Remonte petit topic...(aaa)

et qui était le N°2 ??

"Nous les avons goûtées en Mars en même temps que 63 autres vins du Languedoc-Roussillon, Jérôme avait publié ses commentaires, la Côte dorée avait obtenu les notes 15 12 14,5 15 16 15 moyenne 14,6
et la rousse 12 10 11 14 11 14 moyenne 12 (la première note est celle de Jérôme, la quatrième la mienne)."

visiblement il n'est pas fan !! et pourquoi ?

Je n'ai goûté qu'une fois… les deux "côtes" (côte à  côte) et je n'ai pas eu envie d'en acheter ! Sans dire que ce n'est pas bon mais ce côté séducteur ; "international" ne me procure pas d'émotions. Si je peux je regouterai

Grenat c'est bon… mais sans plus…

Dégustée lors d'un repas relaté par ailleurs sur , une bouteille de...

Domaine de l'Aiguelière Côte Rousse 2000

Au vu de la grande différence de prix entre ce vin et les deux précédents, on pouvait craindre qu'il ne fasse pas longtemps illusion. Et pourtant, il n'en a rien été ! Il possède la robe la plus intense des trois, un nez mûr et complexe, fruité et épicé, encore marqué par son élevage à  ce stade sans doute un peu appuyé, mais de très belle qualité néanmoins. En bouche, on sent le vin puissant et extrait, mais qui a su garder une belle élégance et un équilibre de très haut niveau, tout comme une belle longueur.

Luc

L'Aiguelière : cuvées Côte rousse et Côte dorée 2001

Côte rousse 2001

Nez réservé à  l'ouverture, qui s'ouvre à  l'aération, en restant sobre. C'est complexe, avec du minéral les notes de cèdre de l'élevage, avec des petits fruits ( framboise, Cassis : je ne retrouve pas vraiment cette typicité aromatique propre à  l'Aigulelière et je trouve cette syrah d'inspiration sud-rhodanienne. Le vin est moins exubérant, plus sévère et plus vineux que la Côte dorée.

En bouche, c'est volumineux, plein, tendu, un peu massif, avec de la minéralité. Grande expression aromatique et épicée, avec une acidité marquée et une finale concentrée et longue. L'ensemble n'est pas encore bien fondu, l'acidité n'est pas encore intégrée et une certaine dureté apparaît derrière le velouté. Bu sur trois jours, il s'est sans cesse amélioré. Attendre impérativement.

Côte dorée 2001

Nez intense, capiteux, avec un boisé flatteur et plus appuyé que sur la Côte rousse. Ce Côte dorée est dans le registre aromatique caractéristique de l'Aigulière, sur la liqueur de fruits et les épices, avec un léger toasté caramel-bois oriental. C'est un plus tape-au-nez que le Côte rousse.

En bouche, joli velouté, tannins virils, encore jeunes, mais juteux et bien enrobés, fruité explosif, de la liqueur, grand volume aromatique, très belle fraîcheur. Grande longueur, sur les petits fruits et les épices. Beau vin qui gagnera a être attendu encore un peu.

J'ai d'abord préféré la côte dorée, sans hésitation. Après trois jour, la côte rousse me séduit par son côté rhodanien et sa sobriété. le vin est toujours trop jeune, mais je crois qu'il peut superbement évoluer.

Je boirai donc d'abord et sans trop attendre mes Côtes dorées après les avoir bien carafées. en revanche, j'attendrai les Côtes rousses quelques années pour surprendre Claudius dans une dégustation à  l'aveugle.

L'évolution du style depuis le début des années 90 est patente : recherche de fraîcheur, de finesse. Les vins sont plus fins, plus aériens (si l'on peut dire), plus élégants, avec moins de glycérine, de liqueur et de concentration. C'est toujours très bon, mais attention à  ne pas aller trop loin dans la recherche de fraîcheur, comme c'est un peu la tendance actuellement en Languedoc. On ne peut pas danser le ballet en sabots de bois et ces tannins de vieilles vignes de syrah du sud ont diablement besoin d'être enrobés dans une grosse matière.

Yves Zermatten

Hélas c'est à  la mode de defigurer le terroir et de singer des vins plus septentrionaux.

4 jours après l'ouverture - bouteilles conservées au frigo sans vacuum -, les deux vins n'ont pas décliné. Le Côte rousse se révèle ce soir mieux que jamais, avec un côté plus fondu et une matière plus charnue, comme si le vin s'était gonflé à  l'aération, tant sur le plan de la matière que sur celui des arômes. Les tannins semblent plus intégrés, de même que l'acidité. Je crois que je le préfère maintenant à  la Côte dorée. Cette Côte rousse devrait donner une très grande bouteille d'ici 5-10 ans et la côte dorée n'a pas grand chose à  lui envier.

