peut-être que tous les vins ne sont finalement pas immortels !

Eric

François,

Bien sûr, il est loin d'être au bout du rouleau, mais le sentiment que j'ai eu en le dégustant c'est qu'il est à son maximum aujourd'hui, compte tenu de mes goûts personnels. Il va évidemment évoluer mais n'ira pas en s'améliorant, toujours selon mes références gustatives à moi. Il va continuer à s'arrondir, mais perdra du coup l'équilibre que j'ai aimé en le dégustant, et je pense qu'il n'a pas le potentiel pour développer une plus grande complexité aromatique comme on peut en trouver sur de grands jaunes. C'est un joli clavelin, mais pas un grand, c'est pourquoi je ne le mets pas dans la catégorie de ceux à garder au long cours, pour moi, avec mes goûts à moi, il est à boire dans les années qui viennent, mais bien sûr sans l'urgence de finir les bouteilles rapidement de crainte qu'elles ne soient passées.

Eric,

Non, tous les vins jaunes ne sont pas immortels...

bonjour,
j'ai retrouvé une bouteille de CC 1955 dont l'étiquette est très abimée.
on voit en haut à gauche un blason avec une couronne et 2 lions de part et d'autre ; Chateau-chalon écrit en rouge en diagonale de l'étiquette.
la bouteille est bouchée à la cire et le niveau est juste au sommet de l'ovale dans le verre de la bourteille ou est gravé chateau chalon
quel conseil me donnez vous ? la boire ou essayer de la vendre un bon prix dans une vente de vins aux enchères ; dans le 2ème cas quel prix en espérer ?
merci pour vos réponses

Le producteur est un facteur important pour l'estimation de ta bouteille, vu ta description je ne vois pas qui ça peut être, tu peux me faire passer une photo de l'étiquette en MP et de la bouteille si tu veux que je creuse la question.
Cela dit si l'étiquette est très abîmée, la valeur de ta bouteille en sera forcément amoindrie.

Cordialement,

Si les vins jaunes ne sont pas tous immortels, ils tiennent le temps beaucoup plus que tous les autres vins.
C'est lié à la solidité que leur donne la méthode de vinification.
Bien sûr on peut estimer qu'un 1971 est au sommet de son art. Je ne le nierai pas, puisque je n'ai pas bu la bouteille.
Mais tous les vieux vins jaunes sont merveilleux et tiennent la distance.

Un CC 1955 est d'une année magnifique, il pète de santé. Les prix à la Percée ont été autour de 70 € pour ce type d'années pour un Chateau Chalon.

tophe
merci pour ta réponse
mais je n'ai pas trouvé comment insérer une photo ni dans le forum ni en message privé
comment faire ?

Je corrige ma réponse sur le prix d'un CC 1955 : c'est plutôt 80 - 120 €.

François
merci pour ton estimation du CC 1955

Merci pour la photo, mais je ne vois pas de quel producteur il peut s'agir... J'ai une banque de données à la maison, de photos d'étiquettes de vieux jaunes, je vais voir si elle s'y trouve, mais ce ne sera pas avant demain.
Pour l'estimation, vu l'état, je dirais plus proche des 80 que des 120, voire même un peu en dessous... Les acheteurs aiment bien en général les étiquettes en bon état et savoir de quel producteur il s'agit...

Viognier,

Au vu du design de l'étiquette, ton clavelin de 1955 provient très probablement de chez Michel Tissot à Nevy sur Seille. J'émets des réserves sur la qualité actuelle des produits de cette maison de négoce appartenant depuis quelques années à la galaxie Henri Maire. Disons que je ne me prononce pas, car je n'ai pas goûté, mais la réputation est très moyenne. Mais cela ne préjuge en rien de la qualité de ce qu'ils faisaient en 1955. Tu peux avoir une très bonne surprise en l'ouvrant, d'autant que 55 est une belle année et que le niveau semble encore correct. La fourchette d'estimation de 80 à 120 euros me semble réaliste pour une bouteille en bon état, mais comme dit plus haut, le fait que l'étiquette soit très abîmée et que le producteur ne soit pas clairement identifiable fait perdre beaucoup de valeur... Pour répondre à ta question finale: à ta place je la boirais. Si c'est le cas, un petit compte rendu ici même sera le bienvenu.

