Jean-François Ganevat - Côtes du Jura Cuvée Marguerite 2012
Nez intense et ample sur le citron confit, beurre, noisette fraîche, fougère, mousseron frais, une pointe de zeste d'orange, des notes fraîches qui me rappelle les résurgences des plateaux calcaires caussenards de ma jeunesse. C'est pas le nez le plus net que je connaisse mais côté intensité et profondeur, on est sur du très beau.
En bouche, le vin est assez puissant, l'attaque est mûre avec une matière concentrée. La seconde partie est portée par une acidité très importante, mûre qui semble trancher dans la matière. Un vin énergique avec un côté austère que j'aime beaucoup. La fin de bouche est magnifique avec le côté mousseron, fougère qui prennent le dessus. Le citron confit suit juste derrière. Touches phénolique et saline qui donnent du rebond.
On a affaire à une magnifique bouteille.

Bertou, peux-tu préciser ce que tu entends par "touche phénolique" dans un vin blanc ?
Merci !

Jean-Loup

Jean-Loup, ce que je nomme touche phénolique est une sensation agréablement séchante comme celle que l'on ressent dans les vins rouges pour les tanins. C'est comme si le vin semblait aggriper un peu au palais. Je trouve que cela participe à la structure du vin et lui donne souvent un supplément d'allonge si la concentration est bien sûr au rendez-vous.

Je soupçonne que la plupart des gens décrivent cette sensation en utilisant le terme des amers. Comme je trouve qu'il n'y a aucune sensation amère, j'utilise le terme touche phénolique.
J'utilise le terme des amers lorsque je retrouve une très discrète sensation amère en même temps que cette touche phénolique.

Jean-François Ganevat - Côtes du Jura Clos Champ Bernard 2010
100% Savagnin
Un beau nez intense et net sur de la pomme verte, noix verte, fougère, foin, épices. Précis et assez envoûtant même si c'est pas très complexe. Par contre la profondeur est bien au rendez-vous.
Bouche moyennement puissante, texture crémeuse en attaque. L'acidité est très importante, c'est ciselé. Il y a une bonne maturité du fruit pour équilibrer. L'intensité aromatique est importante avec la noix verte, épices et la pomme verte qui domine. Pas une once de citron. Une très fine amertume accompagne l'acidité dans la fin de bouche. La longueur est bonne.
Jolie bouteille mais il ne faut pas avoir peur de l'acidité.

Anne et Jean-François Ganevat - Vin de France liquoreux SulQ... 2010
Joli nez expressif et de bonne intensité avec une volatile marquée mais qui reste en deçà de mon seuil de tolérance. On retrouve du caramel, tofee, pain d'épices, figue sèche, dates. Quelques notes plus fraîches de cédrat donne de la fraîcheur.
Bouche plutôt puissante, avec beaucoup de sucre. L'acidité est très importante et équilibre superbement l'ensemble donnant une sensation énergique. Intense aromatiquement avec la volatile moins présente. Superbe longueur fraîche et nette.
Très jolie bouteille !

Anne et Jean-François Ganevat - Vin de France "Y a bon the canon"

Mon premier Ganevat... un rouge de négoce acquis pour voir. La cuvée doit être de 2017 ou 2018. Une semi-déception...

Robe rubis foncé, limpide.
Le nez est bien net et bien ouvert dès le début, prometteur avec une belle corbeille de fruits rouges (framboise, groseilles, cerise).
La bouche est en revanche très perlante à l'ouverture. Le lendemain, épaulée 24h, c'est beaucoup mieux, mais l'ensemble n'est pas transcendant. C'est un jus fruité acidulé avec quelques épices, peu tannique, qui s'accorde bien sur des charcuteries italiennes. La belle acidité porte le tout, elle est très appréciable.
Il est assez typé "vin nature", ce qui m'amène à le comparer à "ma" référence en la matière, le Morgon de Lapierre (cuvée de base), et ce bon canon peine à la comparaison : je ne trouve pas autant d'émotion que dans le Lapierre 2009 ou 2017 (bu plus récemment) !
Le RQP de ce vin est défavorable (vers 18 euros...)
B+

Antoine

Anne et Jean-François Ganevat - Cuvée Florine 2013

alors là, grand vin
je voulais faire decouvrir un vin à un collégue, et il m'a dit choisi
je suis tombé sur ce vin à la carte et hop, ni une ni deux

la robe est d'un très beau jaune vif, tirant sur l'or
le nez est pur, vif, sur le citron
la bouche est à l'avenant, à la fois en finesse et en puissance, avec le citron comme dominante mais aussi quelques notes patissiéres. La longueur est grande, s'etirant sur toute la langue...

quel plaisir !!!

