, et nous avons même à deux occasions été invités par la maison mère en Haute Normandie.

L’arrivée de petits jeunes de la nouvelle garde LPVienne a su redonner une impulsion pour relancer ce cercle et le faire vivre pour de bon. Un grand merci à eux.
Un petit groupe d’échanges s’est créé autour des LPViens caennais ou du Calvados, de deux célèbres modérateurs haut-normands et de tous ceux originaires de près ou de loin de la Basse et qui ont l’opportunité d’y revenir.
C’est déjà une dizaine de LPViens qui vient constituer le socle de ce nouveau LPV Basse-Normandie.

Notre ami Jolhan (Jo14) a pris les choses en main pour cette nouvelle inauguration, ce vendredi dernier et il a mis les petits plats dans les grands pour recevoir chez lui à Caen le célèbre propriétaire du Clos Rougeot (Vougeot himself), Guillaume (Guillaume14), Benjamin (Marcelus) et votre serviteur, Sylvain (Sly14), nous ayant généreusement laissé un flacon à déguster en sa mémoire car il ne pouvait être présent.


Longue vie à LPV Basse-Normandie et bienvenue à ceux qui souhaiteraient nous rejoindre.


Première soirée éclectique qui s’est prolongée fort tard dans la nuit de ce vendredi à samedi… Pas question de ne pas poster de CR cette fois-ci !!!






Bulle


Vin n°1 :
La robe est or clair, brillante. Le nez est très floral, citronné, fruits blancs puis se développent à l’ouverture de petits fruits rouges. La bouche est de très belle ampleur, avec une grosse tension sur l’attaque, presque de la tannicité, puis elle s’élargit su un grand volume et prend de la vinosité en milieu de bouche et se prolonge sur un superbe équilibre acides/amers avec une petite note de pamplemousse puis vient une rétro finement épicée. Les petits fruits rouges apparaissent ensuite, le vin s’approfondit encore et gagne en précision et en complexité, avec une très grande longueur. C’est un magnifique Champagne à mettre sur table, vraiment très très beau. Excellent (+).
Il s’agit de : Egly-Ouriet – Champagne Grand Cru – V.P. dégorgement Janvier 2015, 78 mois en cave




Blancs


Paire n°1 :

Vin n°2 :
La robe est or clair, brillante. Le nez exprime des fruits blancs associés à de l’exotisme et des agrumes, des fleurs blanches, de la minéralité et un léger élevage. La bouche est ronde, avec un très joli jus gourmand, une fine acidité, un léger côté iodé, de la minéralité, de fines agrumes, un bon équilibre acides/amers. C’est bien fait. Bien +

Vin n°3 :
La robe est or clair, un peu plus soutenue. Le nez est superbe, mélange de fleurs et d’exotisme plus prononcé, avec une touche de minéralité. Le vin est constitué de très belle sève, c’est salivant, de très belle fraîcheur, toujours sur les fleurs et les agrumes douces puis les fruits blancs. Un vin de belle plénitude avec une fine note calcaire, de très belle longueur. C’est bon ! Très bien (+)

Il s’agit de :
Château de l’Aulnaye – Muscadet Sèvre et Maine Château Thébaud 2015
Château de l’Aulnaye – Muscadet Sèvre et Maine Château Thébaud 2010
A noter le très bel accord du 2010 à mon goût avec les Saint-Jacques snackées au beurre d’agrumes et poivre oriental



Vin n°4 solo :
La robe est or clair, assez lumineuse. Le nez est légèrement miellé, avec des notes de pomme fraîche et de poire. La bouche présente une acidité très haute qui ne fera que se renforcer, la matière bien que belle, n’arrive pas à surmonter le millésime. On y retrouve des notes de pomme verte, de fruits blancs, avec une belle salinité et des notes crayeuses, très bonne longueur. Avec un chouia de maturité en plus, cela aurait pu faire une très belle bouteille. J’ai déjà goûté ce vin avec une acidité bien présente, mais pas aussi mordante. Bien (+)
Il s’agit de : Le Rocher des Violettes – Montlouis sur Loire – Négrette 2013




