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25 Years in Wine: The Parker Report

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25 Years in Wine: The Parker Report a été créé par Luc Javaux

Un article intéressant de Robert Parker paru dans Food and Wine ou il relate les changements intervenus dans le monde du vin depuis 1978, année de création du Wine Advocate.
Vous pourrez le lire (en Anglais) à  l'adresse suivante :

Il y a quelques prises de position qui devraient faire couler beaucoup d'encre, entre autres son jugement on ne peut plus critique sur la Bourgogne... (cfr rubrique Bourgogne)

Qu'en pensez-vous ?
29 Aoû 2003 20:27 #1

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

Très intéressant effectivement.

Voilà  qui explique la multiplication des 90+.
Le vin est meilleur, même en Bourgogne! C'est vrai qu'il n'y va pas de main morte avec les vins bourguignon, mais je suis assez d'accord: beaucoup de piquettes infâmes hors de prix. Mais par contre des très grands vins aussi...
On comprend quand même les rapports qu'entretiennent les inconditionnels de la Bourgogne envers Parker.

Un regard lucide sur les Médias et notamment sur lui même dans le monde du vin. Nul doute que dans 25 ans il parlera de LPV!...

Une explication des excellentes notes obtenues par des vins du Rhône Sud: Parker aime le grenache.

Quelques oublis aussi.

Par contre pas d'accord avec sa vision du cot en France, même si l'on peut parier que les malbecs argentins sont déjà  des stars.

Voilà  quelques réactions en vrac.

Jérôme Pérez
29 Aoû 2003 22:10 #2

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Réponse de Guest sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

Parker n'a jamais vraiment compris les vins de Bourgogne, ni Rovani les vins de loire. On ne peut pas être bon partout ! et puis avec Bordeaux il a encore le loisir de publier un livre d'au moins 1190 pages...

Xavier
29 Aoû 2003 22:38 #3

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

Ben voilà , c'est bien ce que je disais, ça devient vite épidermique.
Juste une question: qui comprend la Bourgogne? Faut-il être né ou vivre au milieu des vignes et goûter tous les jours?
La qualité doit transpirer, être évidente, au delà  de savoir si c'est Rugiens Haut ou Bas.
Sinon effectivement tu ne t'adresses qu'à  un minuscule groupe, mais y a-t-il de l'intérêt?
Quand on goûte Clos de Tart 99, pas de délire, pas de vaines ratiocinations: c'est bon, très bon, c'est grand.

Jérôme Pérez
29 Aoû 2003 22:46 #4

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Réponse de Guest sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

Jérôme,

Parker n'est pas né à  Bordeaux et ne vie pas non plus au milieu des vignes du Médoc et pourtant il est et reste une des grandes références. Ce n'est pas le problème. Je pense tout simplement que le style de vin qu'il défend ou qu'il a défendu ne correspond pas au style classique bourguignon qui heureusement a résisté aux jugements du gourou (son livre sur la Bourgogne a été un beau bide).

Un remerciement à  Bob, certains domaines qui avaient cédé aux sirènes de l'extraction sont revenus à  la sagesse, je n'ose imaginer les consequences catastrophiques pour cette région si Parker était devenu comme à  Bordeaux le nouveau messie...

xavier
29 Aoû 2003 23:37 #5

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

Jérôme,

Je me disais aussi que tu ne serais pas d'accord avec son avis sur le malbec en France...(bbb)
Il faut dire que les vins du sud-ouest en général et ceux de cahors en particulier se font tout de même extrêmement rares dans ses rapports de dégustation. Je me demande dès lors sur quelle base il émet de tels jugements...
Quant à  la Bourgogne, je trouve que l'argument habituel qui consiste à  dire que celui qui n'apprécie pas, c'est parce qu'il n'a rien compris, est un argument bien commode pour éviter de se remettre en question. Il est probable que Parker est moins à  même que certains spécialistes de la région de repérer, dans une dégustation à  l'aveugle d'un cru bourguignon quelconque, si le vin vient du haut ou du bas de cette fameuse parcelle contiguà« à  cette autre parcelle plus réputée qui lui confère cette note si caractéristique... Cela le rend-il moins apte à  juger de la qualité de ce qui se trouve dans son verre ? De la complexité, de l'équilibre, de la longueur ou du potentiel de garde de ce vin ? En un mot, du plaisir que ce vin est censé procurer à  celui qui le boira ? Personnellement, je ne le pense pas. Sans doute le pinot noir est-il un cépage qui supporte moins que d'autres la médiocrité, sans doute l'acidité des vins du nord est-elle moins facile à  appréhender pour le consommateur que la puissance et la "sucrosité" des vins du sud, mais au vu de la qualité extrême atteinte par les meilleurs domaines, ce que personne ne conteste, il est difficilement acceptable de trouver autant de bouteilles pourtant vendues à  prix élevés qui sont tout simplement imbuvables.

