La bouteille du caviste
Domaine de l'Enclos, Chablis 1er cru Vau de Vey 2017
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Données techniques fournies par Romain Bouchard
Vigne plantée en 1979 que j’ai récupéré en fermage en 2006 et converti en bio en 2007.
Je faisais cette cuvée sous mon nom jusqu’en 2014 avant que nous réunissions tout sous le nom du domaine de l’enclos avec mon frère en 2016.
La parcelle de Vau de Vey fait 2,77ha d’un seul tenant sur un coteau raide orientée à l’Est/Sud-Est. C’est une exposition plutôt « fraîche ». Le terrain est composé d’un mélange d’argiles et de calcaires sous forme de marnes avec des nuances au sein même de la parcelle. Le haut est plus calcaire, le bas est plus limoneux/argileux.
Vau de Vey est le coteau à l’ombre
Vigne :
Vigne taillée en guyot double poussard, le sol est entretenu par des griffages superficiels en saison et il s’enherbe naturellement à l’automne/hiver. Densité d’environ 6300 pieds / ha, le palissage est tenu assez haut, 1,35 m, pour une meilleure photosynthèse, une bonne aération des grappes et une protection contre les gros coups de chaud de l’été. Traitements bio localisés à base de cuivre à faible dose (environ 2 kg/ha/an) et de soufre. Aucun insecticide.
Nous vendangeons cette vigne plutôt à la fin car son exposition fraîche nécessite un temps de maturation plus long que les autres premiers crus.
Millésime 2017 :
Le printemps a été marqué par un épisode de gelées qui a fait beaucoup de dégâts. L’été a été plutôt sec et on a obtenu de jolis raisins sains, à pleine maturité (plus de 13 degrés naturels) avec de bonnes acidités en face. Rendement faible : environ 15 hl/ha.
Profil du vin : Vin avec de la matière et une belle énergie, salin, minéral.
Les vendanges
Vendangé le 15 septembre 2017.
La vendange est manuelle et passe sur une table de tri avant d’être pressée en pressoir pneumatique. Les jus s’écoulent par gravité dans la cuverie souterraine et sont refroidis immédiatement pour un débourbage naturel de 48 à 72 heures (afin d’avoir des lies très fines). Peu de prise d’oxygène à ce stade.
En 2017, un peu de sulfite a été ajouté en sortie de pressoir (depuis 2019, les vinifs sont sans sulfite). Fermentation alcoolique en levures indigènes, malo spontanée, élevage sur ses lies fines pendant 12 mois, aucun soutirage. Aucun produit œnologique utilisé hormis le SO2. Le Vau de Vey 2017 a été fait à 100% en cuve inox.
Mis en bouteille en octobre 2018. SO2 total : 54 mg /l.
Production : 3 000 bouteilles et 300 magnums.
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La dégustation par les LPViens
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Jérôme Pérez
Robe dorée aux reflets verts, soutenue : on pense déjà à une belle densité, intensité.
Nez immédiat : citron, cédrat confit, fleurs blanche : c'est beau comme un riesling de terroir calcaire.le nez qui est derrière : immanquablement je pense à la côte des Bar en Champagne : ça m'évoque ça et je ne peux m'en décoller : même si c'est un domaine du pinot noir je pense à certaines cuvées de blanc de blanc comme Champ Persin. C'est beau
Nez encore derrière, avec un peu de réchauffement et d'air : un poil de volatile : je commençais à être bien jaloux !
En bouche, c'est le festival ; on y trouve : un peu de réduction grillée tendance, du fruit gourmand, puis cette belle tension et cette sensation de craie sur le bout de la langue qui fait saliver, longtemps.
Avec un long temps d'aération, il reste une belle matière, un élevage soigné et très discret, cette petite réduction, cette sensation sèche en finale qui fait penser que ce chardonnay prend des airs de chenin ou de riesling mais qu'il s'est habillé d'une légère étoffe.
Que penser ?
Très Chablis finalement par cette grande tension, cette droiture finale, mais est-ce le millésime qui parle ? J'ai le sentiment que cette gourmandise qui rend ce vin si accessible dès maintenant va laisser la place à un vrai vin de terroir où tout le monde va s'y retrouver même si aujourd'hui les cartes sont un peu brouillées.
