Pas mal aussi au vieillissement :

Coteaux du Languedoc – Mas Jullien – Les Vignes Oubliées 1994
PP14,5 - LG14
Expression plutôt opulente, grassouillette, chaleureuse pour des flaveurs de fruit très mûr (pomme, pêche), de cire, de fruits secs (raisin, abricot). Certains verraient bien ici l’expression d’une marsanne.

et surtout le délicieux

Coteaux du Languedoc – Mas Jullien – Les Cailloutis 1991
PP16,5/17 - LG16
Le nez rappelle une syrah septentrionale (Cornas), avec son côté fin et sanguin qui compile des intonations saisissantes de fleurs, de lard, d’épices, de fruit (cerise, framboise), d’olive. Bouche d’aspect naturel, de puissance raisonnable, homogène. Un vin de toute beauté, complexe et endurant.

Mas Jullien 2001

Couleur rubis foncée, presque opaque. Le nez associe des nuances de fruits noirs, de chocolat et un petit côté toasté sexy, avec après aération une prédominance "crayon à papier" qui me fait penser à un Pauillac.

La bouche est riche et dense, sur des nuances de pruneaux et de mures noires sauvages. L'ensemble est de bonne tenue mais à mon avis, il est urgent d'attendre un peu, car la finale est encore marquée par des tannins serrés et un petit peu agressifs.

Je vais oublier ces bouteilles quelques temps (en tout cas une bonne année) dans ma cave pour y suivre leurs évolutions, mais assurément un vin de très belle tenue en devenir.

bu ce samedi soir dernier au restaurant à Tournon (le chaudron: 1 fourchette au michelin, avec une carte de vin exceptionnelle )

Mas Jullien 2002 blanc
Après tants d'éloges sur ce domaine, je décide de me faire mon avis avec ce 2002.
Le nez était net, mais fermé: vous allez me dire normal pour cet âge!
En bouche, le vin est TROP marqué par le bois. Il y a un gras assez impréssionnant (j'adore) mais cela me rappelle un message d'Olif le 26 juillet dernier sur un 2001 qui nommait cette sensation de beurré: je l'ai eu aussi sur ce 2002. Un moment, on croirait à la présence de chardonnay, mais il manque de l'acidité pour cela.
Je ne connais pas l'assemblage.
Ce vin possède énormément de matière.

Le lendemain après avoir ramené la bouteille du restaurant, je redéguste: toujours ce boisé qui ne me plaît pas. Apparition aussi au nez de notes d'agrumes.

A mon avis, il faudra revoir ce vin dans au moins 5 ans pour apprécier cette matière présente sans ce boisé.
En conclusion, je suis quand même déçu mais j'y suis un peu pour quelque chose.

Mas Jullien 2002

si j'avais bu à l'aveugle , ce qui est rarement le cas quand j'ouvre le soir , j'aurais voté pour un rioja avec ses fruits très murs alcoolisés et ce boisé qui me rappelle ces "reserva" ou "gran réserva" que j'appréciais beaucoup il y a 10 ans ou + .
c'est bon ,très digeste ,joliment fluide , mais un peu déçu camême
gerald

Bonjour,

Première découverte des vins d'olivier Jullien avec un 2001.
Rien a rajouter aux commentaires déjà déposés sur le site.
C'est tres riche, très long, tres bon+++.
Une merveille. (Et je ne connais pas encore les autres millesimes ! )

Vincent

Un vin à faire goûter à ceux qui pensent que les vins blancs du Mas Julien sont très boisés.
La robe est or pâle. Le nez évoque le chenin, mais avec aussi des notes complexes de fruit blancs et de minéralité. La bouche est très svelte, enlevée, avec une acidité marquée et très étonnante dans ce millésime. La strucure est très marquée, c''est un vin qui possède une belle épine dorsale toute minérale que l'on retrouve jusqu'en finale. Il n'est pas le plus ample des MJ, je pense que le vigneron a su déjouer les pièges de ce millésime. Un sacré beau travail et un très bon vin.

Bonjour,

Dégusté à l'aveugle chez Luc Javaux il y a peu. Je reprends mes notes que j'ai mis dans la rubrique "Rencontre entre passionnés", parce que j'étais tellement surpris par la structure et le gras de ce vin.