Rouges


Vin n°5 solo :
La robe est rubis assez claire. Le nez est un panier de framboise, de cerise rouge, avec une touche de poivre et une légère sensation carbonée (ou carbonique ?). La bouche est très fruitée, assez gourmande, alliant la mûre, la framboise, le cassis et la groseille. C’est encore très primaire mais cela se complexifie à l’aération. A attendre sereinement quelques années. Bien +
Il s’agit de : Domaine des Huards – Cheverny – Le Pressoir 2016



Vin n°6 solo :
La robe est grenat sombre, avec des reflets violets intenses. Le nez est d’abord très floral, avec de la sanguinité, puis évolue fruits sombres, chocolat cerise, violette, tout en gardant une sensation fraîche, un côté acidulé. Très belle attaque veloutée, très beau fruit mûr avec de la fraîcheur, les tanins sont présents et encore fermes, mais très civilisés. Le vin est très jeune, mais la matière est très belle et bien équilibrée par une belle acidité. Fort potentiel. Très bien (+) en l’état
Il s’agit de : Domaine la Bouïssière – Gigondas 2016
A des années lumières d’un 2010 affreux goûté avec LPV Versailles…



Vin n°7 solo :
La robe est rubis. Le nez n’est pas à l’avenant, d’abord une sensation de forte acidité volatile tenace (acétate d’éthyle), tournant à l’odeur de solvant puis carrément de serpillère au fur et à mesure de son oxygénation dans le verre. C’est dommage car on devinait derrière un fruit complexe. La bouche n’est pas nette, déviante, à l’aromatique cassée et décharnée (alors que l’on pressentait une superbe matière). ED
Il s’agit de : Domaine de la Grange des Pères – IGP Hérault 2014
Nom de nom !!! C’est interdit d’avoir une GDP défectueuse… Et j’en suis d’autant désolé que c’était le présent de notre ami Sylvain qui ne pouvait être présent. Rageant !!!




Interlude bulle


Vin n°8 solo :
La robe est or clair, limpide, lumineuse. Le nez exprime des notes de poires anciennes (poire de curé, poire de râteau), avec une intense imprégnation terrienne. La bouche est très belle, racée, juteuse, gourmande, avec une fine bulle et une belle déclinaison de poire. C’est classe, frais, gourmand, salin, avec une superbe acidité et une très belle longueur. On pourrait en siroter à l’infini… Très bien ++
Il s’agit de : Eric Bordelet – Poiré Granit 2018




Susuuuuuuucres !!!


Vin n°9 solo :
La robe est acajou. Le nez présente des notes de rancio, de thé, de café, de botrytis, de fruits confits, avec une fine touche terpénique. La bouche est de style cistercien, construite autour d’une belle droiture, toujours avec ces notes de café, de fruits secs, de thé, d’épices douces, avec une très belle matière noble assez sphérique. Un très joli jus de superbe longueur où les sucres commencent à être bien intégrés. Très bien +
Il s’agit de : Schloss Reinhartshausen – Rheingau – Erbacher Siegelsberg – Riesling Auslese 1996
Dans un style totalement différent du 1995 , baroque et décadent, goûté avec les versaillais



Vin n°10 solo :
La robe est d’un or très soutenu, brillant. Le nez est muscaté, miellé, sucre d’orge et pâtes de fruits. La bouche est pleine de petits fruits confits, toujours avec cette sensation muscatée et miellée, avec un léger côté frangipane. Un vin pas terriblement complexe, mais terriblement gourmand et frais et dangereusement très buvable… Très bien (+)
Il s’agit de : Barouillet – Vin de France – Monbazar 2018




Le débrief

Une super nouvelle première qui en appelle d’autres !!!
2h30, heu Jolhan, on t’abandonne avec toute la tablée et la cuisine à ranger ???
Un immense merci à toi de nous avoir si royalement reçu.
Egly, aaaaah Egly, toujours au sommet de la Champagne !!!
Quelle frustration pour la Grange des Pères, d’autant plus que c’était un don généreux de notre ami Sylvain qui ne pouvait être présent… Nous sommes sincèrement désolés cher Sylvain !!!


