Château Champ des Soeurs - Aude - Les pépettes.

L'ami Gildas ayant eu la bonté de me prévenir de son passage chez Laurent MAYNADIER, mon TAVCO a réagit au 16e de tour :
" Si tu pouvais me ramener 2 ou 3 Pépettes, ce serait très gentil de ta part ".
L'ami Gildas étant un ami - donc très gentil - trois Pépettes sont entrées dans ma cave mercredi.

Bouchon Nomacorc estampillé CDS.
La couleur, brillante et limpide, est jaune très, très pâle, à reflets gris.
Le nez est d'abord marqué par la pêche blanche, puis une pointe d'amande fraîche et une touche de pamplemousse.
Curieux muscat qui prendrait presque des allures de viognier...
On retrouve en bouche la même aromatique.
Le vin présente une structure grasse, large, sans l'équilibre gras/acidité qui m'avait tant plu dans la bouteille dégustée en juin.
La bouche est un peu trop molle à mon goût. Equilibre sudiste qui maltraite un peu mon palais habitué aux vins plutôt "tendus"...
Si les parfums sont nets, il manque dans cette bouteille la touche de folie qui m'a séduit au début de l'été. Le vin finit un peu court pour me convaincre totalement.

J'avoue être un peu déçu par ces Pépettes sans millésime, désormais passées en IGP "Aude". Pas d'autre information sinon que c'est un vin de copains.

Je vais laisser le bénéfice du doute aux deux dernières bouteilles, en me disant que le voyage n'a pas dû leur faire du bien. Soyons honnête : en l'état, pour 5 € prix domaine, c'est tout de même bon et je serais un peu vache de faire la fine bouche.

Vincent,
ce n'est pas millésimé? Et quelle est la différence avec Les Pépettes du CR précédent?
( Château Champ des Soeurs. Les Pépettes 2016. Vin blanc. Pays d'Oc. contre Château Champ des Soeurs - Aude - Les pépettes.

jlj

Jean-Luc, si tu observes bien, tu verras que l'étiquette n'est pas la même. Si le le vin n'a pas de millésime indiqué, il s'agit tout de même d'un 2017.

jean-luc javaux écrit: Vincent,
ce n'est pas millésimé? Et quelle est la différence avec Les Pépettes du CR précédent?
( Château Champ des Soeurs. Les Pépettes 2016. Vin blanc. Pays d'Oc. contre Château Champ des Soeurs - Aude - Les pépettes.

jlj

Salut Jean-Luc.
Eric a donné un début de réponse. Les Pépettes bues chez Benoît sont issues du millésime 2016. Elles sont en AOC Pays d'Oc. Le millésime 2016 a engendré - pour mon palais - un vin équilibré tant en termes de gras que d'acidité.
La bouteille remontée par Gildas bénéficie de l'IGP "Aude". Elle titre 12° et ne porte aucune mention de millésime. Toutefois, sur la contre étiquette, le numéro de lot laisse penser que c'est un 2017 ; comme l'a évoqué Eric.
Je n'ai pas retrouvé dans ce millésime l'acidité qui, à mon sens, rend le vin vivant. Ce 2017 en manque un peu, retrouvant ainsi les équilibres sudistes dont je ne raffole pas.
C'est un vin toutefois aromatique, mais moins surprenant et plus consensuel que 2016.
En ce qui me concerne, j'ai moins aimé. Mais d'autres y trouveront probablement leur compte, tant les Pépettes 2016 étaient disons... atypiques.
A 5 € prix domaine, c'est néanmoins un vin dont il est difficile de dire du mal.

Merci à vous deux.
Celui de Vougeot est donc aussi IGP "Pays d'Oc" je suppose.

jlj

Merci à tous pour vos messages .
Depuis le 7 août nous vendangeons et je n'ai pas pris le temps de vous répondre.
Ce soir ou demain je reviens vers vous .
Amitiés
Laurent

Bonsoir,

Château Champ des Soeurs - Fitou - La Tina - 2012

Bouteille ouverte à peine une heure avant service, pour accompagner de la viande de boeuf.

Visuel : Le vin présente une robe d'un rouge/violet très prononcé, opaque, sans trace d'évolution sur les bords du disque.

