Regarde, moi, par exemple, je suis très fin, mais loin d'être maigre...-
Et on peut même dire dense.

Luc

J'admire votre niveau d'analyse, mais moins la densité de Luc qui me rappelle la mienne

Question d'ossature et de qualité de gras...

Luc

Je lisais avec attention quelques crs quand je suis tombé sur celui la,
j ai du le relire plusieurs fois ne comprenant pas l enchaînement...

Comme j avais un peu de temps, j ai lancé le débat.

Toujours pas convaincu, j ai bien une idée d un vin 1/2 corps, mince, fin; aussi d'un vin dense, accrocheur, stru

Mais le tout ensemble...

Bref rien de bien grave, juste rassuré de ne pas en avoir en cave!

chinbourg écrivait:

---

> Comme j avais un peu de temps, j ai lancé le
> débat.

Tu appelles çà un débat toi ?

une interrogation!

Une bouche de demi corps à la limite de la minceur même si d'une belle densité

moi aussi Nico, je ne comprends pas cette phrase, elle m’apparaît contradictoire. dense s'oppose à mince et demi-corps pour moi.
Et comme Laurent je n'aime pas les vins "blancs" du domaine, je ne connais pas les rouges.

Quelqu'un de dense est rarement mince (ou inversement)...et en matière de vin c'est un peu pareil.

A lire le CR de Nico, j'ai la sensation qu'il parle plutôt de tension (même si je n'aime pas ce mot quand je parle de vin), que de densité...un vin tendu, droit, rectiligne pour reprendre ses mots etc.

Non densité...densité...concentration...la "tension" c'est autre chose que je différencie bien à la fois dans mes sensations et dans mes CR

Je l'ai dit plus haut (et sur un autre post on en avait déjà discuté) que le terme demi corps est discutable dans mon CR car il connote à la fois la forme de la bouche et la densité de matière à la base et que j'ai tendance à tord à l'utiliser juste pour la forme CECI DIT...ce Saumur est un vin plutôt longiligne (pas jusqu'à mince je le précise dans mon CR...) si je devais dessiner la forme de la bouche je prendrais un cylindre peu large et à l'intérieur de ce cylindre la matière est dense, concentrée, serrée... un cylindre d'acier quoi

Donc je répète une bouche peu large, peu corpulente, plutôt sur la verticalité et une matière dense, concentrée, serrée, donnant une impression de "compression" à l'intérieur, caractérisaient cette bouche et il n'y a rien de paradoxal donc entre la forme de la bouche et la constitution de la matière.

Pour moi il existe donc d'une part une forme, un contour à la bouche que j'essaie de caractériser (des bouches droites, des bouches larges, moyennement large et avec une forme qui peut même varier de l'attaque, au milieu de bouche à la finale) ET une matière à l'intérieur qui indépendamment a aussi une caractéristique (de densité, de "toucher" , de structuration)

L'image que je prenais est pour moi la bonne, il existe des cylindre d'acier et des cylindre de plume...tous les 2 ont une forme identique et si le cylindre est allongé c'est une forme peu large et la densité et la matière sont très différentes...pour moi dans une bouche de vin c'est pareil...

Je ne vois donc toujours pas où se situe la contradiction entre la forme de la bouche et la densité de la matière (si on exclut mon approximation sur le terme demi corps), certains vins blancs par exemple ont des bouches "droites", pas forcément large mais ont des matières très serrées, très denses (l'acier)...d'autres des matières plus légères, caressantes (la plume)...certains jeunes cabernet donnent cette sensations de bouche presque étriquée et de matière dense et serrée...

EDIT : je remplace le terme "demi corps" par "peu large' dans le CR initial pour que ce soit plus clair...

J'ai compris mais...
Ce que tu appelles demi corps...c'est cette sensation donnée par le poids de la matière en bouche . Un vin corpulent, c'est un vin qui a du poids du à la sensation de densité de matière en bouche. Cette impression est rendue par la qualité et quantité des tanins et l'équilibre lié à l'alcool. Donc, demi corps on comprend...c'est, normalement, un vin peu dense.

Mais associer demi corps , minceur, et densité de matière ?...j'avoue que...

A la rigueur j'aurais plus compris si tu avais parlé de matière dense et tendu sans associer les termes de demi corps et de minceur.

