Dagueneau, Jurançon sec "Les Jardins de Babylone" 2014
A ce stade, le vin est très fermé et porté par l'acidité, une forme d'astringence aussi.
Ce sera peut-être beau plus tard mais je n'accroche pas.

Bu lors de cette soirée

Domaine Didier Dagueneau - Blanc Fumé de Pouilly 2015
Nez assez aromatique sur la fleur de cynorhodon, coquille d’huître, citron, pamplemousse, notes de tilleul. C'est très jeune, fin mais on sent le vin sur la réserve. Il ne se livre pas.
Bouche moyennement puissante avec une attaque à peine crémeuse, beaucoup de tension et une matière encore sur la réserve. Bonne intensité mais pas très complexe. Par contre, superbe concentration avec une très belle longueur salivante.
Très bien mais c'est un bébé. A patienter car il ne se livre pas.

Domaine Didier Dagueneau - Blanc Fumé de Pouilly 2012

Bouteille ouverte par un ami, servie à l'aveugle.
Le nez "sauvignonne" mais sans excès. En bouche le vin se présente avec beaucoup de finesse et de complexité sur des notes de fruits blancs. Par contre je trouve que ça manque de peps, d'énergie et surtout de longueur. C'est très agréable, digeste mais passée l'attaque le vin s'enfuit assez vite et manque d'acidité pour la relance.
En conclusion c'est agréable mais à la vue de l'étiquette c'est plutôt la déception qui prime autour de la table. Pour les amateurs de vins délicats et pas trop tendus.

Domaine Didier Dagueneau – Pouilly-Fumé – Silex – 2010

Bue lors d'une dégustation éclectique sur 2008-2009-2010 relatée ICI

La bouteille a été épaulée pendant trois heures puis carafée une demi-heure.

La robe hésite entre paille et or clair.
Moyennement intense mais très classieux, le nez exhale des arômes mentholés, de fleurs blanches et de citron yuzu.
La bouche associe harmonieusement une chair de grande amplitude et très aromatique et une belle acidité, mais je n’y retrouve pas la minéralité qui m’avait marqué il y a fort longtemps (du temps de Didier). On est plus sur la craie que sur le silex, et ce n’est que dans le final qu’une minéralité saline ressort.
D’autres dégustateurs ont été plus déçus que moi par ce style différent mais dans l’absolu c’est bien bon !
Très Bien +(+)

Jean-Loup

Domaine Didier Dagueneau - Clos du Calvaire 2008

Bonjour
De passage dans le sud je suis invité par l'ami Eric pour un repas simple et sans chichis. Juste comme j'aime. Olivier est des nôtres en voisin!
Le repas démarre et à l'apéro ce vin blanc (servi à l'aveugle il va sans dire) de robe très pâle. Le nez met un peu de temps à se dévoiler et nous emmène rapidement sur les agrumes (plutôt pamplemousse) un peu groseilles.
En bouche les choses se précisent de manière éloquente, le vin est vif sans agressivité ,j'imagine que sur la jeunesse il devait en aller bien autrement. La bouche est pleine avec un très beau volume assez jouissif je dois dire. Je glisse malicieusement à mes convives du jour que Eric nous a mis le vin du repas et que ceux qui vont suivre vont sans doute avoir du mal à nous le faire oublier!!

Au total très très beau vin qui marque. Un des gros kanon bu ces derniers temps.
Merci les amis!

R

Domaine Didier Dagueneau – Pouilly-Fumé – Buisson Renard 2012



Vésale:
1ere pour moi sur Dagueneau

La robe ne montre aucune évolution et le vin semble très jeune

Le nez est largement dominé par les fruits exotiques de manière assez surprenante

En bouche, c'est crémeux avec toujours ces notes de fruits exotiques (crème de fruits exotiques/ananas en quelque sorte), le milieu et la fin de bouche sont remis en tension par des notes minérales crayeuses ajoutant un caractère plus complexe au vin avec une très belle longueur.

Très différent des sauvignons que j'ai put gouter auparavant (dont je ne suis pas forcément très amateur d'ailleurs!), c'est très surprenant et très bon!

Garfield:

Robe jaune paille.

Nez sur les fruits exotiques (ananas, passion), je n'aurais jamais placé en sauvignon, Vésale remarque un côté crème également qui une fois soulevé est évident, les notes lactées sont très présentes au nez comme en bouche.

En bouche justement, le vin est très gras, avec des arômes exotiques marqués au début, un peu d'aération apporte aussi un côté pomme verte. La finale est très longue, avec a ce moment la une toute petite pointe acidulée qui pourrait enfin faire envisager le cépage.

Très bien (pour un sauvignon )

Tiré de : Lutèce, les petits des grands Robe un peu évoluée.

Au nez il y a du monde, c’est délié, du miel, une touche végétale (ronce), des épices (curcuma), buis, fleurs blanches, fumée.