Nez : Très expressif, on est direct sur les fruits noirs mûrs et à l'eau de vie. Les épices ainsi que les fruits rouges (cerise et groseille) sont également présentes, tout comme les notes de réglisses, de menthol, de garrigues, de chocolat.

Bouche : Une belle matière est présente en bouche, avec certes des tannins encore présent mais aucunement asséchant en bouche. Les arômes du nez sont bien présent, que ce soit les fruits noirs (cassis, mûres, myrtilles) et rouges (cerise, groseille), les épices et notes poivrées, le menthol, notes chocolatées, la réglisse. J'y décèle aussi des notes d'agrumes (orange, orange sanguine) qui, avec les notes de menthol, de poivre et de réglisse, donne une belle fraicheur au vin (tant que celui-ci reste à bonne température de service, car sinon, un côté alcooleux fait son apparition, surtout en finale). La finale est d'une belle longueur et qui se termine sur les notes d'oranges sanguines, de chocolat, de fruits noirs et les épices.

Première rencontre avec cette cuvée, et conquis par la même occasion. Belle bouteille bien que le côté alcooleux aux réchauffement pourrait gâcher le plaisir pris sur cette bouteille.

Bonne soirée,

Seb.

Champ des Soeurs, Jarre 2013

Bouteille que Laurent nous a laissé l'autre de notre visite.

Ouverte 1 heure avant le service.

J'ai goûté peu de vin ayant eu un élevage en jarre et ce peu m'a très déçu. Mais là je dois avouer que nous avons été agréablement surpris.
Contrairement au commentaire d'Agnès il y a un an, la vin se présentait très bien dès l'ouverture.

Le nez était très ouvert, sur les fruits noirs, avec quelques notes empyreumatiques. C'était intense et il n'y avait aucunes notes d'évolution.

La bouche était dense avec un côté très suave, on y retrouvait le nez. La fraîcheur en fin de bouche apportait l'équilibre.

C'était prêt à boire, un vrai plaisir.

Laurent, j'espère que vous allez continuer ce type d'essai.

Bonjour
Je n'ai pas fait de compte rendu mais nous avons bu (à l'aveugle) il y a 15j à nouveau Jarre 2013 qui avait encore changé par rapport aux dernières dégustations.
Non carafé, le nez était assez mutique au moment du 1er verre. Une amie aux naseaux plutôt fiables a quand même réussi à sentir... le brocolis!!!
Je confirme qu'il faut bien l'aérer...

Il me semble bien que Jarre 2017 est en bouteille...
Bonne journée
Agnès approximative

Champ des sœurs, La Tina 2011, Fitou rouge
Compte-rendu de mémoire; bouteille ouverte et bue dans la foulée; servie à l'aveugle à mon fils et ma belle-fille dont c'était à l'époque le vin rouge du mariage. Commentaire direct: "Ah! C'est bon ça!" ...

Une bouteille rescapée donc et gardée pour voir l'évolution.
Et on peut dire que c'est toujours bien agréable et qu'il y a encore de la marge dans l'évolution.
Le jus est bien mûr, il reste plein de fruits, des épices, c'est bien équilibré par une subtile acidité.
On peut même dire que la fraîcheur (carignan bien sûr, proximité de l'air marin? rafles? ...) est très agréable sur ce vin gourmand, aux tanins bien présents mais souples, pas trop extrait, et dont on ne se lasse pas quand il s'agit de se servir à nouveau. Bonne longueur.

jlj

Bonsoir
Récemment plusieurs bouteilles du Champ des Soeurs ont été ouvertes avec des amis et il semble qu'un peu de vieillissement fasse grand bien, ou que les vins de Laurent et Marie puissent tous vieillir.
Nous avons bu 2 magnums du Fitou Tradition 2013 lors de repas de copains, tout le monde a aimé.
J'ai découvert que j'aimais le Bel Amant en amenant le magnum 2013 chez des amis, alors que plus jeune, je n'y ai jamais accroché...
Que dire de la Tina 2013 (toujours en magnum) ouvert le jour de mon déménagement?? Mon frère qui était passé au Domaine chercher les magnums s'est régalé tout autant que nous et voulait savoir s'il pouvait boire son 2014... (chez lequel l'alcool ressort un peu plus)...
Le mois passé, on s'est encore pâmé devant Au pied de mon Arbre, et hier, nous avons bu avec un magret au piment d'espelette et gratin de butternut/patates douces/pommes de terre, La Tina 2011 ... élevée sous mer.
Encore un essai réussi: c'est droit, hyper équilibré (fruit/acidité maitrisée) , d'une finesse incroyable.
Lui a succédé un cahors 2009 beaucoup plus puissant et peut être encore trop tannique, plus à l'aise avec le gras.