Bon les amis, fendons prudemment et bien à travers le brouillard tenace qui envahit la Normandie et rentrons chacun en notre chacunière du pays rouennais à la Côte de Nacre…


Au plaisir de vous retrouver prochainement, peut-être encore plus nombreux !!! Longue vie à notre glorieux cercle!!!





D’ici là, portez-vous bien +++

Superbe!
Et dommage pour la GDP, vraiment pas de chance! Cela doit être la première fois qu’une GDP soit flinguée de mon côté ! Comment était le bouchon?
En plus la mienne, en mon absence!

J’en suis sincèrement désolé.
Moi qui voulait vous faire plaisir!

Comme on dit, les absents ont toujours tort !
C’est donc une partie remise!

Je vois que la soirée fut bonne et c’est ça l’essentiel.

A bientôt

Sylvain

vivienladuche écrit: Vin n°4 solo :
J’ai déjà goûté ce vin avec une acidité bien présente, mais pas aussi mordante. Bien (+)
Il s’agit de : Le Rocher des Violettes – Montlouis sur Loire – Négrette 2013
D’ici là, portez-vous bien +++

Chez moi Vivien www.lapassionduvin.c...

Et longue vie à LPV Basse Normandie

Une renaissance avec de très belles quilles. Monbazar et le Poiré de Bordelet, deux merveilles !
J'étais à Alençon la semaine dernière et j'en ai profité pour ouvrir une Argelette 2015 de Bordelet, un délice !
Par contre, j'ai moins apprécié le Muscadet de Thébaud bu aussi la semaine dernière, dégusté à l'aveugle en confrontation directe avec d'autres Muscadet ou "apparentés" (Vin de France du même coin)...

Nous avons déjà eu le souci sur une GDP 2014 : imbuvable le premier jour, elle est transformée dans les jours suivants.Heureusement elle n'a pas été à l'évier !

Gilles

Vaudésir écrit:

vivienladuche écrit: Vin n°4 solo :
J’ai déjà goûté ce vin avec une acidité bien présente, mais pas aussi mordante. Bien (+)
Il s’agit de : Le Rocher des Violettes – Montlouis sur Loire – Négrette 2013
D’ici là, portez-vous bien +++

Chez moi Vivien www.lapassionduvin.c...

Et longue vie à LPV Basse Normandie

J'en ai goûté également une autre pendant les fêtes qui était d'un très bel équilibre et qui montrait plus de matière et de profondeur, encore meilleure que celle dégustée chez toi.

GILT écrit: Nous avons déjà eu le souci sur une GDP 2014 : imbuvable le premier jour, elle est transformée dans les jours suivants.Heureusement elle n'a pas été à l'évier !

Gilles

Ha c’est bon à savoir, je n’ai pas encore ouvert de 2014 en GDP.

Cordialement

Sylvain

Moi non plus, je n'ai pas encore goûté (trop tôt).
Mais cela serait intéressant de voir si quelqu'un a gardé la bouteille et donc goûté le vin un, deux et trois jours après.

jlj

Je suis en train de finaliser le CR. Vivien a été plus rapide Je mettrai mes notes d'ici ce soir.

J'ai évidement retenté GDP sur j+1 et j+2 aucune amélioration. C'est même le contraire qui s'est produit : la matière s'effrondrant au fur et à mesure. Ça devenait maigrelet... Bien altéré...

Bon.

J'arrive avec mes gros sabots de Normand-du-haut pour donner quelques impressions qui vont, globalement, être les mêmes que celles de Vivien.

Le vin de la soirée est, assurément, l'Egly-Ouriet Vieillissement Prolongé. Grande classe, bulle légère, crémeuse, côté oxydatif maîtrisé, largeur et longueur : il a tout. Dans cette gamme de prix, c'est vraiment une très belle bouteille, que je placerais un poil au-dessus d'une 1522 de Philipponnat et d'une GA 2002 de Bollinger.

