Bonjour,

Si "monlogin" avait une seule fois rencontré Pierre Overnoy, je pense qu'il ne se permettrait pas un tel commentaire. C'est un homme d'une qualité rare, d'une humilité et d'une honnêteté extrêmes. Et comme nombre de grands vignerons, il s'intéresse à ce qui se fait ailleurs et voir beaucoup plus loin que le bout de son nez...

Pierre Overnoy, c'est surtout l'auteur d'un des plus géniaux aphorismes vineux que j'ai pu croiser !

"En dégustation, ce qui nous intéresse, ce n'est pas la longueur, mais la qualité de la longueur.
Mangez de la m..., vous verrez, c'est long en bouche!"

[size=x-small]Source : www.leblogdolif.com/...[/size]

Je pense, comme Franck, que l'honnêteté de Monsieur Overnoy ne peut être mise en doute...

"Si "monlogin" avait une seule fois rencontré Pierre Overnoy"

Mon commentaire ne concernait pas ce vigneron en particulier. Je ne l'ai effectivement jamais rencontré. Je souhaitais dire qu'on peut difficilement être juge et partie.

Si la bouteille oxydée après deux jours d'ouverture avait été celle d'un vigneron travaillant de manière "conventionnelle", on se serait arrêté là en se disant que, oui, décidément, le vin et un produit vivant...
Fort heureusement, ça m'a permis de visionner à nouveau cette superbe vidéo avec Pierre Overnoy. "On n'est pas plus malin que les autres (...) on n'a jamais de savoir, juste une petite expérience, qui est toujours à remettre en question ...". Je vais méditer ça cet après-midi

Bonjour,
je suis nouvelle ici (et arrivée il y a quelques semaines, en recherchant la signification des couleurs de cire, pour mémoire il existe même quelques rares bouteilles à la cire dorée, la coopérative n'avait plus de cire jaune ce jour là!).
J'ai un souvenir très précis d'avoir été "cuisinée" lors de mon premier passage chez Pierre, sur ce que j'étais humainement parlant, sur ce que je connaissais du vin (pas grand chose), et si je pouvais le transporter et le garder correctement (j'ai la chance d'avoir un ami à près d'une heure de route chez qui je peux laisser mes bouteilles dans une cave enterrée si le temps est trop clément). Depuis, bon an mal an, je respecte ses consignes, je transporte et conserve dans les conditions prescrites, je n'ouvre pas une bouteille qui a voyagé, et j'oublie la plupart de mes bouteilles en fond de cave.
Dans le mois écoulé j'ai ouvert 2 bouteilles de chardonnay, une 2002 et une 2004, l'une avec un mont d'or chaud, l'autre sur une pintade au choux et du comté (nous étions peu nombreux), les 2 ont été appréciées par les convives.
j'en retiens 2 points :
- Pierre est très précis sur les conditions de transport et de conservation, je ne sais pas si un caviste (de plus qui peut ne pas l'avoir rencontré) saura transmettre ces éléments
- pour moi, ces vins se gardent, je commence enfin à avoir un fond de roulement et c'est un vrai bonheur

Bonjour,

Les derniers messages écrits ici m'ont donné envie de sacrifier un savagnin (ouillé) 2007, et de constater par moi même la tenue sur plusieurs jours.

Bouteille achetée au domaine cet été, bien transportée et conservée depuis en cave fraiche.

Et bien aucun souci après 2 ou 3 jours d'ouverture ! C'est très constant, voire mieux. Un vin sur la fraicheur, les agrumes, belle acidité et arômes complexes, pureté peu commune : je n'ai jamais eu autant l'impression de boire du fruit qu'avec le chardonnay et ce savagnin 2007 de Pierre Overnoy / E.Houillon.

Comme défaut, je trouverai un léger manque de maturité sur le savagnin, contrairement au Chardonnay du même millésime qui lui a été récolté en légère sur-maturité il me semble pour compenser les aléas de ce millésime difficile. Le fond de la bouteille a été laissé au frigo et fini une semaine plus tard : pas d'altération notoire...