Laurent m'a répondu que les essais sous marins pour les rouges n'avaient pas révélé des qualités supplémentaires et qu'il se concentrait sur les blancs immergés et sur les rouges sans sulfite.
Néanmoins, que ça n'apporte pas de salinité ou de marqueurs spécifiques, je peux le concevoir, mais cette finesse qu'on retrouve aussi dans Au pied de mon arbre, comment peut-on l'expliquer?

Agnès, groupie

IGP Aude Les Pépettes 2017 - Château Champ des Soeurs:

En voilà un domaine que je voulais découvrir depuis un petit moment! Un ami y étant passé (et ayant été enchanté par l'accueil reçu, les vins, les explications,...) il y a quelques semaines de ça en a profité pour nous faire découvrir le domaine à travers cette cuvée. Nous devions aussi dégusté un rouge (élevé sous terre en en mer, j'ai un trou), mais malheureusement, il a dû écourter sa soirée ce qui repousse la dégustation de cette bouteille à plus tard.

Concernant les Pépettes, ça envoie au nez, c'est explosif. Je trouve que ça fait très Muscat avec comme une pointe de viognier. Mais c'est apparemment un 100% Muscat si je me souviens bien, pas de Viognier dedans.
La bouche elle est plus discrète, sur un style plus sec que ne le laissait imaginer le nez, ce qui empêche le vin de tomber probablement dans une certaine lourdeur.

J'ai bien aimé, et pourtant je fuis actuellement de plus en plus les blancs un peu "foufous". J'ai hâte de découvrir d'autres cuvées du domaine, première expérience très concluante!
Nous étions 9 à l'avoir dégusté, et je crois que tout le monde a aimé aussi!

Que dire de la Tina 2013 (toujours en magnum) ouvert le jour de mon déménagement?? Mon frère qui était passé au Domaine chercher les magnums s'est régalé tout autant que nous

Content de voir que Tina 2013 évolue bien!
Il faut croire que j'ai peut-être ouvert trop tôt les deux premières bouteilles car j'était plutôt déçu par rapport au 2011 qui, du début jusqu'aujourd'hui m'a toujours bien plu.
Je vais bientôt goûter à nouveau!

jlj

Petit tour d'horizon

Le septième jour : 2016
robe dense, opaque, très concentrée, impressionnante.
Si le nez est boisé, il n’en est pas moins très attrayant avec cet accord merrain / fruits noirs, tabac. J’aime ce genre d’aromatique sur des vins bien élevés.
La bouche me séduit moins que le nez essentiellement à cause d’amers que je trouve dominateurs. Jus concentré, extrait, la vivacité n’est pas en défaut et l’équilibre général est très bon : les saveurs sont conformes aux attentes, fruités boisés, mais cette amertume est pour le moment trop présente pour me donner du plaisir. Comme toujours, l’air fait du bien et le jour suivant, cette tendance s’est nettement amoindrie, si bien qu’il y a un réel plaisir à siroter ce vin puissant pour se confronter à cette masse tannique imposante. Les troisièmes et quatrièmes jours de dégustation, le vin est excellent : à la fois d’une grande force et d’une fraîcheur remarquable, les tannins très attrayants et l’amertume a disparu : on se demande où sont les 15 degrés : excellent voire exceptionnel finalement alors que j’aurais pu délaisser la bouteille au premier jour.

