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CR: Comment ça va ? Pas mal, L’Étoile (à matelas)

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CR: Comment ça va ? Pas mal, L’Étoile (à matelas) a été créé par Philippipipourrah

CR:
... ou encore : "[size=large]L’ETOILE ET MORILLADE PARTY AU LPV JURA TOUR[/size]"

Deux titres ? Ben oui, puisque derrière ce CR commun se cachent deux individus, quatre mains, autant de mâchoires, entre 64 et 72 dents (sagesse comprise, ou pas :D) et plein de papilles gustatives. Le tout en plein effort pour relater l’épisode suivant :

A l’issue d’ une après-midi pleine de noblesse et de courtoisie au château d’Arlay , la petite sizaine du Jura Spring Tour 2012 retrouve ses pénates arboisiens pour sa seconde soirée-dégustation, placée sous le thème du vignoble de "L’Étoile" - puisqu'on visitait ce printemps le secteur de L’Étoile (même si on n’y gîtait pas, question de canapé à se partager, trop long à expliquer). Cette seconde soirée aurait initialement dû être la première, question de tiempo - celui de la météo -, et après les 30°C orageux de la veille, c’est donc par un temps beaucoup plus agréablement frais que nous nous attablons.

Selon une tradition pas si ancienne que ça mais semble-t-il déjà bien ancrée dans nos usages, les vins sont servis par paires, pour des duels -oh, pacifiques, je vous rassure- qui poussent l’intégrité et la prévenance jusqu’à respecter le nombre de 2 (si), hormis une légère entorse sur les trois premiers vins jaunes, écart empreint malgré tout d’un esprit tout à fait chevaleresque.
"Philippe ?
- Oui ?
- T’as fini, là ? On peut y aller ?
- Woah, c’est bon..."


Pour s’amuser la bouche, diverses petites entrées froides sont servies : cœur de saumon mariné enrobé d’algues, rillettes de truite et œufs de truite de la pisciculture des Planches-près-d’Arbois, y por lubrifiar : des grattons.

Un premier vin est servi, qui ressemble fort à un crémant du Jura :

1) "Bec de Fin Bec", Heida mousseux Brut AOC Valais Méthode Traditionnelle - Cave Fin Bec SA, Sion
Phil : N’étant pas amateur de mousseux brut (malgré tous ceux que je goûte dans les dégustations au motif que ça prépare les papilles et rince le palais, ou l’inverse), je laisse à Chris le soin de donner un commentaire objectif sur ce vin qui a ouvert les feux de la soirée - et qui, rendons-lui justice, n’était pas trop brut(e). A noter que le Heida (en dialecte haut-valaisan alémanique) ou Païen (en valaisan romand francophone) est l’équivalent suisse du savagnin : ce premier vin n’était donc pas complètement un pirate - quand bien même il avait été annoncé avec malice comme un crémant, ce qui était excrém’mant espiègle... ;)
Chris [size=small](du74)[/size] : Jolie bulle, fruité, juste un peu trop dosé à mon goût

S’ensuit le premier duel, local cette fois-ci :

2) L’Etoile chardonnay 2005 - Jean-Yves Vapillon
Chris : Bel équilibre mais un peu chaud en finale quand même. Annoncé comme sous voile, c’est finalement un ouillé. MOYEN+
Phil : La robe est jaune paille, et le nez absolument muet ! La bouche est lactique et peu parfumée. Un Vapillon encore au stade chenille ?... (ouaf)
Joseph : "Il est pas très typé Jura..."
Hubert : "Il est pas très typé du tout."


3) L’Etoile 2005 - Château de Persanges (chardo / savagnin)
Chris : Des notes de pomme, légèrement oxydatif, salivant et un peu amer. MOYEN+
Phil : La robe est un peu plus dorée, et le nez plus expressif, sur l’oxydatif. La bouche n’est pas très volumineuse, mais puissante et salivante ; à part les notes oxydatives, je la trouve aromatiquement aqueuse.

