C'est sans doute plus rigoureux avec le fils mais le style des vins n'a pas changé et comme pour les Chablis du domaine Dauvissat, le secret c'est le long vieillissement mais qui veut attendre ?

HERBEY 99 écrit: C'est sans doute plus rigoureux avec le fils mais le style des vins n'a pas changé et comme pour les Chablis du domaine Dauvissat, le secret c'est le long vieillissement mais qui veut attendre ?

J'attends parce que mon père a commencé à rentrer ça avant... mais c'est vrai que sinon... te dire que les 2012 (que j'avais réellement adoré au domaine en sortie) vont pas être abordables, réellement avant 2030... c'est loiinnnn.

En tout cas, il y a 3-4 ans, on avait ouvert des Caillottes 2009... bah ça n'avait pas l'ombre d'un intérêt. Les 2004 étaient complètement pétés en 2008-2010 et là, ils s'en remettent... vraiment pas des vins à vouloir évaluer rapidement.

Le seul vin rapidement pret à boire chez Cotat c'est son rosé alors ?
Qui d'ailleurs est rarement mis en avant, pourtant c'est un rosé d'un grande finesse.

Je n'ai pas gouté le millésime 2018 (certains vignerons à Sancerre m'ont dit qu'il était un peu marqué par les chaleurs de l'année), mais 2015-16-17 c'était extra !
A servir avec un bar sauvage, topinambour et pleurottes. Ou plus simplement une bonne tomate moza.

Un domaine exceptionnel qui donne de grands émotions !
Qui veut attendre ?
Celui qui sait que la différence entre le grand vin et les autres sera évidente avec le temps.

Gilles

nishaton écrit: Le seul vin rapidement pret à boire chez Cotat c'est son rosé alors ?
Qui d'ailleurs est rarement mis en avant, pourtant c'est un rosé d'un grande finesse.

Je n'ai pas gouté le millésime 2018 (certains vignerons à Sancerre m'ont dit qu'il était un peu marqué par les chaleurs de l'année), mais 2015-16-17 c'était extra !
A servir avec un bar sauvage, topinambour et pleurottes. Ou plus simplement une bonne tomate moza.

A boire tout de suite, oui, le rosé, le Pinot Noir aussi peut-être bu rapidement. Et en fait parfois les vins principaux se consomment plaisamment juste après la mise (dans les 2-4 mois). Mais globalement, je dirais, Caillottes à attendre 8-9 ans (2010 ou 2008 sont déjà top en ce moment). Et pour MD/CB/GC, entre 13 et 20. Pour moi le millésime le plus jeune sur lequel on se fait plaisir c'est 2003. 2002 est top. 2005-2006, ça se tente. C'est l'idée. Après, d'aucuns aiment ça jeune... je trouve que pour avoir goûté plus vieux, c'est du gâchis.

Pour le rosé... les avis sont partagés. D'une grande finesse, ça dépend. Plutôt pas, je dirais. En 2018, ça faisait carrément vin du sud et d'ailleurs c'était pas mal. Personnellement, je pense que ce rosé est correct mais n'a généralement rien de bandant. C'est la seule cuvée que je zappe presque systématiquement (après, il faut savoir que je ne suis pas un amateur de rosé et surtout pas des rosés de PN - qui est déjà un cépage rosé, même en rouge ). Disons que c'est un bon vin de copain et je ne trouve pas qu'il soit exceptionnel. Je prends bien plus mon pied sur un Rosé de Kollwentz par exemple. La cuvée, à mon sens, qui est trop oubliée (mais quasiment introuvable), c'est le rouge. Evidemment, ça vaut pas le coup de claquer 30€ dedans mais c'est un rouge des plus original. Et qu'on aime ou pas le style (PN sans malo), ça a un véritable intérêt.

En fait pour revenir sur le Rosé, le hic c'est qu'il change tellement que c'est impossible de le catégoriser. Pour ma par j'ai aimé : 2010, un rosé super clair et léger, qui faisait plus blanc que rosé. Superbe et effectivement tout en finesse. 2015, rosé plus vineux, soutenu et en puissance douce. 2018, rosé qui déboite, mûr, puissant, esprit Roussillon. J'ai au contraire detesté 2007, avec SR, 2013 pas mûr, 2009 trop mou, 2016, 2017 juste bof.

Disons que j'apprécie un millésime sur 3 ou 4, en moyenne. Franchement, c'est pas ce qu'il y a de plus à rechercher chez lui. Contrairement à Caillottes qui est toujours très intéressant. Mais bon... j'en ai vu se pâmer devant le rosé et je dois dire que je comprends pas

nishaton écrit: Je n'ai pas gouté le millésime 2018 (certains vignerons à Sancerre m'ont dit qu'il était un peu marqué par les chaleurs de l'année), mais 2015-16-17 c'était extra !
A servir avec un bar sauvage, topinambour et pleurottes. Ou plus simplement une bonne tomate moza.