Luc
30 Aoû 2003 00:02 #6

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Réponse de M@nuel sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

Oui, ben moi je suis né à  Bordeaux et j'ai vécu 23 ans à  Listrac-Médoc et pourtant tout le monde se fout de mes notes.... et ce n'est pas faute de noter sur 100 !!! (aaa)(aaa)

Le guide sur les bourgogne a été un bide. Normal, on retrouve moins de 0.05% des vins commentés, à  la vente. Les plus répendus c'est encore les vins de la Romanée Conti avec son La Tache à  600 euros et sa Romanée Conti à  3500 euros !!! Quel intêret en effet d'acheter un guide ... inexploitable ?
Aaaah Bourgogne ! Inaccessible Bourgogne .......

Amitiés,
M@nuel.
30 Aoû 2003 00:02 #7

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Réponse de Guest sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

"Quant à  la Bourgogne, je trouve que l'argument habituel qui consiste à  dire que celui qui n'apprécie pas, c'est parce qu'il n'a rien compris, est un argument bien commode pour éviter de se remettre en question"

Luc, tu fais tenir des propos qui n'ont jamais été émis, pour après mieux les dénoncer!

Je n'ai jamais dis que Parker n'appréciait pas les vins de Bourgogne, il apprécie un style que certains qualifient de moderne mais qui pour moi s'éloigne de ce qui fait la spécificité de cette région. Que Parker apprécie le Clos du Tart 1999, tant mieux mais les principaux domaines qu'il défendait et mettait avant ( à  l'exception des stars de la région), avaient une approche bien différente.

Xavier
30 Aoû 2003 00:19 #8

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

Xavier,

"Parker n'a jamais vraiment compris les vins de Bourgogne, ni Rovani les vins de loire. On ne peut pas être bon partout !"
Cela, ce n'est tout de même pas moi qui l'ai dit...
Surtout que cette phrase vient à  la suite d'un post ou on relate des propos de Parker critiquant la qualité moyenne de la production bourguignonne. Tout le monde a donc tendance à  comprendre : Parker n'aime pas les vins de bourgogne, mais c'est normal, il n'y a jamais rien compris...
Et c'est effectivement un argument qu'on entend trop souvent à  mon goût et que je continue à  trouver un peu facile, pour les raisons évoquées plus haut.
Je n'ai rien contre le classicisme, mais quand celui-ci consiste à  justifier la production de vins acides issus d'une vendange abondante et immature, comme c'est malheureusement encore trop souvent le cas, je n'y vois guère d'intérêt. La vague de modernisme qui a secoué la bourgogne a sans doute procuré son lot de déceptions liées à  certains excès en matière d'extraction ou d'élevage, mais c'était une étape nécessaire pour l'obtention d'un nouvel équilibre, qui loin d'être un retour en arrière, représente la synthèse parfaite entre modernité et tradition dans ce qu'elle a de plus noble.
Si je prends l'exemple d'un producteur comme Philippe Charlopin, dont je connais un peu les vins, je ne pense pas qu'on puisse dire qu'ils représentent le "style classique bourguignon" (je ne sais d'ailleurs même pas ce que cela veut dire...). Le fait d'être issus de raisins mûrs, d'avoir bénéficié d'une vinification et d'un élevage "modernes" n'empêche absolument pas ces différentes cuvées de refléter avec précision le ou les climats duquel elles sont issues. Une dégustation récente de plusieurs "villages" de ce producteur effectuée avec mon club de dégustation l'a confirmé de façon éclatante. Mais plus important encore, ces vins sont excellents et donnent un plaisir immense en dégustation et à  table. Je ne suis pas certain que la majorité des vins représentant le "style classique bourguignon" puisse m'offrir le même plaisir.

Luc
30 Aoû 2003 01:06 #9

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Réponse de Guest sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

Luc,

mon premier message était une boutade, le second précisait ma pensée. Je pense tout de même que ce n'est pas un hasard si à  chaque fois que Parker parle de la bourgogne, il évoque systématiquement le mauvais côté de cette région. Je le soupçonne sur ce coup de n'être pas trop objectif et régler ses comptes à  une région qui ne l'a pas acceuilli peut être comme il le souhaitait (et je pense contrairement à  Manuel que le bide de son livre sur la Bourgogne ne s'explique pas uniquement par le fait qu'il s'adresse à  un public plus restreint qu'a Bordeaux).

Cela n'enlève rien au fait qu'en Bourgogne comme vous l'avez dit il existe encore trop de vins dilués, insignifiants, que de nombreux producteurs se reposent sur le prestige de leur appellation. Mais cette région a changé depuis une bonne dizaine d'années comme l'a bien expliqué Luc, notamment sur l'élevage et la conduite de la vigne. Il faut cependant quelques années en bouteille pour que certains révèlent réellement leur terroir, à  juger souvent les vins sur leur jeunesse on priviligie le cépage et ses expressions primaires, souvent au détriment de la finesse que seul le temps révèle.