Avec ces deux premiers vins, il faut bien reconnaître que l’entrée en matière est assez molle. Mais gardons la motiv’, car Chris sort du four ses escarguiflettes : d’épaisses tranches de pain grillées généreusement tartinées d’escargots, eux-mêmes généreusement beurrés, persillés, aillés, échalotés, enfin tout, quoi. Cette entrée chaude (j’écris pas première entrée chaude, y en avait qu’une, on était frugaux) est accompagnée d’un premier duel issu d’une quadrilogie youngtimer ou "semi-moderne" :

4) l’Etoile vin blanc 1995 - Domaine de Montbourgeau
Chris : Légère réduction au nez qui laisse toutefois entrevoir des fruits jaunes et des notes de surmaturité. La bouche est intense, mentholée et un peu chaleureuse. BIEN+
Phil : La réduction au nez moi je l’ai trouvée marquée ! La bouche est sur l’amertume, ce qui s’atténue à l’agitation du vin dans le verre. L’aération le rend aussi plus sympa. MOYEN à mon goût, et pas d’évolution notable le lendemain.

5) l’Etoile vin blanc 1991 - Domaine de Montbourgeau
Chris : Finement oyxdatif, assez peu expressif. Acidulé, des notes de pomme, belle fraicheur. BIEN (j’y reviens plus tard et sur le poulet au vin jaune, sa vivacité remonte sa cote à TRES BIEN)
Phil : Le nez est plus avenant que le précédent, mais moins causant.
Joseph : "Il y a qqch. dans le nez qui me gêne un peu..."
Philippe : "Le silence, peut-être ?…"

La bouche est aromatiquement aqueuse, avec une pointe mentholée. L’aération lui fait aussi du bien, il se déplie à mesure. Regoûté le lendemain, il se révélera très fin, frais droit, ne faisant pas son âge.

Ce premier duel est talonné par le suivant qui explore la même cuvée du même domaine dans des millésimes encore un peu plus évolués :

6) l’Etoile vin blanc 1989 - Domaine de Montbourgeau
Chris : Toujours finement oxydatif même si un peu plus que le précédent. Belle bouche acide, équilibrée et persistante. TRES BIEN
Phil : Les robes des deux vins suivants sont de plus en plus dorées. Ce 89 est plus ample que le 91, avec une finesse aromatique et un équilibre au nez et en bouche. Le lendemain, le nez s’est encore complexifié, évoquant la fameuse formule du «supplément d’âme». Décidément, après le trousseau, le Sélection (assemblage 70% Chardonnay-30% Savagnin) et le vin jaune d’André & Mireille Tissot goûtés la veille, le millésime 89 vieillit admirablement en Jura et se trouve aujourd’hui dans une forme éblouissante ! J’ai siroté ce blanc de l’Etoile 89 pendant encore les 5 jours suivants, et il a confirmé sa plénitude épanouie, sans décliner : de beaux amers, une bouche fluide mais puissante et offrant du volume, une finale longuement persistante sur l’amertume et l’oxydatif… Je suis enthousiaste ;) et conquis, c’est mon coup de coeur !

7) l’Etoile vin blanc 1986 - Domaine de Montbourgeau
Chris : D’abord inexpressif, il s’ouvre sur des notes exotiques de surmaturité. En bouche, on retrouve le 89 en moins persistant. BIEN+
Phil : + oxydatif que le 89 mais tout aussi fin et équilibré, quoique moins superbement épanoui. Regoûté à doses homéopatiques sur 6 jours, il a également confirmé une très belle tenue à l’aération (25 ans quand même, le gaillard ! (tu)).