PTITCOCO
Voilà, après avoir reçu "la bouteille du caviste" parfaitement bien emballée, et laissée au repos 48h au frigo, mes impressions sont les suivantes:
Tout d'abord, dès l'ouverture, à la sortie du frigo:
La robe est d'un bel or clair, parfaitement limpide.
Le nez est superbe, avec des notes de fleurs blanches, citron, une pointe de verveine et un très léger miellé sont également perceptibles.
En bouche cela est totalement différent, compte tenu du nez précédent, je m'attendais à quelque chose de plus "rond", et bien pas du tout!
Le vin est "tranchant", "vif", avec une belle salinité sans retrouvé (à mon sens) les notes chablisiennes de silex, coquille d'huître...
La longueur est moyenne, et après cette première prise de connaissance dès l'ouverture de la bouteille, la conclusion est un peu mitigé, compte tenu de la dissociation ressentie entre le nez et la bouche.
Le vin sera laissé tranquillement une bonne heure dans une verre Spiegelau puis de nouveau goûté avec une simple laitue accompagnée de comté et pain frais.
Est ce le réchauffement du vin et/ou l'aération?, en tout cas des changements sont apparus...
Le nez laisse clairement pointer des notes de silex, les agrumes et cette pointe de miel demeurent toujours présents.
La bouche perd sont côté tranchant, et laisse poindre davantage de rondeur, la trame minérale s'assagit et le vin gagne en opulence (sans être outrancière).
La finale est salivante et l'ensemble rend le vin très digeste.
Au total, je tenais à remercier l'équipe LPV de m'avoir permis de goûter cette bouteille pour un tarif modique.
Le prix caviste de cette quille est identique au prix domaine (25euros) ce qui fait honneur au site internet des passionnés du vin.
Les vins du domaine de l'enclos (pour ceux que j'ai goûté) sont très bien fait, donne du plaisir et sont de beaux représentant du Chablisien. Il reste à voir ce que ces vins gagneraient (ou pas) au vieillissement.
PS:Les tarifs domaine, sans être exorbitant (24-32 euros les PC) sont quasiment identiques au PC de très bon producteurs de la côte de beaune (type St aubin).
Joël
Robe claire. Nez pur, sur le citron et légèrement iodé. Bouche fraîche, équilibrée, avec une jolie tension, fine acidité, un très léger perlant. Un joli chablis classique. J’avais trouvé 2016 un peu plus intéressant, avec une maturité un peu plus poussée, dans le style des vins de Thomas Pico.
Marc C
Aromatique agréable sur la noisette fraîche avec un léger boisé. Attaque charnue avec un milieu de bouche plus effilé. La dynamique est plutôt "sage" que "nerveuse", il joue dans un registre confortable.
Très bonne persistance portée par des amers fins.
Joli vin mais il lui manque "un je ne sais quoi" qui donnerait envie d'en acheter.
Garfield: robe dorée, nez "macônnais" avec des agrumes, des fruits exotiques, floral. En bouche un vin très jeune, tonique, un peu de perlant, bien construit plus large que long, avec des arômes floraux, ananas, lactés, et une finale tendue, énergique un peu saline (pas iodée/coquille d'huitre).
Pour tout dire ça m'a beaucoup rappelé les vins de F Chagnoleau (notamment le Viré Clessé Raspillières)...a l'aveugle jamais je ne signe pour un chablis. Du coup, c'est un peu déstabilisant, atypique, bien mûr, mais à ce compte la c'est peut être moins cher à Mâcon ?!
Après j'ai vraiment trouvé le vin jeune, a voir avec l'évolution aussi. Bien +.
Un grand merci aux passionnés du vin et à l'équipe LPV pour cette super initiative !
Vésale: Robe or assez dense, surprenante pour un jeune ChablisLe nez m'évoque un chardonnay de la bourgogne sud, je le trouve assez riche, sur les fruits jaunes et exotiques, des notes de fleurs blanches
En bouche, le vin présente une grande énergie et tension, on retrouve du fruit (ananas, et agrumes principalement), la longueur est assez importante et se termine sur des notes plus salines. Un bouche qui nous ramène sur Chablis de manière plus classique, en tout cas c'est très bien fait, et possède encore un beau potentiel d'évolution.Et bien entendu un grand merci à LPV et aux passionnés du vin pour cette dégustation! (et merci Garfield pour me l'avoir fait partager!)