Emmanuel Houillon Arbois Pupillin savagnin 2003

Le premier nez évoque clairement le curry, puis on a des agrumes.
Une bouche toute en longueur, avec une belle acidité.
Bu pour lui même puis avec quelques lamelles de Comté. Bien.
Conservé au frais et sous vide, le lendemain le vin s'est présenté moins précis et avec un côté "vieille pomme".

Arbois Pupillin, Overnoy Houillon 2004

Le vin est carafé,
Il présente une robe jaune trouble à reflets bruns orangés, qui évoque déjà soit l’oxydation, soit l’accident chez ce vin non soufré et fragile.
Le nez et la bouche vont nous confirmer les craintes. Pas à « bout de souffre » mais pas vraiment net, le vin cherche un équilibre qu’il n’atteindra ni dans la soirée ni le lendemain. Le vin n’est apparemment pas ouillé et ne présente pas un caractère oxydatif que recherchent à tort la plupart des vignerons du jura, (poids de l’histoire et des traditions). Pour un compagnon fin dégustateur : « un vin interlope. Vivant diront les amateurs de vins naturels, plus objectivement flingué pour les autres sans parler des ennemis du genre. ».
Bref, on passe sur ce vin qui suscitait de l’attente et desservi par le met qui l’accompagne, (Saumon cru à l’aneth, là où une spécialité régionale fumée ou un fromage du jura s’imposait peut être !).

"Le vin n’est apparemment pas ouillé et ne présente pas un caractère oxydatif que recherchent à tort la plupart des vignerons du jura, (poids de l’histoire et des traditions)."

tu peux nous expliquer pourquoi c'est à tort?
je ne suis pas un fan de ce mode d'elevage mais ton affirmation me laisse dubitatif.

De quelle cuvée s'agissait-il? Couleur de la capsule cirée: jaune, verte...?

Bonsoir,

La bouteille en question est une bouteille cirée jaune, mais pas marin breton pour un sou. A l'est le vent ne souffre pas fort non plus dans les voiles. Je pense que c'est un Savagnin. ouillé ou non houillé, je ne saurai le dire pour avoir une expérience relative du domaine.

Ce 2004, a été acheté lors d'une rencontre parisienne autours des vins de Savoie et du Jura.

Emmanuel Houillon s'est montré très disponible en dépit du succés et de la curiosité des amateurs.

Bonne nuit

Un livre d'entretien avec Pierre Overnoy va paraître fin mars.

La Parole de Pierre

Je me réjouis de le lire.

Hub écrivait:

---

> Si la bouteille oxydée après deux jours
> d'ouverture avait été celle d'un vigneron
> travaillant de manière "conventionnelle", on se
> serait arrêté là en se disant que, oui,
> décidément, le vin et un produit vivant...
> Fort heureusement, ça m'a permis de visionner à
> nouveau cette superbe vidéo avec Pierre Overnoy.
> "On n'est pas plus malin que les autres (...) on
> n'a jamais de savoir, juste une petite expérience,
> qui est toujours à remettre en question ...". Je
> vais méditer ça cet après-midi

Tu peux aussi relire Jules Chauvet... quelle bible ! Un chimiste qui a vécu toutes les expériences (du soufre systématique au zéro soufre), et qui a permis de définir une philosophie de la vinification qui fait école aujourd'hui...

Très bel article de Philippe Rapiteau !

pipette.canalblog.co...

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, nous avions gardé par devers nous ces quelques notes et c'est bien tardivement que Hubert et moi publions ce CR de la visite au domaine Houillon durant notre session d'hiver du LPV Jura Tour 2011

Nous avons été reçu par d'Emmanuel Houillon et avons dégusté et discuté en sa compagnie ainsi que de Pierre Overnoy resté quelques minutes avec nous.