Cumulant les fonctions de co-(mono-)préz’ de la session et de grand chef-cuistot de la soirée, Chrisdu apporte sur la table la cocotte renfermant le traditionnel poulet au vin jaune et aux morilles, home cooked par Chris himself (sa chemise initialement immaculée en témoignait :D). Et il a pas été rapiat sur les morilles, puisque avec 100 gr. pour six convives on a cette fois pas eu besoin de ceinturer Joseph ;). Dans un élan d’allègre félicité devant pareille abondance, Hubert nous gratifie d’un sentencieux : "Morilleturi te salutant !" Sur ce plat d’anthologie est servi un premier duel :

8) L’Étoile 1978 - Paul Comte
Chris : Très joli nez, exotique avec des notes de surmaturité. Malheureusement la bouche est légèrement dissociée, après un début acidulé et salivant (citronné), l’acidité prend le pas et s’impose. L’évolution durant la soirée confirmera cette pente. Peut-être trop tard ? BIEN+
Phil : Le poulet mono-présidentiel doit monopoliser mon attention, car je n’ai pas pris beaucoup de notes sur ces deux vins. Celui-ci présente un nez discret, mais il est très expressif et volumineux en bouche. D’accord avec Chris, l’acidité se montre envahissante. Celle-ci n’a toutefois pas dérangé Stéphane/ricou, qui a flashé sur ce vin de l’éminent Paul Comte, figure du vignoble de L’Étoile, et est reparti le dimanche avec la bouteille sous le bras.

9) L’Étoile 1983 - Château l’Etoile
Chris : Nez de liquoreux type Quart de Chaume, sur le caramel, les raisins secs et le pruneau. La bouche d’abord souple dévoile sa structure acide. C’est fin mais semble encore fermé. Belle longueur. BIEN++
Phil : de mémoire beaucoup plus réservé et introverti que le précédent, il est aussi plus équilibré. Pas plus de commentaires, mais j’avais relevé qu’il s’améliorait à l’ouverture. BIEN++ au final

On enchaîne avec un premier duel de jaunes, dans lequel j’incruste en dernière minute un intrus-surprise - dont je serai, vous l’allez voir incontinent, le premier ébaubi [size=small](Philippe, faut vraiment que tu te calmes sur le style, on est plus au château)[/size] :

10) l’Etoile Vin Jaune 1998 - Claude et Cédric Joly
Chris : Nez de jaune, un peu réduit mais des fruits très murs, de l’orange amère. En bouche, l’attaque est vive, souple et fraîche. Intense, assez puissant, peu de notes oxydatives (un peu de pomme), on est plutôt sur les agrumes ; c’est long et acidulé. TRES BIEN+
Phil : robe jaune paille, nez pas très causant ; bouche qui monte en puissance, mais peu aromatique. C’est la deuxième fois que je bois ce jaune 98 de ce domaine peu connu de Rotalier, et je suis malheureusement toujours pas convaincu.

11) Côtes du Jura Vin Jaune Cuvée Prestige 1996 (10 ans de fûts) - Sylvie et Luc Boilley
Phil : Le vin énervant : sur 4 clavelins achetés il y a quelques années, 3 étaient infâmes, et ce dernier s’est révélé... sublime (bordel). Pourtant, son apport à ce WE de juraddicts se voulait piégeux : suite au CR panégyrique du CRD-LPV Belgique il y a 4 mois (cf. le vin N°11) que j’en croyais pas mes yeux, je voulais mettre sous le nez des petits copains juraphiles ce qui était pour moi une horrible affreuseté de mauvais jaune, piquant, asséchant et encore pire que ça. Résultat : il était superbe. Une robe or orangée, un nez aux notes douces, un peu miellées, une bouche qui apparaît mince mais bien fondue, sur l’orange confite... Le lendemain, petite lueur d’espoir mauvais :D : je le regoûte et le sens décliner. Oui oui je le retrouve bien, avec sa finale sécharde ! Mais en fait il s’est vite ressaisi, et a fini la journée en beauté. Si on peut même plus faire confiance aux daubes, maintenant... Bref, TRÈS BIEN (sous la torture)
Chris : Nez de bouillon, livèche/céleri, des notes liquoreuses, de l’orange amère confite. La bouche est superbe d’équilibre avec un beau volume et de la vivacité. Le vin de la soirée au désespoir de Phil. TRES BIEN++

