Degustation samedi dernier, orchestrée par François Henry au caveau à St Georges d'Orques.

Domaine Henry - VDP Blanc 06

Terret blanc et chardonnay

Nez plein et charmeur sur le chardonnay.

Bouche sur le fruit, encore un peu verte et acide, il gagnera a être attendu au moins un an pour que le chardonnay livre toute sa puissance.

Bien pour accompagner des huîtres et des fruits de mer.

Le Maihol 07

Vin tiré directement des cuves, issu de 7 cépages historiques du Languedoc.
M. Henry a fait des recherches pour retrouver ces cépages dans les archives du terroir de St Georges, terroir très réputé il y a 2 siècles (cour du roi, Evêché de Maguelonne).

Les vignes étant cultivées "en foule", la récolte se fait en même temps pour tous les cépages (d'où une forte diversité dans les niveaux de maturité du raisin).

Le vin est en pleine phase de réduction, le nez est donc plutôt fermé et réduit.

La bouche par contre est déjà élégante, sur la griotte.

Une vraie découverte et un vin avec un grand potentiel.

Passerille 05

Rare, vin rouge "moelleux" issu de vendanges tardives avec des rendement extremement bas: env. 400 - 500 L / ha !

Robe très foncée, presque opaque.

Le nez est puissant sur le fruit noir, le pruneau très mûr.

La bouche est veloutée, caressante. Très belle complexité arômatique: gelée de fruits rouges, blanc de noix, queue de figue. Très très belle persistance.

C'est un très grand vin, original, qui a son coût (45€).

Déjà présent sur la carte de grandes tables, à la grande fierté de M. Henry, il vient d'être réferencé dans les 3 restaurants d'Enrico Bernardo.

Blanc 2006
Un équilibre sans amertume hisse ce vin dans des Languedocs fins et atypiques, il me séduit pas mal.

Saint Georges d'Orques 2005
Encore trop jeune, fruit éblouissant.

Les Chailles 2005
Les Chailles apportent une dimension supplémentaire qui met en valeur la structure et le fruit.

Mailhol 2005
Le poivron de la jeunesse se mute peu à peu en myrtille, vin fin et solide, à attendre.

Passerillé 2005
Toujours le nez magique d'olives et de fruits complexes notamment beaucoup de mûre. Bouche dont la fraicheur équilibre un vin très doux et fruité. Le sucre domine encore trop fortement et je suis d'avis que le temps le rendra sans cesse plus beau. On prend déjà son pied en buvant cette petite merveille, mais dans quelques décennies, ça sera fabuleux.

Blanc 2006

Regoûté hier soir en apéritif (en grignottant avec des amandes).

Vif et nerveux, belle fraîcheur et fruité (notes d'agrumes) du chardonnay.

Il faut attendre une année pour que les arômes se complexifient mais déjà pas mal de plaisir en l'état.

Ce blanc n'a pas connu la barrique, pas de boisé pour "parasiter" le goût ou l'alourdir, on est vraiment sur le fruit.

Saint Georges d'Orques 1996
Robe encore d'un rubis limpide, dont les notes d'évolution se remarquent bien par transparance.
Le nez part sur un fruit tendre et croquant avec tabac réglisse et fleurs. Le côté réglissé est très attirant et gourmand, qui a du se développer en remplaçant peu à peu le fruit dans cette seconde phase de vie du vin. Le fruit cependant est toujours là, ainsi que le bouquet fleuri, ils se révèlent bien à l'aération qui réveille la jeunesse de ce vin plein de vie.
En bouche, le vin est infiniment meilleur que lors de ma dernière rencontre (C.R. page 1) mais sa structure serrée d'abord très belle peut aussi sembler un peu asséchante, ce qui modère mon enthousiasme. La longueur fruitée sur la griotte, fraiche et expressive, soutient un côté bourguignon pineau, tandis que qu'une structure chaleureuse rappelle son origine méridionale. La dernière goutte dans le verre est marquée par un goût de tabac.

Les Chailles 2000

Au nez le fruit est riche, très gourmand mais moins outrageusement fruité qu'il fut probablement dans sa prime jeunesse. Les notes d'olive sont irrésistibles.
En bouche, structure très charpentée et néanmoins fondante, très excitante. La longueur chaleureuse dure bien.