La bouche est riche et fruitée (ananas frais, pomme), florale, il y a rondeur, souplesse et équilibre frais.
Très chouette

Pouilly Fumé
GROS GROS coup de gueule contre l'élimination du Domaine Didier Dagueneau de l'appellation Pouilly-Fumé... Hallucination totale devant ce jury dit d'experts qui passe à côté de grands vins signés, de vins d'artistes.

tellementsoif.tv/act...

Jalousie ?

Et le coup de gueule, il est basé sur quoi ? Sur la dégustation de ces 2017 qui ont été refusés à l'agrément, ou sur la réputation du domaine ?


Luc

Je ne vois pas pourquoi refuser l'agrément est synonyme de passer à côté d'un grand vin.

Je ne pense que ça change grand chose pour le domaine.

On achète Dagueneau, pas un pouilly fumé.

François Cotat a failli avoir le même désagrément , même si pour lui comme pour le domaine Didier Dagueneau l'AOC n'est pas vraiment nécessaire.
En effet ses quatre cuvées (Caillottes et les trois parcellaires) ont été refusées à l'agrément la première fois, mais l'ont obtenu en deuxième session.
Or pour avoir dégusté ces vins, certes mi-janvier, un peu avant l'agrément, je peux affirmer que c'était excellent (voir bas de page ICI ).

Alors comment est-ce possible ?
Pour avoir participé à un comité de dégustation pour l'agrément (moi peu souvent mais d'autres de mon club de Bourges sont beaucoup plus assidus) je peux affirmer que cela se passe totalement à l'aveugle. Les tables regroupent 4 ou 5 dégustateurs (principalement des vignerons mais aussi des personnes travaillant dans le monde du vin ou des amateurs chevronnés et ayant eu une formation spécifique au préalable) et il faut la majorité absolue pour refuser un vin. De plus chacun doit remplir une fiche en indiquant le défaut du vin qui motive le refus. Or, contrairement à une idée reçue, la liste des défauts, très longue, ne comprend pas la fameuse "absence de typicité".
Voici donc mes hypothèses :
- Une table ne comprenant que des vignerons (c'est souvent le cas) avec cinq juges (majorité absolue plus facile à obtenir qu'avec quatre).
- Les vignerons reconnaissent le style Dagueneau ou le style Cotat (c'est très possible ; ceci étant on doit pouvoir prendre dans certains cas un Boulay pour un François Cotat).
- Par jalousie (ou par goût car c'est vraiment différent, mais il faut avoir un palais axé sur le variétal) le refus est proposé en indiquant un motif bidon.

En tant qu'amateurs éclairés nous ne pouvons donc que chercher à participer au maximum à ces jurys pour essayer de limiter ces cas extraordinaires. Mais on peut aussi se contenter de connaître les excellents vins et de les acquérir (si on a une entrée ou les moyens), même avec l'appellation Vin de France.

Jean-Loup

Jean-Loup,

Il me semble tout de même que ce sont de graves accusations...
Peut-être les échantillons étaient-ils réellement défectueux, pas assez protégés, ou que sais-je encore, et qu'il seront acceptés en session de rattrapage.
Je pense que si on a pas goûté les échantillons en question, on parle dans le vide.


Luc

Tu as raison de tempérer mes propos, Luc.
Mais ce ne sont pas des accusations, simplement des hypothèses comme je l'ai écrit.
Ton hypothèse d'échantillons défectueux est au moins aussi probable. Je remarque simplement qu'il y aurait eu quatre échantillons défectueux sur quatre cuvées différentes.
Mais puisque j'aborde le sujet sous l'angle des probabilités je me dois de dire que les quatre cuvées ont dû être jugées par trois ou quatre tables différentes, ce qui diminue les chances que mes hypothèses soient bonnes.
Enfin je sais, pas de François Cotat directement mais par un intermédiaire, qu'il n'a absolument rien modifié entre les prises d'échantillons pour la première et la deuxième session.

Jean-Loup

Les problèmes de Bain n'étaient pas liés à la dégustation d'agrément. Et on se demande pourquoi ce jury nul continue à donner l'appellation à Pabiot et Redde s'il privilégie la médiocrité ?

Bref, cette réaction à chaud me semble disproportionnée avec le peu d'éléments dont on dispose.

Les "coups de gueule" bien tranquille derrière son PC, ça me fait toujours bien rigoler (je parle de l'article pas de Jean-Loup, bien entendu)

mgtusi écrit: Les "coups de gueule" bien tranquille derrière son PC, ça me fait toujours bien rigoler (je parle de l'article pas de Jean-Loup, bien entendu)

Parce que c’est different en fonction de qui c’est (lpvien ou non ) ?

JB

Pardonnez moi mais dans cet article le motif de refus est plutôt trouble et pouvez-vous me donner la définition de ce mot qui ne figure pas dans mon dico?

D’autre part pour avoir visité un ou deux domaines il y a deux ou trois mois et puis y avoir abordé le sujet d’Alexandre Bain par exemple je n’ai pas eu de critiques très précises en termes qualitatifs concernant son vin mais plutôt des remarques concernant son comportement, De son projet , franc tireur peut être ? ... je ne suis pas reparti avec beaucoup plus de réponses mais ça m’a tout de même interpeler ne pas avoir d’elements plus pertinent s.