Mais après tu es la seul à avoir bu cette bouteille...alors j'arrête là

Autant demi corps connote la matière (je reconnais l'approximation mais j'ai du mal à trouver un terme entre large et mince pour la géométrie de la bouche...) autant pour moi le caractère longiligne (voire mince) d'une bouche ne connote pas la matière, c'est juste une "forme" une géométrie contrairement à maigre qui elle fait penser à décharné et donc forcément matière...il y a des gens minces qui sont musclés et des vins peu large (car je n'ai pas qualifié ce vin de mince) qui sont denses.

Nico tu associes mince à longiligne, c'est de là que vient l'incompréhension, car mince (comme maigre en plus fort) s’oppose à dense dans le langage habituel du vin et n'est pas synonyme de longiligne qui lui s'oppose à large. Je parle bien du langage du vin qui n'est pas forcément comparable à celui de la réalité.

J'entends bien Laurent, le terme"moyennement large" "presque longiligne" avec une "matière dense" auraient été plus adaptés...Notez que j'ai d'ailleurs pas utilisé le terme mince mais écrit "à la limite de la minceur MEME si d'une belle densité"

Je tiens également à préciser que je suis et été toujours ouvert à ce genre de discussion suite à mes CR mais discussion en général je perçoit çà comme un échange (je vise là notre ami Chimbourg qui doit surement estimer qu'il est au dessus de çà alors que moi j'ai que çà à foutre de ma vie de déposer un CR sur LPV et d'expliquer ensuite ce que j'ai voulu dire).

J'entends bien Laurent, le terme"moyennement large" "presque longiligne" avec une "matière dense" auraient été plus adaptés...

d'accord avec toi

Et bien moi c'est demi-corps que je ne comprends pas par contre longiligne, dense, etc. me paraissent précis

Marc

Tu parles du terme Marc ou juste dans cette situation ?

demi-corps = moyennement dense.

Oui mais il y a moyennement et moyennement, pour certains moyennement c'est déjà pas mal

Dégusté avec le CRD-LPV Belgique :

Domaine Guiberteau - Brézé - Saumur 2005 - 11/20
Robe jaune paille. Nez boisé. Très boisé, dans un style vanille, bourbon, écorce d’orange, qui masque tout le reste. On se croirait devant une caricature de chardonnay australien bas de gamme. Sauf qu’en bouche, c’est surtout acide, avec un peu de gras en début de bouche, mais qui s’effondre rapidement pour finir décharné, et toujours aussi boisé. Pas mon truc…

Luc

Domaine Guiberteau - Brézé - Saumur 2006

Bouteille ouverte 1h avant dégustation.

Belle robe d'un or Brillant.
Nez très présent sur les fleurs blanche et la poire?
En bouche des notes vanillées et une belle présence de fruits jaunes.
Plusieurs l'ont comparé avec un beau Bourgogne. Je suis tout à fait d'accord !
Un beau vin à mon avis à son apogé.
J'aime ça

Après avoir très mal goûté le 2005 à l'aveugle avec le CRD-LPV Belgique, voilà que je me retrouve pour la première fois hier soir chez Saka-20 , remarquable bar à vin que je conseille vivement à ceux qui ne sont pas trop éloignés de Charleroi (parce qu'après, il faut tout de même rentrer, et ce n'est pas toujours facile...). Parmi les vins proposés au verre (que j'ai quasiment tous goûtés), le Brézé 2008 de Guiberteau (en magnum) a été une véritable révélation. Maturité du fruit, boisé fin et élégant, tension remarquable, grande longueur, salivante, tout ce qui fait un grand vin est là et bien là. J'ai adoré. Grand vin et grande adresse.

Luc

Bonsoir Luc,

j'ai ouvert ce vin aux collègues hier midi, servi dans des gobelets en plastique... bon, on fait ce que l'on peut.
Même dans ces conditions peu favorables, ce Brézé 2008 était délicieux, fruité, boisé "noblement" et a enthousiasmé l'assistance. Je te rejoins complètement sur la grandeur de ce vin. Un must actuellement.
Avec un Vouvray brut 2008 de Foreau, la Loire fut mise à l'honneur.

Bon we
Phil

Brézé 2008 - Guiberteau - Saumur

Bu à cette occasion

Bouchon de qualité, bien long, au toucher bien sec. Aucunement entamé.

 

Robe jaune paille plus soutenue que sur Insolite, avec de vague reflets verts.

