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Le Cidre

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moi aussi je prends cette discussion en cours que je découvre.
Je ne peut que mettre en avant le Royal Guillevic ! c'est un cidre monovariétal élaboré à partir d'une variété rare de pomme qui a failli disparaitre : la Guillevic... Le jus de cette pomme produit un cidre blanc, aux couleurs et bulles du champagne. aux arôme des fruits exotiques, d'une attaque acidulée nette et franche, ce cidre exempt d'amertume et se déguste frais à l'apéritif...
J'en connait un rayon puisque je suis un des rares producteurs de ce cidre qui est d'ailleurs le seul cidre breton à bénéficier d'un Label Rouge...on en trouve au restaurant Pomze cité plus haut...
28 Mai 2010 12:50 #31

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Bonjour,

Je confirme que le cidre Royal Guillevic est excellent.
Mais à boire rapidement, car j'en avais gardé quelques unes dans ma cave et au bout d'un an il n'y avait plus de bulles...

A ce propos , cela se conserve combien de temps le cidre ?

Cordialement.

Philippe;
28 Mai 2010 15:53 #32

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Réponse de Vougeot sur le sujet CR:20 cidres du Sud Finistère et du Morbihan

CR:20 cidres du Sud Finistère et du Morbihan
Confrontée aux assauts de l’océan, la Bretagne est une terre de contrastes dont nous connaissons tous les cartes postales : la pointe du raz, Ar-Men par jour de tempête, les chaumières aux volets bleus et aux hortensias roses, les menhirs, les bigoudens.
Il y a Rennes, capitale administrative, Dinard, vieille station balnéaire, les mystères de la côte de granite rose, la rudesse du pays des abers, Brest et son arsenal et, plus au sud, la Cornouaille, les alignements de Carnac et, enfin, la douceur du golfe du Morbihan.

Mais au-delà des particularismes locaux, un élément important relie les Bretons : du Pays de Dol au marches du Morbihan, pas un département qui ne produise du cidre.

[size=large] Qui produit du cidre en Bretagne ? [/size]

Vraisemblablement apparu en Bretagne au 13e siècle, la région produit 40 % du cidre consommé en France, soit 436 000 hl, dont 365 000 hl pour la filière industrielle. La Normandie, autre terre de cidre, assure la moitié de la production. Citons également, mais de manière plus anecdotique, les cidres :
- du pays basque, pratiquement sans bulle,
- du pays de Loire,
- du Limousin,
- la Thiérache, les Ardennes françaises et belges ; cette dernière région ayant été une région de production aussi importante que la Normandie.

Si tous les départements bretons sont producteurs de cidre, quelques zones présentent des terroirs plus favorables où se concentre la majeure partie de la production. Nous citerons, de l’Est vers l’Ouest et du Nord au Sud :
- le pays de Dol,
- la vallée de la Rance,
- la partie Nord du Finistère, le Trégor Goëlo,
- la partie ouest-centrale du Finistère, le pays bigouden,
- la partie Sud du Finistère, la Cornouaille,
- la façade maritime du Morbihan,
- et enfin le pays de Vilaine qui offre le plus gros de la production.

Selon les chiffres fournis par l’Association cidricole bretonne, plus de 500 producteurs de pommes à cidre sont recensés en Bretagne. Qui sont-ils ?

La cellule de base est, bien évidemment, le producteur de pommes à cidre. Il peut, au choix, conserver ses pommes en vue du brassage ou les vendre à un tiers.

A l’instar des viticulteurs champenois qui vendent leur raisin aux grandes marques, les exploitants agricoles produisent des pommes à cidre qu’ils vendent ensuite à d’autres exploitants ou à de grands groupes.

Ainsi, les artisans, dénomination un peu floue, transforment les pommes achetées à des producteurs. Bien souvent, leur production est variée : jus de pomme, cidre, pommeau ou eau de vie.

A contrario, les producteurs fermiers, possèdent leurs pommiers, cueillent et brassent sur leur lieu de production. Ils produisent du cidre fermier, qui peut également recevoir une AOC, un label ou être écoulé sous la simple dénomination cidre de Bretagne. Ils peuvent également élaborer du jus de pomme, du pommeau, du lambig ou de la fine obtenue par distillation.

Enfin, à un tout autre niveau, les grands cidriers bretons sont des coopératives agricoles qui transforment les pommes livrées par des adhérents. Ils signent des contrats d’approvisionnement sur 15 ou 18 ans avec des producteurs locaux. Les 3 plus grandes cidreries bretonnes sont localisées dans un rayon de 60 km autour de Rennes et représentent environ les 4/5e des volumes produits annuellement.

A des années lumières de cette production de masse, l’amateur pourra se rendre chez un des 70 artisans et producteurs fermiers recensés dans toute la Bretagne qui s'efforcent de maintenir la diversité du patrimoine pomologique breton.

[size=large] Une multitude de pommes, mais une standardisation rampante… [/size]


Plus de 1000 pommes à cidre ont été recensées en France en 1925 ! Pour autant, seule une petite cinquantaine d’entre-elles entre désormais dans la production de cidre breton. Faut-il se réjouir ou se lamenter de cette perte de patrimoine ? Nul doute que dans le lot, on devait bien trouver des fruits propres à attaquer l’émail le plus endurci ou d’autres sans grand intérêt gustatif.
Mais la poésie est encore bien vivace dans les vergers où l'on rencontre la Dous Moën, l’Avalou belein, la C'hwero briz, la C'hwero ru, la Prat Yeod, la douce Coëtligné, la Peau de chien, la Guillevic, la Marie Ménard, la Frequin rouge, la Rouget de Dol, la Jeanne Renard, la Kermerrien, la Locard vert, la fil, la Petit jaune, etc. Chacune possède ses propres qualités : tannique, fruitée, acidulée, douce acidulée, amère, douce-amère, etc.
De la combinaison de leurs caractéristiques propres, des conditions météorologiques, du sol, du rendement, du travail du producteur naîtra le cidre.

