Laurent t'es sûr que c'est pas simplement bouchonné, je l'ai goûté il y a 6 mois, superbe, plus consensuel que le style actuel (peut-être dû à l'évolution, je ne l'ai pas goûté jeune), mais il est vrai que les vins du casot peuvent même dompter le goût de bouchon;)

Je prépare une dégustation pour les masos du casot, "une introduction au chadic" que j'espère pouvoir faire en présence de Alain et Gislaine. Les belges et assimilés qui ont des bouteilles plus anciennes, je suis preneur!

merci et @+

Laurent

Laurent t'es sûr que c'est pas simplement bouchonné,

De quel vin parles-tu ?
Va savoir ...

Banyuls Casot des Mailloles hors d'âge l'Ultim (100F - 50 cl) : 12,5/13
Curieux, pas trop agréable.

Bonsoir,

De retour de 3 semaines de vacances passées en Espagne à proximité de la frontière française, j'ai eu l'occasion de rendre visite à Alain Casteix et Ghislaine Magnier du Casot (dire Casotte) des Mailloles et de faire le premier jour des vendanges.

Evidemment je ne serai pas objectif quant aux vins du domaine ni en ce qui concerne leurs géniteurs mais je veux simplement inviter les curieux, les ouverts d'esprit, les sans-a-priori à se rendre sur-place, à rencontrer Alain et Ghislaine, deux vignerons adorables, passionnés et passionnants, à aller arpenter leurs vignes et prendre conscience de leur énorme travail (et profiter du panorama exceptionnel accessoirement), à s'asseoir avec eux et à discuter de leur vision du vin, du travail de vigneron etc. Ces rares vignerons, authentiques bosseurs et amoureux de leur métier ONT BESOIN DE NOUS, DE VOUS POUR se faire connaître et VIVRE et nous/vous rendre heureux.

Je vous le concède, leurs vins sont déroutants : comparer leurs vins aux autres vins (non naturels) revient schématiquement à comparer un cidre fermier à un cidre pasteurisé...

Pour appréhender leurs vins, il vous faut oublier tout ce que vous connaissez du goût des vins que vous avez dégusté et simplement découvrir : après vous pourrez dire que vous aimez ou non mais, de grâce, donnez-leur une chance!

Rares sont les vins qui 4 jours après ouverture conservent intactes leurs qualités aromatiques et gustatives...

Enfin, n'oubiez pas qu'en achetant leurs vins et en les faisant découvrir vous ferez vivre des artisans vignerons plutôt qu'engraisser une multinationale ou un pseudo-vigneron qui n'a jamais vendangé ses propres raisins...

J'espère que j'aurai réussi à susciter votre intérêt.

William

le mieux serait de nous donner ton avis sur les vins du domaine,le blanc du casot est:"spécial":iodé,salin je dirais presque tourbé par comparaison au whisky des iles,les rouges m'ont dérouté,je ne me souviens plus du vin antique goûté sur cuve,en tout cas l'accueil est très sympathique,les propriétaires prennent vraiment tout le temps nécessaire et la fraicheur du caveau bien agréable lors des chaudes journées
cordialement

Soula 1999 est un vin delicieux, qu'il faut aerer passablement au prealable.

A mon sens tres type de son cepage majoritaire (grenache), il developpe des notes de fourrure, de fruits noirs, une pointe de chocolat noir et un peu de volatil (qui ne derange pas).

En bouche, une structure en finesse, des beaux tannins et une matiere qui ne s'est pas encore totalement fondue. Tres belle persistance gustative. J'ai beaucoup aime et le prix relativement doux est un atout supplementaire.

Un 2e bouteille de Soula 1999 ce soir, accompagnant à merveille un gigot d'agneau cuisson lente.

Le volatil semblait plus perceptible que sur la 1e bouteille, mais sans être dérangeant (nous sommes toutefois à la limite). Notes chocolatées et cacaotées fort plaisantes.

La bouche joue sur le fil du rasoir avec une acidité porteuse mais jamais envahissante, un peu comme un skieur qui pousse ses carvings en évitant la chute de justesse. La bouche est longue, juteuse et fort goûteuse. Un très beau vin, qui a cette fois-ci apprécié un carafage de 4-5 heures.