Les Chailles 2001

Nez toujours fruité mais plus en finesse et légèreté que le 2000 : on sent avant tout un côté chocolaté et une fraicheur mentholée qui portent le vin très haut en complexité et en élégance.
Bouche tonique et intense, avec une structure serrée qui s'y fond merveilleusement.
Le vin est prêt à être bu, millésime parfait pour l'expression des Chailles, il peut aussi être gardé encore si on souhaite.

Les Chailles 2005

Il sera peut-être supérieur au 2001 le moment venu, mais il est encore trop jeune. La bouche changeante exprime tour à tour de nombreuses qualités jusque dans la longueur au grand panel de sensations, mais la structure est encore trop sévère, c'est donc un vin à suivre et très prometteur.

Paradines 2005

L'entrée de gamme est loin d'être ridicule après les Chailles, car sa structure massive, son fruit et son intensité lui permettent d'être tête haute, même si la finesse y est moindre.

Passerillé 2005

Au nez, l'olive noire se place stratégiquement au centre d'un fruité vaste, avec une douce suavité, en assurant gourmandise et fraicheur dans une intensité paradisiaque au fort goût de revenez-y. En bouche l'équilibre est absolument génial, sauf sur la longueur qui laisse le sucre prendre un peu les devants (comme sur un trop jeune sauternes), sans cependant étouffer cet impressionnant bouquet qui se prolonge magnifiquement.
Déjà sublime, mais le temps devrait améliorer encore cet équilibre, notamment sur la longueur, et accoucher je l'espère dans quelques décennies d'une rare merveille.

En star aujourd'hui, le Mailhol, très impressionnant sur le millésime 2005, et qui peut initier une intéressante réflexion sur les anciens cépages.

Mailhol 2005

Dès l'ouverture le nez fruité est très subtil, révélant déjà une structure très serrée avec des tannins desquels semble émaner de l'iris qui témoigne de leur trop grande jeunesse.
En bouche l'attaque est très tonique, et la structure se révèle écrasante malgré sa finesse serrée, ce qui bien sûr se corrige peu à peu dans le verre avec l'aération, pour un vin équilibré par le fruit et une fraicheur très persistante sur la longueur solide qui dure, sévère, avant de finalement se muter en fruité croquant.
Un vin prêt à affronter les années, qui a même besoin de vieillir, et qu'il faudra placer face à de grandes viandes pour que sa force intérieure trouve appuis et s'exprime pleinement.

Vraiment intéressant de découvrir comment les cépages qui furent traditionnels dans notre région (et ont été remplacés suite au phylloxéra) sont parfaitement adaptés pour faire un vin très frais, quasiment bourguignon, sans aucune surmaturité, avec un alcool très raisonnable, et ce malgré des vendanges très tardives comme autrefois.
Je suis tenté de dire que l'expérience est susceptible de rouvrir la voie, en ces temps de réchauffement, vers des cépages pour le moment interdits, mais aptes à révéler le Languedoc sous un jour nouveau (pour nous), assez nordique, comme il le fut sans doute autrefois - avant que le phylloxéra n'impose un recyclage malheureux de la région vers des vins de moindre classe il y a de ça plus d'un siècle et durant quelques décennies.

Pour percevoir cette petite révolution (au premier sens ) sous un jour idéal, le millésime 2005 est parfait qui met en valeur les plus belles qualités du Mailhol, bien qu'il doive être un peu attendu.

Regouté aussi le Saint Georges d'Orques Blanc 2006, qui était déjà superbe la semaine dernière (mais il faisait un peu froid) et je confirme mon impression.
Les précédent millésimes m'avaient laissé un peu sur ma faim en blanc, mais avec 2006, le domaine de François Henry rentre dans le club des maîtres du blanc Languedocien. Droit frais et très arômatique, sans aucune amertume, très beau, pas cher.

SAINT GEORGES D'ORQUES 1998

Intensité moyenne à bonne, les reflets sont orangés.

Nez franc, d'une certaine complexité: confiture de cassis, épices(thym, laurier, ....), cuir, réglisse.

