Nous avons 2426 invités et 54 inscrits en ligne
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Jean-Loup Guerrin écrit: Visite et dégustation au domaine de Chevillard
Malheureusement le domaine n’a quasiment rien à vendre. En effet « 2017 a été un millésime de fou, avec d’une part le gel de 80 % des vignes, et d’autre part des mondeuses intactes mais d’une qualité exceptionnelle ». Et ces mondeuses sont encore en élevage…
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
une idée de la date de commercialisation de ces mondeuses ?
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Bonjour Jean-Loup,
Visite et dégustation au domaine de Chevillard
Un excellent article de Philippe Barret dans Le Rouge et le Blanc (n° 128 du printemps 2018) sur les jeunes vignerons prometteurs de Savoie avait attiré mon attention. C’est donc très confiant que j’ai pris rendez-vous avec Matthieu Goury du domaine de Chevillard.
Nous serons deux à déguster ses différents vins, tous du millésime 2018 et encore en élevage à une exception près, et à boire ses paroles. Il nous a en effet apporté un très grand nombre de précisions sur ses vignes, ses terroirs, sa vision sur les vins qu’il veut faire, tout en répondant à nos nombreuses questions.
Installé en 2016, Matthieu dispose d’un peu moins de 12 ha en location, sur 40 parcelles différentes. Si 80 % sont sur la Combe de Savoie, où se trouve sa cave (en fait celle de son grand-père lui-même vigneron) à Saint-Pierre d’Albigny, certaines sont plus loin, aux Marches, sous le Granier, et même à Monthoux, à une heure de route… Mais leur point commun est d’être constituées de vieilles vignes. Vieilles ? 65 ans en moyenne …
La répartition est de 2/3 de blancs et 1/3 de rouges, soit la même que pour l’ensemble des vins de Savoie. Il vient d’obtenir la certification Agriculture Biologique mais n’est pas sûr de la faire figurer sur ses étiquettes. De même il se lance dans la biodynamie « mais à fond, pas simplement en respectant les conditions minimum du label ». il a ainsi expérimenté des décoctions toutes prêtes mais cela ne le satisfait pas car elles laissent trop de résidus. Matthieu va donc mettre sa femme, herboriste, à contribution pour les fabriquer au domaine.
L’esprit d’équipe qui règne entre la plupart des jeunes vignerons de Savoie le satisfait pleinement (et pas seulement des plus jeunes comme je l’avais constaté au Domaine Partagé chez Gilles Berlioz). Il va même très loin avec ses deux complices Nicolas Ferrand (domaine des Côtes Rousses) et Brice Omont (domaine des Ardoisières) en faisant des travaux l’un pour l’autre ou en donnant un coup de main si nécessaire. Par exemple il traite des vignes de Brice car elles sont situées près des siennes et inversement !
On attaque la dégustation avec des jacquères, celles-ci étant élevées dans de vieux foudres (de 11 à 29 hl, des années 1960, et même de 1945 pour l’un d’entre eux !).
Tous les vins blancs de Matthieu Goury font leur fermentation malolactique, même les jacquères, ce qui donne à celles-ci un caractère particulier. « Les vins font naturellement leur malo, alors pourquoi les en empêcher en rajoutant du soufre ? ». Les élevages sont longs, quasiment une année complète jusqu’au moment où il faut libérer les foudres ou les fûts pour la vendange suivante.
A propos de soufre, seuls 15 mg / l de soufre libre ont été rajoutés sur l’ensemble de la vinification et l’élevage ) jusqu’à la mise en bouteille (rien au moment de la vendange) dans les différentes cuvées, ce qui donne un total de 40 mg / l. On a donc affaire à des vins nature.
Vin de Savoie – Jacquère – 2018
Cette cuvée est issue de vignes de la Combe de Savoie, sur un terroir argilo-calcaire, mais pas sur l’appellation Chignin.
Vin à l’aromatique mêlant fruits blancs et joli floral, belle rondeur.
Apremont – 2018
Vignes orientées nord-est et donc vendangées plus tard.
Une réduction nette au nez, qui vient notamment du fait qu’aucun soutirage n’est réalisé sur les vins. Cette réduction est considérée comme bénéfique par Matthieu car elle permet de protéger les vins pendant l’élevage et elle disparaitra lors de la mise en bouteilles.
Vin plus tendu tout en possédant une belle chair fruitée.
Chignin – 2018
Vignes orientées sud – sud-ouest
Fruité exacerbé, ampleur et rondeur magnifiques.