12) l’Etoile Vin Jaune 1994 - Domaine de Montbourgeau
Phil : sa robe d’or est un peu moins foncée que celle du Boilley, et il est un peu moins parfumé au nez. La bouche est vraiment mince, presque aqueuse, mais en même temps élégante. Il s’est un peu repris le lendemain en gagnant légèrement en parfum (curry) et en volume. BIEN-
Chris : Nez pas très typé, sur l’orange amère encore. Belle présence en bouche avec une acidité assez marquée, à peine quelques notes de noix. TRES BIEN
(regoûté depuis, manque un peu de volume pour compenser la vivacité mais de jolies notes de noix et morilles en finale)
Une belle série de jaunes pas très typiques….enfin à force d’en trouver tellement de pas très typiques, il va peut-être falloir ré-étalonner le référentiel… ou garder les mêmes amis ;)

Il reste des morilles au poulet, prétexte à regoûter ces trois jaunes avant de passer au fromage. Comment ? Certains autour de la table ne se resservent pas ? On approuve leur sacrifice en laissant échapper cette exclamation de circonstance : "Don’t morilles, be happy !" (la joie du bonheur d’être content de se gratter encore quelques divins champignons nous égare…)

Service à suivre avec les fromages, dont un comté fruité 12 mois de Lavigny, et surtout à mes yeux (et mon palais) un Morbier Grand Âge crémeux et fondant absolument délicieux ! Ils sont escortés par un -vrai, cette fois- duel de deux vins jaunes du millésime de l’accession de Gorbatchev à la tête de l’URSS (c’est plus positif qu’évoquer le drame du Heysel ou l’attentat du Rainbow Warrior qui eurent lieu la même année, et ça n’a pas moins de rapport) :

13) Côtes du Jura Vin jaune 1985 Château d’Arlay
Chris : Nez réduit, un peu animal mais de beaux arômes derrière. La bouche très souple dévoile une acidité notable. Amertume assez importante. BIEN++ (TRES BIEN sur le comté)
Phil : merci Chris de pallier mon manque de notes ! J’ai sobrement - ou piteusement, c’est selon - consigné pour ma part : "fin et équilibré, bouche un poil mince" ; mais sentiment général de TRÈS BIEN.

14) vin jaune Château l’Etoile 1985
Chris : Souple et fondu à la fois, frais. Aromatique un peu plus classique, des agrumes et des notes de pomme et de noix en finale. TRES BIEN
Phil : douceur et suavité au toucher, fondu et caressant comme l’Arlay précédent avec aussi une superbe couleur or foncé. Peut-être un peu en retrait par rapport au même dégusté il y a 6 mois ? Ou c’est moi qui me réjouissais trop de le reboire ? TRÈS BIEN itou malgré tout.

On conclut cet excellent repas par un dessert à flinguer un diabétique, souvenir de jeunesse de deux participants qui venaient en villégiature dans le Jura et dans leurs tendres années : la "gourmandise" de la pâtisserie Aux Plaisirs Sucrés de Poligny. Un dessert un peu lourd ? Mais non allons, il faut juste éviter de se le faire tomber sur le pied, c’est tout. Dans l’absolu cette gourmandise est effectivement une dinguerie, mais elle est tellement sucrée que les vins de paille bus en parallèle en étaient rendus… acides, mais oui, ce qui est quand même un comble pour un paille ! Ces deux vins, qui présentaient de belles robes ambrées, étaient ainsi difficiles à apprécier (et j’ai d’ailleurs encore eu plus de mal à les noter qu’à les apprécier).

