un cas de verborragie compulsive

une caricature ? ... non, de la pub pour son site

observez la tête et le regard de certains de ses interlocuteurs, cela en vaut la peine

ici

Le paralangage de ses acolytes est un modèle de circonspection - à tout le moins.
Dans cette vidéo, James Suckling a un ton monocorde, syncopé et insistant.
Il se veut dithyrambique il n'est que - à mes oreilles - fatiguant.

Je dirais qu'il veut tellement convaincre son auditoire qu'il tente de lui faire entrer ses CR dans le crâne au marteau piqueur.

Bruno

Bonjour Bruno,

Cela reste une pub.
Bonne ou mauvaise selon qu'elle soit réellement efficace envers le public qu'il vise, c'est tout de même fait sur le ton de l'auto-dérision.

On note les beaux lieux de dégustation et le public composés d'hommes d'affaires, mais peut-être vise-t-il également ou surtout le grand public attiré par l'humour et la caricature des grand manitous du vin sur le mode "chez moi qui vient du sérail de la grande presse et des grands critiques vinicoles, mais qui a décidé de claquer la porte, cela va être différent de ce qui se passe usuellement".

N'ayant pas été voir plus loin, je n'en ai aucune idée à l'heure où je publie ce message.

Quoi qu'il en soit, puisqu'il parvient à faire parler, c'est déjà une 1ère étape réussie.

Cordialement,
dfried

Bonjour Dfried,

Je ne dois pas faire partie de son coeur de cible, n'ayant pas été capable de comprendre le 2e degré dans cette publicité (ne connaissant pas l'homme par ailleurs).
Je me demande si cette stratégie d'auto dérision est vraiment efficace : n'est pas Raymond D. qui veut.

Cordialement,
Bruno

Le public n'est pas composé d'hommes d'affaires. Ce sont essentiellement des propriétaires et des responsables de crus médocain : Jean-Hubert Delon (Las Cases), Charles Chevallier (Lafite), Frédéric Engerer (Latour)..

J'aime bien la tête de Jean-Hubert Delon. On a l'impression qu'il vit des moments de solitude

Marc

Pour être plus précis

00:11 Pierre Lurton (Yquem)

00:34 JH Delon

00:38 Charles Chevallier

01:02 (puis 01:08) Frédéric Engerer

Je recommande tout particulièrement le trailer visible sur son site:

ici

ou:

là

Là ils sourient un peu plus, surtout quand ils entendent hundred points

J'avais pas revu la tete du type depuis Mondovino... c'est fou ce qu'il ressemble a Parker ...
De ce cote la sa pub est reussie...

Eric je pensais aussi à la tête de JH à 00:57 (sourire forcé?) et à 1:11

Marc

Marrant qu'il doive chaque fois relire ses notes alors qu'il a plein de verres devant lui
Benji

Je ne le connais pas mais je le trouve vraiment saoulant, imbu de sa personne, etc

En américain on dirait à propos de l'atmosphère qu'il crée "it sucks"....

Bonjour Eric,

C'est bien ce que je dis, même si c'est au 2e degré, malgré quelques beaux plans de vignes en fond d'écran LCD, et tous les styles de demeures "vigneronnes" bordelaises luxueuses représentées, ce sont bien des hommes d'affaires, affaires importantes qui plus est.

Le fait que leurs produits soient principalement des vins et nonobstant qu'ils les aiment et les façonnent magnifiquement, à ce niveau de production/relations internationales ce ne sont pas des artisans.

Au delà de la galéjade, à moins qu'il ne s'agisse de quelque chose fait contre James Suckling (mais cela est présenté comme étant édité par lui et avec l'accord de ceux qui s'y trouvent), c'est de l'auto-dérision :

* Un soi-disant tycoon/manitou de la prévision vinicole au nez bionique, mais qui répète la même chose quel que soit le lieu, la date et le vin dans son verre, et qui en plus a besoin de son iPad pour se rappeler des mots déjà ressassés.

* De même, il déclame devant de grands propriétaires concernés, payant cher ses interventions et devant donc naturellement être hypnotisés par le grand maître qu'ils pensent mériter ces sommes, voire fébriles dans l'attente de son verdict, alors qu'ils semblent au contraire errer dans une autre dimension.

Une auto-caricature. On n'est jamais mieux servi que par soi-même.

Cordialement,
dfried

plutot d' accord avec l' analyse ci-dessus, mais quelle est la finalité de ces deux montages dont on ne peut pas dire, à l' exception du Whaaaoh ! final, que l' émotion y passe beaucoup ? Peut-être ne faut-il pas chercher midi à quatorze heures et imaginer que cette loghorée répétitive induite par le montage est une forme d' hommage au génie bordelais face auquel le manitou concerné ne peut opposer que ce déluge de mots un peu dérisoires ?

Daniel

Trouvée suite au revisionnage du mythique Las Cases 53... L'énorme décalage entre les deux personnages me fait poiler !



Marc

Comme disait mon grand-père : on l'achèterait pour le battre. Il y a des baffes qui se perdent.

La gourmette

il me semble reconnaitre le second personnage ....
C'est pas Bernardo dans Zorro ?