2018 chez Cotat était superbe dans toutes les catégories.

Totalement d’accord avec GILT, je suis un fan des vins, de l’homme et du village tellement c’est beau.
Effectivement il faut les attendre, mes plus vieux sont des 2009 et je n’en ai pas bu une seule bouteille.
En vieillissant les arômes exotiques sont géniaux je me souviens d’une GC 1995 qui dégageait des magnifiques effluves de mangue et d’ananas. Un MD 2002 d’une pureté incroyable et à l’aube de sa vie.

Julien MICHEL écrit: Totalement d’accord avec GILT, je suis un fan des vins, de l’homme et du village tellement c’est beau.
Effectivement il faut les attendre, mes plus vieux sont des 2009 et je n’en ai pas bu une seule bouteille.
En vieillissant les arômes exotiques sont géniaux je me souviens d’une GC 1995 qui dégageait des magnifiques effluves de mangue et d’ananas. Un MD 2002 d’une pureté incroyable et à l’aube de sa vie.

Oui, c'est ça.

Si tu as des Caillottes 2010, tu peux y aller mais pas 2009.

Oula, je n'ai pas autant de millésimes de références que toi pour juger cette cuvée
Mais le fait que la cuvée varie en fonction des millésimes ne me dérange pas plus que ca.
Par exemple, je n'aime pas les rosés trop puissants, donc je n'ai pas acheté 2018. Libre à chacun d'acheter en fonction de ses goûts.

Ce que j'aime dans ce rosé c'est qu'il est formidable à associer en cuisine.
On lui trouve facilement des accords mets vins qui font ressortir sa salinité et sa minéralité.

Merci pour le tuyeau sur Kollwentz, si je croise çà un jour je goute !

Je lis avec intérêt cette discussion d'experts, j'ai acheté Caillotes 17 pour découvrir le style Cotat car cette cuvée semblait plus abordable jeune, j'ai l'impression que je vais encore devoir attendre quelques années ou en trouver des plus vieilles en caviste/resto !

Garfield écrit: Je lis avec intérêt cette discussion d'experts, j'ai acheté Caillotes 17 pour découvrir le style Cotat car cette cuvée semblait plus abordable jeune, j'ai l'impression que je vais encore devoir attendre quelques années ou en trouver des plus vieilles en caviste/resto !

Caillottes est toujours la plus abordable. Après, je connais plein de gens qui boivent plus jeunes. Jean-Loup fait plein de CR de vins moins vieux. Mais pour ma part... je note une telle supériorité des vins plus vieux que je vois pas trop l'intérêt de les ouvrir jeunes. Certains millésimes surtout se referment beaucoup. 2009 en est un.

Une Grande Côte 2009 bue il y a peu chez Michel était magnifique (ici: www.lapassionduvin.c...)
A mes yeux, elle avait déjà tout du grand vin.

Kiravi écrit: Une Grande Côte 2009 bue il y a peu chez Michel était magnifique (ici: www.lapassionduvin.c...)
A mes yeux, elle avait déjà tout du grand vin.

Je veux bien te croire. J'ai pas touché aux 2009 en dehors de 2 Caillottes il y a deux ans qui m'ont convaincu de me tenir à distance Dans tous les cas... les vins de Cotat vieillissent merveilleusement donc dans le doute, autant les oublier. Mais c'est vrai que François nous avait parlé de vins qui commençaient à se rouvrir. Je ne me souviens plus si c'était 2009. Je crois que c'était 2007 vs 2008... mais pas sûr.

"les vins de Cotat vieillissent merveilleusement donc dans le doute, autant les oublier"

Il y a quand même un paramètre à prendre en compte, c'est l'âge de l'acheteur, et son espérance raisonnable de vie,
même si, comme les vins de Cotat, il vieillit merveilleusement !

Je n'ai jamais été déçu par les Caillottes bues jeunes. Et je ne spécule pas sur ce qu'elles donneront, peut-être, dans dix ans... Si c'est bon, autant les boire !

Carpe diem !

Gérard

Gerard58 écrit: "les vins de Cotat vieillissent merveilleusement donc dans le doute, autant les oublier"
Je n'ai jamais été déçu par les Caillottes bues jeunes. Et je ne spécule pas sur ce qu'elles donneront, peut-être, dans dix ans... Si c'est bon, autant les boire !

