Bonjour,

On peut commander directement au domaine Bourdy :

www.cavesjeanbourdy....

Bien sûr; Ils peuvent t'envoyer leur tarif mais chaque année, il augmente...Dépêche toi, les vieux millésimes commencent à se raréfier.

Bonsoir à tous et joyeux Noël.

Je "ressuscite" ce post qui date un peu pour partager avec vous mon amour grandissant des jaunes et château-chalon et notamment les vénérables "anciens" que j'apprécie tout particulièrement.

Le repas de Noël à donc été pensé pour permettre l'ouverture d'un clavelin à priori fort sympathique sur le papier acquis récemment : un Arlay 1979.
Poulet au vin jaune et morilles et deux comtés (18 et 36 mois). Le poulet a été préparé non pas avec le jaune (que je ne voulais pas sacrifié, mais avec un bouteille de Savagnin cuvé Delphine 1997 de Puffeney; sacrifice également, mais je n'avais que ce savagnin sous la main...).
Voilà la bête...

Étiquette très abîmée, piquée par l'humidité ( bon signe :-)), la cire quasi intacte, bouchon un peu sec sur le dessus mais bien étanche et un niveau légèrement bas, mais pas inquiétant selon Mr de Laguiche à qui j'ai envoyé une photo et qui m'a rassuré en me disant que plus que le niveau c'est la robe qui est un bon indicateur de la bonne santé d'un clavelin.

La bouteille a été ouverte hier matin (repas initialement prévu ce midi, mais décalé à ce soir...).
D'emblée le nez était enthousiasmant (pas de mauvaises odeurs), sur des notes classiques (noix, amande,...).
L'aération lente lui aura fait du bien et le nez s'est avéré encore plus charmeur aujourd'hui mêlant des notes discrètes de noix, à d'autres notes de pate d'amande, de fruits confits, d'écorce d'orange, orangette, puis plus tard dans la soirée, de manière furtive de croûte de fromage (c'est vraiment la première fois que je note clairement cette odeur). ce nez est superbe, complexe.
en bouche, c'est à l'avenant. Seul, une très belle acidité (qui me laisse penser que le vin aurait eu encore de très belles années devant lui) marque le vin, qui s'équilibre très, très bien avec le gras du poulet comme du fromage.
Ce sont des arômes multiples de fruits secs, champignons (j'y retrouve parfaitement les morilles du plat), vieille liqueur, agrumes qui se mélangent et explosent en bouche avec une longueur à n'en plus finir.
C'est vraiment une bouteille superbe !! J'ai peu de recul sur ces vieux jaunes (deux ou trois expériences à chaque fois des émotions), mais ce Château d'Arlay 1979 a vraiment été à la hauteur de mes attentes.
Je finirai tranquillement les derniers centilitres avec un immense plaisir dans les jours à venir.

Juste parce que la bouteille est peu habituelle pour le jura, une petite photo du Puffeney (il en reste dans la bouteille ; sa dégustation fera l'objet d'une autre CR).

Désiré Petit Arbois vin jaune 1972
La plongée dans le temps continue...

Ouverture délicate, le bouchon part dans la bouteille à peine touché (malgré l'usage d'un bilame).
Le vin est donc carafé (ce qui ne lui fera pas de mal finalement).
Tout dans ce vin est "chateau-chalonesque", tout en finesse.
Nez délicat sur des notes de curry, mais surtout de sous-bois et d'agrume. La bouche est d'une suavité remarquable, presque sucrée, beaucoup de richesse. L'acidité présente est parfaitement intégrée étirant le vin à n'en plus finir.
Avec le poulet, c'est délicieux, avec le comté, excellent !!
Bref un très, très beau clavelin.