En bouche, l'attaque est assez tannique (légère sécheresse), on note une belle puissance, mais qui me semble, comme la longueur soutenue par l'alcool.
L'équilibre, s'il a existé n'est plus tout à fait là.

Un vin plus intéressant au nez qu'en bouche, à l'avenir incertain.

Le Mailhol 2007

Vin regoûté le WE dernier (déjà goûté en nov.07 directement tiré de la cuve).

Il n'est plus en phase de réduction comme fin 2007, c'est une bombe de fruit (griotte, gelée de cerise, fraise des bois).

Déjà un grand vin agréable à boire "en l'état" qui peut devenir un très grand vin avec les années.

(prix entre 30 et 40€ je crois)

Un petit passage chez François et Laurence Henry. Le domaine Henry reste mon domaine préféré sur le Languedoc, voici les C.R. qui le justifient :

Nous avons goûté quelques 06 et des tas de 07 encore en élevage. Voyons où nous en sommes et ce que peuvent présager ces millésimes. On notera la présence de futs de chêne (tous de plusieurs vins, aucun neuf) dans l'élevage et en relativement faible proportion, à partir de 2006.

[size=x-large]2006[/size]

Coteaux 06: Un vin d'été encore en cuve, équilibré, et prévu pour cubi. Les cubi du domaine sont de qualité; même si ce ne sont pas les vins pour lesquels je me rends au domaine.
Paradines 06: Plus de finesse au nez, moins exubérant que ne fût le 05, la bouche structurée présente des tanins manquant de finesse par rapport au millésime précédent, mais l'équilibre est parfait.
St G. D'Orques 06: Plus de subtilités au nez (tabac et complexité aromatique); très bon, mais des tannins moins fins que sur 05 encore une fois.
Blanc 06: Pas goûté ce jour, en fait il n'y en a plus au domaine, mais on sait déjà ce que je pense de cette petite merveille : un magnifique blanc de la région, à acheter si vous en trouvez!
Le Coteau 2006, Coteaux du Languedoc : Ce vin est déjà en bouteille, il est assez rare pour le moment mais préfigure l'entrée de gamme du domaine, c'est la première année qu'il est produit. Fraicheur, maturité, terroir et puissance au nez. En bouche, la structure très jeune est parfaitement fondante, et suivie d'une finale fruitée (fraise des bois, framboise, cerise et grenadine) et fleurie (iris). La longueur et le toucher sont agréables.
C'est un vin de plaisir plein de caractère à boire tout de suite. Belle réussite à prix dérisoire; comme pour tout bon vin de ce genre, la bouteille est bien trop petite, même pour deux

Conclusion sur 06 : Ce millésime est loin d'être exceptionnel en Languedoc. Le domaine Henry s'en tire bien et y trouve même l'occasion d'inaugurer un vin d'entrée de gamme très réussi que je conseille fortement pour cet été : Le Coteau.
On reste globalement en dessous de 2005, et je ne connais pas la qualité des Chailles et du St-G.-d'O. que j'espère goûter un de ces jours pour vous donner un C.R. Sur ce millésime, c'est le blanc qui m'a personnellement tout à fait convaincu et charmé.

[size=x-large]2007[/size]