15) l’Etoile Vin de Paille 1996 - Domaine de Montbourgeau
Chris : Nez d’orange amère et plein d’autres bonnes choses, un peu de caramel. La bouche est un peu en retrait avec une acidité assez marquée et une finale sur le zeste d’orange amère. TRES BIEN
Phil : comme je n’ai pas de notes sur ce vin, je vais meubler à l’antenne avec une anecdote : une des choses que j’ai découvertes ce week-end, c’est d’avoir goûté quelques vins de paille qui présentaient un nez de macvin : c’est-à-dire un nez fort - et si j’ai bon souvenir, parfois aussi un corps - où l’alcool paraissait dissocié d’un ensemble doux, au lieu d’y être intégré et fondu. J’ai interrogé un des vignerons visités qui m’a répondu qu’il arrivait que certains de ses collègues ajoutent du marc dans certains vins de paille qui ne titrent pas un degré d’alcool suffisant, ce qui entraîne cette impression de dissociation, de déséquilibre entre une puissance trop alcooleuse d’une part, et la nature sucrée de l’ensemble de l’autre. Vala, fin de l’anecdote - et je précise que ce défaut ne concernait pas ce paille 96 de Montbourgeau.

16) L’Étoile vin de paille 1990 - Château l’Etoile
Chris : Au départ , un nez de vieux vin, un peu passé. Mais ça se ré-oxygène positivement. La bouche est assez similaire, un peu plus ronde et moins acide. Grosse amertume de type gentiane. TRES BIEN-
Ces deux pailles ont été un peu desservis par le dessert, excellent mais un peu trop sucré.
Phil : "celui-ci paraît plus évolué...
- Oui, il a six ans de plus.
- Fais pas chier..."

(Comme c’est cruel de ne pas avoir de notes... ni d’autre anecdote)

Et voilà : après, on a dû aller se coucher. Ou encore traîner un peu, pour les plus prévoyants qui avaient pris l’option grasse matinée le matin même. Mais je crois que personne ne s’est servi de vieux marc de Ganevat, une bouteille qu’on trimballe à chaque LPViade depuis deux ans et qui est pas près d’être terminée ! :D Pourtant il y avait de quoi noyer notre chagrin puisque nous étions unfortunately orphelins pour cette session de la présence de l’aut’ co-préz, le talentueux Tophe, pour qui on a eu plein de pensées oxydatives :)-D.

Pour en revenir à la bouteille de marc, je crois qu’on se la coltinera encore dans dix ans ! Parce qu’avec notre GO Chris d’U (sa nouvelle signature, depuis qu’il a rencontré M. le comte de Laguiche de Lauraguais d'Arenberg), on est sûrs de vivre encore plein de magnifiques week-ends comme celui-là : il possède à la fois l’initiative, l’énergie, l’infatigabilitation, l’opiniâtrerie, le sens de l’organisement et de la consultature démocratale pour mettre sur pied ces merveilleux moments de convivialité, d’amitié et de partage (spéciale dédicace au passage également à notre patriarche Joseph/bonaye qui nous fait profiter de trésors longuement mûris dans ses caves). One more time donc un très chaleureux MERCI à notre duc de Haute-Savoie, car si ces rencontres « LPV Jura Tour » se vivent depuis 2 ans et sont déjà devenues une tradition incontournable, c’est essentiellement à lui que nous le devons (et ceci n’est pas un pluriel de majesté [size=x-small](même si... comte... château... tout ça :D)[/size], je me permets d’écrire au nom de tous les participants présents, passés et, on espère, encore à venir !)
Notre grande reconnaissance, ici exprimée, pour autant demeure. Ou autrement dit : love you, ma poule ;).

:), Philippe
22 Mai 2012 14:55 #1

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Réponse de RaymondM sur le sujet Re: Comment ça va ? Pas mal, L’Étoile (à matelas)

Morilleturi te salutant !"