Quelques mots très brefs sur le domaine :

6 ha répartis en parts égales entre poulsard, chardonnay et savagnin. Les vignes sont réparties du Nord au Sud sur tout le terroir de Pupillin avec des expositions variées qui permettent ainsi d'étaler la vendange et aussi de bénéficier de la maturité quelque part quelque soient les années.

Un mot sur le millésime 2011 : Printemps très précoce puis un été frais qui a finalement donné une récolte le 12/9 112 jours après la fleur (pour le poulsard)
Sauf erreur, tous les vins sont en appellation Arbois-Pupillin

Poulsard 2011 tiré sur cuve, fermentation terminée terroir de marnes dont une partie sous argilo-calcaire

Chris : Une couleur de jus de fraise, au nez déjà du renard et des fruits. En bouche, c'est très léger, fruité; une très légère astringence révèle la présence discrète des tanins.

Poulsard 2009

Chris : Couleur rouge évolué, grande profondeur au nez malgré un léger renard. La bouche est fruitée, acidulée. C'est acide, c'est vif, épicé. Encore très jeune. Un air de famille avec son cadet de 2 ans

Emmanuel décrit en détail le travail de buttage, réalisé avec une chenillette et un Loriot. Le but est de retourner les mottes afin d'enfouir l'herbe avec un double intérêt : enfouir de la matière organique et éviter la concurrence de l'herbe avec la vigne
Quelqu'un dit alors, "c'est comme dans les vignobles du Sud, il faut de Grande Mottes !" (on espère que c’était Jo’ pour circonscrire le problème…)

Chardonnay 2010 mise récente (Octobre 2011) 13°7 . Terroir de Viandrix, vinifié en foudre puis mise directe en bouteilles

Chris : Le vin est perlant, acidulé, brioché, des arômes de fruits jaunes et de croûte de fromage. L'alcool est assez présent et ça sent les fruits très mûrs.
Hub : très beau vin déjà, équilibré malgré une mise de quelques semaines, et franchement délicieux.

Savagnin 2005

Chris : Nez brioché, bouche souple et vive; de la rondeur, une pointe de chaleur alcoolique. Des notes de croûte de fromage; c'est salivant, un peu d'amertume de type racine donne une longueur interminable
Hub : à nouveau un très beau vin, frais, équilibré, sur des notes salines et amères.

"Houillon, ouilleur de crus" (anonyme)

Savagnin (ouillé) 1989 (36 mois d'élevage en pièces) apporté par Tophe

Chris : Nez sur la cire et le miel; Bouche très puissante, du fruit , grande longueur. Des notes grillées, de l'amertume (pamplemousse) c'est grandiose.

Hub : Tophe dans ses œuvres… merci une nouvelle fois pour ce vin simplement parfait qui est mon meilleur du week-end, car c’est beau de voir Emmanuel Houillon et Pierre Overnoy s’en délecter avec une vraie émotion !
Bien qu'ouillées, les barriques conférent à ces vins des notes légèrement oxydatives au cours d'élevages longs (E.Houillon : "l'oxydation ménagée, c'est comme la cuisson à basse température, c'est lent mais ça cuit quand même"

On croyait avoir atteint un sommet avec le vin précédent, que nenni :

Savagnin (ouillé) 2000 (9 ans d'élevage en pièces)

Chris : Au nez, des fruits secs, des raisins, des amandes; du champignon, un côté tourbé. En bouche, c'est juste dingue ! Une fraicheur hallucinante, de savoureux arômes de morille et croûte de comté. Une grande proximité stylistique avec les vieux jaunes qui digèrent leur caractère oxydatif......Disponible en Février 2012 mais faudra se battre...(j'en ai trouvé chez Essencia mais niveau prix ça pique...)

Hub : bon c’est malin je suis à court de superlatifs – que dire sinon que ce vin est plus que parfait. A l’aveugle il a la classe et l’amplitude sphérique des meilleurs jaunes évolués. Une merveille !