Dans beaucoup de cas, je serais d'accord avec vous. Mais sur les vins de Cotat, c'est tellement supérieur avec de l'âge que je ne peux pas abonder. Ceci dit, les Caillottes, ça se boit très bien avec déjà 5 ans. 5 ans, c'est rapide. Et c'est aussi vrai que c'est très buvable jeune... mais bon, 2010 c'était beau tout de suite, mais en 2017... c'était un autre monde. Again...

Après, il faut aussi être lucide, si vous achetez pour vous et que vous dépassez les 70 ans, Cotat n'est pas un achat valable, surtout sur les grandes cuvées, car il est certain que vous ne pourrez pas apprécier les vins à maturité. Du coup, autant aller voir ailleurs comme chez Delaporte. Cependant, François a toujours quelques vieilles bouteilles à la vente... ça peut aussi être une solution.

LPV Beaune #30 : Aux douze coups de midi, fini le confinement !


Domaine François Cotat Sancerre Les Monts Damnés 2002


KRABB
Robe jaune vert, nez avec une pointe de réduction qui, quand elle se dissipe, laisse entrevoir le cépage sans pour autant être caricatural.
La bouche est tendue, saline. La longueur est bien présente avec une finale sur de beaux amers.
Un vin que j'attendais avec du SR mais qui en fait s'est comporté comme un grand vin blanc sec.
Excellent.


KONI
Apparence jeune, ardente et brillante.
Les fragrances sont mûres, larges mais équilibrées, incisives aux notes d’abricot sec tandis que des effluves salines tendent vers une allonge fraîche.
Sur la langue se déroule une attaque dense dont le relief salivant évoque la pierre chaude, le cédrat et le buis.
Un grand vin harmonieux et charnel à la finale scintillante et genereuse.


VVIGNE
ouverte en dernière minute, bue pour elle même.
Appellation Vin de France, car quelques sucres résiduels.
Une robe d'une jeunesse étonnante.
Le nez est tout de suite expressif autour de belle notes d'agrumes malgré une légère réduction de bon aloi.
La bouche est tout aussi belle avec une matière imposante et grasse, accompagnées de très belle notes citronnées. Le touché est remarquable.
La finale confortable nous laisse deviner les quelques sucres restant.
Au final, un modèle de Sauvignon, proche de son cépage dans les goûts mais avec une profondeur hors norme.
A boire / A garder

vvigne écrit: Appellation Vin de France, car quelques sucres résiduels.

En 2002, François avait finalement pris la relève officielle de Paul. Le comité d'agrément a voulu faire filer doux le nouveau venu en faisant du zèle sur l'homologation des vins. Et du coup, lui a refusé l'AOC pour cause de non typicité (je suis pas totalement certain que ce soit le SR sur cette cuvée).

Il s'est donc retrouvé en Vin de Table... ce qui, comme on dit, lui en a touché une sans faire bouger l'autre. Du coup, ils ont laissé tomber... vu ses volumes. Ce qui n'est pas con, finalement, car il a une bonne image et ça se reflète sur l'ensemble de l'appellation.

Ceci étant à strictement parler, c'est étonnant qu'il obtienne en général l'AOC le plus hilarant là-dessus c'est qu'il s'est fait recaler en première instance tous ses 2018 blancs, qui sont parfaitement dans les clous et présentaient même une étonnant typicité Sancerroise (qu'on ne trouve jamais)... alors que son rosé est passé direct... et qu'il n'a rien d'un rosé de Sancerre vu qu'il goûtait vraiment comme un Rosé du Languedoc bref...

hyllos écrit:

Gerard58 écrit: Je n'ai jamais été déçu par les Caillottes bues jeunes. Et je ne spécule pas sur ce qu'elles donneront, peut-être, dans dix ans... Si c'est bon, autant les boire !

Dans beaucoup de cas, je serais d'accord avec vous. Mais sur les vins de Cotat, c'est tellement supérieur avec de l'âge que je ne peux pas abonder. Ceci dit, les Caillottes, ça se boit très bien avec déjà 5 ans. 5 ans, c'est rapide. Et c'est aussi vrai que c'est très buvable jeune... mais bon, 2010 c'était beau tout de suite, mais en 2017... c'était un autre monde. Again...

Sur beaucoup de vin, je suis d'accord, si c'est bon tout de suite, pourquoi attendre et prendre le risque. Sur Cotat, pour moi, il n'y a pas l'ombre d'un doute. C'est grandiose au delà de 15 ans (pour les parcellaires) et 7-10 ans pour Caillottes. Les boire avant, c'est boire un très bon vin qui serait grand si on attendait, pas boire un très bon vin dont on n'est pas certain de l'avenir.