Yves Zermatten

Quelqu'un a t-il goûté Le tradition (non boisé) de l'aiguelière 2001.
Il développe un nez entêtant de cassis qui plaît ou rebutte. En questionnant le domaine je n'ai pas réussi à  savoir ce qu'il s'est passé: Ils disent que ce vin ne correspond pas au style du domaine mais n'expliquent pas la raison de cet incident.
Certains peuvent peut être m'éclairer?
Merci
Ptit Gars

Côte Dorée 2000
La robe est noire, dense et opaque. Le nez est toasté, animal, fermé.
La bouche est ample et florale, avec une longue finale parfumée de violette.
La syrah qui exprime à  ce point la violette, c'est rare. J'ai pensé à  une Côte rotie.

Côte Rousse 2000
La robe est assez semblable mais légèrement moins dense.
Le nez est toasté, fumé et floral. Il y a plus de complexité et le nez est plus ouvert.
La structure est plus marquée et les saveurs sont moins unidimensionnelles que sur la Dorée. La violette est présente, mais les saveurs fruitées et fumées sont également là . Le vin est plus charpenté, les tannins plus sensibles et la longueur supérieure.

salut jerome
j'ai ouvert il y a qq jours une cote dorée (même qu'on l'a bue)
je crois ,et tu le sais mieux que quiconque, que l'important avec ce style de vin et surtout avec l'aiguelière (ça m'a tjs frappé) c'est une longue aération qui va te transformer complètement ton vin (et même ds le médoc vue ta récente expérience)
peut-être que pour décrire un vin , il faudra noter toutes les conditions de la dégustation ,parfois aussi importantes que le vin en lui-même
sinon pour la cote dorée 2000 ,je lui ai trouvé un nez très ouvert sur la banane ,une bouche florale et très concentrée . un vin qui est bien équilibré et qui doit beaucoup à  son élevage . c'est bon mais une certaine lassitude commence à  poindre ici ou là ...
bonne journée
gerald

Côte dorée 95

bu sur deux jours, cette bouteille s'est d'abord révélée à  l'ouverture sur des notes de réduction et animales très rhodaniennes, puis à  l'aération, cela s'est gentiment estompé pour gagner en pureté et en finesse et produire un magnifique bouquet de syrah de grand terroir, dans un registre très épicé.

La bouche est monumentale, massive, puissante, avec une masse tannique et une richesse en extrait sec impressionnantes, presque excessives. La matière est riche, très concentrée, avec un développement imposant, où se déploient des senteurs orientales. Le fruit, encore très présent, riche et onctueux, envahit le palais et tapisse agréablement les muqueuses. Je ne regrette qu'une extraction très poussée, qui rend les tannins légèrement secs et amers dans la longue finale.

Il faut dire que le millésime 95 était peut-être celui où l'on a produit à  l'Aigulière les vins les plus "parkérisés". Depuis, le domaine semble revenir en arrière en proposant des vins moins massifs et concentrés, qui recherchent plus d'élégance. Je crois que c'est la bonne voie car ce 95 est un vin qui "donne soif", ce qui n'est pas forcément bon signe (aaa).

Indépendamment de la question de l'extraction, ce vin démontre le potentiel de vieillissement des cuvées luxes du domaine : ce Côte dorée 95 n'en est encore que dans sa petite enfance.

cordialement

Yves Zermatten

coà¯ncidence, Wine Jammer a ouvert un Côte rousse 94 précisément le w-e où j'ouvrais mon 95.

je me pemets de recopier ici son CR.

Auteur: Winer Jammer 
Date:   24-10-2004 16:20

Languedoc Aiguelière Côte Rousse 94:

une présence extraordinaire, un nez particulièrement intense et complexe de fruit noir, poivre et cuir, avec une touche florale à  l'aération ; en bouche, c'est très puissant et dense, mais aussi succulent, les tanins sont imposants, encore un peu rustiques dans une finale bien longue.