[size=large] La conduite du verger :[/size]


C’est dans les années 80 que l’arboriculture est entrée dans la « modernité ». Aux traditionnels vergers de pommiers en haute tige ont succédé les vergers de pommiers conduits en basse tige. Si les vergers de haute tige – ou de plein vent – représentent en 2010 1,4 million d’arbres, 2 130 ha de vergers en conduite basse tige ont été plantés à partir des années 80 et fournissent, bon an mal an, 65 000 tonnes de pommes.
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un verger constitué de pommiers de haute tige ou de plein vent
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La production des vergers en haute tige est essentiellement brassée par les petits producteurs car moins de 15 000 tonnes sont transformées par les artisans et les coopératives. A contrario, ces derniers captent l’essentiel de la production basse tige, plus facile à exploiter mécaniquement. Signe des temps, les petits producteurs se convertissent de plus en plus fréquemment à la conduite en basse tige afin de travailler plus facilement.
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Les pommiers basse tige des vergers de Kermabo
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[size=large] Un cidre ou des cidres ? [/size]


Nous l’avons vu plus haut, une grande partie de la production se localise à proximité des côtes et, fréquemment, dans les bassins versants de quelques fleuves côtiers. Sans qu'il n'y ait de standard bien défini, la tradition a néanmoins dessiné quelques contours gustatifs.

Les cidres de la vallée de la Rance, à cheval entre les Côtes d’Armor et l’Ile et Vilaine, sont élaborés à partir de pommes douces-amères avec une petite proportion de pommes acidulées. Assez charnus, présentant une ossature tannique, ils se présentent assez fréquemment dans une belle robe bien dorée, tirant vers le roux.

L’appellation Cornouaille a été obtenue le 19 mars 1996. Globalement, sans qu’il n’y ait de véritable canon en la matière, le cidre de Cornouaille se distingue par sa typicité et sa richesse tannique. Les pommes amères et douces-amères constituent leur ossature. Ils se livrent dans une couleur tirant vers l’orangé.

Les cidres du pays de Vilaine sont issus de pommes douces et acidulées. De couleur dorée, ils sont présentés comme fins et désaltérants.

Enfin, le « Royal Guillevic » est le seul cidre à posséder un label rouge. Il est exclusivement élaboré dans le Morbihan, à partir de la pomme Guillevic, qui lui confère un caractère très fruité et subtil. Considéré comme « le champagne » du cidre ses caractéristiques propres le classent dans une catégorie un peu à part. Sa robe est fréquemment très claire, presque blanche à reflets verts.
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10 ans après leur plantation, ces pommiers Guillevic vont enfin entrer dans la production du Royal Guillevic
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[size=large]De la terre… au verre.[/size]


Contrairement aux pommes à couteau, les pommes à cidre se distinguent par leur richesse en tanins. C'est d'ailleurs pour cette spécificité qu'elles ont été sélectionnées au fil des siècles. Elles sont récoltées de mi septembre à mi-décembre, souvent par des procédés mécaniques : Un tracteur muni d'un vibreur fait tomber les pommes qui sont ensuite ramassées à la main.
Si certains producteurs choisissent de laver les fruits ou de les faire maturer quelques semaines afin qu'ils perdent de leur eau et qu'ils concentrent leurs arômes, d’autres passent immédiatement au broyage et au pressage, afin d’extraire le jus.

Le jus est envoyé dans des cuves et, quelques jours plus tard, les matières en suspension forment un chapeau brun à la surface, composé essentiellement des impuretés agglomérées par les matières pectiques (la fameuse pectine qui sert à faire des confitures). Cette opération est appelée la clarification pré-fermentaire ou – cela ne s’invente pas ! - défécation.
Entre le chapeau et les lies, le moût limpide est soutiré et la fermentation naturelle peut commencer. Comme pour le vin, elle doit se faire lentement pour offrir, 4 à 5 mois plus tard, une palette d’arômes et de saveurs la plus complète possible.

Tel un vigneron, le producteur peut alors commencer ses assemblages afin d’élaborer le cidre représentant son terroir et son savoir-faire. Tout est alors question de densité recherchée. Sans entrer dans le détail, la densité c’est, en gramme, la masse volumique d’un litre de cidre, mesurée au cidromètre. Cette donnée permet une correspondance avec le taux de sucre.

Ainsi, s’il veut créer un cidre sec – ou brut –, il mettra en bouteille un jus d’une densité comprise entre 1010 et 1015. Pour faire du demi sec, il mettra en bouteille un jus d’une densité comprise entre 1015 et 1025, enfin, pour sortir un doux, il embouteillera à une densité supérieure à 1025.

Un cidre trouble n’est pas synonyme de mauvaise qualité. De même, un cidre très limpide n’offre pas forcément un jus exceptionnel. De plus, un cidre annoncé comme brut peut présenter, à la dégustation, un caractère de demi sec. C’est ce que nous allons constater dans la partie consacrée à la dégustation.