AgrippA écrit: Après huit heures d'aération, un double carafage et plusieurs secouages énergiques - le traitement de base pour toute bouteille de JFG - je tente ce soir un premier verre de Domaine Ganevat – Cotes du Jura – Cuvée de l’Enfant Terrible – 2016

Je sais aussi que les vins de Ganevat nécessitent plus d'aération, je renote plus tard selon l'évolution.

Bonjour,
Je compte ouvrir dans une dizaine de jour cette même cuvée.
Il faut apriori beaucoup d'aération. Je serais tenter de carafer la bouteille 24h. Sachant que je travaillerai toute la journée et que j'arriverai juste avant le dîner en question, cela sera aussi plus pratique pour m'organiser.
Qu'en pensez-vous ?

J'ai personnellement carafé le vin pendant 4 heures, et il m'a semblé bien ouvert et tout à fait délicieux par ailleurs..

24 heures avant aucun problème ! Surtout si tu es sensible au perlant, très présent en général sur l'Enfant Terrible.

SAS Anne et JF GANEVAT vin de france "de toute beauté" lot 1806
acheté sur IDW dans les 22/25 euros de mémoire

qu'on m'arrête si je me trompaille, mais je crois que le lot signifie l'année de grâce 2018...

je retourne la bouteille et vla ti pas, que j'me r'trouve nez à nez avec un magnifique postérieur, là je comprend mieux le nom de la cuvée, en effet le pti dessin est parlant, n'en déplaise aux coincés du derch qui y trouveront toujours à redire, je prends ça comme "parle à mon cul, ma tête est malade" 'cause que c'est un "vin de france"

avant d'avoir acheté ce vin, faut dire que j'ai revisionné "de toute beauté" fait par lotelduvin lors de visites répétées chez "fanfan" comme l'appellent ceux qui le connaissent ou pour qui ça fait bien de dire ça, comme on dit pour se mousser, perso je ne le connais pas, mais j'aimerais bien ceci dit...

bon on passe sur cette put... de cire rouge qui dégringole dans le verre quand tu essaies de tirer le chonbou sans la casser, d'autres sont bien plus doués que moi pour ce faire, de toute évidence...

bon pis j'mets le nez dessus, miam ! quelles belles senteurs de sueur, de cidre, de pommes blettes, faut dire que la bête sort du frigo et que je connais un peu les vins du domaine, le lui fous la paix une paire de minutes...

quelques secondes après (bah oui chuis impatient) je recolle mon orifice nasal dedans (le plus près possible du vin, comme si ça changeait quelque chose...) et là ça cause déjà meilleur : une petite pointe de vernis, qui se transforme très rapidement en grenadine, puis en fraise, groseille et rose, c'est d'ja mieux ! ça pinote ou ne m'abuse je ? des notes florales qui lui donnent une finesse qui me parle directement au nez...

la bouche... une attaque france et loyale car elle n'aggresse avec rien : l'acidité est parfaitement maitrisée, les amers sont hyper-nobles, sans aucune anicroche, rendant le vin d'une gourmandise absolue, d'ailleurs à peine ai-je noté le début du milieu de bouche que mon verre est déjà en mode "vidange"

le milieu de bouche est super-agréable, ultra-buvable, mais aussi prend pas mal de place, en tapissant le palais de ses douces flaveurs, la rétro-olfaction n'en finissant plus de dire "reviens zy t'en rêves" certes... mais impossible de conduire derrière, car l'égout central de chez bibi, il refuse de mettre dans le crachoir (non sorti car je ne sais pas pourquoi, l'est encore prévoyant le gars et il chasse à domicile pour le coup)

en bouche c'est un festival de précision, sans grande complexité non plus hein, mais ça envoie tout de même gentiment, je pense sincèrement qu'il y a du pinot là-d'dans, voire que ça, plus le réchauffement se fait et plus je me vois en burgondie, sur un joli volnay par exemple (j'exagère un peu) mais qu'est-ce que ça se boit bien !

la finale est jolie, sans être exceptionnelle, réhaussée par de doux amers, sans acidité ressentie, pour un drôle de vin, super-bon qu'il sera difficile de ne pas aimer (à part pour les afficionados de boisé) tellement il est pur et sincère, sans chichi, bref un joli vin, de toute beauté

très bien+

jlj

ayé

bon on passe sur cette put... de cire rouge qui dégringole dans le verre quand tu essaies de tirer le chonbou sans la casser, d'autres sont bien plus doués que moi pour ce faire, de toute évidence...