Assez phénoménal, il a même eu tendance à  écraser le suivant, un hermitage Sizeranne de Chapoutier 91

cote dorée 2001 un soir , cote dorée 2002 le lendemain
à  mon gout , actuellement , net avantage au 2002 ,+ ouvert ,+ épicé ,+ exhubérant , + riche et concentré mais équilibré et belle fraicheur (agumes et acidité en bouche) ,longue finale chocolat et coco
le 2001 me parait mince actuellement (ce qui plaira bien à  quelqu'amateur de pinot noir en particulier alsacien) et cette fluidité n'est peut-être pas nécessairement ce qu'on recherche quand on boit ce type de vin , il doit être dans une phase difficile(?) , du moins je l'espère
le 2000 bu en juillet me paraissait quant-à  lui excessif ,type lourd et trop concentré
à  noter que j'ai reçu une offre de l'aiguelière avec des prix très interessants (cf "bonnes affaires)
gerald (qui attaque cote rousse la semaine prochaine)

gerald (qui attaque cote rousse la semaine prochaine)


Attention, il est impératif de l'ouvrir au moins la veille...comme tous les vins de la région.

le 2000 bu en juillet me paraissait quant-à  lui excessif ,type lourd et trop concentré


Tu risques d'être déçu: la rousse est bien plus concentrée que la dorée!

Message edité (12-12-2004 07:11)

Attention, il est impératif de l'ouvrir au moins la veille...comme tous les vins de la région.

--> tel est pris... (cf message du 14 juillet)

le 2000 bu en juillet me paraissait quant-à  lui excessif ,type lourd et trop concentré

Tu risque d'être déçu: la rousse est bien plus concentrée que la dorée!

blg
-->tant mieux j'aime camême les excès...(bbb)(bbb)
gerald

Carafé quatre heures.
Une merveille...Si l'on m'avait servi ce vin à  l'aveugle, j'aurais parié pour une côte rôtie.
Tout y est : robe profonde, arômes complexes, longueur...
Semble promis à  une longue carrière, mais c'est si bon, pourquoi attendre ?

Francis
P.S. Bonne année à  tous !

Côte Rousse 1999
Contrairement à  l'intervenant précédent j'ai été, moi, déçu par la Côte Rousse 1999. Le boisé n'est vraiment pas encore digéré et le vin s'effondre en cours de dégustation. Il est brillant à  l'ouverture, complexe et épicé, et puis il faiblit en carafe jusqu'à  devenir caricatural, particulièrement par son boisé extravagant.
A regoûter...
Eric

19/1/05 :

CdL Aiguelière Côte dorée 98 :

Senteurs et goûts multiples : café, cassis, bourgeon de cassis, agrumes (orange, citron), pain d'épices, floral (rose, violette), fumé.
Bouche un peu maigre mais friande et fraîche. Peu de longueur mais aucune sécheresse. Un style bien différent de celui de la Copa Santa 98, plus alerte (acidulé), qui lorgne celui de syrahs du septentrion.

Bien trop cher. Je me demande ce que donne aujourd'hui la cuvée tradition.

Note : 13,5/14

Laurent

Je replace le message que j'avais laissé dans la rubrique Dégustations éclectiques au sujet des Languedoc 98 dans celle-ci où il a plus sa place puisqu'on discute de l'aiguelière
(vous pouvez supprimer l'autre, désolé pour les tourments)

Je ne vais pas prêcher pour ma chapelle, mais l'aiguelière beaucoup trop cher, pas vraiment d'accord (j'avais payé environ 20 euros),
en fait, on est d'accord sur toute la description (quelle complexité!) sauf pour la maigreur. C'est peut être un peu plus fin en bouche que d'autres languedoc, mais pour moi la complexité et le soyeux du corps le place vraiment au top!

Mais surtout on ne doit pas être d'accord, je serai simplement encore un peu plus attentif à  sa présence en bouche la prochaine fois que je le déguste (j'en ai encore 3).

Je rentrerais bien pour comparer avec les miens aux anniversaires de ma petite fille le 2001; y a-t-il d'autre avis sur ce millésime? meilleur ou moins bon que 98?

Encore merci pour tes commentaires Laurent qui même s'ils sont parfois controversés, sont toujours intéressants

A+

Laurent M

Laurent,

Merci et tu constates que je m'engage, en essayant d'argumenter au mieux.

La versatilité du vin n'a jamais fini de nous surprendre (et de nous régaler aussi).

Fini hier soir la côté dorée 98, elle est particulièrement svelte mais complexe, fine, désaltérante (un style St-Joseph ?) Au final, plus buvable que la Copa Santa 98, un peu ardente et barbante.

Laurent

Message edité (21-01-2005 10:28)

ouvert ce soir, Pour voir, une bouteille de Cuvée Tradition 95 oubliée dans ma cave.