[size=large]La dégustation :[/size]


Cette dégustation qui n’a rien de scientifique s'est déroulée du 23 juillet au 20 août. N’ont été retenus que les cidres bruts, tous achetés en grande surface, sur des marchés, chez le producteur, chez des cavistes. Pas de dégustation chez les producteurs.
Tous les cidres ont été servis frais, mais non glacés, étiquette découverte. Le prix moyen des bouteilles tourne autour de 3,50 €. La bouteille la plus chère a été achetée au prix de 6,90 €.
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La localisation des producteurs
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[size=large]
Les cidres du Finistère :
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Les cidres du sud Finistère, depuis Quimper jusqu’à la limite du Morbihan, peuvent tous prétendre à l’AOC Cornouaille. Dans les faits, seule une petite partie d’entre eux s’en réclame car, comme pour toute AOC, les cidres passent, chaque année, l’épreuve d’un agrément obtenu lors d’une dégustation.
Le cahier des charges est à la fois simple et strict : cueillies dans une des 38 communes de l’appellation, les pommes sont généralement ramassées à la main dans des vergers bien identifiés. Les rendements sont limités et la prise de mousse en bouteille est naturelle. Des contrôles sont effectués sur chaque lot avant mise sur le marché. Enfin, une collerette numérotée permet une identification rapide et facile par le consommateur.

Les cidres du sud Finistère peuvent également porter d’autres indications de provenance : cidre du pays Bigouden, cidre de Fouesnant, cidre du Bélon, etc. Toutefois, si ces mentions peuvent renseigner le consommateur sur l’origine du breuvage, elles ne sont pas reconnues par l’INAO. Elles n’en demeurent pas moins intéressantes, car elles livrent chacune une indication géographique ; un peu comme certains climats bourguignons figurant sur les appellations communales.



[size=large]1/ Dominique LE BRUN
Brésigon
29 720 Plovan
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Créée en 1955 à Plovan, village situé face à l’océan au Nord-Ouest de Pont l’Abbé, cette cidrerie a connu un rapide essor sous la direction de Dominique LE BRUN. Avec 120 hectares de vergers, elle constitue des plus grandes exploitations de Bretagne. Il faut néanmoins faire la distinction entre la cidrerie fermière Le BRUN et la cidrerie artisanale Bigoud... propriété de LE BRUN. En effet, depuis 1996, la SARL Cidres Bigoud élabore des cidres artisanaux.
Limités par le rendement de ses vergers, la société a établi des contrats à long terme avec des arboriculteurs. Les pommes à cidre issues de ces vergers sont transformées par les salariés de la cidrerie.

cidre fermier brut 5,5° :
Belle couleur blonde présentant des reflets or soutenus.
Le nez balance entre le jus de pommes fraîches et la pomme chaude.
En bouche, l’effervescence et l’acidité sont fortes. Elles rendent le cidre vif. Sa légère astringence et sa longueur moyenne rendent ce cidre un peu différent, mais ne lui donnent pas une réelle personnalité. Médaille de bronze au CGA de Paris.

cidre artisanal Bigoud brut biologique, 5,5°. Bouteille n° 5749 :
Il s’agit ici d’un cidre élaboré à partir d’achat de pommes puisque l’étiquette mentionne « Négociant-Eleveur ».
Couleur blonde, plutôt limpide, à reflets vieil or.
Nez timide, avec quelques notes fugaces de calva.
En bouche, le cidre est marqué par une effervescence très présente et une forte acidité. Il est très sec. Légèrement miellée, la finale est portée par une belle astringence. Un cidre qui diffère totalement des autres dans sa structure bâtie sur une forte acidité.



2/ Hervé SEZNEC
Manoir du Kinkiz
75, Chemin du Quinquis
Ergué-Armel
29 000 Quimper


Créée en 1980, la cidrerie du Manoir du Kinkiz, au sud de Quimper, dispose d’un verger enherbé d’une trentaine d’hectares sur lequel cohabitent 21 variétés de pommes. Hervé SEZNEC emploie 8 personnes pour produire – entre autres - du cidre de Fouesnant et du cidre AOC Cornouaille tous deux multi-médaillés dans différents concours.

Manoir du Kinkiz, AOC Cornouaille, 5,5° :
Belle couleur dorée à reflets roux très légèrement trouble.
Le premier nez est un peu terreux et fermentaire, assez simple, avec une légère note fruitée.
En bouche, l’effervescence est moyenne. L’attaque est acidulée, sur la pomme, avec un léger goût terreux, voire de salpêtre. Portée par une légère amertume et une fine astringence, la finale est simple.
Une nouvelle fois, la dégustation propose un style plus ½ sec que brut.

Cidre de Fouesnant, 5,5° :
Belle couleur dorée, limpide.
Nez : marqué par l’acidité, assez simple, sur la pomme fermentée.
En bouche, l’effervescence est bien présente, tout comme l’astringence. La langue râpe. Le cidre est bien sec, le fruit présent, mais un léger manque de complexité le rend finalement assez simple. Marquée par une forte astringence, la finale livre des notes de miel et de cire d’abeille. Le lendemain, le cidre est très fumé.



3/ François SEHEDIC
Ferme de Kertoban
29940 La Forêt Fouesnant.


Située au Nord-Ouest de Concarneau à la Forêt Fouesnant, l'exploitation créée par François SEHEDIC dans les années 50 possède un verger de 18 hectares très varié. Dirigée par Christian et Marie-Laurence DANIELOU, son savoir-faire a fréquemment été récompensé, notamment au Concours général agricole de Paris.

Cidre brut, 5,5°. Production artisanale :
Très belle couleur dorée intense, limpide, à reflets roux.
Nez délicat et aérien, presque timide, sur la pomme fraîche. Des notes fermentaires apparaissent à l’ouverture (croûte de fromage) mais disparaissent à l’aération. De fines notes de miel et de caramel se font également sentir.
En bouche, l’effervescence est très fine. Le cidre offre un beau jus de pommes, bien fraîches. Il n’est pas très fumé et ne présente que très peu d’astringence.
Un cidre très délicat, tout en finesse, très désaltérant. Une brute de douceur ! Très bien.