Cordialement

Xavier
30 Aoû 2003 09:36 #10

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

Xavier,
Effectivement Parker n'est pas né à  Bordeaux, mais c'est bien moins compliqué. J'étais il y a peu à  Sauternes: tu conviendras qu'au niveau du terroir ça se pose là ! Regarde la taille des châteaux: entre 70 et 100 ha pour la plupart des premiers crus sauf Sigalas et Clos Haut Péraguey qui ont une taille plus humaine autour de la quinzaine d'hectares.
Mais même ces 15 hectares représentent parfois jusqu'à  une dizaine de parcelles bourguignonne. Cette démonstration ne fait pas l'apologie de la concentration de la terre, mais souligne la plus grande facilité à  appréhender les terroirs et les nuances à  Bordeaux.
Crois-tu franchement que les 21 parcelles de Château Margaux sont homogènes? Bien sûr que non, mais néanmoins ce premier cru sort un grand vin et un second. Là  aussi simplification, mais la qualité ne s'en ressent pas, tu en convendras.
Je vais faire hurler, mais si tu assembles les raisins de toutes les parcelles du domaine de la Romanée Conti, tu auras quand même une grande chance de faire un superbe, un grand vin, voire très grand.
Ce n'est pas le choix qui est fait dans cette région et cela pour des raisons culturelles, historiques, mais aussi commerciales, car la rareté crée le prix (plus que la qualité).
Il en résulte que les très grands Bourgogne sont quasi introuvables et le consommateur n'a en général accès qu'à  des cuvées qui sont pour la plupart bien inintéressantes.
Je suis persuadé que le Corton Charlemagne de Bonneau du M. est sublissime, mais j'en trouve où? Idem pour la plupart des grands vins les plus représentatifs de leur terroir qui en plus sont bons (et j'insiste sur cette différence, typique n'est pas forcément bon!)

Jérôme Pérez
30 Aoû 2003 10:35 #11

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Réponse de Guest sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

Le problème, à  mon avis est qu'il y va y avoir une erreur d'interprétation de la part des lecteurs , des amateurs ( erreur parfois involontaire) et de la part des journalistes et défenseurs de la bourgogne ( souvent volontaire ) sur ce que dit Parker:
Je pense qu'il se place du point de vue du consommateur , qui, s'il prend une bouteille de bourgogne et bien statistiquement aura bien plus souvent une grosse deception qu'avec une autre appelation d'où l'emploi de l'expression ' champ de mine ' .
Quand à  certains , pour dire que Parker se trompe, il vont aller chercher les meilleures bouteilles de Bourgogne pour argumenter. Le problème est que cette démarche n'est pas celle de la majorité des consommateurs.
En fait son raisonnement est statistique et il faut le prendre en tant que tel.
C'est pourquoi, voyant la question de ce point de vue et d'après mon expérience, je pense que Parker a raison et a raison de le dire.
Par contre, on peut discuter sur certains points : les terroirs, les nuances...je ne vois pas ce que ça a de trop intellectuel, au contraire, pour ceux qui font l'effort de s'y intéresser, cela doit être passionnant, comme dans toutes appellations .

Jmm
30 Aoû 2003 11:48 #12

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

Et bien voilà  que j'ai répondu sous la rubrique Bourgogne maintenant...
Je n'aurais peut-être pas du ouvrir deux sujets différents, mais je pensais que la discussion spécifique sur la Bourgogne trouvait mieux sa place là -bas qu'ici.

(jjj)

Luc
30 Aoû 2003 13:08 #13

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Réponse de Guest sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

Jérôme,

D'abord si on compare la superficie cultivée en Bourgogne (25 800 ha) et celle de Bordeaux (118 000 ha) on a déjà  une explication du prix plus élevé des vins bourguignons : d'un côté 1 500 000 hl/an de l'autre 6 800 000 hl/ an soit 5 fois moins !

A cela s'ajoute comme tu l'as dit le morcellement des propriétés en Bourgogne ce qui fait le vin est produit en plus petite quantité, il est donc difficile d'acquérir du vin dans les domaines renommés car ils n'ont plus rien à  vendre. Ce morcellement implique aussi un investissement plus lourd (équipement, chais...) pour chaque domaine ce qui explique encore le coût final des vins encore plus élevé.

On ne peut pas repprocher aux vignerons bourguignons de distinguer les différents terroirs d'une appellation, ils recherchent par cela la qualité intrinsèque de leurs vins, si tu mélanges un pommard épenots avec un pommard rugiens tu auras certainement un bon vin mais séparer ces deux climats c'est mettre un avant leur spécificité, leur qualité et respecter leur particularisme lié à  une exposition et un sol différents.