Passons aux muscadets de LIEUBEAU. J'ai voulu proposer un exercice pédagogique.
Alors que le 2010 commence à dégager une sacrée personnalité avec une expression iodée intéressante, le 2015 reste encore plutôt simpliste dans son expression fruitée.
L'aîné tend vers le jus de cailloux, le cadet est plutôt joufflu. Le temps lui redonnera de la tension et complexifiera son expression.

Le Château Thébaud 2010 s’est très bien comporté sur les coquilles ce qui confirme – mais le faut-il vraiment ? – que les muscadets âgés sont de beaux vins de gastronomie.

Le Montlouis du Rocher des Violettes m’a désarçonné par son acidité mordante. A l’aération, le vin s’est un peu civilisé, gagnant en volume, mais conservant son acidité. J’aime bien les vins tendus, mais je suis arrivé à ma limite avec cette bouteille.

Le Domaine des Huards ne m’a pas vraiment enthousiasmé. J’ai trouvé comme un poil de verdeur à cette bouteille, pensant même boire du cab’ franc. Ce n’est pas vraiment ce que j’aime. Passons.

Le Gigondas de La Bouissière est encore brutal. Sauvage. C'est un vin solidement constitué, un peu radical actuellement. Mais on sent néanmoins une véritable race dans le jus que nous avons découvert. Nous sommes tous d'accord : il faut planquer les bouteilles et ne les revoir que dans 10 ou 15 ans. Belle bouteille en devenir. Benjamin ira prendre tout ce qu'il trouve chez son caviste.

La Grange des Pères 2014 fut la déception de la soirée. Dès le départ, j’ai senti que la bouteille avait quelque chose de pas franchement net. Le vin, n’ayons pas peur des mots, a présenté un aspect aigrelet pas très sympathique. Comme dit Vivien, le jus est apparu décharné, à des années-lumière de la suavité habituellement rencontrée lorsqu’on ouvre la Grange. Dommage.

Le poiré de BORDELET a fait son petit effet. Même si je ne mettrais jamais 16 balles dans cette bouteille, il faut reconnaître un style impressionnant, respectant l’expression naturelle du fruit, sa complexité et sa délicatesse. On n’est pas loin d’un crémant de poire tant ce poiré finit sec.
L’accord avec le neufchâtel, sans être probant, a plutôt bien fonctionné.

L’allemand au nom imprononçable m’a également plu grâce à son étonnant goût de rancio. Une expression qui m’a rappelé les très vieux tokays.
Vivien ayant bien mieux décrit ce vin que moi, je me cantonnerai à dire que j’aurais aimé un poil de sucre en plus pour passer d’un aspect cistercien à une expression plus… bénédictine.

Et, pour finir, j’ai bien aimé l’accessibilité du BAROUILLET. Pas de quoi se relever la nuit, mais un plaisir simple et franc en dégustant ce vin.

Merci à Jolhan pour son accueil millimétré et longue vie à ce jeune cercle !

Vivien m'ayant devancé pour le CR, je vous joins le mien (c'est mon ressenti bien évidemment et il est forcément moins qualitatif que Vivien ou Vougeot au vu de ma relative inexpérience mais j'essaie de progresser ).
Après une première tentative chez Guillaume en 2014, le cercle LPV Basse-Normandie se reforme enfin, au plus grand plaisir des grands fadas de pinard que nous sommes
Merci à vous d'ailleurs de m'accepter parmi vous et pour vos présents. Vivien, ma femme t'adore, tu as fait mouche avec tes macarons

La première session a eu lieu ce vendredi soir à l'appart. Aucun thème retenu pour cette sauterie car l'idée est de faire simple. On a juste fait attention à équilibrer les apports. Il est nul besoin de préciser que tous les vins ont été servi à l'aveugle. Pour cette première : Vivien, Guillaume, Benjamin et moi-même sommes autour de la table. Vougeot complète l'effectif en nous faisant l'amitié d'être avec nous malgré la route. Comme quoi, la Normandie est vraiment réunifiée et Caen est bel et bien la capitale régionale quoiqu'on en dise

Quelques serrages de pinces, deux trois mots de présentation, notre Guillaume sortant fumant de sa douche et arrivant, on sort enfin les calepins. C'est parti pour le CR !