Ca m'avait plutôt l'air d'une morilles-tuerie ! :D

Chapeau devant tant d' humour et de talent réunis . Superbe hymne au Jura , bravo !!!
22 Mai 2012 15:32 #2

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Réponse de Jean-Bernard sur le sujet Re: Comment ça va ? Pas mal, L’Étoile (à matelas)

La dégustation du Boiley est bpoilante!

y por lubrifiar : des grattons. T'as pêché cette formule dans quel film?! :D

Supers soirée et récits en tout cas.

JB
22 Mai 2012 17:05 #3

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Réponse de chrisdu74 sur le sujet Re: Comment ça va ? Pas mal, L’Étoile (à matelas)

Matelas, canapé,... ce gars là a vraiment des problèmes de couchage non ?

Sinon, merci pour le CR ;)
22 Mai 2012 17:33 #4

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Enoooooooooooorme dégustation, rarissime !
Et CR fantastique, y'a du génie chez le Philippe !

Bravo les gars ! (tu)

Oliv
22 Mai 2012 22:02 #5

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Réponse de Philippipipourrah sur le sujet Re: Comment ça va ? Pas mal, L’Étoile (à matelas)

Merci Messieurs de vos échos. C’est vrai que nous avons eu le privilège de goûter plusieurs juras "non-jaunes" déjà évolués qui tenaient remarquablement la distance !

:), Philippe

[size=small]P.S. : Jean-Bernard, j’espère que la prochaine fois tu pourras vraiment être des nôtres ![/size]

:), Philippe
23 Mai 2012 09:19 #6

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Piticlop, piticlop.. le 20e de cavalerie arrive à son heure …il ferraillait contre le grand capital (ou pour le redressement progressif/ductif, c’est à voir) ces temps-ci ; le voici avec quelques notules et commentaires complémentaires :

Heida : merci Phil pour ces précisions sémantiques introductives. Comme vous ce soi-disant crémant (pas mécréant) m’a paru légèrement (trop) dosé et surtout manquant de corps. Mais chapeau Ricou pour la trouvaille !

Etoile 85 de Vapillon : en effet il n’avait pas grand’chose à (me) dire !
Etoile 2005 du Château de Persanges : plus jeune, plus expressif, bouche oxydative, souvenir léger léger !
- Elève Phil, vous m’expliquerez l’expression « je la trouve aromatiquement aqueuse ».
[size=small](d’ailleurs en me relisant je suis frappé par le nombre de fois ou le mot « aqueux » apparaît dans ton CR…)[/size] ;)

J’ai aimé les tartigots / escarguiflettes, j’ai vraiment aimé le quatuor de Montbourgeau, mais pour moi l’accord n’a pas réellement fonctionné, le plat (quelque peu gras et relevé) aurait requis un vin plus rustique, plus linéaire (peut-être un BSA par exemple ? mais c'est hors charte LPVV 8-) ).

Donc Montbourgeau Etoile 95 : nez puissant un peu réduit mais fruité, pointe chaleureuse. Mêmes impressions en bouche. C’est là me semble-t-il que Ricou nous a initié au lactate… qui lui paraissait trop sensible dans ce vin… Bref un vin étrange.
Son frère 91 m’a paru plus fin, plus équilibré, plus élégant – oui mes notes sont vagues.

Peut-être pour donner la place qu’il mérite au 89. C’est vrai que c’est un millésime accompli au vu de nos dégustations. Après les 59, la série des 89 (en jaune cette fois-là) avait été la plus belle lors de la première LPViade en 2010. Ici c’est le plaisir et la noblesse des grands blancs du Jura, ceux qui expriment leur terroir à juste mesure ; Phil a tout dit, je n’en rajoute pas, mais je partage ton enthousiasme ! Le 86 qui le suit manque de persistance et a sans doute dépassé son apogée.

« Morilleturi te salutant », donc…B)-
Le premier duel de jaunes reste dans le prolongement aristocratique de notre après-midi arlaysienne. Le Comte 78 est certes battu (léger déséquilibre sur l’acidité) mais face à un Château L’Etoile 83 marqué par une noble réserve, un équilibre souverain, et une belle persistance, le tout marquant la proximité du terroir avec celui de château-chalon.