Bordeaux pourrait dans certains secteurs individualiser certaines parcelles, ce n'est pas le cas et cela s'explique historiquement et commercialement parlant (rendre lisible un vin pour le consommateur c'est un atoût).

Je ne pense pas que les grands bourgognes ( a part qualques maisons) soient introuvables. La multiplication depuis 2 ou 3 ans des sites spécialisées dans les vins de Bourgogne, l'apparition récente des ventes en primeurs en Bourgogne, la distribution dans les hypers des vins de grands négociants bourguignons aux qualités souvent homogènes, ont changé cet état de fait.

Tu pourra trouver un Corton Charlemagne de Bonneau en cave, ce n'est pas le plus compliqué à  mon avis, ce qui l'est peut être plus c'est aura-tu l'envie ou les moyens de monnayer un vin autour de 60-70 euros la bouteille ?

Amicalement

Xavier
30 Aoû 2003 13:26 #14

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

Et bien tu as mis le doigt surt le problème:
à  ce prix là , Plageoles produit son Autan à  6 hl/ha et Tirecul Lagravière sa cuvée Madame avec des rendements encore inférieurs. Et au niveau de la qualité, même si cela n'a rien à  voir, on est au sommet, mais vraiment tout en haut. De plus les vins que je te cite son vraiment uniques, inégalés, des perles rares: Des vins de Chardonnay du niveau du Corton Ch. de BDM, je crois qu'on peut en trouver davantage.
En ce qui concerne les Sauternes, la plupart des premiers crus se vendront autour de 40 euros la bouteille. (moyenne: 17hl/ha)
Tu ne vois pas un problème ou en tout cas quelque chose qui peut expliquer le comportement des consommateurs?

Si je suis fortuné, c'est simple, l'argent n'est pas un problème et je suis dans la liste des clients chez Leroy, Coche, Bonneau du Martray (ou sans martray d'ailleurs) et je m'éclate Cela touche combien de personnes? Et sur ces personnes, combien sont réelle ment des passionnés? Et sur ces passionnés, combien sont capables de distinguer les nuances et faire autre chose que de dire: "c'est bon!"?

Mais ce n'est pas le cas, et je suis condamné à  boire du Clos de la Maréchale qui franchement ne vaut pas et loin s'en faut ses 30 euros!

Soit encore je bénéficie de largesses des bons vignerons qui m'invitent à  goûter leurs vins parce que je suis un passionné et que j'ai un site Internet, et je me gausse de palabrer sur des vins que ma paye de l'éducation nationale ne me permettra jamais d'acheter. (vins qui d'ailleurs dans ce cas sont bien difficiles à  commenter objectivement)
Ma dégustation récente d'un grand cru les Clos de Chablis 2001 m'incite à  le penser en tout cas. (mais il est vrai que l'erreur est humaine, même Desseauve s'est planté sur ce vin)

Jérôme Pérez
30 Aoû 2003 14:13 #15

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Réponse de Guest sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

Juste un commentaire sur ta comparaison avec Sauternes, tu prends en moyenne pour le millésime 2001 40 euros la bouteille (Sigalas Rabaud d'accord c'est peu je crois autour de 30 000 bouteilles mais la plupart des autres c'est entre 70 et 100 000 bouteilles);

En bourgogne la moyenne c'est entre 40 et 70 000 bouteilles avec certes des vins chers mais aussi des vins moins onéreux de style aligoté et si on cumule les différentes appellation d'une même maison on doit approcher une moyenne de 40 euros la bouteille. Alors la différence n'est peut être pas aussi importante que l'on veut souvent le dire, tout simplement parce que nous focalisons sur les vins les plus chers dans chaque maison.

C'est vrai, comme tu le dis, les plus beaux crus bourguignons sont réservés à  des gens fortunés, buveurs ou non d'étiquettes, et que le principal grief que l'on peut faire à  la Bourgogne c'est de ne pas vendre au moins des villages et certains 1er cru à  des prix accessibles pour les amateurs, prix qui pourrait se rapprocher de ceux d'un beau bourgeois du Médoc par exemple.

Après ce que tu dis pour certains amateurs est valable pour les autres appellations : on peut dire tout simplement "c'est bon" en buvant un Brion ou un Lafite !