Louis Cartier Chateau-chalon 1976
Bouteille ouverte avec beaucoup d'attentes.
Niveau très bon (bas goulot), limpide.
A l'ouverture, le bouchon vient facilement, d'un bloc et la... Rien !!
Nez muet, ce que je trouve plus que surprenant pour un Chateau-chalon.
Aucune note de noix, tout juste quelques notes de curry mais surtout d'oxydation , pas au bon sens du terme : pomme notamment.
Ceci dit, il y a la beaucoup de finesse.
L'aération ne fera pas grand chose a part developer des notes pas très agréables de térébenthine et une acidite marquée.
Du coup, je m'interroge fortement :
- problème de bouteille ?
- vin mort ?
- un faux ? Je serais quand même surpris que quelqu'un s 'amuse a faire de faux Jura...
- j'ai surtout bu de vieux jaunes et peu de CC. Est-ce la façon de vieillir des CC ?
Bref une bouteille qui m'a laisse sur ma faim.

Marius Perron "Vigne aux Dames" 1979

Se livre après quelques heures d'ouverture.
Joli nez, noix discrète, on sent surtout les épices, les champignons dont les morilles ; à l'aération je discerne des notes plus végétales (fenouil, céleri).
Bouche portée par une acidité bien intégrée, qui prolonge énormément la longueur, beaucoup de finesse. Un vin pas du tout en puissance comme parfois certains jaunes. De beaux arômes d'agrumes confits (orange, pamplemousse), mais aussi du caramel et une impression de gras.
À très bien accompagné un beau poulet au vin jaune (original n'est-ce pas ?!? )

Château-Chalon Denis Bury 1986
Ce soir après une visite à mon petit papa bien malade, histoire de se remonter un peu le moral, rien de tel qu'un bon clavelin.
Pas grand chose sous la main à la maison, du coup, je jette mon dévolu sur un Château-Chalon Denis Bury 1986 acquis il y a quelques temps.
Le niveau est très bon, le bouchon impeccable, aucune inquiétude majeure.
Sérénité confirmée dés l'extraction du bouchon par la très agréable odeur qui s'échappe de la bouteille : noix, épices, bergamote envahissent la cuisine dés l'ouverture.
Ce nez sera confirmé dans le verre après une bonne aération, complétée par des notes de caramel.
En bouche, c'est très joli, avec beaucoup de finesse, une acidité salivante en attaque, mais pas mordante qui allonge le vin. Une belle matière, qu'un poil de gras supplémentaire aurait rendue encore plus agréable, et beaucoup de longueur sur la noix fraiche.
Bref un bien beau clavelin, classique mais très agréable.
Le reste de la bouteille sera sans doute encore meilleur demain.

vin jaune Jacques Richard 1969
A l'ouverture et malgré quelques heures d'aération, le nez est peu avenant,a sur la pomme au four et surtout des notes prononcées de "produits chimiques", de colle.
La bouche est surprenante, très dissociée, avec un acidité tranchante d'abord, puis un côté beurré dans un deuxième temps.
Bref, c'est pas terrible et je décide de laisser le clavelin tranquille.
Il sera bu sur une semaine et aura finalement fondu ses arômes pour être tout à fait buvable, même si encore marqué par des notes chimiques pas très agréables.

Vin jaune l'Etoile Geneletti 1985
Comme la bouteille précédente ouvert pendant les vacances ne m'avait pas convaincu plus que ça, j'avais ouvert un autre clavelins pour laisser la première patienter.
C'est donc un Vin jaune Geneletti 1985 qui est passé au tire-bouchon.
Pas de notes, ni de souvenirs particuliers, si ce n'est que nous l'avons trouve près bon, très "classique" sur la noix, le curry et le champignon a l'aération.

Une splendide dégustation de vieux millésimes qui intéressera sûrement les Juraddicts !

www.jacquesperrin.ch...