Jarres 2017 :
la robe est plus claire, elle impressionne moins. Le nez est assez inédit avec des notes de zan, d’eucalyptus, ça évoque presque le pansement façon mourvèdre (il n’y en a visiblement pas). La bouche est bien plus civilisée, sur des saveurs en cohérence avec le nez que je range dans la case eucalyptus résine menthol allant presque jusqu'à des impressions de caramel. La bouche n’a pas énormément d’amplitude mais c’est un vin très digeste, agréable à boire, assez élancé. Quelques tanins en finale réveillent bien les papilles. C’est bon, mais l’évolution à l’air est bien moins convaincante que celle du vin précédent,le côté balsamique prenant un peu (trop) le dessus pour mon goût.

Bel Amant 2015 :
la robe est sombre, avec une belle densité. Nez un peu brouillon mais assez disert sur les fruits rouges, des notes plus épicées, voire animales. En bouche, le vin est svelte, élégant, avec une présence fruité affirmée et une belle trame tannique. C’est plutôt altier, un peu austère. La longueur est bonne sur un vin à la fois puissant et sans lourdeur avec une bonne fraîcheur.

Bel Amant 2016 :
robe sombre, soutenue, sans doute un peu plus concentrée que 2015. Nez immédiatement séducteur. Fruits rouges et noirs avec cette note si propre à cette cuvée qui tend vers le floral La bouche est pleine de sève et de tonus et porte un fruité généreux sur une fraîcheur réjouissante. Le vin se fait gourmand. Belle allonge sur des tanins serrés en finale. Belle longueur : un vin vigoureux et irrésistible.

Tina 2015 :
robe dense, très profonde. Nez un peu toasté, épicé, un peu confus. La bouche est très puissante dans une expression à l’austérité réconfortante : c’est un vin sérieux, dans un style classique et bien élevé. Il possède comme les grands Fitou ce mélange de solaire et de fraîcheur qui fait qu’à l’aveugle il est bien difficile de les localiser. Il joue dans la cour de vins à attendre longtemps mais il est plein de belles promesses. J’aime beaucoup ce côté sérieux et abouti

Tina 2016 :
La robe est saturée aux tons encore violacés. Le nez est marqué par l’élevage avec des notes vanillées, un peu lactées. La bouche possède un volume rare, un moelleux de texture qui fait mesurer la concentration de ce vin encore dominé par son élevage. J’ai du mal à le juger car cette profusion de matière, de senteurs où l’élevage domine m’empêchent de situer clairement le vin. Mais c’est un vin qui est en phase de repos en bouteille, loin encore de sa mise sur le marché.

Je termine donc cette dégustation des vins de Laurent que je devine attentif voire impatient de connaître mon verdict : ce n’est d’ailleurs pas un verdict en soi, juste mon avis. Je comprends de plus en plus la tension de cette attente et le risque pris à demander l'avis.

Je dois dire que je suis sous le charme de ce vin “le septième jour” que j’ai failli jeter le jour de son ouverture et que j’ai adoré au jour trois d’ouverture. (je n’ai pas réussi à garder assez de vin pour le septième !)
Une fois de plus je mesure comme juger un vin sur une seule impression est un non sens et cela confirme que les amers de jeunesse ne sont pas un défaut irrémédiable.

Sur les classiques du domaine, Bel Amant et Tina, j’ai mieux goûté BA sur 2016 et Tina sur 2015.

Laurent m’a demandé si je voyais une évolution sur les deux cuvées.
Je pense qu’au fil des ans, les vin trouvent leur style mais les deux cuvées sont allées dans le même sens. Elles sont gagné en sérieux et en structure ce qu’elles ont un peu perdu en fruit immédiat.
Mais il se peut également que ce soit l’expression du millésime 2015.
C’est vrai que 2016 est un peu plus exubérant mais même si Bel Amant affiche ce joli accent que je lui connaissais, cet accent s’est quand même patiné en même temps que le vin a gagné en profondeur.
Je suis personnellement un fervent de cette cuvée.
Je remercie Laurent pour la confiance qu'il m'accorde. (et le risque qu'il prend !)

Tu m'as donné envie de regoûter le 7ème jour. J'ai eu l'occasion de le goûter fin juin. J'ai trouvé ça superbement fait, avec une maîtrise de la matière, de l'élevage... mais ça ne m'a pas du tout ému. Peut-être justement parce que c'est trop bien fait. Pierre Lurton m'avait dit qu'il veillait à ce que Cheval Blanc ne soit pas trop parfait : il comparait ça à une photo de femme trop retouchée, où tout est gommé. Il est important d'avoir une petite ride ou un grain de beauté pour t'émouvoir.