Avant de nous quitter, pour illustrer une discussion sur la précocité, Emmanuel nous sort les flacons d'alcool où sont conservés des grappes cueillies chaque année au 2 Juillet. Très intéressant de voir concrètement les différences de précocité. Cela va des boutons floraux aux grains de raisins de la taille déjà d'une petite olive.

Finalement, on se quitte quand même.

Conclusion :

Par ignorance, nous (j'en associe quelques uns à mes mots) espérions une rencontre avec Pierre Overnoy plutôt que Emmanuel Houillon. Eh bien c'était fromage ET dessert ! Non seulement nous avons eu le privilège de déguster quelques minutes en compagnie de Pierre mais nous avons passé un peu plus de 2 heures en apesanteur avec Emmanuel. Encore une fois, on constate la modestie et l'humilité des grands vignerons. Que de connaissances et d'informations partagées avec nous en toute simplicité. 2 heures et pas un vin à vendre ! Ils sont fous ces Jurassiens mais qu'est-ce qu'on les aime ! Les mots sont dérisoires, juste MERCI M. Houillon.

Hub : merci Chris, je ne peux que m’associer à tes remerciements. Tout autant que leur savoir, l’humilité, la pudeur et la générosité du « père » comme du « fils » sont immenses. Je ne sais s’ils sont fous, ils ont les pieds sur terre (et les yeux pleins d’étoiles), et ils sont profondément aimables.

Merci pour ce très joli CR. Je rejoins ton enthousiasme sur le savagnin 2000, goûté il y a quelques semaines, magnifique vin, d'une longueur énorme.

Mathieu

Arbois-Pupillin, vieux savagnin 1999, Emmanuel Houillon (maison Overnoy)

Il s'agit de la version de vieux savagnin, celle ouillée longtemps (ici 10 ans) et disponible uniquement en bouteille de 50cl.
C'est tout simplement le plus grand vin blanc qu'il m'ait été donné de boire. Quel plaisir! Le moment au cours duquel les notes oxydatives
disparaissent délicatement et laissent derrière elles ce vin à la fois puissant et délicat, rond, pur et looooooong est assez magique.
J'ai eu la chance de déguster le vin jaune de la maison sur le même millésime et j'ai une préférence pour le vin ouillé.
Pour son touché de bouche et la richesse qui se cache derrière le fumé.
Une vraie merveille.

Je confirme pour avoir bu ce vin dernierement la grande qualite de cette bouteille. De plus je rajouterai que ce vin etait d'une jeunesse incroyable.

Arbois-Pupillin, savagnin 2007, Emmanuel Houillon

Bonjour, j'ai ouvert cette bouteille il y a peu. Bouteille inquiétante, le vin est trouble dans la bouteille, je me dis "ouvrons-la".
le nez est déroutant, inhabituel pour un savagnin, des odeurs de bouchons se dégagent, de sous-bois, de champignons.
En bouche, c'est abominable, un mauvais champagne débullé ... Je laisse sa chance au vin qui sera resservi 24h plus tard, il finira à l'évier, trop mauvais pour risquer d'user mes papilles délicates (ben voyons !)
Un ami m'a dit récemment que la production de cette maison était "1/3 daubée, 1/3 bon sans plus, 1/3 exceptionnel".
Pour l'instant mon expérience se situe avec cette première bouteille dans le premier tiers !

Qu'en pensez-vous ?

Bonjour,

je connais bien les vins du domaine depuis plusieurs années, et en toute objectivité, ce n'est pas le constat que j'ai pu faire : la qualité est au contraire très constante. Mais évidemment, les vins ne sont pas du goût de tous, et c'est bien normal. De plus, les conditions de conservation constituent un élément fondamental, de mauvaises peuvent tuer le vin ou le dénaturer. Enfin, ce sont des vins non sulfités et donc vivants : selon les saisons et les phases de la vie du vin, les sensations que l'on a peuvent varier fortement, selon que le vin est très ouvert ou s'est refermé.