Ouvert, ce soir, un Poulsard Pupillin 1969 de Bouilleret.
Je n'y croyais pas..., j'avais prévu un bouteille de remplacement. Elle était cirée, le bouchon "pourri" Ouverture, les griottes et autres fruits rouges embaument . Une bouche fraîche , une jeunesse sur les papilles. Effarant ! Drôles de vins que ceux du Jura

Bonjour,
je suis tombé par hasard sur ce forum en cherchant des infos sur les vin de mon grand père. Depuis que j'ai l'age de boire (voir même avant ;-) ) j'ai bu du cotes du juras 1959 Jean ROUSSEY et même une fois du 1947. personnellement Je le trouve toujours aussi bon.Malheureusement vu que dans la famille tout le monde l'aiment, les réserves se réduisent a vu d'oeil

Chers LPViens

Amatrice depuis peu des vins jurassiens et complètement envahie par le nez des vins jaunes, je me suis rendue dans différents caveaux ( Macle, Stéphane Tissot, Fumey Chatelain, Bulabois Berthet Bondet, Petit, Baud et j'en oublie) pour y déguster différents vin jaunes récents.
Ma quête vers l'absolu m'a poussé à déboucher ces derniers temps vers des millésimes plus anciens et j'ai donc récemment ouvert deux flacons:



Michel Tissot 1975: Bouteille impeccable niveau excellent. Un nez très atypique sur des notes minérales voire silex et des senteurs de tilleul. En bouche une acidité vive extrèmement dérangeante.
Caveau du vieux pressoir Chalandard 1978 . Bouteille au niveau légèrement bas.Capsule endommagée. Bouchon imbibé au trois quart limite pourri:(; très difficile à sortir.
Après une petite crainte le nez de ce vin est finalement très joli. De beaux arômes de curry se révèle touchés de noix un beau nez de jaune. En bouche le vin tapisse le palais de coings mais se laisse envahir d'une finale d'une grande acidité .
Ces deux vins ont accompagnés un plat de ris de veau à la crème aux pieds de moutons.
Me suis je trompée sur l'accord met vin? Les vins ne sont pas de grande qualité mais l'on peut avoir de bonnes surprises? Millésimes encore trop récents? Avez vous déjà ressentie cette acidité sur des anciens millésimes?
Merci pour vos commentaires

J'ai raconté 120 vins du Jura de 1888 à nos jours dans ce sujet :

Jura

Il faut suivre dans cette discussion car il y aussi les commentaires d'autres amoureux des vieux vins jaunes.

jboidelo écrivait:

---

> Chers LPViens
>
> Amatrice depuis peu des vins jurassiens et
> complètement envahie par le nez des vins jaunes,
> je me suis rendue dans différents caveaux ( Macle,
> Stéphane Tissot, Fumey Chatelain, Bulabois Berthet
> Bondet, Petit, Baud et j'en oublie) pour y
> déguster différents vin jaunes récents.
> Ma quête vers l'absolu m'a poussé à déboucher ces
> derniers temps vers des millésimes plus anciens et
> j'ai donc récemment ouvert deux flacons:
> Michel Tissot 1975: Bouteille impeccable niveau
> excellent. Un nez très atypique sur des notes
> minérales voire silex et des senteurs de tilleul.
> En bouche une acidité vive extrèmement
> dérangeante.
> Caveau du vieux pressoir Chalandard 1978 .
> Bouteille au niveau légèrement bas.Capsule
> endommagée. Bouchon imbibé au trois quart limite
> pourri:(; très difficile à sortir.
> Après une petite crainte le nez de ce vin est
> finalement très joli. De beaux arômes de curry se
> révèle touchés de noix un beau nez de jaune. En
> bouche le vin tapisse le palais de coings mais se
> laisse envahir d'une finale d'une grande acidité
> .
> Ces deux vins ont accompagnés un plat de ris de
> veau à la crème aux pieds de moutons.
> Me suis je trompée sur l'accord met vin? Les vins
> ne sont pas de grande qualité mais l'on peut avoir
> de bonnes surprises? Millésimes encore trop
> récents? Avez vous déjà ressentie cette acidité
> sur des anciens millésimes?
> Merci pour vos commentaires

Dis-moi Véronique ? tu aurais pu m'inviter quand même! :D:D
Le pied de mouton est parfois assez amer, ce qui pourrait faire resortir l'acidité du savagnin, des morilles peuvent mieux s'accorder... mais on peut aussi emettre l'hypothèse d'une oxydation trop poussée (un vin en élevage oxydatif qui serait oxydé ?) surtout pour le deuxième vu l'état du niveau et du bouchon...
Et, promis, on se fera une spéciale oxydatif dans l'avenir !

bonjour

j'adore Chateau Chalon que je ne bois qu'en appéritif...

pourquoi ?

je déteste les morilles...

voilà bien problème NON ?

Et tu n'aimes pas le Comté non plus ?
Tu peux aussi remplacer les morilles par des truffes...

Luc

non il suffit de le boire sur un bon comté en fin de repas, et de le terminer en digestif.