La question de ce vin est celle de son aération : il a besoin de beaucoup d'air. Pour un vin sans soufre, c'est quasiment incroyable : j'avais évoqué avec Laurent une matière inoxydable.
Je le rappelle : si je m'étais arrêté à la dégustation à l'ouverture, je n'aurais pas aimé. Et finalement j'ai adoré. Le vin, ce n'est pas une affaire simple.

Je trouve ce CR monumental. Ça fait lèche pompe de dire ça à propos d'un texte écrit par un des patrons du forum, mais je m'en fous un peu. Je veux déguster toute la gamme.

Jérôme,

Je l'ai goûté sur plusieurs jours. Ca n'a pas changé grand chose sur ma perception. Mais c'était il y a bientôt 6 mois. Pour un vin jeune comme ça, ça peut changer pas mal de choses.

Les rouges des millésimes 2015 et 2016 :

www.lapassionduvin.c...

Le "Septième jour" comme "Au pied de mon arbre " ne sont pas des vins qui conviendront à tout le monde et c'est normal. Ce sont des vins originaux dans leur mode d’élevage et parfois d' assemblage, et ils sont à ce titre particuliers.
Les microcuvées ("Jarre", "Sous la mer" et"Au pied de mon arbre") me servent tests et me permettent d'essayer de nouvelles voies.
Sur le "Septième jour" nous avons réalisé un délestage et pris les derniers jus issus de la presse du gâteau de marc. Ces jus ont fini leurs sucres et la malo. dans un demi-muid .
Je n'ai rien inventé: l’idée de départ est celle d'un copain du beaujolais Cedric Lecareux.
Les jus étaient splendides et j’étais particulièrement content de mon test. Mais les choses ce sont gâtées: les brets sont entrées dans la partie.
Au labo et en cave, nous en avons cherché l'origine et désinfecté les cuves, les fûts , les caisses, etc .
On me conseillait de me débarrasser de mes vins, alors que la qualité du millésime était exceptionnelle. Je me suis contenté d'isoler les lots .
Le fut du "Septième jour" a alors quitté la cave, loin de ses petits frères pour éviter qu'il ne les contamine.
La première année je pensais qu'il rejoindrait mon vinaigrier, mais au printemps le vin a commencé à bien se goûter.
Vous imaginez ma surprise.
Jérôme, je me suis mal exprimé. Ce vin a reçu des sulfites et c'est peut être ce qui l'a sauvé .
Mais la matière première est tellement dense que j'ai réédité l'essai cette année avec la même vigne.Pour voir si c’était possible sans aucuns sulfites .Pour l'instant le vin se trouve dans une cuve inox .Il deviendra probablement notre prochaine microcuvée .

Des vins "brettés", j'en ai goûté un paquet. Là, franchement, ça ne m'a pas effleuré la narine.

Dans le cas présent nous ne sommes pas sur un vin " typé bret ", une expression fourre-tout . Mais bel et bien sur un vin vinifié avec des brettanomyces .
L'hiver dernier quand je présentais mes vins aux cercles LPV je posais souvent une question : "Ce vin présente t il un coté bret?".
Personne dans les cercles LPV n'a été importuné et pourtant elles étaient présentes dans La Tina.
Cela ne me dérange pas, bien au contraire, car je suis passé sur le fil du rasoir.
Dans le cas présent ce qui m’étonne le plus c'est que ces levures donnent de la complexité au vin .
Ce qui a conduit aux essais de cette année:
-en utilisant le demi muid qui m'a posé problème pour une autre vinification sur du mourvédre.
- en utilisant les vignes de carignan pour faire un essai sans soufre ajouté.

Le bouchon synthétique, comme on peut le voir ci-dessus sur la photo de La Tina 2011, a-t-il tendance à freiner l'évolution du vin ?
Je sais bien qu'il est difficile de répondre sans avoir un échantillon de référence, alors je m'adresse plutôt à son géniteur.
Je suis sûr que des tests ont été faits
Est-ce le même sur les bouteilles immergées ?
Juste par curiosité...
Edit: Par rapport à ce que dit Enzo plus bas, est-ce que ce bouchon a un impact avec le temps sur les arômes liés aux bretts ?