Cidre biologique du pays Fouesnantais, 5° :
Très belle couleur blonde à reflets dorés, mais moins soutenue et moins limpide que son cousin.
Nez sur la pomme fraîche, simple, mais pur, délicat et fin.
En bouche, l’attaque se fait sur une fine effervescence. On retrouve ensuite un beau jus de pomme, sans amertume ni astringence s’achevant sur une jolie longueur.
Ce cidre très buvable est plus un ½ sec qu’un modèle de brut, mais reste très désaltérant. Très bien.



4/ Christian TOULLEC et Christian SACCARDY
Kenehaye
29 370 Elliant


Elliant se situe à une douzaine de km à l’Est de Quimper.

En 2000, après une formation d’ingénieur agronome, Christian TOULLEC décide de rejoindre sa région d'origine. Il rachète un verger de 7 hectares plantés sur un sol léger et riche en humus, exposé au sud, qui était exploité depuis 1989.
Douze ans plus tard, Christian TOULLEC élabore son cidre Melenig qui doit son nom (« petit jaune ») au sobriquet donné jadis aux hommes d'Elliant qui arboraient des broderies dorées sur leur costume.
Six variétés de pommes amères et douces-amères sont utilisées.

De nombreuses médailles ont récompensé les cidres AOC de Christian TOULLEC. Mais l'exploitation produit également du cidre fermier, du jus de pommes, du pommeau et du lambic. Sans oublier la cuvée phare de la cidrerie : le "Ruz".
Tous les vergers de la cidrerie Melenig sont en conversion vers l'agriculture biologique depuis 2009. L’exploitation n’utilise pas de désherbant et le verger est naturellement enherbé car, contrairement à un sol nu, il favorise la conservation des pommes au sol en limitant l’apparition des moisissures.
Lorsque les conditions le commandent, l’exploitation utilise des produits naturels pour lutter contre les insectes et les maladies, en se basant sur l’observation sanitaire du verger ou du climat. Ainsi, en 2011, trois traitements ont été opérés au printemps.

Cidre fermier Melenig 6° :
Très jolie couleur dorée, soutenue, presque rousse, très légèrement trouble.
L’olfaction présente des notes fermentaires, d’œuf et de pomme blette.
En bouche, l’effervescence se fait assez forte. L’attaque est marquée par une note métallique. Le cidre est sec, astringent et présente une architecture tannique combinée à une légère amertume.
La finale est marquée par la pomme et par le miel, ainsi qu’une note fumée, goudronnée.
C’est un vrai fermier, assez costaud, voire rustaud, mais avec du charme.

AOC Cornouailles « Ruz » 2009, 3,5° :
Chistr kernev eus ar c’hentañ : cidre de Cornouaille de la meilleure qualité.

Une des deux bouteilles de cidre millésimé de la dégustation.
Au sens propre, « ruz » signifie rouge. Mais au sens figuré, le mot veut dire « vigoureux, qui a du caractère ».
Très belle couleur blonde tirant vers le roux.
Nez : un peu brouillon de prime abord, avec des notes terreuses, de salpêtre mais également de fumé.
En bouche, si l’effervescence est fine, l’attaque se fait sur ces notes terreuses, de salpêtre et de varech. Le cidre n’est pas très acide ni très astringent et la pomme est bien présente, mais le côté terreux est trop prégnant pour emporter l’adhésion. Moyen en l’état. Problème de bouteille ou fallait-il le laisser reprendre de l'air ?



5/ Roland DUFLEIT
Faouedic
Saint Thurien
29 380 Bannalec


Bannalec est située à une dizaine de km au nord de Pont Aven, et à une quinzaine de km au Nord-Ouest de Quimperlé. Roland DUFLEIT est, avant tout, un poly-agriculteur bio, qui vend sa toute petite production de cidre sur les marchés locaux. Il est également connu localement pour son engagement politique en faveur de l'écologie.
URL=http://imageshack.us/photo/my-images/545/dufleit1.jpg/] [/URL]

Cidre « comme mon père m’a appris à le faire. C’est du vrai et si vous ne l’aimez pas, revenez me voir dimanche ! » :
Couleur blonde, trouble.
Premier nez timide, fermentaire, livrant une note métallique peu engageante. A l’aération apparaissent des odeurs végétales, d’étable, voire d’anhydride sulfureux.
En bouche, l’effervescence est marquée, avec une attaque sur la terre, le salpêtre. Très sec, le cidre présente une astringence moyenne. Une note métallique signe la finale, aqueuse et peu complexe. Un cidre très artisanal, brassé selon la tradition familiale. Le plus sec et austère de tous. Fait maison, quoi.
On n’a pas pu revenir dimanche. Dommage…:D



6/ Félix SOUFFEZ et fils
33, rue du Henan
29 930 Pont Aven


Le Domaine de Kerstinec est situé au fond du Bélon, célèbre ria renommée pour ses huîtres plates, située entre Moëlan sur Mer et Riec sur Bélon. Il propose à la fois un hôtel restaurant entouré d’un vaste parc et d’un important verger où subsiste une cinquantaine de variétés de pommes.

Cidre fermier du Bélon élaboré au Domaine de Kerstinec, 6° :
Couleur rousse très trouble.
Nez : pomme, fumé, un peu iodé.
En bouche, l’effervescence est moyenne. Le cidre se livre par une attaque franche, tannique, astringente. Il est ferme, sec, bien construit, avec des notes fumées et goudronnées. La finale est portée par une légère amertume et un caractère fumé affirmé.
Un beau cidre fermier, comparable à la production de Pen Ar Ster et de GOALABRE dont il n’est distant que de quelques centaines de mètres à vol d’oiseau. Très bien !