Maintenant le problème que tu soulèves c'est le rapport plaisir/prix qui est un sujet délicat. Dernièrement, j'ai beaucoup aimé par exemple le Corton Charlemagne de Bonneau (milléssime 97) je n'ai pas du tout frissonné en buvant celui de Rodet (1985) les deux valaient 60 euros la bouteille. Je ne suis donc pas,dans ces deux exemples tombé par terre, conclusion à  400 francs mon rapport plaisir/prix a été moyen. Je n'ai pas non plus joui (avant ou après les avoir bu) en caressant ces bouteilles ou l'on pouvait lire Corton Charlemagne Grand Cru. Finalement tout cela n'a pas beaucoup de sens pour moi car je ne relie pas systématiquement prix et plaisir, sinon ma modeste vie de dégustateur intermittent serait un véritable cauchemar, la surprise c'est dans les sens, bonne ou mauvaise affaire. Et je ne suis pas sûr d'être plus emballé par un quatrième cru du Médoc autour de 30 euros la bouteille et un vosne romanée Beaumont de chez Clavelier par exemple au même prix. Tout cela est affaire de goût, d'éducation aussi donc cela est très subjectif. La palme d'or en France du plus mauvais rapport plaisir/prix n'est peut être pas forcément en Bourgogne, il y a des régions ou la moyenne de certaines appellations tourne autour de 30-35 francs, pas cher mais vite recraché !

Xavier
30 Aoû 2003 15:27 #16

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

Dans ton calcul, tu oublies aussi de mentionner que les 80 hectares des premiers crus de sauternes ne produisent pas que du premier cru et qu'il existe souvent une deuxième étiquette et parfois un sec. Tu oublies aussi que certains millésimes ne sortent pas (91/ 92/ 93 chez certains). Les rendements sont inférieurs de moitié, au moins de surcroît. Maos passons.

Quand tu dis, c'est une affaire de goût, je m'inscris en faux. Et tu sais bien que ce n'est pas qu'une affaire de goût.
En terme de qualité, il existe des critères objectifs: pureté, richesse aromatique, complexité, équilibre en bouche et longueur qui font qu'un vin est bon, très bon, grand ou mauvais, quelque soit les goûts.
Je reprends l'exemple de ce Les Clos 2001 de William Fèvre: oui, il est typique de ce grand cru, mais il l'est aussi de ce pauvre millésime à  Chablis, même si ce vin est bon, il n'est pas excellent, ne sera jamais grand, il manque d'envergure, même si le domaine a vraiment tiré le maximum, notamment au niveau de la typicité.

Quant au 30 euros que tu débourses pour un 4ième CC... C'est beaucoup. Je viens d'acheter Lafon Rochet pour un peu plus de 20 et cela dans le millésime 2000: je suis certain de me régaler.

Je reprends une de tes phrases; "on priviligie le cépage et ses expressions primaires, souvent au détriment de la finesse que seul le temps révèle."
Tu es sûr que la finesse ne vient qu'avec le temps?

Jérôme Pérez
30 Aoû 2003 16:04 #17

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Réponse de Olif sur le sujet Le procès de la Bourgogne?

Je ne suis pas sûr que Xavier ait besoin d'aide, il se défend à  mon avis très bien tout seul! Mais si je peux faire fonction d'avocat assistant...

Le morcellement de la Bourgogne, sa plus petite superficie, sa complexité, en font une région très certainement moins accessible que Bordeaux, plus difficile à  comprendre, mais, à  mon avis qui n'engage que moi, au combien plus fascinante!

Juste quelques réflexions concernant ce qui a pû être dit:

- Cela ne m'intéresse pas (encore?) de faire la différence gustative entre les Rugiens du haut et ceux du bas, je laisse ça aux hypers spécialistes qui n'ont rien d'autre à  faire, mais ce que je veux, c'est boire du bon Pommard, ce qui se trouve aisément, aussi facilement qu'on trouve un bon Bordeaux, pour peu qu'on cherche bien et qu'on y mette le prix également.

- Concernant Coche, je l'ai déjà  dit, il n'y a pas forcément besoin d'être fortuné pour en acheter il suffit d'être client habituel du domaine pour en disposer d'un peu à  prix honnête, une sorte de prime à  la fidélité en quelque sorte, qui vaut largement les méthodes de racket à  la Guigal pour accéder à  ses flacons d'exception, ou l'escalade des prix à  la Bordelaise en fonction de la tendance du marché asiatique!

- Je préfère ne pas parler du Clos de la Maréchale, que je n'ai personnellement jamais bu, mais c'est un sujet tabou, qui risque de blesser certaines personnes sensibles!(aaa)

- Les perles rares que tu cites, Jérôme, sont encore plus rares que n'importe quel vin bourguignon, et vendus au prix d'une oeuvre d'art également, surtout Tirecul la Gravière, qui est loin d'être représentatif de l'appellation Montbazillac. On en revient à  la vaste question de la typicité: vaut-il mieux un bon vin non représentatif de ce qui se fait dans l'appellation ou un vin moyen qui correspond à  ce qu'on doit attendre du terroir? Le Corton-Charlemagne en général, de Bonneau du Martray en particulier, de par son histoire, se doit d'être représentatif d'un terroir d'exception, SON terroir! C'est l'approche bourguignonne du vin, tout à  fait critiquable mais éminemment respectable. Quand on boit un CC, on a envie de boire un CC et pas un très bon vin de chardonnay produit on ne sait où.