Je pose alors la question du vieillissement de ces jacquères qui n’ont pas l’acidité mordante de la plupart. Matthieu me rassure et me dit que les vieilles jacquères peuvent prendre des arômes pétrolés intéressants !
Nous changeons de cave pour aller goûter aux altesses, élevées en fûts. Tous ceux-ci, également utilisés pour les rouges, proviennent du domaine Jacqueson de Rully (pas mauvais choix !) et ont déjà vu six à sept vins avant d’arriver en Savoie.
Roussette de Savoie – 2018
Les vignes sont situées à Saint-Pierre d’Albigny.
Vin très aromatique et miellé, à la finale légèrement saline.
Roussette de Monthoux – 2018
De la réduction au nez, mais quelle énorme matière en bouche, avec de la tension et une superbe salinité qui marque le grand terroir.
Vin de Savoie – Chardonnay – 2018
Nez puissant, miellé et brioché. Matthieu se demande si ses plants ne seraient pas constitués d’une variété de chardonnay muscaté, ce qui expliquerait ces arômes puissants et expressifs.
Bouche grasse et riche, manquant peut-être un peu d’acidité.
On passe aux rouges en allant dans une deuxième superbe cave enterrée. Tous les vins rouges bénéficient du même soin (cela est vrai également pour les blancs !) et cela commence à la vigne où les rendements sont limités à 30 hl/ha ! Ils sont tous éraflés, « pour éviter les goûts végétaux que je n’aime pas » et bénéficient d’une cuvaison pendant un mois, sans quasiment aucun remontage.
Et au fait, comment se présente le millésime 2019 ? « Heureusement nous n’avons pas eu de grêle sur nos vignes d’Apremont, contrairement à beaucoup d’autres… Et partout la fleur est passée sans aucune maladie. Donc tout va bien mais il y a encore beaucoup d’étapes à venir ! ».
Vin de Savoie – Pinot noir – 2018
Les vignes sont situées sur Saint-Pierre d’Albigny.
Le nez « pointu » (un peu de volatile ?) allie arômes floraux et de cerise.
Une bouche au fruité croquant, non dénuée de légers tanins.
Vin de Savoie – Gamay – 2018
De la réduction au nez, une belle chair en bouche, pas plus de note car j’ai pris un peu de retard et le cépage roi arrive…
Vin de Savoie – Mondeuse – 2018
Les vignes sont situées à Fréterive et Saint-Pierre d’Albigny.
Matière, tanins, acidité : tous les ingrédients sont là pour faire une future bonne bouteille !
Vin de Savoie – Saint-Jean-de-la-Porte – Mondeuse – 2018
Le sol est constitué de rochers calcaires en place et non d’éboulis de calcaire comme souvent ailleurs dans la Combe de Savoie. Il comprend ainsi plus d’argile et de quartz qu’ailleurs.
Le vin a un air de famille avec le précédent, avec des arômes de tapenade, plus de finesse et des tanins plus ronds.
Vin de Savoie – Saint-Jean-de-la-Porte – Coteau de La Mort – Mondeuse – 2018
Il s’agit d’un lieu-dit dont le nom provient de la forte pente de 50 %. Les vignes datent de 1955 et le rendement descend à 20-25 hl/ha.
Plus fermé dans cette phase, le vin détient une matière énorme et des arômes plus épicés.
Pour terminer cette très belle dégustation, le seul vin rouge en bouteille :
Vin de Savoie – Saint-Jean-de-la-Porte – Mondeuse – 2016
Nez très précis fruité et floral, aux légers accents épicés.
Une matière équilibrée en bouche, une belle fraîcheur, des tanins arrondis et une bonne allonge en font un vin déjà proposable à table et très prometteur.
Très Bien
Malheureusement le domaine n’a quasiment rien à vendre. En effet « 2017 a été un millésime de fou, avec d’une part le gel de 80 % des vignes, et d’autre part des mondeuses intactes mais d’une qualité exceptionnelle ». Et ces mondeuses sont encore en élevage…
Je suis donc reparti avec trois bouteilles de Saint-Jean 2016 et j'ai prévu de repasser cet hiver pour récupérer différentes bouteilles de blanc.
Un grand merci à Matthieu Goury pour son accueil, sa disponibilité et sa volonté de bien expliquer son but et la démarche pour y arriver.
Jean-Loup
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Ce n'étaient pas plutôt des ravioles de Royan?
Des raviolis de Royan à la crème de parmesan font bien ressortir sa dimension énergique et revigorante (3,5 + / 5).
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.