TIMO
Voici notre CR de la cuvée du caviste, goûtée à l'aveugle seule dans un premier temps puis en parallèle d'un Chablis 1er cru Vau de Vay du Domaine de la Grande Chaume 2013, activité de négoce de Romain Bouchard.
Nous sommes huit et mes camarades dégustent à l'aveugle sauf un au courant de la bouteille choisie par les LPViens.
Vin à la robe très claire.Le nez évoque : un léger boisé, un beurré/brioché discret et élégant, nettement iodé, du citron frais, du coing (plusieurs fois). Un dégustateur évoque le miel.
Fifty-fifty pour le cépage à ce stade entre le chardonnay et le chenin. Sur les impressions de bouche, le chenin est écarté. Le chardo paraît certain en raison de l'équilibre acidité/maturité remarqué par tous. Attaque bien vive relayée par un léger gras qui est associé par plusieurs personnes à un côté beaunois. Pour deux d'entre nous, le milieu de bouche à un peu tendance à ce relâcher après l'attaque très nette.
La finale est jugée assez longue, sur des amers fins d'agrumes, et très salivante. A ce stade, personne n'ose s'avancer plus loin que chardonnay de bourgogne.
La cuvée Vau de Vay de la Grande Chaume 2013 est alors servie. Les dégustateurs savent qu'il s'agit du même terroir, du même vinificateur, d'un millésime différent.
Le nez est très lactique, avec un beurré très prononcé sur des notes rances pour certains. Le champignon est très présent également.Le citron est confit, pour 2 dégustateurs des notes végétales amènent de la complexité. La bouche est bien plus évoluée, dans l'ensemble assez dissocié avec une acidité forte en attaque, une texture très grasse, prégnant ensuite et une finale citrique à la limite de l'agression. A part pour deux dégustateurs le vin est en dessous du premier.
Chablis est trouvé rapidement, éventuellement en premier cru. Le millésime 2017 semble logique pour la première cuvée.Le millésime 2013 surprend pour la deuxième.
Conclusion générale sur le Domaine de l'Enclos 2017 : La bouteille est jugée bonne à très bonne. Sur une échelle de 1 à 5, la note moyenne est de 3.5 sans écart notable entre les dégustateurs.
Sa qualité principale est sans doute le plaisir immédiat qu'offre cette maturité qui assagie la trame acide.Le caractère est assez classique sans être tout à fait typiquement chablisien mais est-ce indispensable?
A titre personnel je trouve cette bouteille intéressante mais elle manque d'un peu de charme à ce stade. Je pense être rejoints dans cette réflexion par ceux qui connaissent le domaine sur des cuvées inférieures, on se situe un peu en dessous de son pedigree de l'étiquette. Je suis de ceux qui auront préféré le 2013 sur la gamme aromatique, reconnaissant tout de même que la bouche manque d'harmonie.
Blog
Ouverte dimanche lors d'un Barbecue pour accompagner des rillettes de saumon et des crevettes sauce Italo - Thaïlandaises.
Vincent : fruits murs, acidité prononcée (il dit toujours ça pour les vins blanc produits au dessus d'Avignon ;-)), agrumes, miel. Petite amertume sur la fin. Une Jacquère de Savoie bien faite. Vincent : tu sors !
Julien (pas à l'aveugle, lit trop LPV) : premier nez timide. L'attaque est vive et le vin se présente à l'ouverture plus sur la verticalité, il se développe sur la longueur, traçant, salin. Il gagnera en largeur à l'aération pour être significativement transformé une heure après l'ouverture, il devient bien plus expressif. Joël (à l'aveugle) : Belle matière, reconnais le chardonnay. Mais difficile de trouver Chablis, serait plus parti sur un joli côtes de Beaune. Laurent (pas à l'aveugle) : Nez fin sur les plantes, la gentiane, les agrumes. Belle tension, avec du volume. C'est très joli et ça se développe bien à l'ouverture, à attendre quelques années. Je lui trouve une parenté avec les vins de Thomas Pico. Très bien.