- Faire un grand vin sur un terroir, puis un deuxième, voire un troisième avec les raisins restants, une habitude typiquement bordelaise, n'est pas à  mon avis forcément supérieure à  la méthode bourguignonne, qui a consisté à  délimiter des climats 1er cru au sein de l'appelllation village, voire sélectionner des parcelles VV pour produire des cuvées censées être de qualité supérieure. Les Bordelais y viennent petit à  petit avec la mode des vins de garage qui a gagné certains crus classés du Médoc qui ont envie de sortir un vin d'anthologie avec une sélection de raisins (pour le coup retirés du premier vin!), vin produit bien sûr en quantité ultra-limitée et à  un prix ultra-prohibitif!

Personnellement, j'aime bien cette délimitation géographique bourguignonne du terroir selon le terrain, qui procure un énorme plaisir lorsque l'on emprunte la route des grands crus de la Côte de nuits par exemple, et que l'on essaie de comprendre, sans y arriver, pourquoi le vin produit ici est meilleur que celui produit à  un autre endroit. Cette démarche, visiblement résolument nordiste dans l'esprit (le Jura essaie de la prendre à  son compte) est facilitée pour moi du fait de la proximité géographique car je me rends en Bourgogne 3 ou 4 fois par an. Le Médoc, c'est une fois tous les 14 ans et la prochaine fois, ce sera cet automne !

Olif
30 Aoû 2003 16:39 #18

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Réponse de Guest sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

Très bien Olif c'est superbement dit et je te rejoins totalement quand tu évoques la richesse des terroirs bourguignons, richesse qu'ils doivent défendre et mieux expliquer aux consommateurs (et non tendre vers l'uniformité, cette pensée unique du vin que l'on retrouve dans le spropos de Parker).

Jérôme, j'ai été encore maladroit mais c'est la difficulté de l'écrit. Quand je parlais de finesse avec le temps je voulais dire que dans une dégustation de vins bourguignons jeunes, il est difficile, et tu le sais mieux que quiconque, pour un vin qui ne joue pas dans la puissance et l'extraction, de sortir réellement du lot. On peut apprécier leur finesse dans leur jeunesse mais sans les mettre en concurrence avec des monstres de concentration. C'est cependant avec le temps que la complexité et la finesse va se dévelloper et ils vont alors dévoiler leur véritable potentiel.

Il y a certes des critères objectifs dans la dégustation comme tu l'as bien dis mais quand je parle de goût et de culture je fais un constat : celui d'avoir souvent vu des amateurs un peu débousssolé dans leur jugement en buvant des vins de Bourgogne, recherchant dans ces vins des sensations ou des critères purement bordelais, s'éloignant ainsi d'une compréhension de cette région.

Xavier
xavier
30 Aoû 2003 17:07 #19

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Réponse de Guest sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

J'ai fait une fausse manip' et j'ai effacé mon message au moment de l'envoyer!... (ddd)

La teneur était proche de celle d'Olif, sans peut-être prendre et disposer d'autant d'exemples de dégustation. Mais, j'ai quand même quelques beaux souvenirs de crus bourguignons!

Il me semble que nombre d'amateurs montrent beaucoup plus d'indulgence à  l'égard des Bordelais, du fait sans doute de la grande lisibilité déjà  ancienne et adoptée par tous, qui confine parfois à  une hiérarchie presque simpliste!

Or, sur les bords de la Gironde, on est passé maître pour noyer le poisson, ou plutôt la cuvée!... (bbb)

Les grands domaines replantent, complantent et... intègrent de plus en plus tôt les jeunes vignes dans le Grand Vin pour maintenir un "quota" de production! Ca se voit, mais personne ne dit rien!

En Bourgogne, on privilégie des terroirs, des parcelles, on a parfois du mal à  produire plus de deux barriques et on s'expose à  davantage de problèmes. D'où les écarts constatés dans la production de certains domaines.

Pour ce qui est des prix, les extrèmes pris en exemple pour la Bourgogne, ne sont pas légion! Il y a maintenant de nombreux vins entre 17 et 22 €, ce qui, au regard de ce qu'on trouve ailleurs, et pas seulement à  Bordeaux, ne me semble pas extravagant. Effectivement, c'est plus difficile de se procurer six bouteilles issues de deux pièces que douze issues de 10 000 caisses!

Enfin, et ce n'est pas nécessairement faire injure à  M. Parker, il est le chantre d'une économie qui uniformise, qui fait briller son inox et... qui n'aime pas qu'on lui fasse des croche-pieds dans la cour des domaines (j'allais dire de récréation!...).

Je suis étonné que certains amateurs préconisent presqu'on ne fasse qu'une cuvée de vins issus de différents terroirs bourguignons! Ca me semble une curieuse démarche de passionné! Je pense qu'ils devraient parfois quitter les rayons des FAV!...