*Vin n°1 : Champagne Egly-Ouriet, GC V.P. Extra Brut non millésimé

--> 70% Pinot Noir, 30% Chardonnay (78 mois sur lattes, dégorgé en janvier 2015)

Guillaume, notre expert en Champagne, lance les hostilités avec une bulle. Et quelle belle entrée en matière !

Couleur or, reflets cuivrés. Bulles fines. On suppose une belle évolution.
Nez élégant et complexe sur un registre pâtissier (beurré, brioché), floral et de fruits secs (noisettes).
Cela se confirme en bouche. Superbe attaque. On retrouve le nez et complété par des épices. Un champagne bien vineux tapissant la bouche. C'est fin mais volumineux. C'est vraiment complexe, une belle tension donnant le La. Petite touche oxydative. Belle finale vivace et saline après une certaine rondeur en milieu de bouche. À noter une légère astringence en fin de bouche et de beaux amers.
J'aime énormément ! Une très très belle quille, celle de la soirée Ça valait le coup de t'attendre
EXC (+)

*Vin n°2 et n°3 : Château-Thébaud, Muscadet Sèvre et Maine 2010 et 2015

Vougeot rentre dans le game en nous servant une paire de blancs. Très vite, il nous indique que ces bouteilles sont issues de la même cuvée mais de deux millésimes différents. Vraiment une expérience intéressante. Et vous me croirait si vous voulez, mais on a cherché l'origine de ces bouteilles "un peu partout" mais sans penser de suite au Muscadet. Je sais Pourtant, on ne peut pas dire qu'on a pas été prévenu.

-2015 : Robe dorée moyennement soutenue. Belle brillance.
Nez expressif sur les agrumes. On retrouve aussi des fleurs blanches et un côté iodé et minéral.
C'est fringuant en bouche, belle acidité. Belle rondeur néanmoins. Bel équilibre entre les agrumes et les amers. En fin de bouche, les amers
prennent le dessus. Sympa !
B

-2010 : Robe dorée soutenue. Vin plus âgé.
Nez plus complexe, raffiné (agrumes, floral, minéral et coquillé).
Léger perlant en bouche à la différence du 2010 (?) C'est très beau, belle minéralité tout du long. Un beau jus où on retrouve les agrumes
et ce côté floral. Longue persistance en finale. J'aime beaucoup Très bel accord sur les saint-jacques au beurre d'agrumes, au poivre
Voatsiperifery et coriandre
TB

*Vin n°4 : Domaine Le Rocher des Violettes, Montlouis-sur-Loire "Négrette" 2013

Voici venu le premier apport blanc de Vivien et le dernier des blancs secs.

Couleur dorée plutôt intense présumant d'une légère évolution.
Nez porté sur les fruits jaunes, notes encaustiques (cire d'abeille, miel). C'est floral aussi. À noter une belle minéralité en arrière-plan.
En bouche, l'attaque est composée d'un léger gras, côté miellé. Belle matière. C'est assez rond mais porté par une belle fraîcheur, une acidité nerveuse voire mordante (limite trop?). On ressent fortement un côté crayeux. De beaux amers se font ressortir en fin de bouche. Cela se renforcera à J+1.
Pour ma part, cela fait peu de doutes sur l'origine de la bouteille. Étant à fond sur la Loire en ce moment, j'annonce Vouvray. Pas loin mais loupé ! En tout cas, c'est sympa.
B+

*Vin n°5 : Domaine des Huards, Cheverny "Pressoir" 2016

--> 80% Pinot Noir, 20% Gamay

Découvrant que Vougeot n'étant pas un grand fana des rouges de Loire, je décide au dernier moment de sortir cette bouteille afin d'essayer de le réconcilier en partie avec cette région.