Mon cher "critique",

Je ne réponds que trop tardivement à ton commentaire si conforme à ton pseudo. Je ne te ferai pas l'affront de la maxime bien connue mais t'inviterai à relire mon post (et son objet) et tu comprendras alors que celui-ci n'était pas destiné à décrire les vins mais à inviter les LPViens à rencontrer Alain et Ghislaine, à découvrir leurs vins et à en parler.

Maintenant, si tu veux mon avis sur les vins du domaine, je dirais que je les aime beaucoup mais une fois qu'ils ont vielli (je parle là de Soula, du Blanc du Casot et du Clôt, pas de Vi Si Num dont la première année de production est 2006). Je dirais que leur nez "fermentaire" si frappant dans leur prime jeunesse disparaît avec l'âge et je conseille donc de les attendre et une fois attendus de les aérer copieusement (3 à 4 heures facilement). La volatile demeure (mais cela ne me dérange pas, ce qui n'est pas le cas de tous et ce que je respecte) mais le fruit est énorme et l'équilibre parfait, l'alcool n'tant pas présent malgré les (très) hauts degrés.

Je n'ai pas ressenti d'iode ou de tourbe dans le "Blanc du Casot" comme tu le décris mais cela m'est naturellement difficile de comparer car tu ne mentionnes pas d'année (les vins n'étant pas les mêmes d'une année sur l'autre sauf à être un peu maquillés, ce qui ne peut pas être le cas des vins du Casot) mais plutôt, pour le Blanc du Casot 2000 que je bois actuellement, beaucoup d'agrumes.

William

voîlà un moment que je n'ai pas fréquenté cette rubrique,ce que je voulais dire c'est que les vins du Casot sont très difficiles à décrire par rapport à tout ce que je connais d'autre dans toutes les appellations,l'accueil est très sympathique et le temps accordé au visiteur n'est absolument pas compté,pour une fois critique ne voulait point l'être
cordialement

Gros coup de coeur pour la cuvée Soula 2003.
La robe est plutôt claire pour la région.
A peine le nez plonge dans le verre et c'est le début du voyage vers l'Orient, ou plus près de chez moi dans une échope du passage Brady...On sort la boite à épices, muscade, girofle, cardamone, les arômes sont entêtants avec une pointe de volatile.
En bouche la texture est un incroyable mélange de douceur et de puissance avec ses tanins parfaitement fondus. On retrouve à nouveau les épices, mais aussi du fruit, de la fraise écrasée. L'équilibre est précaire entre la finesse et la puissance de l'alcool, mails il est bien là. Une note saline agrémente le tout. Grande longueur en finale.
Un vin formidable, atypique, qu'il faut avoir goûté une fois, et qui rentre assurément dans mon modeste panthéon.
Je suis peut être excessif, mais c'est un vrai choc...

On est souvent exclusif, voire excessif quand on goûte un vin d'Alain Castex & Ghislaine Magnier : soit on adore, soit on abhorre. J'ai pris l'option 1, grâce à l'ami que je salue à nouveau.
Ce qui est fascinant, c'est de goûter le vin sur plusieurs jours : peu d'évolution, si ce n'est souvent de manière positive.
Un univers en soi.

Phil

Derniere bouteille du Soula 1999 et je suis surpris par sa capacite a affronter le temps.

Le bouquet est violemment seducteur. Fourrure, volatil et aromes viceraux introduisent en sous-jacence un subtilite et une finesse que peut donner le Grenache.

La bouche joue dans le meme registre. Une certaine rusticite, mais une matiere equilibree, des tannins marques mais se polissant, un gout animal mais revelant la subtilite du raisin. Une finale amere mais tellement charmante.

Un vin a ne pas mettre entre toutes les mains, mais j'ai apprecie ces 3 bouteilles achetees par hasard.

Casot des Mailloles, clôt de Taillelauque, 2003
A l'ouverture, un nez puissant, réduit, sur des notes de colle à rustine.
Puis le vin se remet en place, sur des arômes entêtants d'épices, notamment de girofle.
Robe assez claire, trompeuse.
En bouche, comme d'habitude sur les vins de ce domaine, un magnifique équilibre entre puissance et finesse.
Tanins présents, fins, bouche très pleine, grande persistance en fin de bouche sur des notes salines.
Très beau vin!
Ce clôt est comme le petit frère de la cuvée Soula 03, très proche, mais avec un petit supplément de complexité pour la Soula.