A noter que l'accord s'est bien fait avec les rillettes et les crevettes, sans être transcendant, mais on n'avait pas travaillé là-dessus. C'est un vin facile à accorder à table et qui s'apprécie aussi à l'apéritif.
Bibi64
A l'ouverture, le vin se présente avec une belle robe jaune dorée intense.
Le nez est bien ouvert, sur les fruits jaunes, l'aubépine et une note de pierre mouillée.
En bouche, c'est rond et frais à l'attaque. Cette rondeur est couplée à de l'amplitude, et confère presque à une certaine suavité, avec malgré tout un bel équilibre. Il y a aussi de l'élégance.
En retro, je retrouve les mêmes choses qu'au nez, avec en plus de l'amande séchée.La finale est minérale avec une fine amertume, et est associée à une très belle longueur.
Bilan: de la longueur et de l'élégance, mais je le trouve un peu sur la retenue et suis surpris de ne pas trouver d'agrumes.
Bon à très bon.
2 jours jours plus tard, le vin se présente plus énergique et plus tendu, avec une aromatique qui a évolué sur le citron, le pamplemousse et une pointe d'eucalyptus. Je le préfère comme ça, c'est très bon.
Conclusion: à aérer longuement avant consommation.
Merci encore pour cette belle initiative.
Par le cercle LPV BzH
La bouteille a été ouverte et immédiatement carafée une heure avant service et dégustée en "pirate" au milieu d'une session jurassienne en blanc.
Emmanuel (E-mane)
Aromatique expressive sur les fruits blancs, pêche blanche, abricot. Pas une grosse matière, équilibre manquant un chouïa d’acidité. C’est bon quand même. Impossible pour moi de m’orienter vers Chablis à l’aveugle
15/20
Ludovic (Ludoaqc)
Couleur jaune pâle limpide.
Le nez est très intéressant, floral, zestes d'agrumes, une pureté parfaite et une belle promesse.
En bouche, attaque fluide puis équilibre sur une acidité modérée. L'aromatique reste sur la fraicheur mais j'ai eu l'impression que le vin ne décollait pas. Finale simple.
Ma conclusion : Déception en voyant l'étiquette surtout pour la finale manquant de relief.
Il a quand même pâti de passer après le Chardonnay 2010 Labet, puissant et gras.
Bernard (Durocher)
Un très jeune Chablis 1er Cru à la robe doré pâle et au nez très net,pas très puissant,aux notes de fruits blancs,de notes citronnées et également une composante florale.
En bouche c'est tout de suite l'élégance que je retiens avec une matière très (trop) fine. Comme beaucoup de vins de ce style on a tension, la vivacité, le côté salivant. Les fruits(citron) et fleurs sont également là très nettes, je trouve un côté crayeux, minéral.
Voilà un beau jeune vin net, frais. Juste un peu plus de puissance, de volume et c'était parfait. La longueur est bonne et c'est à revoir dans quelques années
Philippe (Phil72)
Robe jaune citron clair.
Nez acidulé, un peu d'élevage, de l’huître, puis de l'aubépine.
Bouche vive et suave à la fois, délicate, qui manque un peu de persistance.
Gilles (Gilt)
Ce vin présente une robe jaune claire.
Le nez est discret : il évoque la pierre mouillée et la fumée; le citron se présente discrètement derrière.
La bouche est ronde et élégante.Elle associe un gras délicat à une acidité modérée. Elle est sur le citron,les fleurs blanches.
Ce bon vin a été bu à l'aveugle et en pirate au milieu de blancs du Jura; il y a tenu dignement sa place.
Cependant, en tant que chablis, il ne correspond pas à mon style préféré à savoir sur la tension,la longueur et l'acidité.
On est clairement sur un style plus rond voire mou.
Sébastien (Sebus)
La robe est claire à soutenue
Le nez, d'abord discret, s'ouvre sur des notes citronnées et un très léger fumé, se faisant plutôt élégant et agréable.
L'attaque en bouche est douce, elle offre un joli gras, un volume délicat, de la tension mesurée est une finale salivante au goût de reviens-y avec une rétro fumée. S'il ne possède pas le tranchant que m'évoque les Chablis, ce vin délicat me séduit.