Nez: sur les agrumes et écorces d'orange. Du miel et cire. Très belle balance et très agréable.
Bouche: des très belles acidités délicates sur le citron vert. Une minéralité qui s'exprime par un léger salin ou saumâtre. Un vin qui me fait penser au "Les Verdots selon David Fourtout" ou le "Moulin des Dames". Des Bergeracs en somme. Très, très long en bouche. C'est du Top. C'est un très bon vin. Une belle surprise pour moi.

Bu ce week-end mon premier Mas Jullien 1999.
Superbe nez mûr sur les petits fruits noirs, les arômes commencent à se fondre on sent une petite pointe d'évolution (fourrure).
En bouche le vin est encore très jeune, je le trouve un peu austère avec une amertume assez poussée en bouche, j'aurais aimé quelque chose de plus "enrobé".
Superbe longueur.
En définitive très belle bouteille au rapport qualité prix exemplaire.

Et de belles perspectives avec l'acquisition d'un terroir plus au nord, en altitude (St Privat si je me souviens bien)

Les raisins de ce terroir sont déjà dans les fûts, Vincent. Je pense que tu as vu le même reportage que moi. J'ai beaucoup aimé et suis assez d'accord avec Olivier Jullien sur sa préférence des terroirs calcaires à ceux de schistes, même si ce n'est pas dans l'air du temps.

Ah non j'en ai entendu parler cet été, mais pas vu de reportage.

Quant à savoir si les calcaires sont plus adaptées que les schistes il s'agit de son point de vue. Pour quel cépage, quel style de vins, et puis quels schistes, où etc
Pour le riesling je ne suis pas certain que les producteurs allemands seraient d'accord.

Moi non plus Vincent moi non plus. Et puis un Pinot Noir sur schistes. Pas mal non plus.

Messieurs, relisez bien le titre de cette rubrique. Merci.

d'autres dans le même secteur (grosso modo) font des vins sur des schistes et ne s'en plaignent pas. Quand je disais que ça dépend des cpéages je pensais aux cépages du Languedoc

L'acidité, dans la région, c'est quelque chose de précieux...
Si tu écoutes le discours d'Olivier Jullien à ce sujet, il parle de la facilité des vins sur schiste, à leur friande accessibilité, je crois que cela n'est pas dénué de sens. Seulement, voilà, cet homme place la minéralité non pas comme un critère déterminant de la qualité mais comme une caractéristique sans plus de valeur qu'une autre et il a bien raison à mon avis, même si son discours détonne un peu dans le contexte actuel.

Je ne vois pas le rapport entre minéralité et le choix schiste/calcaire
LA minérailté est aussi présente (du moins elle peut) dans un vin issu de terroir calcaire que d'un terroir de schiste. Elle s'exprime différemment.
La plupart des vins n'expriment pas la minéralité de leur terroir quel qu'il soit parce que la vitculture et la vinif ne la restituent pas.

Je ne connais pas très bien la problématique de cette région mais le riesling sur terroir de schistes ne manque pas d'acidité et certains vins du Beaujolais restituent bien la minéralité du granit et ne manquent pas d'acidité non plus.

MAis il a raison de faire ce qui lui parait le meilleur pour le vin qu'il souhaite produire

Vincent, c'est pourtant un discours entendu bien souvent et tu le sais bien. Je savais ta réponse déjà...

Je ne sais pas vraiment ce qui se dit dans le Languedoc et la plupart du temps je ne connais pas la nature des sols sur lesquels poussent les vignes dont sont issus les vins que je bois.

Je remarque par exemple que les Vouvray ou Montlouis et Savennières donnent des expressions tout à fait différentes du chenin dans la Loire. Je trouve que la minéralité s'exprime dans les deux chacune à sa façon.

Ce que j'ai remarqué aussi c'est que sans mauvaise foi aucune la plupart des vignerons accordent leur préférences....... comme par hasard au type de sol le plus répandu sur leur domaine. Et c'est naturel. Avec bonne foi et conviction Rémy Gresser fera l'éloge du Schiste du KAstelberg tandis que Bruno Schueller ne tarit pas de louanges pour le calcaire et que PAtrick Meyer est convaincu de l'importance d'une fraction sableuse pour donner de l'élégance aux vins. Ils vivent leur terroir depuis des années et ils l'aiment forcément.

En passant à Jonquières je n'ai pas remarqué de terroirs de schistes (passé rapidement en voiture), par contre j'ai trouvé le site assez ostensiblement plat. Où sont les coteaux ?