PhR
30 Aoû 2003 17:16 #20

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

Quand on boit un GC, on a envie de boire un GC et pas un très bon vin de chardonnay produit on ne sait où.
C'est vrai ça, certains jurassiens font des trucs pas mal sur la Mailloche... On ne sait où.

Que faut-il conclure? (Faut-il déjà  conclure?)
La Bourgogne est la région des vins qui sont représentatifs de leur terroir. Je trouve que c'est un peu prétentieux et dénigrant pour les autres.
Se cacher derrière un tel argument est un moyen de se décharger d'autres critètes et notamment qualitatifs, c'est un peu l'essence de ce débat.
Si une aire a dû se chercher des arguments, c'est aussi qu'elle en avait besoin.
Je suis certains quand même (et je ne suis sans doute pas le seul) que c'est cette région qui m'a fait verser le plus grand nombre de bouteilles dans l'évier ou ailleurs, bouteilles payées fort chères parce qu'elles portaient un nom ronflant. Je ne comprends pas comment on peut encore nier cela: s'il y a de très grands vins, c'est aussi là  que l'on trouve les plus grands scandales. Je suis certain qu'il n'y a pas un seul dégustateurs sur ce forum à  qui une telle mésaventure n'est pas arrivée. Alors oui, sans doute, la Bourgogne doit savoir faire parler ses terroirs, mais elle sait aussi faire hurler au scandale pour des vins minables.
Je crois que c'est ce qu'à  dit Parker dans cet article.
Quand j'ai un vin minable dans mon verre, je crois pouvoir le déceler. Et je supporte assez mal que l'on vienne me dire qu'en fait, je suis incompétent et incapable pour le juger parce que je ne comprends pas le terroir qu'il y a derrière.
Une dernière phrase: je reste persuadé que les plus grands vins sont les plus faciles à  déguster, parce que leur grandeur est évidente.

Jérôme Pérez
30 Aoû 2003 17:18 #21

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

PhR,

j'achète peu en GD et je ne préconise pas l'assemblage des parcelles, c'était une pensée, mais je crois que tu l'avais bien compris.

Vous ne trouvez pas quand même que cette vision de Parker, porte parole de la World Company est un peu poussièreuse?
Je ne suis pas Parkerien, ni même antiparkérien, je me fiche de tout cela à  un point que vous ne pouvez imaginer, mais ce jeu de guerre de position ne fait pas avancer les choses.
Il doit bien lui arriver de dire une vérité de temps en temps, on doit bien être capable de le reconnaître également de temps en temps sans l'affubler de cette panoplie un peu éculée

Jérôme Pérez
30 Aoû 2003 17:26 #22

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Réponse de Guest sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

Jérôme,

Il ne s'agit pas d'incompétence, mais je pense que l'on va parfois vite à  condamner le Clos de Vougeot dans son ensemble (c'est un peu la teneur du propos!), sans tenir compte de tous ceux qui ont droit de mettre ce nom sur leurs étiquettes, alors que certaines verticales médocaines, même de châteaux plutôt prestigieux, déclenchent une grande perplexité chez les participants, mais sans plus...

Bordeaux a un grand potentiel d'indulgence! (bbb)

PhR
30 Aoû 2003 17:35 #23

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Réponse de Guest sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

Jérôme,

Il ne faut pas y voir d'attaque particulière, mais doit-on vraiment évacuer l'idée qu'il n'y a pas là  un soupçon de pensée unique "made in USA", sinon, pourquoi tous les pays "neufs" feraient-ils d'abord comme à  Bordeaux?...

Ceci dit, Parker a certainement d'autres compétences que moi en matière de dégustation! (bbb)

PhR
30 Aoû 2003 17:42 #24

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Réponse de Guest sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

C'est marrant tout de même ce renversement des valeurs : jérôme il n'y a rien de poussiereux à  défendre un vignoble qui s'est construit sur la diversité de ses terroirs (il n'est pas le seul heureusement). On fait passer ces vignerons pour des passeistes ou pire encore des profiteurs d'un mythe, celui du terroir.

Répondre aux affirmations péremptoires de Parker n'est pas lui faire injure : on a pas attendu Parker pour savoir qu'en Bourgogne il n'y avait encore trop de vins indignes de leur appellation !

On peut dire que l'on n'est pas sensible à  cette dimension sans vouloir à  tout prix affirmer qu'ils sont dans l'erreur et que seul son avis compte.

Parker n'est pas le chantre de la World Compagny, il est tout simplement un homme de notre temps, plus rassuré par ce qui uniformise que par ce qui diversifie.