Regoûté le fond de bouteille le soir à tête reposée, les notes fumées ont disparu, le nez semble plus typique, ça citronne bien, c'est plus minéral mais aussi des notes de fruits blancs
La bouche m'apparaît assez similaire mais elle a gagné en allonge et en présence finale.
L'équipe de vendange 2017 en bas de la vigne de Vau de Vey
Oliv
Bouchon parfait.
Robe d'une certaine intensité, sur un petit doré déjà bien présent pour un vin si jeune.
Premier nez causant et ouvert et qui m'orienterait irrésistiblement en Côte de Beaune par son boisé bien maitrisé, d'une jeunesse d'expression qui n'écrase pas un fruit riche, entre l'orange et le floral, livrant un ensemble agréable.
Le lendemain, gros changement avec l'apparition d'une note oxydative certaine confirmé par la patronne qui me parle de senteurs de cidre là où j'y vois un côté jurassien, entre la pomme et le pierreux.
Le déroulé de bouche va suivre une évolution assez semblable, sur une forme de plénitude riche à la limite du replet sans s'y vautrer pour autant mais que j'aurais sûrement placé sur un millésime solaire comme 2015 si j'avais goûté ce vin à l'aveugle.
Le vin se présentera de manière nettement plus effilée le lendemain mais son aromatique un peu oxydative va me déranger.
La finale est honorable mais manque un peu de puissance et de densité pour gagner en allonge.
Le vin possède donc une somme de qualités mais j'ai eu peine à lui trouver une vraie cohérence, en structure comme en évolution à l'aération. Un peu comme s'il dérogeait à trop d'attentes de ma part vis à vis de son appellation et de son millésime.
A regoûter en total aveugle pour se détacher des idées reçues qui vous poussent au cul, qu'on le veuille ou non et du petit doute sur une bouteille à souci par cette oxydation rapide peut-être signe d'une bouteille à souci.
C'est quand même sur son côté beaunois suite à l'ouverture que je l'ai préféré.
Bien.
Olivier30210
Bouteille proposée lors d'un diner entre amis, puis finie sur deux autres repas.
Aucune préparation particulière, servie tout d'abord lors de l'apéritif, et ensuite pour accompagner une entrée aux saint jacques.
La robe est dorée plutôt claire avec des éclats.
Le nez s'exprime principalement sur notes d'agrumes/citron. Ce n'est pas très expressif des arômes fleurs blanches et diode se laissent deviner.
En bouche est très plaisante notamment par la fraicheur et la matière. C'est large, minéral et tendu, toujours sur les mêmes arômes auxquels se rajoute une pointe de miel. C'est légèrement perlant, très belle longueur.
Chaque gorgée appelle la suivante.
N'ayant aucun recul sur les blancs de bourgogne, il m'est possible de replacer cette cuvée par rapport à son crus. Idem pour les marqueurs du Chardonnay... Néanmoins et au final c'est une cuvé très appréciable et de qualité.
Expérience réussie, car cette bouteille a suscité ma curiosité et l'envie de découvrir cette AOC.
Sideway
Robe or pâle à reflets grisés.
Belles larmes sur les parois du verre.
Nez timide au départ, mais assez typique de chablis. On a du citron, de la coquille d'huître, c'est presque marin. Puis le citron vert arrive en force.
La bouche est plutôt convaincante et le vin est beaucoup plus expressif qu'au nez. C'est à la fois tendu, sur les agrumes, mais riche. Le vin explose en milieu de bouche tout en restant bien droit. Avec l'aération, il se montre plus gras, on a de la noisette. La longueur est belle, pleine de rebond en finale, qui elle est fruitée et salivante.
Une belle bouteille plaisir.
Seul petit reproche qu'on pourrait lui adresser : un léger déficit de puissance lui faisant passer un palier.
Merci à LPV et au caviste pour cette heureuse initiative.
Par le cercle LPV Forez
Nico : Un nez direct, expressif bien que relativement simple sur le citron mur. Une bouche grasse, huileuse, mure, "cylindrique, portée essentiellement par une vive acidité, parfaitement placée au milieu de la maturité, et qui assure longueur et sensation de "structure" au vin. Il manque pour moi une sensation de structure autre qu'acide mais il y a dans ce vin une forme d'évidence qui le rend"simplement"bon.