Quand on circule dans la vallée de l'Orb aux alentours de Roquebrun ou de Berlou on les voit les coteaux. Et je remarque en effet que j'aime assez les vins de ce secteur. MAis sans doute plus à cause de l'altitude et d'un climat sans doute un soupçon plus frais.
Je crois en l'importance du terroir mais le type de sol n'est qu'une part limitée du terroir (tout comme l'altitude, l'exposition, l'environnement -rivière, forets, faune- les vents, le méso-climat, le soleil, le je ne sais quoi etc) et je crois qu'il y a de belles réussites dans le Lnguedoc et le Roussillon sur tous types de sol.

Mas Jullien blanc 2003 : 16,5/20 - 12/11/05
Un grand blanc sudiste (récidiviste) qui explose à l’aération. Magnifique expression fine et racée, goûts de fruits blancs, de fruits jaunes, d’agrumes, de réglisse, enveloppés par des épices subtiles et le côté anisé de la badiane. Gras et dense, avec beaucoup de personnalité.

Certes il y a du vin, c'est racé et profond, la trame est belle, mais je le trouve très boisé. Curieux comme cette impression a toujours accompagné la dégustation de ce 2000 alors que 1999 et 2001 ont bien mieux intégré leur élevage.
Pour moi, c'est un milélsime intermédiaire du Mas Jullien.

Il faut plus de 24 heures d'ouverture à ce vin pour se livrer et sortir de sa gangue: c'est alors une belle récompense: de la sève t de la race avec en prime une belle fraîcheur. Mais si on ne prends pas son temps, il est facile de passer à côté.

Jérôme,

Cette sensation de boisé à l'ouverture, s'estompe-t-elle 24 heures plus tard ?
(Je peux trouver ce vin à Bordeaux).

oui, absolument. Ce vin m'a paru très joli à l'ouverture au niveau de sa structure. Cependant, l'élevage m'a semblé très/trop perceptible.
Ce soir, c'est très bon sans fausse note.

Mas Jullien 2001

Le hasard rend parfois les choses curieuses.

Alors que j'avais décidé d'oublier ce vin quelques temps au fond de ma cave (voir mon CR de juin 2005), c'est mon épouse qui, chargée d'aller chercher une bouteille pour accompagner le repas de dimanche midi, revient avec un Mas Jullien 2001.

Très bonne idée lui dis-je pour éviter toute réflexion malheureuse !

Ben finalement, pas si bonne idée que cela. J'ai trouvé ce vin peu à son avantage, sans grand relief et surtout d'une monotonie et d'un monolithique inquiétants.

Un vin qui m'a laissé "sans passion et sans plaisir".

Est-ce du au millésime ou bien une passage un peu plus ingrat ?

Oui Pascal ça me semble assez normal que ce vin t'ait paru monolithique. Un Mas Jullien (surtout une belle année comme 2001) se referme pendant quelques années et devient un peu muet. Personnellement je n'attaquerai pas mes 2001 avant 2008... ! J'en goûterai quand même une ou deux d'ici là pour tester l'évolution. A mon avis, Mas Jullien est sans doute un des rares vins du Languedoc à se bonifier vraiment avec l'âge (les Faugères Bastides d'Alquier aussi et quelques rares autres). D'autres, nombreux, "tiennent" mais ne s'améliorent pas vraiment.

Cordialement

Philippe

Philippe,

Vais mettre tes conseils en pratique et cacher mes Mas Jullien dans un endroit secret connu seul de moi !!!!

Bonjour,

Entre un "etat d'âme" 2003 et un Mas Jullien 2002, qu'est ce que vous choisiriez ?

Merci des conseils

Pierre

Ça dépend. Si tu hésites entre les deux bouteilles qui sont dans ta cave, pour boire tout de suite ou sur deux ans, Etats d'Ame 2003. Pour attendre six ans et plus, Mas Jullien 2002. Si tu hésites pour acheter, Mas Jullien 2002 est quand même un net cran au-dessus, mais il faut l'attendre. Si tu en achètes plusieurs, goûtes en une tout de suite, pour voir, après l'avoir carafée une heure au moins.

Philippe

Merci beaucoup pour tes conseils Philippe. Je suis dans le cas de figure ou je voufrais en acheter : 19 euros HT pour le Mas Jullien 2002 et 12 euros HT pour Etats d'Ame 2003 : est ce que cela reste raisonnable ?

Pierre

Au domaine les prix étaient respectivement de 15 euros TTC et 9,5 euros TTC mais sans le transport.

Philippe