Grenache V.V. villafranchien: Ce n'est pas un produit final, juste un des éléments de l'assemblage futur. Joli nez qui s'élève en liberté, frais vivant. Bouche élégante.
Les chailles 07 en cuve: Ce n'est pas un produit final, juste un des éléments de l'assemblage futur. Le cinsault n'a pas encore été ajouté. Du chocolat et une structure plus influencée par le Mourvèdre viennent parfaire le commentaire ci-dessus.
Les chailles 07 en fut: Ce n'est pas un produit final, juste un des éléments de l'assemblage futur. Le cinsault n'a pas encore été ajouté. Le vin en pièce est beaucoup moins ouvert. Fermé, avec une finale sèche, il n'est pas agréable en l'état comme celui en cuve; mais apportera un toucher plus élégant dans l'assemblage final.
Cinsault 07 cuve : Ce n'est pas un produit final, juste un des éléments de l'assemblage futur. Bien des subtilités au nez. Attaque étrangement sucrée mais qui s'équilibre vite.
Syrah 07 en cuve: Ce n'est pas un produit final, juste un des éléments de l'assemblage futur. Un peu fermé, finale fraiche très encourageante.
Syrah 07 en fut: Ce n'est pas un produit final, juste un des éléments de l'assemblage futur. Bien plus ouvert que le même vin en cuve, il est superbe, avec la même finale fraiche magnifique. Cette Syrah confirme un millésime 2007 de qualité exceptionnelle pour ce domaine.
Mailhol 07 : Déjà très grand, doté d'un équilibre naturel parfait, et d'une longueur magnifique, on tient là un GRAND VIN, et le Mailhol le plus expressif qu'ait produit le domaine. Ce vin va vraiment être un must remarquable, alliant l'élégance et la finesse solide des Mailhol des meilleurs millésimes précédents (2005 par exemple) à l'expressivité géniale et fruitée des plus beaux St G. D'Orques. C'est une bombe en devenir!
Passerillé 07 : Plus miel que jamais, figue puissante, mûre... En bouche il est encore brutal, déjà très intéressant mais d'une vigueur trop impétueuse. Lila, eucalyptus assurent une fraicheur et une finale remarquables. 07 sera l'année d'un passerillé exceptionnel lui aussi, mais à attendre.
Vin des Collines de la Moure - Blanc 07 : Déjà en bouteille, il est commercialisé et vaut le détour. Nez vif et délicat autour d'un léger gras lacté. Plus dense et plus lourd à mon sens que le nez du 2006. Plus arômatique et suave aussi en contrepartie. Epices, anis, fleurs, et fruits rouges pour ce blanc au nez riche.
Bouche élégante qui manque de vivacité, mais distille avec grâce des parfums de la nature environnante (aneth, fenouil). L'ensemble est beau mais manque de droiture à mon goût (il est plus semblable aux vins classiques de la région que j'aime avec modération) et je ne trouve pas cette "pureté arômatique" exceptionnelle qu'avait le 2006 et qui est trop rare dans le Languedoc. Son gras très joli et sa force aromatique sont des "plus", mais je l'aime au final moins que le 2006 qui est pour moi le plus remarquable blanc qu'ait produit le domaine. Dans tous les cas ce millésime est très bon et confirme les progrès du domaine dans les blancs.
Rosé 2007 : Déjà en bouteille lui aussi. Robe rubis TRES intense, nez de fruits rouges, bouche fleurie où le terroir s'exprime à 100%. C'est une petite merveille, à mon avis le meilleur rosé qu'ait jamais produit ce domaine, et c'est même le meilleur rosé du Languedoc que j'ai jamais bu, très au-dessus même de ceux d'Olivier Jullien des années passées ainsi que de beaucoup de rosés bien plus chers. (n.b. je n'ai pas gouté le Jullien 07 pour le moment, le millésime étant peut-être exceptionnel, il convient donc de laisser une ouverture.)

Conclusion sur 2007 : Un grand potentiel arômatique sur ce millésime. Le passerillé sera splendide; le Mailhol part vers des sommets jamais atteints. Ce vin hors normes qui propose une fraicheur, une finesse et une structure très nordiques habituellement, terminera d'acquérir cette année ses lettres de noblesse les plus remarquables en ajoutant un fruité plus expressif que jamais. C'est un vin à réserver et à encaver les yeux fermés. Son prix sera élevé, mais sa qualité, encore bien plus. Le millésime est globalement exceptionnel pour ce domaine comme pour beaucoup de bons domaines du Languedoc. Le rosé est aussi absolument remarquable; c'est le meilleur rosé du Languedoc que j'ai pu goûter à ce jour.
2007 sera tout simplement un des grands millésimes historiques pour ce domaine.