2 choses m'interpellent un peu dans ton message : d'abord tes impressions en bouche sont peu voire pas décrites, et il est donc difficile de se faire un jugement du problème éventuellement rencontré sur cette bouteille. Ce serait bien que tu décrives un peu plus, que quelqu'un puisse t'aider (et éventuellement même le domaine, que tu pourrais appeler pour évoquer ton souci). Et ensuite, des citations du type "1/3 daubée, 1/3 bon sans plus, 1/3 exceptionnel" n'apportent pas grand chose en précision, c'est plutôt du slogan qu'autre chose !

Bien à toi,
Benny

des odeurs de bouchons se dégagent
Si le vin est bouchonné, pas la peine d'aller chercher plus loin !
Benji

Ce que je sais est que 100% des bouteilles bouchonnées sont "daubées"; quelque soit le domaine...

merci Benny pour vos commentaires,
ma dégustation s'est faite sans prendre de notes et j'ai simplement voulu donner mon sentiment et surtout indiquer ma déception sur cette bouteille. Je n'ai nullement voulu attaquer la qualité des vins du domaine. J'ai acheté les bouteilles (savagnins 2007 et chardonnay VV 2008) à un caviste très respectable qui conserve ses vins dans de bonnes conditions mais à un tarif quand même très largement supérieur à ce que j'achète habituellement mes bouteilles de Puffeney ou Macle (pour lesquels je n'ai jamais eu ce souci).
En ce qui concerne la bouteille, puisque c'est le sujet, le bouchon seul ne peut être en cause, seule l'odeur laissait paraître une telle chose, la bouche n'était pas bouchonnée mais simplement en manque d'expression, pas d'arômatique, une certaine verdeur, un côté végétal également qui tranchaient avec mes attentes de savagnin ...
Evidemment, je sais qu'il s'agit de vins non sulfités, qui présentent le cépage savagnin d'une façon moins classique que dans la région, je ne cherchais pas le curry et la noix, mais je m'attendais à autre chose !
Concernant la maxime "1/3 ...", elle sort de la bouche d'un ami très respectable qui a bu de nombreuses bouteilles du domaine et en qui j'ai toute confiance, et qui continue d'ailleurs à acheter ces bouteilles pour le 1/3 magique !
Ceci étant dit, je tenterai d'ouvrir une seconde bouteille puisque j'en ai d'autres, je prendrai des notes détaillées et ne manquerai pas de vous faire part de mes commentaires, ma curiosité sur ce domaine est importante et j'ai toute confiance en mes prochains flacons !

Bonsoir.

J'achète les vins du domaine depuis le millésime 1985 et j'en bois assez régulièrement.

Quand je vous lis, la première chose qui vient à l'esprit, comme l'a indiqué Benny, est: conditions de conservation. Selon Pierre Overnoy, au-dessus de 14°C, il y a risque d'un développement bactérien. D'autant qu'il ne colle pas et qu'il ne filtre pas. Votre caviste est certainement sérieux, mais on est vite au-dessus de 14°C, surtout s'il n'est pas allé prendre lui-même les bouteilles au domaine.

Personnellement, je ne suis pas un inconditionnel de ses Chardonnays. Les Poulsards peuvent également dérouter voire déplaire. Par contre, sur les jaunes et sur les vieux savagnins ouillés, c'est 100% extraordinaire pour tous les millésimes dégustés. Donc la maxime "1/3,..." me semble une généralisation quelque peu abusive. Elle reflète probablement l'atypicité de la production de ce domaine et le côté très fluctuant de ces vins en fonction des conditions dans lesquelles on les déguste. Les jaunes font clairement exception à cette règle, vu leur robuste constitution.

Quant au prix, c'est le prix du mythe, de la rareté. Je suis aussi client depuis de très nombreuses années chez Mâcle et Puffeney, mais ils n'ont objectivement pas atteint le niveau de "starification" de PO (qu'il n'a pas, à mon sens, vraiment cherché). De plus, les quantités à disposition sont vraiment très faibles.