Nez assez boisé, pâtissier. On découvre la vanille, la crème patissière, des fruits acidulés voire très acidulés comme le maracuja (aspect très agréable). Cela m'oriente presque par instants sur des traits de tokaji. C'est puissant, exubérant, très parfum "rhum-raisin". On songerait à certaines fragrances d'armagnac agé. Difficile d'y trouver une réelle fraicheur à ce stade. Quelques douces suggestions de caramel blond, de crème brulée et même de cappucino. C'est finalement assez complexe, l'acidulé parvenant tout de même a prendre le devant. Le terme "fraicheur" est un peu impropre. Ca n'est pas très élégant, sans être putassier néanmoins. Avec une aération de 30 minutes ou suite à l'effet des quelques gorgées, le côté élevage semble se dissiper pour laisser davantage de place au fruit, au caractère bien patissier toutefois (crème patissière, coing, goyave, poire bien mûre).

La bouche m'a fait l'effet d'une bombe atomique à la première lampée (goûté avant Insolite), sur le plan de l'acidité ! (j'ai révisé ce jugement le lendemain. Ce sera finalement plus élancé et salin sur Insolite). Bien grasse et pleine en attaque, elle offre une tension acide/alcool assez étonnante mais qui se développe avec moins d'énergie et de reprise que sur Insolite. Au cours du déroulement, l'amertume se dessine, et triomphe excessivement en finale pour y rester durablement. L'aromatique apportée par l'élevage (vanillé, un peu croute de fromage (pas de signe d'évolution pourtant),"rhum-raisin" et amers même si mêlés au fruit acidulé quelque part), marque longuement le palais et frise l'écoeurement à mon goût. Assez lassant mais intriguant.

Pour moi, c'est un vin presque vulgaire, son terroir est abimé par l'usage de la barrique. Difficile à noter dans ces conditions car il y a de nombreuses qualités (complexité du nez, chair, acidité) mais tellement de vilains défauts aussi. Je trouve ce vin mauvais par certains égards et très bon à d'autres. Pas du tout mon style mais intéressant.

"BIEN ++"

 

Vraiment très étonnant ces différences de perception sur la même cuvée...
Cela dit, ce n'était pas la même bouteille ni les mêmes conditions, mon commentaire se référant à un magnum ouvert depuis 48 heures.
Dans ces conditions, le boisé, bien que présent, n'était nullement vulgaire ni écœurant.
En lisant ton commentaire, je note tout de même un côté fumé ainsi que la croute de fromage qui font plutôt penser à des notes de réduction. L'amélioration à l'aération va également dans ce sens.

Luc

Regouté ce soir (H24) sur une belle côte de veau à la crème (il fallait ça pour terminer la bouteille !), le nez n'a pas tellement changé. Notes "rhum-raisin", corinthes au miel, pointe de calva, citron, coing, crème patissière. La bouche en revanche est toujours aussi magnifique. Volume plein et tension acide énorme. Le potentiel de fraicheur est impressionnant mais reste balafré, bridé par l'élevage. C'est un scandaââl !

Tu peux m'envoyer les bouteilles qu'il te reste, des vins scandaleux tels que ceux là, je peux sans problème en faire mon ordinaire...

Luc

J'ai également à plusieurs reprises goûté les blancs de ce domaine dans ce registre "patissier-rhum-raisin" (que j'associe à un gâteau, pas très fin, que je mangeais parfois chez des proches il y a de nombreuses années). J'avoue que je n'ai plus eu envie de retenter l'expérience depuis lors malgré des équilibres en bouche nettement plus plaisants, tout du moins à mon goût.

Bien cordialement.

Lionel

Je ne dis pas le contraire, et j'ai moi-même très mal goûté le 2005, je vous le rappelle : lapassionduvin.com/p...
Sauf que j'ai aussi remarquablement goûté le 2008, dans un contexte particulier, en magnum, ouvert depuis au moins 48 heures. Je ne dis rien de plus, mais rien de moins, et ne remets pas en cause les avis exprimés par d'autres.
Simplement, ce 2008, que je n'ai pas trouvé bon, ni même très bon, mais réellement grand, m'incite pour ma part à retenter l'expérience avec d'autres cuvées de ce domaine, dans d'autre millésimes.

Luc

évite 2009 alors Luc, on cherche le raisin (mais on trouve sans difficulté le bois).

J'ai réservé des Clos de Guichaux 2012, on verra ce que ça donne.

Luc