La robe est OK, évoluée, rubis, soutenue

le nez est encore typé Aiguelière, évolué, moins animal que je ne le pensais, avec une fraîcheur qui inquiète quand même un peu. La première impression est positive. La bouche fait illusion à  l'attaque, mais immédiatement après, elle est dominée par des tannins durs, secs et râpeux qui ne se fondront plus jamais. Finale de vinasse. Ce vin est out.

cordialement

Yves Zermatten

DàƒÂ©gustàƒÂ© en Mars 2004 au domaine tradition non boisàƒÂ© 2001. Effectivement nez et surtout bouche complàƒÂ©tement sur le cassis rendant le vin peu complexe et surtout tràƒÂ©s typàƒÂ© cassis. On n'aime ou on n'aime pas, mais personnellement je le trouve tràƒÂ©s moyen.

le vigneron m'avait pourtant prévenu
j'avais adoré le traditon boisé 2000
"avant d'acheter le 2001 , goutez-le" m'avait-il dit
c'est vrai qu'en y goutant il y a 1 an ,il était "hard" (le vin , pas le vigneron)
ce soir , je bois ce 2001 "tradition boisé" : amateurs de vin rustique ,précipitez-vous , ça c'est du vin hors du commun , sur des notes de cassis pas mur ,bien acide
on trouve même ensuite de la groseille et de la myrtille (celle de la route des crêtes?) ,mais toujours bien acides
heureusement une belle matière
n'empêche , ça décoiffe et ça se poursuit avec des notes bien animales
étonnant !
allez , bonne soirée
gerald

Coteaux du Languedoc - Domaine de l'Aiguelière Tradition 1998 : 15,5/20 (3/9/05)

* Les arômes très complexes et joliment évolués possèdent de la classe : cassis, myrtille, garrigue (romarin), olive noire, tabac, pointe truffée, laurier, fumé léger, réglisse, violette, poivre.

* La bouche, qui rappelle une belle syrah septentrionale, est fine, assez soyeuse, équilibrée par une belle fraîcheur.

* Le vin a parfaitement évolué et il ne lui manque qu'une très fine couche de graisse pour totalement convaincre. Belle surprise que cette cuvée typée dans laquelle on retrouve nettement l'influence des cailloutis crysoclastiques de terrasses du Larzac.

Bonjour LPV,

Je bois très souvent en ce moment des vins du domaine de l'Aiguelière.
J'ai fait connaissance de Montpeyroux au mois de Mai, fort joli village dans une fort jolie région (Saint Guilhem le Désert notamment j'ai beaucoup aimé).

Les vins du domaine commentés :

Nous avons beaucoup aimé le blanc, Sarments 2002.
Cela fait une dizaine d'année que l'Aiguelière cherche à faire du blanc. Et le premier vrai millésime est le 2001 il me semble. L'assemblage est 50% Viognier et 50% Sauvignon.
C'est un vin à la couleur jaune pâle, le nez est puissant sur les fleurs et les fruits blancs. La bouche est légèrement alcooleuse, fraîche, bien découpée et la finale est large sur la poire et surtout la pêche blanche. Un très bon vin peut-être un peu atypique de l'appellation mais sans la lourdeur qui caractérise certains vins blancs méridionaux.
Essayez sur un poisson type cabillaud ou rouget cuisiné à la provençale (tomates, oignons, courgettes, ou une tarte aux tomates confites), vous allez chanter rapido. A servir frais à mon sens pour profiter au mieux des arômes (10 ou 11 degrés)

Côteaux du Languedoc Tradition boisé 2000.
Intéressant de pouvoir s'offrir cette cuvée à prix modique, elle qui a déjà vu un peu d'années et qui se boit fort bien après un léger carafage de trente minutes mais deux heures lui permettent encore de davantage s'ouvrir.
Une robe très sombre pour un assemblage Syrah, Grenache. Des notes de réglisse, de fruits noirs, de violette, et de minéral (schistes) dominent l'ensemble.
Les tannins commencent à se fondre et le vin est harmonieux, sapide, persistant longuement dans une finale un peu amère de réglisse pure.
Un vrai régal et je sais de quoi je parle, j'en ai débouché plusieurs dizaines en quelques mois. Conseil d'ami : c'est un vin de table, plutôt pour accompagner une viande rouge ou blanche un peu épicée (j'ai essayé sur un onglet à l'échalotte, un poulet pimenté aux fenouils, pour s'arracher un peu les papilles).

