Mas Laval – Les Pampres blanc 2017 et Verticale de Grande Cuvée 2015, 2014, 2012, 2011 et 2010
J’ai organisé une mini verticale de la Grande Cuvée, donc en rouge, du Mas Laval, au profit d’un petit club que j’anime. Merci à Henri qui m’a permis d’acquérir ces bouteilles.
Mais pour faire le compte et pour l’apéro, il y avait aussi le blanc du domaine.
Le domaine est situé à Aniane, donc sur un beau terroir calcaire et argilo-calcaire, et comprend 30 ha.
Les bouteilles ont été ouvertes mais non épaulées entre une heure et deux heures et demie avant dégustation et les vins dégustés étiquette découverte.
IGP Pays f’Hérault – Les Pampres Blancs – 2017
L’assemblage se compose de 40 % de chardonnay, 20 % de roussanne, 20 % de viognier et 20 % de grenache et sauvignon.
L’élevage est réalisé en cuves.
La robe est claire, de couleur paille.
Le nez affiche une belle expression de fruits blancs bien frais, teintés d’une note fumée et d’une autre anisée.
La bouche se révèle simple et ronde, souple et gouleyante, dotée d’un beau fruit et d’une chouette acidité, notamment en finale.
Bien (+)
La Grande Cuvée est la cuvée phare du domaine.
Elle se compose de 70 % de syrah, de 20 % de grenache et de 10 % de mourvèdre.
L’ensemble vinification et macération est long, 30 jours en moyenne, avec des pigeages manuels. Le vieillissement est réalisé en fûts d’un et deux vins, de chauffe très faible, pendant 18 à 24 mois.
Terrasses du Larzac – Grande Cuvée – 2015
La robe est sombre et jeune.
Bien ouvert, le nez est cajoleur, offrant des fruits rouges, de la violette et une touche vanillée.
La bouche ronde et charnue est dotée d’un fruité bien mûr, d’un toucher soyeux et d’une vivacité suffisante.
Bien ++
A attendre avec une certaine confiance.
Terrasses du Larzac – Grande Cuvée – 2014
La robe est un copier-coller de celle du 2015.
Le nez intense développe des arômes de fruits plus noirs, mais aussi des épices nobles et du poivre.
Le profil de la bouche est plus droit, avec quand même une matière juteuse irréprochable, et une longue finale où les épices contribuent à la sensation de fraîcheur d’ensemble.
Très Bien
Peut commencer à se boire.
IGP Pays d’Hérault – Grande Cuvée – 2012
La robe est assez sombre et toujours jeune par ses reflets bien violacés.
D’une bonne intensité, le nez mêle senteurs épicées et de garrigue, avec une note fumée, sur un fond de fruits noirs qui reprennent le dessus à l’aération dans le verre.
La bouche joue dans un registre rond et ample, avec une densité de chair notable et un grain très fin. Cela manque cependant d’un peu d’acidité, sauf sur la finale bien persistante.
Bien ++
Ne pas trop attendre.
IGP Pays d’Hérault – Grande Cuvée – 2011
La robe est bien sombre, jeune.
Le nez bien intense exhale de beaux arômes sur les épices et les fruits noirs et, pour la première fois, des arômes tertiaires interviennent dans le jeu, sous forme d’une touche de cuir.
Une belle acidité tend la bouche, assise sur une chair mûre et un degré alcoolique (14,5 ° le maximum de cette mini-verticale) étonnant pour le millésime. On ne ressent pas de caractère capiteux, ce qui permet de se concentrer sur la finale, de mi-longueur certes mais bien goûteuse.
Bien ++ / Très Bien
A boire ou à attendre selon ses goûts.
IGP Pays d’Hérault – Grande Cuvée – 2010
La robe est sombre, quasiment la plus sombre de la série, avec encore des reflets violets bien nets sur la frange.
Le nez très intense, le plus intense de la soirée, est dominé par des arômes de cuir noble mais sa complexité vient également des arômes de fruits noirs, de garrigue et de la belle touche épicée.
La bouche ravit par son ampleur, sa chair confortable et étoffée, sur un fruité sans faille et son toucher de satin. Tout y est fondu, y compris les tanins, que l’on ressent à peine (c’est d’ailleurs sur ce seul millésime que nous les avons ressentis !?), et bien relancé par une acidité sous-jacente qui se fait jour dans la belle finale.
Très Bien +
Un beau vin qui pourra aller encore plus loin.
En conclusion, je dirais que les vins se sont tous bien comportés, avec aucune déception et pas de vins trop marqués par l’alcool.
Il y avait bien des caractéristiques communes, par exemple les arômes épicés qui ne sont sans doute pas étrangers à la forte proportion de syrah, mais aussi des différences bien représentatives des millésimes, comme plus de tension dans le 2014 que dans le 2015 et un 2010 épanoui.
Un bon domaine donc, très régulier, au bon rapport qualité / prix, mais qui ne procure pas de grande émotion.
Jean-Loup