Il n'a pas le temps d'en placer une.
En même temps J-H Delon le laisse faire sont show, c'est Suckling LE critique.
Et puis il en a peut-être plein le cul de parler de Las Cases, toujours répéter les mêmes choses ....

Je viens de regarder 2 autres vidéo.
C'est différent, c'est plus interactif et filmé différemment ....

Je trouve qu'à certains moment il a des faux airs de ....... Bob.

En même temps Delon ne peut voir que d'un bon œil, un critique qui jette une pierre dans le jardin du 1er GCC voisin !

Marc

Un doux mélange de Philippe Lucas (l'entraineur) et de Jango Edwards (le clown). La classe à Dallas!

Eric Verdier reste tout de même loin devant.

Magnifique vidéo !

Ce serait au cinéma, on dirait qu'on a un numéro de deux grands acteurs ! dans la lignée de Gabin-Delon, Ventura-Serrault... avec ici un taiseux et un extraverti ; lequel regarde-t-on le plus ? en tout cas on se délecte véritablement, cherchant le vrai du faux dans cette futilité rendue sérieuse ; l'aller-retour entre la gravité et la farce est au centre du jeu, et semble dépasser les acteurs.

Et ce rapport à la note absolue sur 100, en soi parfaitement grotesque : Las Cases 2005, 99 aujourd'hui... mais dans 5 ans, peut-être 100, quel suspens ! enfin, il est fort Suckling car il arrive à enrober tout ça et à le rendre sérieux ! et la vidéo se regarde, j'étais moitié goguenard, moitié impressionné par son jeu d'acteur ! Delon est superbe aussi dans son rôle de composition sans un mot.

Antoine

Delon est superbe aussi dans son rôle de composition sans un mot

il est tout de même beaucoup plus Jean-Hubert qu'Alain

Et ce rapport à la note absolue sur 100, en soi parfaitement grotesque

Prière de ne pas se moquer. La RVF a annoncé son passage à la notation sur 100 pour s'aligner sur ce qui se fait ailleurs.

Gastronomix écrit: Et ce rapport à la note absolue sur 100, en soi parfaitement grotesque

Prière de ne pas se moquer. La RVF a annoncé son passage à la notation sur 100 pour s'aligner sur ce qui se fait ailleurs.

Faudra voir le mode de calcul, car chez Parker (je ne sais pas si Suckling procède de même), la note était en fait sur 50 et il t'offrait les 50 autres points. Pour être plus clair, un 16/20 n'est pas égal à un 16 X 5 = 80, mais à 50 + (16 X 2.5) = 90, ce qui change tout...

Il ne manquerait plus qu'ils passent à la notation au demi-point, voire au quart de point : 92,75 pour dire "meilleur" que 92,5 mais "moins bon" que 93 !

Est-il vraiment nécessaire de vouloir tout quantifier ?! à mes yeux l'activité de dégustation n'a rien de scientifique, et c'est tant mieux !! ce qui ne veut pas dire qu'elle n'est pas rationnelle...
On rejoint là un débat d'une autre file où M Essa du domaine Buisson Charles nous a fourni gentiment des tableaux de données, qui sont bien difficiles à lire (pour l'échelle log, mais pas que !) et ne synthétisent évidemment pas des impressions de dégustation ! J'en retiens que les valeurs quantifiées sont importantes pour celui qui fait le vin, mais, pour l'amateur, elles ne peuvent se substituer au plaisir de la dégustation et du goût d'ensemble du vin.

C'est presque le même débat qu'en psychologie, où deux grandes écoles s'opposent : celle des neuro-sciences qui veulent scientifiser la psychée (en travaillant beaucoup sur l'imagerie du cerveau), et celle de la psychanalyse, pratique non scientifique mais rationnelle, qui ne s'attache pas à comprendre les fonctionnements des synapses, mais travaille sur le vécu et l'inconscient du sujet...

Antoine

Dans bien des entreprises, l'impact du Covid a modifié les façons de travailler. La RVF n'a pas échappé au mouvement général. L'épidémie et ses répercutions nous ont conduits à opérer deux changements importants, porteurs d'avenir : pour la première fois, une version en anglais de nos commentaires des bordeaux primeurs, assortie de notes sur 100, sera disponible courant juillet sur notre site en ligne. Une façon de favoriser la diffusion de notre expertise de l'autre côté de la Manche, aux États-Unis et au-delà, la notation des vins sur 100 devenant la référence dans le monde. Vous retrouverez d'ailleurs cette notation sur 100 dans la prochaine édition de notre Guide vert des meilleurs vins de France.

Eric B écrit:

Gastronomix écrit: Et ce rapport à la note absolue sur 100, en soi parfaitement grotesque

Prière de ne pas se moquer. La RVF a annoncé son passage à la notation sur 100 pour s'aligner sur ce qui se fait ailleurs.

Faudra voir le mode de calcul, car chez Parker (je ne sais pas si Suckling procède de même), la note était en fait sur 50 et il t'offrait les 50 autres points. Pour être plus clair, un 16/20 n'est pas égal à un 16 X 5 = 80, mais à 50 + (16/2.5) = 90, ce qui change tout...

50 + (16 x 2.5) = 90 plutôt alors?

jlj

Oui, corrigé