Côte Dorée 2002
100 % Syrah, ouillage avec la précédente, cette cuvée est très prometteuse mais je n'ai pas encore touché à mes flacons. 2002 passe pour un très bon millésime languedocien.
D'un pourpre noir caractéristique du cépage, le nez est assez prononcé sur le fumé, les fruits noirs légèrements confiturés, le minéral, les épices.
Grande douceur en bouche mais on sent que ce vin en a encore sous la semelle, il n'est pas prêt, il faut attendre que la vague de tannins qui le compose s'assagisse un peu. La longueur est très importante avec des notes de moka et de cassis en rétro olfaction.
Je ne lui donnerais cependant pas 20 ans de garde. Je pense que je commencerai à ouvrir les flaches en 2009 2010, on verra bien alors.

En résumé, les vins sont bons à excellents, les prix sont relativement sages et le domaine s'impose très certainement comme un des meilleurs de Montpeyroux.
Il surclasse notamment d'Aupilhac à mon goût dont j'ai goûté de décevants 1998.

Amitiés

Zapata

Prince Pégase 2000

A l’ouverture, ce Prince Pégase ne m’a pas convaincu. Un peu réduit, chaud en bouche, avec des tannins rugueux.

24 heures plus tard, bouteille gardée épaules découvertes au frigo, le vin, servi plus frais et plus aéré, se présente mieux. Le nez est plus pur, plus précis aussi. Ce Prince Pegase 2000, cuvée rare et onéreuse de vieilles vignes de cabernet sauvignon, produite seulement dans des années exceptionnelles (1994 et 2000), présente également ces mêmes notes aromatiques, qui transcendent le caractère variétal. La gamme aromatique de l’Aiguelière - bien décrite par Ganesh ci-dessus – est très particulière. On la retrouve dans tous les vins de la maison, sur tous les millésimes et elle ne disparaît pas avec le temps. Le Domaine de l’Aigulière aurait-il donc un terroir, un vrai, comme on en trouve en Bourgogne et en Alsace ?

Nez assez complexe, atypique, ne ressemble pas à un Bordelais, ni à un Languedoc. Nez d’épices et de fruits noirs. Bouche très savoureuse, concentrée, dense, avec une puissance impressionnante, associant pulpe de fruit et beaucoup d’extrait à des flots de liqueur de fruits et du gras. Finale persistante et longue.Les tannins, d’abord fermes, se sont encore adoucis 48h après l’ouverture, sans que le vin ait perdu en caractère, ce qui laisse augurer d’un bon potentiel de vieillissement.

Yves Zermatten

J'avais eu l'occasion de goûter sur la barrique les trois "grands" vins de l'Aiguelière 2000 pendant l'été 2001.

Si j'avais été séduit par le coté très Côte Rotie de la côte dorée, et par le style Hermitage de la côte Rousse, en revanche le coté "vin du nouveau monde" (d'il y a vingt ans, depuis ils ont fait de grands progrès...) du Prince Pégase m'avait semblé, comme son modèle, très très fatigant.

Les deux côtes, une fois digéré leur excès de bois (l'élevage est court, environ huit mois, mais 100% en barriques neuves), ont tenu leurs promesses ... surtout la rousse maintenant.

il est vrai que le Prince Pégase peut apparaître un peu fatigant et que pour ma part, je préfère aussi les Côte rousse et dorée, mais je n'ai pas trouvé ce Pégase 2000 typé vin du Nouveau monde. Le boisé ne m'a pas paru outrancier. C'est tout de même bien typé Languedoc (si on on peut dire ça d'un pur cabernet sauvignon) et c'est plutôt l'extraction et la qualité des tannnins qui m'inquiètent. S'ils ne séchent pas, je ce vin peut donner une belle bouteille d'ici 5-10 ans. L'évolution a l'aération sur trois jours parle dans ce sens.

Yves Zermatten

"une fois digéré leur excès de bois (l'élevage est court, environ huit mois, mais 100% en barriques neuves)"

justement !
S'il était beaucoup plus long (18 mois et plus) le boisé serait plus intégré et discret.

S'il était beaucoup plus long (18 mois et plus) le boisé serait plus intégré et discret.

Ça aussi ça dépend, de la latitude ou du cépage. Les cépages du sud prennent plus rapidement et violemment le bois qu'un cabernet ou un pinot. Je ne connais pas grand monde dans le sud pour élever 18 en bois neuf. A part Guigal? mais c'est un magicien...

Y a pas de magie
s'il peut le faire, les autres aussi.
Et rien ne les oblige à utiliser du bois neuf, en renouvelant par tiers ou 1/2 tous les ans ils feraient des économies.

Je pense que plus qu'un prob de latitude c'est un prob de T° et d'hygrométrie de cave. Peu de vigneons dans le sud disposent de caves fraiches et humides pour élever leurs vins.