Bu chez Fabien Dupperay

Domaine René Guyenet, Vin jaune Lavigny Côtes du Jura, 1947



Enzo
Nez génial et complexe sur la confiture d'orange, le miel, la morille, le caramel au beurré salé. Un vrai dessert.
La bouche est d'une douceur incroyable, d'un gras digne des grands vins blancs patinés et d'une gourmandise terrible. Aucune sensation d'alcool ni brutalité dans ce vin patiné par l'âge, avec des notes de morilles sublimes et le tout soutenu par une acidité qui lui donne assez d’énergie pour prolonger la finale très longue sur cette douceur et suavité remarquable.
Un grand vin pour moi.

Oliv
Robe café claire.
Nez complexe mais manquant peut-être d'aération, sur la morille séchée, le céleri, un côté encaustique, vieux tiroir poussiéreux qui ne me plait pas trop.
Bouche avec de la rondeur, sur une texture riche et grasse dotée d'une bonne acidité.
L'ensemble se tient bien mais son aromatique peu en place, sur des notes de renfermé, ne me convainc pas.
Finale honnête mais sans réel plaisir pour moi.

Laurent et Nico sont aux anges, Pélusse et moi, pas vraiment.
Du mystère des goûts de chacun.

Domaine Georges Bury - Château-Chalon 1982

Que de souvenirs avec cette bouteille achetée à Chateau-chalon lors de mon premier passage dans cette belle ville.
Belle occasion de l'ouvrir lors de ce repas avec de bons amis sur une pintade aux morilles, plat parfaitement adapté à la canicule.

La robe est d'un jaune encore clair.
Le nez est d'intensité moyenne et délicat ; il est complexe et associe les fruits secs , le céleri, la morille et un peu d'agrumes.
La bouche reste sur cette délicatesse et brille par son élégance.
Elle présente une acidité sur toute sa longueur qui est considérable.
Je trouve en son milieu un peu de rondeur, de douceur ainsi qu'une pointe saline en sa finale.

Vin excellent qui brille par sa délicatesse.

Gilles

Le vin de la soirée ,l'acidité était bluffante emmenant l'ensemble très loin,la longueur était impressionnante,personnellement je me souviendrai longtemps de ce nectar.
Bernard

Ca fait un long moment que je n’ai pas fait de compte-rendu de dégustation ; la faute à un travail trop prenant … 
Du coup, quoi de mieux que de renouer avec les CR avec un grand jaune ?!? 

Marius Perron - Château-Chalon “Vigne aux Dames” 1981 C’est phénoménal de longueur et de complexité 
Un nez de rancio, de paille, avec du fenouil et des épices fines, de la crème pâtissière, c’est changeant et enthousiasmant.
La bouche est stratosphérique ; une attaque franche et tendue, citronnée et ensuite une longueur interminable, crémeuse, de nouveau la crème pâtissière, un zeste de noix.
J’adooooooooore !!

 Y a de la vie sur le bouchon :
Le seul problème, c’est qu’à chaque fois que j’en ouvre une, c’est une petite page d’histoire qui se tourne 

Vin jaune Robelin - le Vernois (département du Jura) - 1964

 Chateau Chalon, 1986, Domaine Denis Bury
Ouverte le matin pour le soir, carafée dans la foulée devant une faillite du bouchon dans sa bouteille

   


Robe caramel, presque topaze

Je n'étais pas la pour l'ouverture, et découvre donc la bouteille après quelques heures d'aération.
Au nez la noix est omniprésente, on décèle un peu de cire d'abeille, de tabac brun, mais principalement de la peau de noix sèche. 
Apres quelques tours dans le verre, on se lance, et la bouche est cette fois plus variée : à nouveau noix et cire mais aussi une touche de vieux marc, de nèfle, presque iodée, assez gras avec un petit coté brioché un peu mellifère.

Globalement bouche assez puissante mais peu de longueur, qui retombe (trop) vite contrastant avec l'intensité initiale. Un classique réussi, sans touches désagréables ni signes de faiblesse mais à laquelle il manque ce petit plus qui fait vibrer sur de vieux CCs 
La bouteille n'aura duré que deux jours, se finissant très bien sur un bleu de Gex sur ce début de semaine.