7/ Marinette et Gilles GOALABRE
Au Pressoir du Bélon
La ville neuve
29 340 Riec sur Bélon


Créée par la mère de Gilles GOALABRE, l’exploitation existe depuis une quinzaine d'années. A l’origine, la production était confidentielle. Désormais, les 5 hectares de vergers permettent une diffusion un peu plus élargie. Le cidre de Cornouaille de cette cidrerie a été repéré par la RVF comme un des meilleurs de son appellation.

Cidre AOC Cornouaille :
Belle couleur blonde tirant vers le roux, légèrement trouble.
Nez puissant, offrant des arômes fumés, de caramel, de pomme rôtie avec un soupçon de goudron de Norvège.
En bouche, l’effervescence est ultrafine, presque perlante comme un Gaillac. Le cidre est bâti sur une légère amertume et une touche d’astringence. La finale est assez longue. Plus ½ sec que brut, ce cidre est costaud mais classe. Très bien.

Cidre du Bélon, 6° :
Très belle couleur rousse bien qu’un peu trouble.
Nez : fumé en diable, alcool un peu présent, pomme fermentée, calva.
L’attaque présente une effervescence légère, avec des bulles fines mais nombreuses s’estompant assez vite à l’agitation. « Evanescence de l’effervescence » pourrait-on dire. Et puis c’est au tour de la pomme et du fumé de faire leur apparition, soutenus par une astringence indéniable. La finale est portée par d’impressionnantes notes goudronnées s’estompant au profit du miel.
Un vrai brut, très bien fait, costaud et viril, tout à fait représentatif du terroir du Bélon. Bravo !



8/ Guy Le GREVELLEC
Les vergers de Pen Ar Ster
Doëlan
29 360 Clohars Carnoët

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Vieux pommiers de haute tige à Pen Ar Ster
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Quelques uns des premiers pommiers plantés en 1920 par le grand père de Guy trônent encore parmi les plants de basses et hautes tiges. Il s’agit d’une exploitation familiale dont les cidres ont été fréquemment récompensés lors de multiples concours. Les vergers sont situés à quelques centaines de mètres de l’océan, de chaque côté d'une ravissante petite route débouchant sur le fond d'une des plus belles rias du Finistère.

Cidre fermier des vergers de Pen Ar Ster :
Couleur blonde à reflets ambrés, légèrement trouble.
Au nez, le cidre s’annonce comme un redoutable fermier : fumé, iodé, avec des notes d’étable glissant doucement vers des parfums plus herbacés.
En bouche, l’attaque se fait sur une effervescence marquée, avec un bulle assez grosse. Le cidre est arc-bouté sur son astringence et sur une amertume maîtrisée, tout en livrant des notes fumées prononcées.
Il s’agit d’un vrai cidre fermier, sans fioriture, bâti sur son astringence. Rustique, typique de la maison, c’est un brut sans concession qui offre une finale sèche. Je lui trouve un réel charme. En 2010, le cidre 2009 présentait une incroyable couleur rousse, presque rouge !
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Les pommiers basse tige des vergers de Pen Ar Ster... et leur particularité de l'année
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En 2011, les vergers de Pen Ar Ster ne produiront quasiment rien. Très chargés en 2010, les pommiers sont vierges de pommes cette année. Ce phénomène de compensation est, semble-t-il, assez fréquent. Je ne sais pas comment la famille va s'en sortir. Peut-être par l'achat de pommes aux voisins, comme cela semble se faire en cas de difficulté ?



9/ Patrick GOURLAY
29 300 Arzano


Exploitation située au Sud-Est du Finistère, non loin de Quimperlé, à la limite du Morbihan.

Cidre fermier du pays de Bretagne. 5,5° :
Sisir graët e bro Kemperle (cidre du pays de Quimperlé)
Belle couleur blonde, tirant vers le roux, très légèrement trouble.
Le nez offre de beaux parfums de pomme fraîche et une note fumée indéniable.
En bouche, l’effervescence est fine, pas prégnante. Les tanins sont aimables et légers. Le cidre n’est pas amer et la finale s’achève sur la pomme caramélisée avec une belle persistance.
Plus ½ sec que brut, ce bon cidre est à réserver aux desserts.



10/ Patrick OLICHON
Guérié
29 300 Guilligomarc’h


Guilligomarc’h est située au Nord-Est de Quimperlé, à la limite du Morbihan.

Cidre fabriqué à l’ancienne, pressé à la paille biologique, 5° :
La paille était utilisée dans les campagnes avant que la toile de jute ne la supplante.
Très belle couleur rousse, bien qu’un peu trouble.
Un peu fermentaire à l’ouverture, le nez présente néanmoins des notes de caramel, de miel et de cire.
En bouche, l’effervescence est douce, mais bien présente. Le cidre est sec, peu sucré, bâti sur son amertume et son astringence. On retrouve des notes terreuses, mais pas de salpêtre.
Bien sec, se rapprochant d’un cidre fermier normand. Intéressant.

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Les cidres du Morbihan :
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La Laïta marque la frontière entre le Finistère, à gauche, et le Morbihan, à droite.
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11/ Anne et Eugène LE GUERROUE
Kermabo
56 520 Guidel


Les vergers de Kermabo ne sont distants que de quelques centaines de mètres de l’embouchure de la Laïta, qui marque la frontière entre l’AOC Cornouailles et le pays du Royal Guillevic.