Mon sentiment global ( et ce n’est que mon sentiment ) c’est que personne n’a envie que les choses changent , les étrangers qui viennent bousculer les habitudes ne sont vraiment pas les bienvenus et encore moins dans ce domaine .

Personnellement et après avoir dégusté une fois dans ma vie un vin de Daguenau, je trouve bien dommage cette histoire qui me dépasse...

Acescence, j'ai cru entendre = acidité volatile, quoi.

Eric B écrit: Acescence, j'ai cru entendre = acidité volatile, quoi.

Ah ok merci Éric, c’est bien la première fois que j’entends ce mot! C’est barbare et méprisant en plus d’être...subjectif !

Désolé

Ja écrit:

Eric B écrit: Acescence, j'ai cru entendre = acidité volatile, quoi.

Ah ok merci Éric, c’est bien la première fois que j’entends ce mot! C’est barbare et méprisant en plus d’être...subjectif !

Rien de barbare ou de méprisant : c'est un terme technique utilisé par les oenologues.

Sinon, oui, c'est plus l'attitude de Bain qui semble poser problème que son vin. Le reportage qui avait été diffusé sur France 2 à son sujet n'a pas dû arranger les choses car il était d'un mépris total pour ses confrères (il n'y avait que lui qui faisait bien).

Eric B écrit:

Ja écrit:

Eric B écrit: Acescence, j'ai cru entendre = acidité volatile, quoi.

Ah ok merci Éric, c’est bien la première fois que j’entends ce mot! C’est barbare et méprisant en plus d’être...subjectif !

Rien de barbare ou de méprisant : c'est un terme technique utilisé par les oenologues.

Sinon, oui, c'est plus l'attitude de Bain qui semble poser problème que son vin. Le reportage qui avait été diffusé sur France 2 à son sujet n'a pas dû arranger les choses car il était d'un mépris total pour ses confrères (il n'y avait que lui qui faisait bien).

On en connait au moins un autre comme ça (mais dans une autre région)

Lors de notre passage à Sancerre en 2018, Gildas et moi avons entendu des choses alarmantes à propos de Benjamin DAGUENEAU.

Je ne les écrirai pas sur le forum car je ne peux ni démontrer ni étayer leur véracité.

Mais la personne qui a évoqué ces faits édifiants n'a, de mon point de vue, aucun intérêt à cracher sur ce domaine-phare.

Ce que je viens de lire ne me surprend donc pas...

On s'en fout pas un peu qu'il perde l'AOC Dagueneau ? Ça va changer quoi en fin de compte ?!

Ben en fait, on est typiquement sur le genre d'info qui fait bicher les anti-AOC qui peuvent s'exclamer "je vous l'avais bien dit qu'elles sont nulles, ces AOC" alors que 95 % du temps, elles fonctionnent bien.

Eric B écrit:

Ja écrit:

Eric B écrit: Acescence, j'ai cru entendre = acidité volatile, quoi.

Ah ok merci Éric, c’est bien la première fois que j’entends ce mot! C’est barbare et méprisant en plus d’être...subjectif !

Rien de barbare ou de méprisant : c'est un terme technique utilisé par les oenologues.

Sinon, oui, c'est plus l'attitude de Bain qui semble poser problème que son vin. Le reportage qui avait été diffusé sur France 2 à son sujet n'a pas dû arranger les choses car il était d'un mépris total pour ses confrères (il n'y avait que lui qui faisait bien).

J’exagère certes mais au regard de la définition, j’ai du mal à croire que le domaine présente des échantillons de vins « malades «  en passe de devenir de vulgaires vinaigres « , d’où le « mépris « dans ce contexte précis  


En tout cas, la prochaine fois que j’irai à Pouilly j’éviterais le sujet, c’est une certitude! Huhu

Un célèbre vigneron de Faugères m'a déjà servi sur plusieurs salons des vins qui présentaient de l'acescence. Et pourtant, il ne devrait pas...

Vougeot écrit: Lors de notre passage à Sancerre en 2018, Gildas et moi avons entendu des choses alarmantes à propos de Benjamin DAGUENEAU.

Je ne les écrirai pas sur le forum car je ne peux ni démontrer ni étayer leur véracité.

Mais la personne qui a évoqué ces faits édifiants n'a, de mon point de vue, aucun intérêt à cracher sur ce domaine-phare.

Ce que je viens de lire ne me surprend donc pas...

En dépit de la perte de l'AOC pour ce domaine, je trouve intéressant que quelqu'un (mais on ne peux savoir qui) a dis quelque chose (mais on ne peux savoir quoi) à propos de Dagueneau....

La personne en question a manifesté autant d'incrédulité que de tristesse. Sans s'épancher en ragots.

Je ne suis donc pas surpris de lire les « déboires » de L-B. D. à la lumière de ce qui nous a été relaté il y a plus d'un an...