Un Français Pierre ayant pratiqué l'informatique et une Américaine Jaclyn venue depuis la Floride en France pour étudier la pâtisserie se sont retrouvés autour des bières artisanales alors que les micro-brasseries se développaient à vitesse épidémique.
Tombés sous le charme de ces bières ils ont ouvert une cave proposant leur sélection de brassins principalement français, mais s'élargissant au détour de leurs découvertes.
Au delà de la vente et de partenariats avec d'autres bars, ils ont été rapidement attirés par le brassage de leur propres breuvages passant par des collaborations avec certains des brasseurs qu'ils distribuent.
Fin 2018 ils ont franchi un cap un commercialisant leur 1ère éphémère maison réalisée en ''gipsy'' grâce à aux instruments de la Brasserie de l'Etre implantée à Paris.

Tant leur production (de l'étiquette aux saveurs), que leur accueil montrent que la maison ne se prend pas au sérieux, tout en faisant les choses sérieusement.
Ainsi, un panneau épinglé au mur de la Biérocratie par Pierre et Jaclyn prévient les visiteurs :

'' Nous rappelons à notre aimable clientèle que la « bière de fille » n’existe pas, mais les bières amères, fruitées, douces, puissantes, houblonnées, sucrées, fumées, et torréfiées, oui.
Merci, – la direction "

Biérocratie '' Prenez un chewing-gum Emile '' - 6,5%
Stout à la menthe poivrée (brassin éphémère)

Une stout éphémère, 1ère bière brassée par la cave parisienne Biérocratie par le biais des outils de brassage de la Brasserie de l'Être (et en coproduction complice avec le bar parisien, le Supercoin).

Pierre et Jaclyn ne se prennent pas au sérieux. Cela se voit dès l'étiquette qui montre une pixellisation d'un homme en noir rappel comme le nom du breuvage de la comédie '' La Citée de la peur '' des Nuls avec Sam Karmann dans le rôle du tueur en série à mauvaise haleine, Emile Gravier.


Je n'étais pas franchement stimulé par l'idée d'un chewing-gum trempé dans la stout.
J'ai dû constater que si l'humour est de mise dans cette production, elle a été sérieusement réfléchie et bien plus subtilement réalisée que ses atours le laissent penser.

Robe marron sombre, avec une mousse fine couleur caramel qui s'estompe immédiatement.

Le nez ne fait pas mentir l'intitulé, puisque si le réglisse est très présent, il laisse entrevoir des notes mentholées. Elles sont assez discrètes cependant pour se dire qu'il y aura une certaine finesse.

En bouche la structure est droite. La bière s'allonge. Pas d'effet bonbon. Relativement sèche sur le chocolat noir et le zan pas trop amer cette stout est rehaussée par une jolie fraîcheur amenée par la sensation mentholée (plus qu'un véritable goût de menthe), qui s'accumule sur la longueur.
Ce qui m'apparaissait comme un simple exercice de style, voire comme une blague potache est évidemment original, mais bien maitrisé.