Pour la cire, chauffez la à la flamme avant de tire bouchonner. Pas besoin du lance flamme de Papy Super Résistant. Une allumette suffit. Je vous assure qu'il n'y a pas mieux. Zéro miette à déplorer.

y'a aussi le cutter, ce que je ferai la prochaine fois

Pour l'ouverture des Ganevat, qu'une seule méthode: celle de Ganevat !
ibb.co/5Bqkqsz

Le lien ne fonctionne pas, y’a que moi ?

Non; la page n'existe pas...

jlj

Pour ouvrir une bouteille cirée, et notamment celle de Ganevat, je ne me prends plus la tête. Je pique le tire bouchon à travers la cire et je tire bouchonne. Le résultat est plus que satisfaisant.

Cordialement,

Hervé

herve2 écrit: Pour ouvrir une bouteille cirée, et notamment celle de Ganevat, je ne me prends plus la tête. Je pique le tire bouchon à travers la cire et je tire bouchonne. Le résultat est plus que satisfaisant.

Cordialement,

Hervé

Je crois que c'est la méthode la plus efficace.

La cire sur les bouteilles du domaine Ganevat est plutôt souple, je fais de la manière la plus immédiate comme dit plus haut. Sur d'autres domaines (Dauvissat, Raveneau, et quelques autres) elle est dure et la technique de la chauffe, que j'ai vu faire au restaurant la première fois, évite d'en mettre partout et de plus facile à faire rapidement.

Avec de la cire dure, il est tout aussi simple de percer à travers et faire le ménage autour du bouchon avant de le sortir complétement. C'est sûr qu'au resto ça fait des éclats de cire mais à la maison dans l'évier ce n'est pas un problème

Oui, pareil qu'Hervé, le plus simple et efficace. Faut bien penser à ne pas extraire complètement le bouchon pour nettoyer d'abord les résidus tombés sur le dessus de la bouteille, sinon on risque de faire tomber de la cire dans la bouteille ou d'en verser dans le verre. J'utilise un essuie-tout imbibé d'eau pour que ce soit net.
Mais ça ne fonctionne bien que si le haut du bouchon n'est pas en fait en plastique du genre Portos Tawny ou rhum comme la Flibuste du domaine de la Favorite. Là, j'y suis allé au couteau ou cutter, fastidieux, ce fut long mais bon.

chrisdu74 écrit: Avec de la cire dure, il est tout aussi simple de percer à travers et faire le ménage autour du bouchon avant de le sortir complétement. C'est sûr qu'au resto ça fait des éclats de cire mais à la maison dans l'évier ce n'est pas un problème

Je fais comme cela aussi; dans l'évier, je tire le bouchon à moitié, je passe sous un petit filet d'eau pour éliminer les éclats de cire et je débouchonne en entier. J'essuie un peu les bords du goulot pour être sûr et je n'ai jamis de morceaux dans le vere.

jlj

bon je me suis pas fait avoir ce coup là avec la cire, découpée au cutter (j'étais à agen donc ça va) rien n'est tombé dans la flacon et donc...
SAS Anne et JF Ganevat 2017 vin de france "j'en veux encore"
là y'a même pas match, ça se boit tout seul, c'est même fait pour ça

alors évidemment les puristes diront que le premier pif sur le vieux cidre, ça fait pas sérieux, pourtant je trouve ça sérieux, ensuite les petites notes de vernis marin et de groseille c'est 'dérangeant" mais je ne trouve pas, mais alors pas du tout, et que dire de cette couleur dangereusement transparente et légère ? voire un peu trouble au départ ? sacrilège, diantre, bachi-bouzouk, piano à queue, moi je dis si à 50 ans et que t'as pas ta rolex t'as raté ta vie (c'est intolérable certes) que si tu bois du vin sans apprécier celui-ci c'est que tu es un rebelle des bacs à sable !

autant je trouve le nez frais et dont on pourra discuter pendant des heures sur le côté clairement nature et assumé, autant la bouche totalement déglinguée pour les étroits d'esprit et superbement intéressante par ailleurs tellement elle est à la fois variante, complexe, buvable, gourmande, subtilement "équilibrée" entre l'amerture d'une belle bière, la sapidité d'un bon cidre et le côté raisineux et complexe d'un joli vin... je trouve ça insultant pour l'intellect, si on repose le verre sans autre forme de procès et sans se poser de question !

l'attaque en bouche se fait sur une amertume "cidrée", des arômes de pêche sont là ensuite en rétro-olfaction, mais en milieu de bouche la matière est assez ample, d'une gourmandise infinie (l'impression de croquer dans le raisin est réelle) et signe parlant : le verre se vide tout seul, rien qu'en discutant, autant à table, qu'en se "finissant" en refaisant le monde entre potes !

la finale est belle soutenue par cette amertume que certains trouveront dérangeante, et d'autres géniale

je vais donner mon avis, sans aucune objectivité, j'adore ce vin pour ces défauts et ses qualités, car je trouve que l'équilibre engendré entre les 2 est tout bonnement ce qui me plait, sans chichi et qui fait passer un très bon moment, une bouteille qu'on met sur la table pour la boire quoi...

très bien pour moi, pour d'autres beurk, pour d'autres grandissime... du ganevat quoi... de toute beauté !