La soirée avait démarré sur un autre vin "bio":

Jean-Yves Péron, vin de table (immatriculé dans le 74), cuvée Côtillon des dames:
Nez explosif avec des notes étonnantes de beurre fondu (j'ai immédiatement pensé au beurre salé crêpitant qui va accueillir une galette).
Bouche très pure, grasse, notes citronnées, de gelée de mûres, acidité très bien équilibrée, belle finale minérale.
Vin original, excellent, qui procure beaucoup de plaisir à la dégustation, car il évolue et dévoile une belle palette de sensations.

Je me suis fait un peu allumé sur le Barral, concernant les vins bios... ;)ouf ! deux très beaux représentants!!
François

Vin de Table Domaine Casot des Mailloles « Blanc du Casot » 2007
[size=x-small]Bu étiquette découverte.[/size]
Passé un arôme de liège qui s’est effacé à l’aération (visiblement habituel d'après ceux avec qui je l'ai gouté et qui l'apprécient), ce nez très singulier propose des arômes de miel conjugués à du fromage de chèvre, de l’orange amère, du cidre sans verser dans le « nature oxydé ».
La bouche est ample, l’alcool parfaitement intégré, c’est mielleux, possède un léger perlant et un peu de sucre résiduel dans un ensemble équilibré. Ce n’est pas d’une grande netteté aromatique mais l’équilibre d’ensemble est plaisant pour sa digestibilité et sa gourmandise. Longue finale persistante. Bien ++.

Domaine Casot des Mailloles « Blanc du Casot » 2008 (Vin de Table ) (sans sulfite)

Carafé 20 min

La robe est ambrée très trouble

Nez intense présentant un mélange de cire, fleurs blanches, écorce d'orange.
En bouche encore un léger perlant (passage en carafe trop court).
Elle est puissante avec de la matière le tout soutenu par un belle acidité. On retrouve le registre du nez avec un côté truffé
Finale assez explosive avec une longueur correcte

Très surprenant et très belle découverte, (Madame fait dans l'expérimental )
Sans doute plus un vin de gastronomie que de dégustation pure.

Le soir, j'ai trouvé que le vin avait perdu en netteté. (bouteille simplement rebouchée et placée au frigo)
Attention à la température de service, trop froid on a l'impression de boire du cidre.

Marc

Eh bien moi j'ai bu un Soula 2006 il y a deux semaines et bien, c'était magique....
Du fruit, de la profondeur, de la puissance, de la fraîcheur, de la folie et un final de "boix" (fou) comme on dit au païs du Casot en Catalogne.
Attention, en entrant dans le monde du Casot des Mailloles il faut prendre conscience que nous pénétrons sur une autre planète, qui peut je le comprends tout à fait en dérouter plus d'un.

Attention, en entrant dans le monde du Casot des Mailloles il faut prendre conscience que nous pénétrons sur une autre planète, qui peut je le comprends tout à fait en dérouter plus d'un.

Ca m'intrigue toujours ce genre de phrases, car ça laisse à penser que si chris_an n'a pas aimé, c'est qu'il ne l'a pas compris. Or, à lire son CR, il s'agissait manifestement d'une bouteille à problème.

Luc

"Or, à lire son CR, il s'agissait manifestement d'une bouteille à problème"

mais c'est justement le problème que certains apprécient Luc

si je reconnais avoir plutôt apprécié un blanc des casot 07 avec un vieux gouda, on en peut pas dire que la netteté aromatique ni la précision oenologique soit le fort des vins du domaine. pas sûr donc que ce fût un problème de bouteille pour Christian.

lorsque l'on ouvre une bouteille avec du gaz et des arômes de "vernis" , le passage en en carafe est a privilégier pour aider le vin.
1 , le gaz va partir automatiquement (a moins que cela soit une reprise de fermentation)
2 , les arômes de "vernis" du à l'acidité volatile qui est certainement élevé ( plus précisément l'acétate d'éthyle qui est un des deux constituants de l'acidité volatile avec l'acide acétique) risque de devenir plus discret voir même (miracle ) de disparaitre complétement au bout de 2 a 3 heures.
après , si l'odeur de vernis est trop présente , c'est effectivement un défaut , le vin est donc piqué.
c'est le risque lorsque le vigneron veut pousser sa démarche le plus loin possible.