Créée en 1985 sur les bases d'une tradition cidricole familiale établie de longue date, l’exploitation couvre actuellement une surface de 8 ha en conversion biologique pour une production annuelle, tous breuvages confondus, de 100 000 bouteilles. Elle emploie 3 personnes à l’année, plus les saisonniers.
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Le visiteur est accueilli dans une vieille longère.
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Aussitôt cueillies, les pommes sont broyées. Elles subissent 4 à 5 mois de cuvaison avant que la mise en bouteille n’intervienne de février à avril.
Anne et Eugène LE GUERROUE produisent, entre autres, un cidre fermier et un cidre ayant un label Rouge, le « Royal Guillevic », exclusivement élaboré à partir de la pomme Guillevic.

Cidre fermier des vergers de Kermabo, 5° :
Très belle couleur blonde, parfaitement limpide, à reflets dorés.
Nez sympathique, sur la pomme fraîche, un peu Pink Lady, avec des notes de caramel, de varech et d’iode.
En bouche, l’effervescence est fine, assez douce, mais affirmée. Il n’y a pas beaucoup, voire pratiquement pas, d’astringence.
La bouche est doucereuse, sucrée, sur la pomme chaude. Elle présente un beau fruit bien mûr, finement acidulé. On observe néanmoins un petit creux aqueux avant que la finale, simple, ne livre son côté acidulé. Très bon, très agréable, mais plus ½ sec que brut. Un beau cidre d'apéritif.

Royal Guillevic Label Rouge 2010, 3,5° :
2e et dernier cidre millésimé de la dégustation.
Magnifique couleur blonde pâle, très brillante.
Nez fermentaire à l’ouverture, présentant d’appétissantes notes de pomme très fraîche acidulée.
En bouche, l’effervescence est très fine, très délicate et l’attaque se fait sur la pomme très fraîche, acidulée. L’astringence apparaît en milieu de bouche et se prolonge en finale. Le fruit est porté par une acidité réjouissante. Ce cidre, très fruité, est pratiquement un jus de pomme pétillant. Ne présentant pas une grande complexité, il doit être abordé en oubliant ce que l’on connaît du cidre. Loin des canons, il tient plus de l’exercice de style mais il présente un charme redoutable qui amène à vider la bouteille très vite. A essayer !



12/ A. CARRE
56 240 PLOUAY


Plouay est situé à un peu plus 20 km au nord de Lorient, non loin de la limite avec le Finistère. Pas d’autres renseignements sur ce producteur.

Cidre Breton IGP, 4,5° :
Très jolie couleur blonde, bien dorée.
Nez timide, pas très complexe, sur la pomme acide.
En bouche, l’effervescence tranquille fait place à une attaque sur la pomme acidulée portée par une légère astringence. Bien que peu complexe, la finale est marquée par la pomme et une acidité agréable. Pas le meilleur, mais pas le plus mauvais non plus. Classique.



13/ Gérard LE POCRÉAU
Le Château
Le Gorvello
56 450 Theix


L’exploitation est située à une dizaine de km au Sud-Est de Vannes et consacre une grande partie de son activité à la distillation depuis 1986. Néanmoins, cidre et jus de pomme sont également produits exclusivement à partir des vergers situés au Gorvello dans lesquels subsistent encore quelques poiriers.

Cidre de Bretagne, 4,5° :
Belle couleur dorée, intense, limpide, à reflets roux.
Au nez, la pomme fraîche, le jus de pomme, une note de caramel.
La bouche est fraîche, sur la pomme fraîche. Simple et sans grande complexité, elle offre néanmoins un peu d’astringence. Pas d’amertume, ou si peu.
Un cidre d’expression aromatique très simple, désaltérant, mais sans réelle complexité.
Plus ½ sec, voire doux, que brut, on le réservera aux enfants ou aux non amateurs.



14/ Didier et Jean-Michel NICOL
Kergenêts
56 450 Surzur


Située à proximité du golfe du Morbihan, à une quinzaine de km au Sud-Est de Vannes, la cidrerie possède 15 ha de vergers et a signé des contrats d’approvisionnement avec des producteurs portant sur une surface de 20 ha. Elle se targue de posséder l’insolation la plus forte et la pluviométrie la plus faible du Morbihan et brasse, selon les années, entre 450 et 500 tonnes de pommes.

Cidre de Rhuys brut, 5,5°. Médaille de bronze au CGA de Paris.
Très belle couleur dorée, profonde, intense, presque rousse.
Nez : un peu iodé, varech, estran à marée basse.
Bouche : une bulle ultra fine sonne l’attaque, vite rejointe par un côté acidulé très rafraîchissant. Mais il n’y a pas de longueur ni de complexité et la finale laisse une curieuse sensation aqueuse. En l’état et sauf problème de bouteille, ce cidre ne présente pas un grand intérêt. Un brut léger…

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Bilan :
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Vingt cidres, c’est somme toute assez peu pour se faire une idée très précise des différences et des analogies. Au terme de cette dégustation, il est bien difficile de déterminer un type de cidre précis selon les zones de production. Les cidres bruts flirtent souvent avec la frontière du demi sec. Les cidres du Finistère, souvent bâtis sur l’astringence présentent parfois les caractéristiques acidulées des cidres du Morbihan et inversement. Sans oublier que le cidre est un produit naturel dont les caractéristiques varient énormément d’une année sur l’autre en fonction des rendements, des assemblages et du savoir-faire du producteur.
Néanmoins, une certaine cohérence de style et de goût semble se dégager des cidres élaborés entre la Forêt-Fouesnant, Riec sur Bélon et Clohars Carnoët.

A cet égard, dans le Finistère, les cidres SEHEDIC et GOALABRE méritent d’être salués pour leur bel équilibre et leur complexité. On donnera également un accessit à la cidrerie Le GREVELLEC et à la production de Félix SOUFFEZ.