[size=x-large]Conclusion :[/size]
Pour les amateurs de grands vins : il faut réserver le Mailhol 2007 qui promet la lune et même mieux.
Pour les amateurs de liquoreux, on peut compter sur un Passerillé 2007.
Pour les amateurs de rosé, le Rosé 2007 est une merveille exceptionnelle.
Pour les amateurs de blancs, il faut trouver des Blanc 2006 qui ne sont plus vendus au domaine.
Pour les amateurs de fruit, d'équilibre, et du merveilleux terroir de Saint Georges d'Orques, tout 2007 sera exceptionnel, (comme pour tous les meilleurs domaines de la région Languedoc.)

Rosé 2007
Une petite réaction à mon précédent message : On m'a fait remarquer que je ne suis pas amateur de rosé et que ce rosé 2007 du D.H. ressemble presque à un rouge. C'est pas faux et il est évident que lorsque je dis que c'est pour moi le meilleur rosé du Languedoc que j'ai pu goûter, il s'agit de mon sentiment personnel. Ceux qui aiment les rosés légers ne seront pas de mon avis. Ceux qui aiment les rosés structurés doivent vraiment le découvrir.

Domaine Henry
St Georges d'Orques
2003

J'ai proposé ce vin à l'aveugle à quelques amis. Voici ce qu'ils en ont dit :

Nez iris, confiture de fruits rouge (pas sucrée, mais puissante). On évoque un peu le grenache rhodanien et la syrah aussi (équilibre rond alcoolique. un poil de violette) et quelques parfums de garrigue, le thé de l'aubrac (?? dixit une menthe duveteuse...) et un peu le crotin de cheval.

Bouche un peu asséchante à jeun. Tout le monde le trouve trop jeune. Rétro trop alcoolique (à jeun toujours).
Sur la viande cependant (accompagné d'agneau grillé donc) il sort très bien et manque de complexité toutefois. Malgrès cela tout le monde aime et les doutes qui étaient apparus à jeun sont tous écartés pour trouver ce vin équilibré et prometteur, enthousiasmant sur l'agneau et les herbes de provence.

Placé en Languedoc par la majorité des convives (dixit par la diversité des sensations qu'il procure tous azimuts) et estimé entre 5 et 3 ans d'âge.

Personne n'a reconnu ce vin que nous avions déjà dégusté ensembles il y a un peu plus d'un an, pour mémoire :

les mêmes en avril 2007 écrit: Domaine Henry - Saint Georges d'Orques - 2003
Au nez, un monstrueux cassis mûr offre un pur délice et l'ivresse des sens. En bouche ce cassis devient sublime sur un ensemble parraissant sec, droit et très convainquant. Une réussite magistrale pour un terroir sublimé par le fruit.

Le vin a donc changé entre temps. Le fruit n'est plus aussi frais et jeune. Le vin dévoile sa structure et alors qu'il nous offrait un parfait plaisir immédiat l'an dernier, cette année il semble trop jeune. Etrange paradoxe, mais un vin qui nous a plu à nouveau après avoir changé.

Juste un petit post pour re-visiter le nom du POST:

Bebert ou l'amour du Domaine Henry.

Sans aucun mal de quoi que se soit ni critiques, tu dois vraiment aimer ce Domaine pour en parler aussi souvent!!! Ou alors tu es Mr Henry fils....

Bon j'ai compris je sort:D

Ps: Merci a toi Bebert pour l'amour que tu portes a ce domaine est tes CR tres bien détaillés. J'adore le passerillé et le blanc du domaine, il faudrai que je trouve un moment est la place "entre tes posts" pour faire un petit cr sur une bouteille de passerillé 2005 qui me démange d'ouvrir.

Ben oui, c'est comme ça, je l'aime.
C'est pas que ce soit le meilleur du Languedoc, il faut pas pousser, mais c'est celui auquel je suis fidèle parce que dans ses prix, le plaisir qu'il propose et divers aspects de sa politique je m'y retrouve.
C'est aussi un des premiers vignerons à m'avoir fait vraiment aimer le Languedoc et je suppose qu'une certaine reconnaissance m'a fidélisé.