Le second duel oppose trois mousquetaires. Le Joly 98, encore jeunot donc, est marqué par une certaine réduction et une bouche très puissante ; bien, mais à revoir dans 10 ans. Le Boilley 96 présente un nez doux, presque liquoreux, sur la cire, la bouche est très belle, fondue, elle glisse élégamment comme un Dragon sur un lac suisse – au grand dam de son protecteur l’enthousiaste ! Le Montbourgeau 94 est assez classique, presque banal après la jolie surprise du 96.

Le troisième duel revient sur l’aristocratie :
Pas de LPViade sans jaune d’Arlay, voici un 85 (dont le « sang », trouble, n’est pas bleu) ; nez un peu réduit (bien que la bouteille ait été ouverte 48h avant la dégustation), l’aération libère d’élégants arômes de jaune ; en bouche, bonne tension et aromatique quelque peu retenue. Face à lui un autre 85 du Château L’Etoile, qui paraît moins élégant, plus démonstratif, plus caressant et fondu que l’Arlay – l’émotion de Phil, qui naguère découvrit le jaune avec ce vin, fait plaisir !
J’ai emporté chez moi ces deux bouteilles. Le deuxième n’a pas bien tenu dans la durée, il s’est aplati et a perdu de son intérêt. En revanche, l’Arlay (pas encore terminé !), s’est épanoui en perdant les défauts cités ; sans être d’une folle puissance, il est simplement délicieux.

Je n’ai pas plus de notes que Phil sur les paille. Précisons donc, pour meubler, que le commentaire sur l’ajout d’alcool dans certains paille nous vient d’un vigneron qui avait l’air de mal comprendre la nouvelle réglementation de ces vins en AOC Jura, notamment le degré minimum (14°) qui pourrait dénaturer (c’est le cas de le dire) ces vins. Et certains vignerons (Gahier par exemple) de sortir des paille (à 12-13°) qui n’en ont pas le nom.
Sinon, sincère bravo au sire d’U pour avoir détecté la gentiane dans le paille de Montbourgeau !

Pour terminer, le fantassin que je suis remercie vivement ses vieux camarades de chambrée arboisienne :
- Jo/bonaye et Pat pour tous leurs apports, liquides, solides, en amitié
- Phil pour son esprit, sa délicatesse, son talent, et son bon goût en vin ! (sans oublier ses relations rousselandes et douanières) ;)
- les deux co-prez (Tophe toujours, Chryper-U plus que jamais) pour leur dévouement, leur patience et leur énergitude. Rhaa lovely.

A très vite pour la session « Un 51 dans l’jaune » !

Hubert

Hubert
23 Mai 2012 15:47 #7

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Réponse de Philippipipourrah sur le sujet Re: Comment ça va ? Pas mal, L’Étoile (à matelas)

FÉLICITATIONS mon cher Hubert pour ce CR gouleyant des plus gourmands à lire !

- Elève Phil, vous m’expliquerez l’expression « je la trouve aromatiquement aqueuse ».

Sous ma plume - et surtout dans ma bouche -, le qualificatif « aqueux » n’est pas une citation de Johnny Hallyday :D : il désigne, conformément à son étymologie (je ne t’apprends rien), qqch. qui évoque l’eau. En l’occurrence un vin dont le corps est tellement mince et dilué qu’on pourrait croire avoir de l’eau dans la bouche. "Aromatiquement aqueux" dans ce cas, ça signifie pour moi, encore plus que la sensation, le goût de la flotte, voire la quasi-absence de goût : autant dire que c’est pas un compliment :).

J’espère avoir répondu à ta (légitime) interrogation ;).

Et encore bravo, un vrai régal !

:), Philippe
23 Mai 2012 17:43 #8

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