Aurélien : Un nez légèrement sur le silex et l'amande. Bouche salivante (je ne sais pas si j'emploie correctement ce mot mais c'était ma sensation), avec une bonne persistance du fait de l'acidité et un bon équilibre avec le gras. Minéralité, mais peu marquée, et salinité. Les caractéristiques du Chablis m'ont paru assez évidentes cette fois-là. Un vin très agréable, sans défaut et très facile à boire, mais qui n'a peut-être pas la complexité qu'on pourrait attendre (eu égard à l’appellation), une fois l'étiquette découverte. Rapport qualité/prix juste acceptable.
Frisette : La robe est d'or. Le nez est d'abord finement fumé, puis l'aération révèle des notes de citron/kumbawa. La bouche se présente très sèche et tendue, autour d'une aromatique presque terpénique, sur le citron, la pomme granny smith, la verveine, un peu de menthol mais également du pain grillé. Cette aromatique est assez complexe et plaisante, néanmoins un manque de volume à cœur apporte un bémol à ce vin. La finale est effilée et tendue par une acidité haute, la aussi très sèche, saline, un peu pierreuse, limite tannique. C'est Très Bien (16/20), j'étais sur un Chablis village (seulement...) 2017. En effet, étiquette découverte, je retrouve bien les marqueurs chablisiens dans ce vin, mais il me semble toutefois manquer un peu de volume et de longueur à ce niveau de cru, (chose détectée à l'aveugle), ce qui m'empêche d'être un peu plus enthousiaste.
Cédric : Nez discret, fruité avec des notes d'épices, de fumet. Belle matière en bouche, affirmée, dense en son cœur, tenue par une fine acidité mordante. L'aération révèlera des notes végétales sur l'herbe fraiche. Je retrouve ce "côté racé", entre minéralité et jus de cuisson. En conclusion, une belle bouteille en devenir, sans doute plus en phase en accord met plat.
Jean-Bernard : pas de note précises car j’étais aux fourneaux. Reste que j’ai bien apprécié ce vin, bien mûr, bien construit, de la structure, de la tension, un côté salivant. Un vin très gourmand et très évident, peut-être un poil cher. J’en profite pour remercier le site lespassionnésduvin qui nous a offert cette bouteille.
Un repas, mes amis ...
Gérard et Gaétan sont à l'aveugle
Gérard: Pour moi cette bouteille "mystère" est un Chablis 1. cru d'un bon niveau .
Le nez est bien typé chablis . La bouche est relativement ample avec une note de minéralité ,une belle densité et une finale agréable .
Au nez GAETAN et moi avons aussitôt dit Chablis
Gaétan: Au nez: même avec un vin qui est sans doute un peu froid, on est tout de suite orienté vers Chablis. Un nez très frais, légèrement citronné, avec un beau fruité assez délicat, et avec une certaine minéralité.
En bouche: une attaque franche, une trame acide et minérale très maîtrisée qui porte le vin sur une belle longueur. On retrouve des notes citronnées, et un coté assez floral. En final, quelques subtiles amers très plaisants. Le vin est vif, minéral et frais, c'est ce que j'aime dans cette appellation.
Le vin se goûte déjà vraiment bien. Je le verrais bien avec des fruits de mer. Curieux de re-goûter dans 2 ou 3 ans...
Sylvain (Starbuck) : Robe assez claire. Nez très fruité sur le citron et les agrumes.
Elevage imperceptible. Après avoir goûté cette bouteille, j'ai effectué une petite recherche et effectivement la cuvée ne voit pas le fût.
Des notes minérales mais la dominance des fruits est assez nette.
En bouche le vin est ciselé sans être stricte. Mes compères sont à l'aveugle mais ils le placent immédiatement à Chablis.
Une jolie structure, de la tension, un vin très pur avec une belle finale.
Ce sera le blanc de la journée. Nous pouvons toutefois admettre qu'il a été avantagé par les "faiblesses" des deux autres blancs dégustés.
L'effet de séquence a forcément une influence sur nos perceptions.
J'espère que d'autres le dégusteront à l'aveugle face à un Vaillons de chez Droin par exemple parce que c'est le genre de duel qui m'intéresserait.
Encore merci au caviste qui nous a permis de réaliser cette dégustation.
Je tiens à signaler la réactivité par rapport à un changement d'adresse dans l'envoie du colis.