J'espère que mes C.R. restent toutefois objectifs, d'où l'intérêt de l'avoir proposé à l'aveugle à mes amis

bonjour
superbes cr MR bebert chapeau bas.
tu m'a vraiment donné envie de gouter ce domaine pour lequel tu as une belle passion.
une ou deux questions car j'ai été voir le site du domaine (www.domaine-henry.com/)
mais je n'ai pas ce que je cherche.
au niveau du travail des sols et du désherbage (voir même de l'inter ceps)?
traitements des vignes ?
bio , biodynamique ou culture raisonnée ?
vendanges cagettes je suppose ?
quelques particularité au niveau de la "cuverie" ?
et si tu as un ou deux points de ventes dans l'Aude ou Hérault çà m'intéresse.
dit nous tout ce qu'on ne sait pas encore quoi !!!!
cordialement

M. Henry est en culture raisonnée. Il me fait souvent remarquer qu'il voit des "bio" faire bien plus de traitements que lui et que les sols sont saturés de cuivre; ce qui compte pour lui n'est pas l'étiquette bio, dit-il, mais de penser à l'environnement, ce qu'il fait, je crois, tout à fait honnêtement.

La cuverie était sans bois il y a peu; il commence comme indiqué dans les derniers CR à faire rentrer une petite proportion de bois (pas de bois neuf).

Il y a un certain nombre de choses qu'il tient secrètes sur les vendanges et les assemblages.
M. Henry étant passionné de l'histoire du vignoble de la région, il participe à des programmes de recherche qui lui permettent d'explorer des cépages anciens qui sont auourd'hui interdits dans un cadre classique. Il a pu expérimenter avec de tels cépages (et avec succès) des vendanges comme autrefois (novembre pour un rouge sec) cf. Mailhol commenté plus haut sur différents millésimes.

Les vins du domaine semblent souffrir d'un période de fermeture ingrate entre 7 et 10 ans (variable selon millésime) pendant laquelle ils perdent tout intérêt avant de renaître.

Dans l'hérault les seules adresses où je suis sûr qu'il est disponible sont :
- Au domaine
- A Saint-Jean-de-Védas (Cave d'Occitanie)
- A Montpellier (Le Petit Grain 4r carbonnerie)
Et dans quelques restaurants comme Le Grillardin à Montpellier où ils ont encore (je crois) du merveilleux 2001.

merci pour ces précisions
j'essayerai de gouter ce domaine prochainement.

je confirme qu'il s'agit d'un tres beau domaine avec des vins atypique pour du languedoc, Mr Henry fais tres attention à ne pas dénaturer le vin avec le bois neuf, ce qui donne des vins gourmands fruités au plaisir immediat.

Sur le chailles 2005; beaucoup de fruit,de longueur , il me manque peut etre une pointe d'acidité...mais il s'agit d'un vin remarquable.

J'ai gouté egalement son rosé directement sorti de la cuve , il etait impressionant de structure et de concentration pour du rosé.

bref à tester!

Saint Georges d’Orques 2001 :
Jusqu’en 2006, chaque dégustation de ce vin mettait en évidence un intense panier de fruits mûrs à dominante cassis, de compotes, de moka, le tout avec une persistance aromatique impressionnante pour un vin du Languedoc.
Dans les années qui ont suivies, ce vin était tout autre (forte acidité, aromatique animale, réduction). On peut vraiment parler d’une période d’ingratitude flagrante…
C.R de la dernière dégustation de ce vin le 21/02/10 :
Robe rubis brillante, à mettre en parallèle avec l’encre noire des premières années.
Nez sur le moka, le chocolat, les cerises et prunes à l’eau de vie. La bouche est ronde et souple avec une attaque vive. Les tannins bien présents pour autant se font plutôt veloutés la finale se fait sur des notes torréfiées très intéressantes pour un vin qui n’a jamais rencontré de bois. Très belle persistance aromatique.
J’attendais avec impatience ce retour en forme. Pour moi cette bouteille magnifie son terroir de la plus belle des façons qui soit.

Goûté cette semaine les 2008 en Paradines, Villafranchien et Mailhol (les deux derniers sont tirés sur cuve).
D'une manière générale, les 08 sur un peu plus chauds et concentrés que les 2007.

Les Paradines est très typé cassis, petits fruits rouges en sirop. Mais belle matière soyeuse en bouche, ça se déguste même bien en y retournant après les deux autres.