Je serais vous, j'appellerais quand même le domaine avant d'ouvrir la prochaine bouteille afin de leur demander conseil.

Cordialement.

FPG

Je n'achète pas les vins du domaine depuis 1985 loin de là, mais je pense avoir ouvert et dégusté suffisamment de bouteilles de celui-ci pour pouvoir dire qu'affirmer qu'un tiers des bouteilles sont "daubées" n'est rien d'autre qu'un mensonge. S'il y a bien un domaine de la mouvance dite "nature" dont la qualité des bouteilles est constante, c'est bien celui-là.

Autre aspect que nous n'avons pas évoqué : il me semble, pour en avoir également l'expérience de temps en temps, que les années apportent beaucoup de complexité aux vins d'Emmanuel Houillon, y compris les chardonnays ou savagnins. Récemment, j'ai bu avec des amis un chardonnay 2004 (pourtant pas une année réputée magnifique et on m'avait conseillé au domaine de ne pas trop tarder) qui était superbe : complexe, riche, avec toujours cette acidité qui apporte fraîcheur et finesse. Expérience retentée ensuite, mais cette fois sur un chardonnay 2003, et là je me suis même dit qu'il fallait que j'attende encore celles qu'il me reste.

Tout ça pour dire : si vous en avez les moyens (Cf toutes les précautions citées dans vos messages), conservez vos vins du domaine, y compris les "simples" chardonnays ou savagnins, au moins 7 ou 8 ans, ça vaut vraiment le coup d'attendre. Sinon, il faut aimer les acidités tranchantes et les vins plutôt fermés...ou être pressé !

Donc Guillaume, n'hésite pas à persister. Et en cas de pb, ce qui peut bien sûr arriver, il est possible d'appeler ou de mailer le domaine, qui se fera un plaisir de répondre.

Benny

(CR tardif d'une bouteille dégustée au printemps dont j'avais égaré les notes)

Arbois Pupillin Chardonnay-Savagnin 1999 domaine Overnoy

Nez sur les fruits jaunes et la pomme. Mais aussi ces notes de "réduction fine", assez addictives en fait. Et du bouillon ainsi que du céleri.
En bouche, on retrouve les mêmes arômes de pommes et de fruit. C'est mûr sans être sucré. Une trame acide discrète confère un équilibre parfait à ce vin.
24 heures plus tard, les notes de réduction s'estompent et l'acidité ressort ainsi que les agrumes.

Très beau vin.

PS : Pour faciliter les recherches éventuelles, un lien vers la dégustation du même vin en 2011 : LPV Jura Tour 2011 explore le milésime 1999

PPS : Il y a 2 fils sur le domaine , un Overnoy et celui ci sur Houillon alors que c'est le même domaine : Difficile de s'y retrouver et savoir ou poster, peut-être faudrait-il fusionner les 2 ?

Domaine Overnoy / Houillon. Poulsard 2008.
[size=x-small]cr tiré de "Catherine et les garçons font rugir le Jura !" [/size]

Hubert :

Robe légèrement trouble. A nouveau, nous voici face à un vin aux arômes très riches de fruits rouges. Le nez est limite exubérant, mais la structure de fond est suffisamment forte pour que ça reste droit et tendu en bouche. A ma grande surprise, je ne reconnais pas ce vin que j’ai pourtant souvent croisé sur d’autres millésimes. 2008 serait-il plus fruité qu’à l’accoutumée ?

Catherine :

Une belle gourmandise, éclatante de fruit, mais très florale aussi, j’ai y perçu de la violette.

Daniel :

Sur ce vin, ce n' était plus Catherine et ses boys, mais Catherine and the bees butinant à qui mieux mieux, le verre d' où le parfum du fruit le plus charmeur et de la fleur la plus belle, semblaient s' échapper. Un nez diablement séduisant, très flatteur dans la façon dont les arômes de fruits rouges s' agencent, développent des touches florales d' une finesse craquante qui vous touche au cœur.
Ce grain épicé singulier, étonnant, indicible en vérité, s' épanouit en bouche, dés le premier toucher, comme un encens prenant chair, portant l' empreinte un peu sauvage de ce que le fruit, la fleur et l' épice ont de meilleur à vous offrir. Mirage des mots et des images.... Se donner alors totalement à ce quelque chose de grand, de superbe, de tout simple que ce vin édifie en nous : l' émotion contenue à même sa chair. Mince, je me suis transformé en abeille ! Let it beees !