"2 , les arômes de "vernis" du à l'acidité volatile qui est certainement élevé ( plus précisément l'acétate d'éthyle qui est un des deux constituants de l'acidité volatile avec l'acide acétique) risque de devenir plus discret voir même (miracle ) de disparaitre complétement au bout de 2 a 3 heures. "

Christian, ça ne disparait jamais, c'est juste éventuellement masqué par l'ouverture des autres arômes, pendant une durée plus ou moins longue. rien de miraculeux donc

> Christian, ça ne disparait jamais, c'est juste
> éventuellement masqué par l'ouverture des autres
> arômes, pendant une durée plus ou moins longue.
> rien de miraculeux donc

Laurent , masqué ou disparu , c'est comme tu veux , l'essentiel c'est que l'aération permette de mettre en avant les autres arômes qui en l'occurrence sont souvent d'une grande pureté sur ce type de vin.
après si le coté vernis (ou peinture , solvant et compagnie ) reste même un peu , c'est un défaut qui n'est pas agréable.

on est d'accord sur l'acetate, c'est fatigant et écoeurant. Par contre pureté n'est pas le mot qui me vient sur les vins du domaine, pour autant ils peuvent avoir d'autres qualités.

Mon exemple était plus général car je ne connais pas ce domaine , juste entendu parlé (mais je vais pas tarder à le goûter).

je suppose alors Christian que tu parles de pureté en l'absence (ou à dose très faible) de soufre. ça n'est vrai, à mon sens, que s'il n'y a pas de déviation aromatique, ce qui n'est malheureusement pas courant sur les vins non protégés.

enzo d'aviolo écrivait:

---

> je suppose alors Christian que tu parles de pureté
> en l'absence (ou à dose très faible) de soufre. ça
> n'est vrai, à mon sens, que s'il n'y a pas de
> déviation aromatique, ce qui n'est malheureusement
> pas courant sur les vins non protégés.

pas courant à l'ouverture , d'accord avec toi.
maintenant , si on "prépare" le vin comme il faut avec un long carafage ou voir une ouverture la veille puis un petit passage en carafe,
c'est souvent masqué (ou ça disparaît) et le plaisir est là.
enfin pour conclure sur ces vins un peu a part , ce sont les seuls qui arrivent à toucher mon âme , pas a chaque fois mais bon ...

j'ai bu tous les millésimes de 99 à 2005 dans quasi toutes les cuvées puis quelques autres par la suite. De grandes claques avec soula 99, 2001, 2005 notamment mais aussi de grosses déceptions, la dernière avec laurent, un magnum de blanc 2004 qui a fini à l'évier ( tu te rappelles laurent?) j'ai fini par abandonner d'en acheter (sauf exceptions après avoir gouté) les prix étant élevés. Les excès de volatile ont même créé un jour un clash lors d'une fête chez moi entre 2 personnes quand l'un d'entre eux a déclaré: "c'est du vinaigre", l'autre énervé a fini par boire du vinaigre pur pour lui prouver que le vinaigre c'était autre chose ( elle s'y connait un peu...) C'est un domaine incontournable à gouter pour tout amateur de vin mais de là à en avoir en cave...

Je me souviens bien Cyril, je me rappelle de ta déception surtout.

"C'est un domaine incontournable à gouter pour tout amateur de vin mais de là à en avoir en cave..."

exactement le même avis que toi, c'est une expérience un peu comme goûter un blanc de Barral, de là à encaver, il faut aimer le risque...

Lors d'un salon des vins naturels, sur les bons conseils de Christian, j'avais goûté deux trois vins du domaine. Presqu'un an après, je suis toujours aussi désorienté par la découverte de ces vins. Suis-je tellement embourbé dans les ornières de la convention ?

Avec l'effet de surprise en moins, j'aimerai bien regoûter ces vins naturels !

Je crois voir de qui tu veux parler, quand tu parles de "vinaigre" Cyril. Je crois même qu'elle est grand fan de ce domaine, ce qui au niveau de l'objectivité n'est pas non plus l'idéal.

Mon seul Casot Blanc, bretts et liège. En effet, j'étais sur une autre planète...

"Mon seul Casot Blanc, bretts et liège"

c'était les chêne liège autour, t'as tien compris
moi je l'ai plutôt apprécié ce vin avec ses défauts, en plus dans un joli moment.