Si hilde aime le Chateau Chalon en apéritif, je vois deux possibilités :
- les huîtres (des petites creuses très salines)
- le caviar

A la percée du vin jaune il y a des stands d'huîtres dans les rues, et on se régale avec du vin jaune ou du Chateau Chalon.
Pour le caviar, je l'ai fait (l'accord) à la maison, car c'est assez rare qiu'il y en ait dans les rues lors de la percée.

On est autour de J - 30 !

xiaohouzi écrivait:

---

> non il suffit de le boire sur un bon comté en fin
> de repas, et de le terminer en digestif.

idem !

en fait, je le bois en apéro....avec du comté (peu affiné 6 mois)

je note cependant l'idée des huitres...

quant au caviar, je trouve ce met hors de (mes) prix !

Et avec le caviar d'aubergines ?

[size=small]bon je sors[/size]

"en fait, je le bois en apéro....avec du comté (peu affiné 6 mois) "
Perso je trouve que les assemblages type CdJ de Macle, ou le côté oxydatif est moins prononcé qu'un jaune, vont bien avec les comté assez jeunes et fruité. Mais pour le jaune je préfère généralement un comté plus vieux, moins fruité, 18 mois par exemple, avec quelques noix tout simplement.

mon meilleur vin de paille bu à ce jour!
déja 5-6 millésimes d'avant 1990 dégusté de cet excellent producteur, mais là ça frolait la perfection...
est ce du au millésime 1982 en vin de paille dans le jura?

Bue, sur 2 jours, un Arbois chardonnay, je pense, de la Fruitière de 1952- Côteau des Bruyères, année moyenne. A première vue, sa couleur ambrée me laissait craindre le pire...J'ai bu une merveille de presque jeunesse, une noix époustouflante, un grand moment, et sur l'étiquette "plus on en boit, plus on va droit". J'aimerais rajouter "Arbois rends toi - Nenni ma foi !.

Je ne sais pas d'où tu tires que 1952 serait une année moyenne, car comme en champagne, je trouve que c'est une année très séduisante.
Voici quelques de 1952 que j'ai bus.

J’ai pensé à créer des accords plutôt inhabituels pour que l’on puisse en bavarder. Sur le thon, fondant en bouche comme un bonbon, chair absolument exquise, j’ai servi un Château Chalon Jean Bourdy 1952, d’une année dont je raffole, d’autant plus qu’elle était un peu restée dans l’ombre dans les annales de la famille Bourdy. Michel Troisgros est très surpris de l’acidité juvénile de ce vin. L’accord est judicieux, et encore plus si l’on sait que, sans aucune concertation préalable, coïncidence de plus, Yvan a ajouté des copeaux de noix au coulis qui caresse le thon. Ce Château Chalon est puissant, d’une belle acidité qui ne masque pas le côté chaleureux du vin. L’accord m’a plu et la chair du thon est exceptionnelle.

Le Château Chalon Bourdy 1952, que j’avais déjà encensé lors de la fabuleuse dégustation de plus d’un siècle de Château Chalon me plait au-delà de tout. Il est plus aérien, moins vineux, et son élégance naturelle s’accorde à mon palais.

Côtes du Jura blanc, Bourdy - 1952 - «couleur» : couleur dorée très belle - «odeur» : d'une finesse exceptionnelle. Nez immense - «goût» : superbe, très beau, belle acidité très porteuse - "remarques" : remarquable, j'ai donné une croix

Château Chalon, Bourdy - 1952 - «couleur» : très or - «odeur» : joli nez - «goût» : magnifique. Ça, c'est un vrai Château Chalon, le premier vrai de la série. C'est grand, long, solide, carré - "remarques" : Je discuterai longtemps de ce concept de "vrai" Château Chalon à mon goût avec Christian Bourdy, né en 1928, qui ne jure que par le 1865 !

Le Château Chalon Bourdy 1952 a un nez magnifique. L’acidité est plus faible. Il y a un petit manque de matière, mais il est élégant, presque féminin.

Merci, François. Je n'en douterai plus, vu ce que tu me dis et ce que j'ai bu...

Je tu remercie, Hercule, pour cette note sur le 1952 Frutière Vinicole d'Arbois "Coteaux des Bruyères."

Il m'arrive d'avoir la même bouteille dans ma cave! Quand je l'ouvrira, je l'espère, qu'il est aussi fine un vin que celui que tu as écrit.

Quelle chance as tu d'en posséder une. Pour moi, c'est fini...Ce fut un grand moment...! Tu me raconteras

Bonjour,
Je suis de Paris et je ne sais pas ou trouver des vieux millésimes du Jura. Auriez vous une adresse à me conseiller ?
Merci beaucoup.