EDIT : photo remise d'équerre par la modération.

Va falloir que je t'embauche lorsque j'aurai des commentaires à faire sur les rouges négoce de Ganevat, car tu les défends sacrément bien Perso, je n'arrive pas à toujours à être aussi enthousiaste, même si je suis confronté quasi quotidiennement au "style nature". J'ai souvent lu des témoignages comme quoi une fois que tu aurais bu de ce type de vin, tu serais incapable de retourner au "conventionnel". Perso, ça me ferait plutôt l'effet inverse alors que je ne crois pas être psychorigide.

Pour revenir à Ganevat, je trouve qu'il y a souvent un gap entre les vins de la propriété et ceux du négoce. Quand tu bois un Julien ou Plein Sud d'une dizaine d'années, là, il y a des p... de vins !

ce sont des vins qui font leur oeuvre, avec leurs qualités et défauts, quand les 2 mêlés donnent ça, je prends...
pour les vins domaine, c'est tellement difficile de s'en procurer à des tarifs humains que je ne me pose pas la question (à moins d'être bon pote avec un bon caviste qui est bon pote avec "fanfan" )
donc je prends ce que je trouve, et comme tu l'auras remarqué, j'aime beaucoup
ce ne sont pas des monstres de rapport qualité/prix (le prix étant trop haut) mais si tu as des pistes de rapport QP meilleurs et dans un style qui s'en raproche, je prends

Les Grands Teppes Vieilles Vignes 2010 Domaine Ganevat, Rotalier

Sur recommandation LPVienne (merci Arnould !!!) , j'ai diné hier soir au restaurant "Le Bon Accueil" à Malbuisson, doté d'une très belle carte des vins notamment sur le Jura et la Bourgogne aussi. Plusieurs bouteilles sont proposées dans des millésimes "à point" et je flashe sur celle ci (j'ai le 2015 et 2016 en cave mais pas encore gouté !).

Lorsque le premier fond de verre est servi, petit doute : robe très dorée, nez un peu "oxydatif", mais la bouche ôte tout soupçon, très fraiche et élancée, je dis banco ... et ben les amis, je n'ai pas regretté mon choix !

Le nez prendra progressivement de la complexité (noisette, beurre, fruits jaunes bien mûrs, pointe de fruits exotiques, et la note oxydative s'estompe quasi complètement), la bouche est tout simplement superbe, l'ampleur est impressionnante avec un beau gras, et une énorme vague "minérale" (pas taper ! pas trouvé mieux) vient tout emporter pour durer très longtemps, avec sur la rétro olfaction les arômes présents au nez. Bu sur une croute de champignons et une truite du Jura, ça allait très bien (surtout avec les champignons).

A l'aveugle je n'aurais jamais placé ça sur le Jura ou j'avais toujours trouvé des notes tourbées ou salines sur les chardonnay jusqu'à présent, et on penserait plutot à un grand meursault voire plus (il m'a rappelé, l'élévage en moins, un bienvenues batard de Leflaive 2001 bu l'année dernière sur la complexité et le coté polymorphe en bouche). Grand vin !

FGsuperfred écrit: ce sont des vins qui font leur oeuvre, avec leurs qualités et défauts, quand les 2 mêlés donnent ça, je prends...
pour les vins domaine, c'est tellement difficile de s'en procurer à des tarifs humains que je ne me pose pas la question (à moins d'être bon pote avec un bon caviste qui est bon pote avec "fanfan" )
donc je prends ce que je trouve, et comme tu l'auras remarqué, j'aime beaucoup
ce ne sont pas des monstres de rapport qualité/prix (le prix étant trop haut) mais si tu as des pistes de rapport QP meilleurs et dans un style qui s'en raproche, je prends

Rietsch produit une cuvée avec le même assemblage (Tout rouge), si on aime le style je trouve ça très recommandable.
En plus c'est moins cher, en bouteille d'un litre et disponible.
Eric n'a pas osé te le dire, mais il en vend

"Rietsch produit une cuvée avec le même assemblage (Tout rouge), si on aime le style je trouve ça très recommandable"

Il me semble que Tout Rouge de Rietsch est une cuvée de pinot noir et non d'assemblage.