André :

Vin trouble, rebelotte, des petits fruits rouges, ça saute! ça pétille au nez (fraise, groseille...)

Olivier :

On est sur du fruit, des épices discrètes, de la cerise. Le vin est légèrement trouble. C’est très frais, toujours gourmand mais bien plus fin et complexe que le Trousseau de Puffeney gouté juste avant.

Bouteille dégustée à l’aveugle lors de la seconde soirée LPVLyon2 le 27 Février

[size=large]Domaine Overnoy - Houillon, Arbois Pupillin, Chardonnay 2010[/size] (amené par xiaohouzi)

imageshack.us/a/img4...
Benoît-Ptiben
Robe joliment dorée, légèrement trouble.
Au nez la pomme fermentée ressort bien, et semble botrytisée. J’ai l’impression d’être face à un liquoreux avant de le goûter !
Mais en fait non ! En bouche on reste sur la pomme fermentée très agréable, le vin est vif et précis. Belle allonge.
Vrai coup de coeur pour moi, et qui confirme qu'il faut que je me penche plus sérieusement sur le Jura car j'apprécie de nombreux vins de cette région que j'ai l'occasion de goûter.
Très bien ++

Benoît-lbb
Couleur assez soutenue orangée.
Le nez est expressif sur la pomme blette et l’abricot sec.
En bouche on retrouve une belle expression de pomme mure, avec de l’abricot, un peu de beurre et des notes d’oxydation.
Très grande longueur.
Moyen Le côté oxydé plus qu’oxydatif rend ce vin peu harmonieux à mon goût.

Christophe
C'était seulement la deuxième ou troisième fois de ma vie que je buvais un vin du Jura et pour l'instant, je crois que ces vins ne sont pas pour moi!
Le nez est très particulier, assez indescriptible pour moi car vraiment je n'y suis pas habitué. On me dit que c'est la pomme blette qui domine et je trouve presque que cet arôme de pomme a un côté "chimique"...On retrouve la pomme en bouche et la finale est très (trop pour moi) acide.

Florent
Couleur dorée trouble, pâle. Nez puissant, fruit sec. En bouche miel pomme compotée et a l'aeration poire, une grande longueur.
Bien

Matthieu
Robe assez foncée, trouble. Arômes fermentaires puis de fruits exotiques et pommelette, l'acidité porte le vin en longueur. On ne peut pas dire que le vin est net, il part sur l'oxydation, regoûté plus tard dans la soirée, je dois me rendre à l'évidence, même si le vin m'est toujours agréable (je suis assez tolérant pour les déviances sur les blancs), il est passablement oxydé.

Nicolas
Robe foncée et peu limpide.
Nez sur les fruits exotiques, le miel.
La bouche est légèrement oxydée mais de longueur très correcte.

Nolwenn
À la robe on suppose un vin nature, au nez on ne le suppose plus. On est dans le registre du fermentaire, des arômes de bière. La bouche est ample, je ressens un très léger perlant. Pour l'avoir regoûté à la fin du repas et bien ça c'est légèrement amélioré mais toujours bof. Lors de la découverte de l'étiquette j'ai été très surpris car n'ayant jamais testé les vins du domaine je m'attendais quand même à plus de pureté.

Philippe
Robe évoluée, peu nette, trouble. Nez puissant, fermentaire, pomme blette. En bouche j'ai pensé très fort "du cidre sans le gaz", pas nette, plus oxydé qu'oxydatif mais avec une grande longueur. Encore une déception sur un blanc d'Overnoy. NN