Le Villafranchien est simplement bombesque, comme d'habitude, avec son nez tellement atypique et complexe, sur le pamplemousse et la mangue, la rose fraiche, la fumée, la fraise des bois... Les tanins sont hyper fins, bouche très soyeuse et fraiche, avec des épices, de la cendre et une jolie amertume en finale.

Le Mailhol est moins intéressant en l'état, il manque un peu d'envergure. Toujours très complexe, exotique, toujours la mangue, le fruit de la passion, la pêche jaune, les fruits rouges frais, le citron vert, l'eucalyptus... La bouche est légèrement saline, plus puissante que le Villafranchien mais toujours aussi fraiche. Très belle rondeur, gingembre, figue mûre, longueur incroyable de fraicheur.

Paradines 05

C'était le vin du mariage de ma soeur il y a 3 ans.

Et le vin est toujours aussi bien, très belle réussite sur Paradines dans ce millésime.

C'est vif, précis avec un petit côté finement épicé.

Dommage que je n'en ai plus.

Une fraicheur massivement anisée (façon anisette!) accompagnée d'une élégante violette dans un fin bouquet charmeur et aérien.
En bouche une gourmandise anisée façon mauresque (vous savez Pastis+Orgeat) s'occupe du charme sudiste tandis qu'une belle fraicheur cassis frais et tendu s'occupe d'équilibrer parfaitement ce vin. La texture veloutée est accompagnée d'une petite pointe d'amertume qui nous fait dire "ce n'est pas un grand vin" mais nous ajoutons : "pourtant, qu'est-ce que c'est bon!"

En effet c'est simplement le Coteau, l'entrée de gamme de François Henry sur 2006. Je l'avais gardé un peu pour l'expérience, quelle expérience!
Il y a des repas au soleil au milieu de la verdure comme ça où on boit un soi-disant "petit vin" et où on se demande si un "grand vin" aurait eu la moindre chance de nous apporter autant de plaisir.
Merci merci merci

Paradines 08
Beau vin que ce 2008, on retrouve vraiment la même trame aromatique que dans les précédents millésimes, il y a une vraie identité.

C'est épicé, d'avantage en puissance que le 2005, avec de multiples notes florales et un peu de champignon.

domaine Henry Villafranchien 2007

Trés beau vin à la robe rubis brillante présentant un nez gourmand de fraise des bois , de framboise et de violette.
La bouche est fraiche avec des tannins soyeux , on y retrouve la fraise des bois.

Un vin que l'on pourrait resumer en un mot : élégance!

Un beau reportage sur le domaine sur reignofterroir.com/2....

Domaine Henry - Paradines 2010
Un peu déçu par ce millésime sur cette cuvée.
Ca reste assez frais et équilibré avec des arômes de sous-bois mais le fruit est un peu "délavé".

que vaut leur vin doux?

Merci

Sylvain

St Georges d'Orques domaine Henry-Vin vermeil 2013

Ce vin vermeil n'est autre que le rosé du domaine . Et quel rosé !
N'étant pas fan de rosé je ne m'attache qu'à ceux qui ont un minimum de vinosité et je place celui ci d'emblée dans les 3 meilleurs que j'ai bus avec le Clos Cibonne et le domaine de l'Anglore

D'ailleurs toute la gamme de ce vigneron est remarquable avec des vins de caractère , certes puissants parfois mais toujours avec un minimum d'élégance de fraicheur et des matières qui ne "tapissent" pas le palais .

Pas étonnant que ces vins soient référencés dans une grande maison étoilée de ma ville !

A signaler "Le Mailhol" rouge uniquement à base de cépages languedociens anciens (c'est à dire ni syrah, ni mourvèdre, ni grenache, ni carignan !!! ) .

Je ne peux qu'encourager les régionaux à aller le visiter au salon des vins de Roanne , l'occasion de retrouver l'aussi les excellents Bourgogne de Darviot Perrin présent cette année .

Bonjour Raymond,

Tu aurais la liste des exposants par hasard?

PS: ta boîte MP est pleine.