Dans le cas présent nous ne sommes pas sur un vin " typé bret ", une expression fourre-tout . Mais bel et bien sur un vin vinifié avec des brettanomyces .
L'hiver dernier quand je présentais mes vins aux cercles LPV je posais souvent une question : "Ce vin présente t il un coté bret?".

Laurent,

est-il possible que ce côté brett resurgisse plus tard dans la vie du vin?
Vieillissement, conditions de conservation, etc...

jlj

En quoi consiste exactement ce goût de brett? Toutes mes bouteilles de Tina 2014 achetées au domaine présentent un arrière petit goût désagréable, genre médicament.
Alexis

Champ des Soeurs écrit: Dans le cas présent nous ne sommes pas sur un vin " typé bret ", une expression fourre-tout . Mais bel et bien sur un vin vinifié avec des brettanomyces .
L'hiver dernier quand je présentais mes vins aux cercles LPV je posais souvent une question : "Ce vin présente t il un coté bret?".
Personne dans les cercles LPV n'a été importuné et pourtant elles étaient présentes dans La Tina.
Cela ne me dérange pas, bien au contraire, car je suis passé sur le fil du rasoir.
Dans le cas présent ce qui m’étonne le plus c'est que ces levures donnent de la complexité au vin .
Ce qui a conduit aux essais de cette année:
-en utilisant le demi muid qui m'a posé problème pour une autre vinification sur du mourvédre.
- en utilisant les vignes de carignan pour faire un essai sans soufre ajouté.

Laurent ton honnêteté t'honore comme d’habitude surtout sur des sujets sensibles pour les vignerons comme celui là, mais ne crains-tu pas un développement en bouteille non maitrisé supérieur à ce que tu imaginais au point de ne plus être de la complexité mais un vrai défaut envahissant?
A titre perso, j'ai du mal avec ces notes médicamenteuses (selon le degré de perception bien sûr).

je sais bien que sur le mourvedre et le carignan, on peut avoir des aromatiques approchantes, mais encore faut-il que le problème se limite à cela dans l’évolution en bouteille?

alex73 écrit: En quoi consiste exactement ce goût de brett? Toutes mes bouteilles de Tina 2014 achetées au domaine présentent un arrière petit goût désagréable, genre médicament.Alexis

bah bingo, ce sont des aromatiques de brettanomyce, et ça peut évoluer très défavorablement en bouteille pour quitter l'aspect purement aromatique pour in fine décharner le vin.

Ça ne me rassure pas! Lors de l'ouverture de la prochaine bouteille j'essayerai de définir au mieux le goût ressenti, mais quelque fois le vocabulaire me manque... Difficile pour un amateur de traduire en bon français les ressentis du palais!
Alexis

enzo daviolo écrit: bah bingo, ce sont des aromatiques de brettanomyce, et ça peut évoluer très défavorablement en bouteille pour quitter l'aspect purement aromatique pour in fine décharner le vin.

Il y a plusieurs notions quand on parle de brett:
- la population présente, en nombre
- et ce qui est induit, c'est la concentration en arôme indésirable.

Une population significative à un instant t ne signifie pas forcément qu'il y a présence importante de l'arôme
La concentration arôme ne baisse jamais. Elle stagne s'il n'y a plus de brett dans la bouteille, ou sinon ça peut monter, surtout en prise d'oxygène et à température suffisamment confortable pour les brett. Ainsi: par exemple
- un vin "modéremment bretté" en perception peut rester comme çà une éternité s'il n'y a plus de brett dans la bouteille,
- un vin non bretté ( non détectable en aromatique à la mise ou quelques moins après sur dégustation avant achat ) peut le devenir affreusement au vieillissement s'il y a des bestioles dans la bouteille.

je suis d'accord avec toi, il y a une multitude de cas possible et le pire c'est que ça varie même d'une bouteille à l'autre sur une même cuvée. Difficile donc de prédire l'avenir mais ce qui est sûr c'est qu'il y a un risque que ça détruise la bouteille si on est sûr qu'il y a des brett comme c'est le cas présent.