Xavier
30 Aoû 2003 18:53 #25

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Réponse de M@nuel sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

Et si la multitude de micro-terroirs bourguignons était liée à  la multitude de propriétaires. Trois rangs de vigne, et allez, hop ! un terroir, un !!
Si comme Olif, on pense que l'homme est indissociable du terroir .... alors effectivement, en bourgogne il y a autant de terroirs que de propriétaires ..... CQFD. (aaa)

Bordeaux est la vitrine du vignoble français, ça agasse beaucoup de gens mais c'est la réalité. Et la grande force des bordelais c'est de faire des très grands en très grande quantité, alors pour faire perdurer le mythe bordelais, certains propriétaires pratiquent des prix prohibitifs. Du coup les autres vignobles ne veulent pas être en reste, pour qu'un vin soit reconnu il faut avant tout qu'il soit cher. On va quand même pas vendre les 0.000238 hectare de Clos de Vougeot du Père Fauchelevent (qui n'a que ses sabots comme chaussures du dimanche et son vélo pour se déplacer) 15 euros, ah ça non !! Que vont penser les acheteurs ? Que ce vin n'est pas assez bon pour se vendre plus cher .....

Amitiés,
M@nuel... aux analyses (pas d'urine) grossières. (aaa)

Message edité (30-08-2003 18:58)
30 Aoû 2003 18:56 #26

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Réponse de claudius sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

"... plus rassuré par ce qui uniformise que par ce qui diversifie"

difficile tout de même de ne pas percevoir la différence entre Montrose et Cos en St Estèphe ou Magdeleine et Troplong Mondot à  St Emilion.

La Bourgogne maîtrise une chose à  la perfection, la dramaturgie! En effet il faut toujours au moins boire 5 bt médiocres pour tomber sur qqchse de sublime...alors évidemment le plaisir n'en est que magnifié. C'est un peu comme avec une maîtresse difficile(bbb)

Bob s'est souvent planté avec les vins de Bourgogne mais contrairement à  d'autres il l'a reconnu publiquement.
30 Aoû 2003 19:22 #27

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Réponse de Olif sur le sujet La guerre de Sécession n'aura pas lieu!

Il ne faudrait pas résumer cet échange à  un "affrontement"entre Sudistes et Nordistes!

La notion de terroir n'est pas uniquement bourguignonne, mais elle est ici un peu plus cultivée qu'ailleurs. Quasi autant de terroirs que de vignerons, d'accord avec Manuel! Et j'attends toujours de boire un grand chardonnay oxydatif bourguignon!(aaa)(aaa) Le seul que j'aie bu à  ce jour, c'était justement un Corton Charlemagne de B. Clair et c'était pas fait exprès, moins bon qu'un Camille Loye!

Si on trouve à  La Mailloche des similitudes avec un Corton Charlemagne, c'est un compliment pour La Mailloche et un véritable étalonnage. Les terroirs bourguignons sont à  mon avis LA seule et unique référence en matière de chardonnay et/ou de pinot noir.

J'adore Bordeaux, et j'en ai plein ma cave car je l'ai commencée avec, mais j'ai l'impression d'en avoir plus vite fait le tour car tout est pré-établi, et mis à  part les vins de garage de la rive droite qui ont créé une saine émulation et entraîné une remise en question de certains, même si maintenant cela vire au procédé, la rive gauche vit un peu sur ses acquis de 1855. La Bourgogne, j'ai eu un peu plus de mal à  l'appréhender, et je n'arrive pas à  m'en lasser pour l'instant, probablement parce que je suis encore insatisfait. Mais ça stimule les sens!

Et contrairement à  ce que pense Manuel, le père Fauchelevent ne commercialise pas sa production mais vend les raisins de ses 0,000238 ha de Clos Vougeot à  Patriarche, ça lui fait une petite rente!Même qu'il s'est acheté un vélo neuf pour sillonner la route des grands crus!

Olif
30 Aoû 2003 19:37 #28

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

L'adjectif "poussiéreux" qualifiait l'image à  mon avis éculée de Parker et pas la défense du vignoble Bourguignon.
D'ailleurs cette défense prendrait tout son sens par ce que tu viens de faire, Xavier, reconnaître qu'on y fait du bon mais aussi du très mauvai: rien de plus ni de moins que ce qui est dit dans cet article.

Jérôme Pérez
30 Aoû 2003 19:58 #29

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Réponse de M@nuel sur le sujet Re: 25 Years in Wine: The Parker Report

Olif,

Et même que son vélo tout neuf est en fait une draisienne, c'est plus ....... authentique. (aaa)

Je n'ai absolument rien contre les vins de bourgogne et si je pouvais j'ouvrirais davantage de bouteilles.

Tu dis avoir plus vite fait le tour des bordeaux ....
Tu viens d'ouvrir un Latour 92, as-tu goûté le 61 ? Je crois qu'il est un peu différent du 92. (aaa)(aaa)

Amitiés,
M@nuel.... emprunteur de raccourcis.
30 Aoû 2003 20:09 #30

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