Dans le Morbihan, les vergers de Kermabo, à Guidel, tirent largement leur épingle du jeu dans une dégustation au nombre d’échantillons restreint.
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18 des 20 cidres du Finistère et du Morbihan dégustés pendant l'été 2011
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Au final, cette vingtaine de cidres bretons a démontré d'évidentes qualités. Pour un prix souvent dérisoire, il est possible de trouver quelques pépites qui illumineront une table. Servis à l'apéritif, ils sont désaltérants. Ils accompagnent bien des mets rustiques, comme l'andouille de Guéméné, mais savent également se mettre au niveau d'un beau poisson ou de nobles coquillages. Mais c'est encore avec une fine crêpe servie tiède avec du beurre et du sucre qu'ils s'accordent le mieux.

Il faut également saluer les convictions des producteurs locaux qui s'engagent de plus en plus fréquemment dans l'agriculture biologique. En se promenant dans les vergers, en flânant sur les petites routes de campagne ou en se perdant dans les chemins creux qui délimitent les champs, on est frappé par l'exceptionnelle biodiversité qui se maintient dans cette région. Néanmoins, en dépit des efforts consentis et de la qualité des produits, la consommation de cidre s'essouffle chaque année un peu plus en France.

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Pour en savoir plus :
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La fabrication artisanale du cidre en Normandie, telle qu’elle est encore pratiquée chez les particuliers, expliquée de A à Z en photo et en vidéo :
svt.ac-rouen.fr/biol...

Le vocabulaire du cidre :
cidre-normand.fr/lex...

Vous voulez vous lancer dans la fabrication du cidre ?
www.saosnois.com/fai...

Toutes les variétés de pommes (Et Dieu sait qu’il y en a !) :
www.mordusdelapomme....
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Gildas, Gibus, Kiravi
25 Aoû 2011 11:31 #33

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Réponse de Gildas sur le sujet Re: 20 cidres du Sud Finistère et du Morbihan

Rougeot is Back et de quelle manière ! ::o (tu) BRA-VO
25 Aoû 2011 12:04 #34

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Réponse de emmane777 sur le sujet Re: 20 cidres du Sud Finistère et du Morbihan

Merci pour cette synthèse !! J'ai découvert il y a peu le cidre de Cornouaille Goalabré ; c'est le meilleur cidre que j'ai bu à ce jour à mon goût ! C'est super bon !

Emmanuel
25 Aoû 2011 12:22 #35

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Réponse de Go6s sur le sujet Re: 20 cidres du Sud Finistère et du Morbihan

Voilà un article qui mériterait de figurer dans les archives du portail !
Un vrai guide pour le novice ou l'amateur confirmé.
Merci Vougeot

Gaultier (62)......................Amateur de vins liquoreux rares ou hors-normes !
25 Aoû 2011 12:57 #36

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: 20 cidres du Sud Finistère et du Morbihan

Travail remarquable ! Bravo et merci !

Luc
25 Aoû 2011 13:06 #37

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Réponse de La part des anges sur le sujet Re: 20 cidres du Sud Finistère et du Morbihan

Vougeot, comment dire... ::o (tu)

Ou en un mot: merci.

Ca mériterait d'être en effet un article de référence.
En tout cas une base, pour un lancé en orbite autour de la planète cidre.

Le Bas Normand que je suis est peut-être un peu plus touché par ce magnifique reportage breton ;)

Eric.
25 Aoû 2011 13:22 #38

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Réponse de A42T sur le sujet Re: 20 cidres du Sud Finistère et du Morbihan

Magnifique reportage, ça m'a donné soif !! :)o

Quentin
25 Aoû 2011 14:34 #39

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Réponse de rzac23 sur le sujet Re: 20 cidres du Sud Finistère et du Morbihan

Superbe mon Vincent ;)
Il est dommage que je ne retrouve pas dans ce genre de boisson, n'aimant absolument pas l'aromatique, mais ça tu le sais déjà !

Travail remarquable, comme toujours.
Bise.


Franck L. "Patatement vôtre"
LPV Haute Normandie.
25 Aoû 2011 15:32 #40

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Réponse de O Live sur le sujet Re: 20 cidres du Sud Finistère et du Morbihan

A imprimer pour ma prochaine vadrouille Bretonne!

Merci
25 Aoû 2011 15:56 #41

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Réponse de sideway sur le sujet Re: 20 cidres du Sud Finistère et du Morbihan

Quel beau reportage !

L'an dernier lors de mes vacances j'avais particulièrement apprécié les cidres de la maison Goalabré, suite à l'article cité de la RVF. On pouvait en plus le trouver facilement et à prix très doux.

Frèdè
25 Aoû 2011 16:43 #42

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Somptueux!

je regrette j'étais à la forêt fouesnant cet été j'aurais dû en profiter (même si je reste méfiant des breuvages locaux toujours agréables sur les lieux de villégiature mais qui présentent soudainement moins d'intérêt une fois ramenés à la maison)

merci en tout cas!
25 Aoû 2011 18:25 #43

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25 Aoû 2011 18:39 #44

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Bravo pour ce reportage extraordinaire !

Hélas j'aime tout de la Normandie (les paysages, les ciels , la mer , les poissons , les fromages, la viande normande ,les légumes et même la pluie ! ) ..........sauf le cidre :)
25 Aoû 2011 21:30 #45

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Réponse de oliv sur le sujet Re: 20 cidres du Sud Finistère et du Morbihan

Magnifique, Vincent ! (tu)

Le fils de normande que je suis te doit le meilleur cidre que j'ai pu boire !
Et il était... breton.