Robe carmin
Nez petits fruits rouges (cerise et surtout framboise), touche poivré.
Attaque souple, puis bouche plus vigoureuse par la suite. Malgré une belle fraîcheur, et une matière sympathique, ça a du mal à décoller. Grains légèrement acides. C'est un brin végétal aussi. Belle fraîcheur en finale. On sent que tout y est mais ça se goûte mal par rapport au domaine il y a une semaine. A noter une nette amélioration cependant à l'aération. J'avais pourtant vraiment aimé cette cuvée. Manque de repos dû au transport ? Dommage et à revoir dans d'autres conditions
B(-)

*Vin n°6 : Domaine de la Bouïssière, Gigondas "Tradition" 2016

--> 70% Grenache, 30% Syrah

C'est au tour de Benjamin de jouer du tire-bouchon.

Robe grenat moyennement sombre.
Nez sur la cerise mûre (kirsch) et le chocolat amer notamment. C'est viandé.
En bouche, belle attaque veloutée puis présence des tanins mais aucunement durs. Au contraire, ils sont civilisés et bien intégrés. C'est juteux sur un fruit bien mûr et racé. Beau toucher vraiment. C'est volumineux. On ressent par ailleurs une pointe de végétale (vendange entière ?). Légère amertume en finale. Cette finale est d'ailleurs légèrement déséquilibrée si on veut pinailler. Il faut dire que ça titre à 15° !!! On ne les sent vraiment pas même si on perçoit une certaine concentration alcooleuse. L'équilibre se fait notamment grâce à cette belle fraîcheur.
C'est déjà très joli mais à oublier quelques années en cave. C'est trop jeune. Néanmoins, j'ai beaucoup aimé et je vais chercher à m'en procurer La plupart des camarades partent sur le Rhône Nord, je pars à Marcillac (convaincu d'avoir déjà dégusté cette cuvée la semaine précédente). On mettra cela sur le compte de la fatigue
TB(+) et plus à l'avenir

*Vin n°7 : Domaine de la Grange des Pères, IGP Pays de l'Hérault 2014

--> Syrah, Mourvèdre, Cabernet-Sauvignon et Cournoise

L'apport de Sylvain vient clôturer cette série des rouges. A la vue du pedigree, on aurait du finir en beauté. Malheureusement, ce ne fut pas le cas.
Pour info, la bouteille défectueuse a été ouverte dans l'après-midi (nez envoûtant sur le thym, la garrigue, l'olive noir... Ce qui pourrait s'apparenter à de la tapenade d'olive noir). C'est fort, fort prometteur. Je m'en languis d'avance. Deux heures avant, le nez est devenu complètement mutique, le vin s'est fermé et paraît déséquilibré (inquiétude ?). Je prends donc la décision de le carafer deux heures avant le service. Malheureusement, l'aération confirmera le pronostic. Au-delà de notre déception, nos pensées vers Sylvain qui voulait nous faire plaisir. Vraiment rageant

A noter un bouchon en parfait état.
Robe rubis.
Nez vraiment pas engageant, c'est de pire en pire au contact de l'air. Je ressens malgré tout des notes de cacao au loin... On sent une réelle déviance, ce n'est pas en place du tout. Au fur et à mesure, cela s’intensifiera pour terminer sur des notes de poussière, de serpillière...
En bouche, c'est bel et bien altéré. Dommage car on perçoit un beau jus complexe en arrière-plan. A l'aération, la matière s'écroule et ça en devient même maigrelet. J+1 ainsi que J+2 scelleront son sort
NN

*Vin n°8 : Domaine Éric Bordelet, Poiré "Granit" 2018

Histoire de se refaire le palais et le gosier avant le plateau de fromages, je décide de servir cette cuvée. En bons Normands, les gars devinent tout de suite l'origine de cette bouteille, rien qu'avec la forme de celle-ci (vraiment sympa en passant).