Julien

Pas de domaines prestigieux mais beaucoup de bons vins :

Domaines Simmler (Alsace),La Chrétienne (Bandol) , Clos des Côtes (Bergerac,Pécharmant ) , Darviot Perrin , Chapuis, Largeot (Bourgogne ) , Henry, domaine de l'Escattes (Languedoc) , Chateau Creissan (St Chinian ) , Nigri (Jurançon ) , S. Guillot (Côtes du Forez ) ,Vessière (Costières de Nimes ) , Sergier (Chateauneuf du Pape ) , Montana (Roussillon ) Chirat 5Condrieu ) Meziat Belouze (Beaujolais ) , Camberaud ( Minervois ) , Chablis (Letessier Tixier ) ……. et quelques autres .

A signaler "Le Passerillé " étonnant et rare vin rouge moelleux à bas de Grenache dominante .

C'est très bon , d'un fruité succulent .Je n'avais bu ce style de vin rouge passerillé qu'en Autriche .
Très faible rendement et le prix est en conséquence .

CR:St Georges d'Orques domaine Henry-Vin vermeil 2013

Rarissime que j'ouvre un vin rosé quand je suis seul à boire ( pas plus que 5 ou 6 fois en près de 50 ans pour vous situer !! )
Eh bien ce vin à la robe rosé légèrement violacée m'a vraiment emballé ce soir .
Servi assez frais, aucune trace d'alcool excessif , et au contraire un fruité délicieux , croquant , un bel équilibre qui m'a interdit tout regret de n'avoir pas ouvert les nombreux vins rouges qui me faisaient de l'oeil du fond de ma cave . J'ai hâte de boire le reste de la bouteille demain …c'est tout dire !

Enfin un rosé qui tient la route .
J'irais même plus loin il a presque effacé le souvenir du rosé de l'Anglore bu il y a quelques mois .A ne pas manquer pour ceux qui aiment le vin rosé

domaine Henry - Paradines 2007 - Coteaux du Languedoc - Grés de Montpellier

Robe grenat avec une très légère évolution périphérique vers le brunâtre.

Au nez, le fond fruité révèle la cerise noire et les mûres, auxquelles se mêlent une touche cacaotée, la fraicheur de ronces et des petits fruits rouges acidulés, le tout enrobé dans ce parfum de chocolat fruité. Il finit sur des effluves de salaisons. Précis, net et très plaisant.

En bouche, on découvre une base assez large et fluide de cerise noires mures, où viennent se fondre les notes cacaotées. Dans le même temps, une fine trame acidulée de fruits rouges émerge, tend et ouvre progressivement vers un sommet où se déploient des amers d'agrumes, de cacao très concentré et une fine dose saline. On reste longtemps sur cette acidité aérienne et ces beaux amers fruités en bouche mêlés de poivres, clous de giroffles et petits piments doux. On regoute à la base la cerise noire légèrement macérée dans l'acool et un côté terreux.
Cet assemblage de saveurs à la fois sur les fruits rouges, les fruits noirs bien murs, des amers rafraichissants, épicés et la touche de salinité en fond un vin gourmand avec une belle complexité, dans une matière légère. Aucune chaleur alcoleuse n'est ressentie.
La matière est soyeuse mais quelques tanins sont encore bien présents en finale, encore un peu fermes, voire légèrement asséchants au-delà du fruit... mais relever cela, c'est vraiment pour chicaner sur un tout petit détail.

Annoncé par le domaine comme ayant une garde de 3 à 7 ans, je trouve ce vin à son apogée avec ce début de notes évolutives. Il pourrait même encore vieillir un peu au vu de la belle vigueur acidulée et des tanins qu'il présente encore, si on est fan d'arômes tertiaires.

Très content de ce vin, acheté à 11,15€ chez un caviste en 2009.
Note : 15,5/20

domaine Henry - Paradines 2007 - Coteaux du Languedoc - Grés de Montpellier

Même quille ouverte quelques mois plus tard.

Je reste d'accord avec moi-même : même robe, beau nez sur la cerise noire avec de la prune en plus.
Bouche soyeuse avec cette parfaite maturité de fruits noirs, tout en fraicheur, fraicheur acidulée avec amers d'agrumes, un peu de végétal bien enrobé, rafle brune, clous de girofles, épices. On finit sur un beau jus.

Bien agréable.