[size=x-small]Pourvu que mes tontons du calvados ne me lisent pas...[/size] B)-

Oliv
25 Aoû 2011 21:41 #46

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Réponse de Rubigo sur le sujet Re: 20 cidres du Sud Finistère et du Morbihan

bravo pour ton courage ; après cet énorme et dévoué travail d'investigation tu ne dois plus avoir aucune trace de calcaire dans la tuyauterie ! encore bravo pour ce reportage estival.
25 Aoû 2011 23:24 #47

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Bravo pour ce reportage!!

Florian
25 Aoû 2011 23:49 #48

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Olivier, tu sous entends que les cidres étaient acides ? Je suppose d'ailleurs que tu en as bu pas mal parmi ceux cités !!!


Franck L. "Patatement vôtre"
LPV Haute Normandie.
26 Aoû 2011 01:22 #49

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Que dire de plus?
C'est tout simplement remarquable, colossale, incontournable. Indispensable en somme.
Du fond de ma Provence, les PACA n'étant dans leur grande majorité par amateur du gout de pomme fermenté dans leur boisson, à l'exception notable de Laurent (enzo) qui en raffole sur les blanc du clos Fantine :D, je me morfond de ne pas découvrir d'autres cidres que ceux qui viennent à moi. Tu nous offre un magnifique voyage dans cette production.
Merci de m'avoir régalé à ce point.
Alex6 [size=x-small](heureux de voir que les cidre Sehedic qu'il commande régulièrement ne sont pas parmi les moins bons)[/size]
26 Aoû 2011 12:08 #50

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j'ai des origines bretonne Alex c'est pour ça ;)
26 Aoû 2011 12:25 #51

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Merci à tous pour ces commentaires et ces sympathiques rebonds.

J'insiste néanmoins sur trois éléments importants de cette "étude" :
- les cidres doux et demi-sec ont été volontairement laissés à l'écart, tout comme ceux des grands cidriers. Nous n'avons donc qu'une vision partielle du savoir-faire de chaque producteur. Or, un producteur peut élaborer un brut banal et sortir une merveille de demi-sec ou de doux.
- de grandes régions cidricoles, telles la vallée de la Rance ou la Vilaine, n'ont pas été étudiées. Ce qui restreint encore plus la portée de ce texte.
- dans les deux secteurs étudiés, il manque probablement des producteurs dignes d'intérêt.

Il faut donc prendre ce texte comme le début du commencement d'une piste pour qui souhaite boire du cidre en cas de séjour en Sud Finistère ou Nord Morbihan.

Vincent
26 Aoû 2011 12:44 #52

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Un grand bravo également !

Deux questions :

- comment peut on définir les tannins d'une pomme ou d'un cidre ?
- Inversement arrive t-il parfois qu'un demi-sec ait tout l'air d'un brut en bouche (c'est la sensation que j'ai sur mon cidre préféré made in Cambremer) ?
26 Aoû 2011 13:10 #53

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Bonjour Greg.

Les tanins, (ou tannins, les deux ortographes sont admises) sont naturellement présents dans l'écorce, les feuilles et les fruits.

Les pommes les plus tanniques, celles réservées au cidre, sont âpres et amères quand on les croque.
De ce que j'ai pu éprouver, quand tu croques dans une pomme à cidre, tu as l'impression que toute ta salive est "aspirée". Cela te laisse une désagréable sensation de sécheresse en bouche, avec une langue et un palais "râpeux"... et une amertume qui te fait saliver de nouveau.
Un cidre fortement tannique présente ces caractéristiques : une sensation de sécheresse en bouche, avec une langue qui ne glisse pas bien sur le palais et une amertume parfois trop forte.

Tout le travail du cidrier vise à combiner les différentes caractéristiques des pommes afin que le cidre soit à la fois astringeant et amer, mais dans les limites du raisonnable. Une amertume bien maîtrisée apporte souvent la fraîcheur qui rend un cidre séducteur.

Pour répondre à ta deuxième question, je te ferai une réponse de Normand : "P'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non" !
J'avoue que je n'ai pas posé cette question aux producteurs que j'ai rencontré. Néanmoins, le bon sens me pousse à penser qu'un demi sec, c'est à dire un cidre dans lequel subsiste encore pas mal de sucre, peut prendre un caractère de brut si des tanins abondants et une amertume bien présente masquent le sucre.

J'espère avoir répondu à ta question avec les maigres connaissances qui sont les miennes.

Amicalement,

Vincent
26 Aoû 2011 13:49 #54

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26 Aoû 2011 14:20 #55

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Un grand bravo pour ce travail remarquable !

Je partage ton enthousiasme pour les cidres de François Séhédic, qui font partie de mes préférés.
Je t'invite à découvrir son demi-sec, qui est très beau (et pourtant j'ai en général un peu de mal avec les demi-secs).

Florian
26 Aoû 2011 14:22 #56

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T[size=medium]rès beau post.

Pour ceux qui restent un peu plus au nord de "Pen Ar Bed" je conseille de faire un tour chez Georges Francescut "Cidres Goamric" à le Faou[/size]

Kenavo
26 Aoû 2011 15:08 #57

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ce très beau sujet méritait bien la première page !

Jérôme Pérez
29 Aoû 2011 07:04 #58

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Super boulot! Passionnant, merci!!

"Damien pour ce soir, va nous chercher une bouteille de précision à la cave."
Ma grand mère, 89 ans.
29 Aoû 2011 16:37 #59

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Bonjour,
mille merci pour ce bel article ...
Je viens de passer commande de 36 bouteilles de cidre afin de rentabiliser le port ...
Grenoble est bien loin de la Bretagne ... Et à part quelques cavistes, il est difficile de trouver du bon cidre dans nos contrées ...
Merci aussi à LPV.

JG
19 Sep 2011 15:58 #60

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