Belle brillance. Colonne bulle fine et belle effervescence.
Nez élégant sur la poire bien mûre, sur la pomme bourrue notamment et le citron. Ça donne sacrément envie d'y aller !
A la dégustation, on a vraiment l'impression de croquer dans une poire bien juteuse. C'est crémeux, frais et à la fois complexe. Une belle minéralité tout du long. Très bonne longueur en finale.
Comme d'habitude, c'est vraiment top et cela fait bien le job avec ses 4°. Fan
TB+

*Vin n°9 : Schloss Reinhartshausen, Riesling Auslese 1996

Le fervent défenseur de la Teutonie, à savoir Vivien, nous dégotte une jolie quille de l'autre côté de la frontière. Moi qui commence à m'intéresser à l'Allemagne, j'en suis heureux. Des susucres avec les très bons gâteaux amenés par Guillaume (encore merci), on ne dit pas non

Bouchon bien imprégné mais qui a fait le job.
Robe acajou, larmes nombreuses mais moyennement grasses.
Au nez c'est complexe : le rancio domine, mais les fruits confits ne sont pas en reste. Notes de café présentes notamment. On sent aussi un beau botrytis. Vite la bouche !
Justement, cette bouche est très jolie. On retrouve le nez (rancio, fruits confits...). Superbe matière, les sucres ont bien été mangés donc top niveau équilibre. C'est très droit. La finale est bien persistance. Néanmoins, ça manque peut être d'émotion pour moi. Je trouve cela trop droit, et austère. A ce propos, Vivien nous indique avoir préféré l'exubérance du 95. 96 fut une année fraîche et effectivement on le ressent bien sur cette cuvée. Cela n'en reste pas moins une bien jolie quille
TB(+)

*Vin n°10 : Château Barouillet, Vin de France "Monbazar" 2018

--> 50% Chenin, 25% Sémillon, 20% Muscadelle et 5% Ondenc

Histoire de finir en beauté, je sors un extra que j'avais particulièrement apprécié il y a peu dans un salon nature à Caen. Classé en Vin de France à cause de son degré alcoolique trop bas (besoin de 12° minimum pour pouvoir rentrer en AOC Monbazillac), le vigneron a décidé d'augmenter le chenin plus qu'autorisé pour apporter de la fraîcheur notamment.

Robe "caramel" présumant d'une bonne évolution. Belle brillance. Larmes nombreuses et grasses.
Nez sur les fruits frais (la mirabelle ressort) et les fruits secs (limite confit). Ça fait très bonbon.
En bouche, on est étonné d'emblée de cette fraîcheur. C'est du coup très équilibré. On sent certes beaucoup de sucres résiduels mais la fraîcheur rend le tout très digeste. Une vraie gourmandise, à ne pas mettre entre toutes les mains (potentiellement mortelle...). C'est pas très complexe en l'état mais cela n'en manque pas cependant. Je serais curieux de voir l'évolution dans quelques années même si sur le fruit c'est top. Je vais de ce pas encaver une ou deux histoire de faire l'expérience. Bon rapport qualité-prix
B+/TB

Une belle entrée en matière, vous l'aurez compris, et vraiment un bon moment passé.
On a ratissé large. Malgré tout, une grosse déception forcément... Un grand merci Sylvain
Il est 2h bien (bien) tassée et l'heure pour nous de battre en retraite, après avoir échangé entre nous quelques cuvées simples et appréciées...

Vivement la prochaine ! En espérant avoir tout le monde cette fois-ci
Merci encore les gars et merci LPV pour rendre ces rencontres possibles
Longue vie à LPV Basse-Normandie !!!

Merci à tous pour vos CRs , je me disais bien , mais j avais un doute , quand j ai vu les 2 Muscadets de chez Lieubeau , que l ami Vincent , devait être derrière ces deux bouteilles , un grand merci pour l atelier pédagogique , en lisant vos retours , j avais l impression d être avec vous tous , pour le montbazar , j ai eu l occasion de le déguster pendant les fêtes , c est mon fils qui nous l a ramené de la maison des vins à Bergerac , le vigneron présentait sa gamme sur place , j ai bien aimé , vin sympa
didier

Egly-Ouriet ,..., 1522 de Philipponnat et d'une GA 2002 de Bollinger.

C'est marrant Vincent mais tu ajoutais Delamotte et on avait la liste des bouteilles que j'ai en cave.
Comment ça je suis influencé par la lecture de ce forum
Pour la grande année 2002, je parle maintenant au passé puisqu'on l'a ouverte samedi dernier.
Si Egly-Ouriet est au dessus, ça doit vraiment être quelque chose !
Il va falloir que je vois ça dans les temps qui viennent