Après, il faut aussi être lucide, si vous achetez pour vous et que vous dépassez les 70 ans, Cotat n'est pas un achat valable, surtout sur les grandes cuvées, car il est certain que vous ne pourrez pas apprécier les vins à maturité. Du coup, autant aller voir ailleurs comme chez Delaporte. Cependant, François a toujours quelques vieilles bouteilles à la vente... ça peut aussi être une solution.

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ça tombe bien, j'en ai 34 et j'ai acheté des 2017 en MD et CDB pour ma crevette ...Le seul souci a espérer , c'est qu'il ne nous arrive rien entre temps ...
J'ai du delaporte en silex et mont damnés a boire avant ... et c'est également très bon !

Après , les rouges de chez Cotat je pense les ouvrir plus rapidement !

Merci en tout cas de nous relayé ces informations .

Domaine François Cotat, Sancerre Les Monts Damnés 2010

Une robe très cristalline. Un nez et une bouche plutôt discrets à l'ouverture. Cette dernière souffre peut-être de passer immédiatement après des bulles. Qu'à cela ne tienne, les lampées suivantes se chargent de remettre le vin sur quelques marqueurs familiers: du buis, du bourgeon de cassis et une finale plus amère. Les épices et la matière viennent donner de l'amplitude et du volume à l'ensemble. Il y a cette enveloppe un peu pâteuse - qui colle au creux des joues - que je mets régulièrement sur le compte du recours au soufre sur les blancs. Elle n'éclipse nullement les qualités de ce nectar, fort jeune au demeurant. Ma moitié a adoré.
Aucune trace d'arômes plus évolués pour le moment. 10 années se sont pourtant déjà pratiquement écoulées. Impatient que je suis, je me demande si je ne préfère pas Caillottes pour sa capacité à se bonifier plus rapidement TB-

Il faut se faire violence pour patienter suffisamment longtemps avec les vins de François Cotat !

J'ai pourtant bus de remarquables Caillottes 2008 avec des notes de truffe fraîche . Ils furent vite consommés

Caillottes évolue plus vite.
Mais quand les autres parcelles sont à point c’est magique ! Les 1995 et 1996 sont sublimes. Patience...
Une cuvée que j’ai adorée l’année dernière c’était Paul 2012, c’était deja très beau mais avec un avenir radieux je pense.

Oui enfin s'il faut encore attendre 15 ans... le lègue à ma descendance est déjà fort pourvu, point besoin de rajouter autre chose

Oui c’est clair.
Je relativise un peu plus depuis mes petits 35 ans...
J’essaie de tenir ma ligne de conduite et d’attendre longtemps mes Cotat. Pas facile tous les jours...

Super-Pingouin a écrit :

les lampées suivantes se chargent de remettre le vin sur quelques marqueurs familiers: du buis, du bourgeon de cassis et une finale plus amère

Hoang Dang, je suis surpris par ces arômes effectivement familiers voire variétaux sur le sauvignon, mais pas très courants sur les trois cuvées phares de François Cotat.
J'y ai plus souvent rencontré des fruits exotiques, des sensations crayeuses, voire chablisiennes.

Jean-Loup

Jean-Loup Guerrin écrit: Super-Pingouin a écrit :

les lampées suivantes se chargent de remettre le vin sur quelques marqueurs familiers: du buis, du bourgeon de cassis et une finale plus amère

Hoang Dang, je suis surpris par ces arômes effectivement familiers voire variétaux sur le sauvignon, mais pas très courants sur les trois cuvées phares de François Cotat.
J'y ai plus souvent rencontré des fruits exotiques, des sensations crayeuses, voire chablisiennes.

Jean-Loup

Sur 2010, ce n'est pas exclu d'autant plus qu'il s'agit de MD et que le vin est encore jeune.

Pour l'impression de soufre, Cotat en utilise peu, ça peut aussi être lié à l'absence de débourbage, filtration et collage, qui laisse beaucoup plus de matière dans les jus.

Les traits variétiaux n'étaient pas aussi marqués que d'autres Sancerres mais ils étaient bien présents sans tomber dans la caricature. Sensation crayeuse, aucune, mais un pourtour qui adhère aux joues. Et puisque référence est faite au Chablis, cette sensation tactile ressemble à celle que l'on peut goûter sur des Raveneau.

Dégustation des 2019 chez François Cotat

Même s’il y a beaucoup de travail à faire dans les vignes en ce moment (écimage, accolage) et malgré un mal au dos tenace, c’est tout sourire que François Cotat nous accueille dans sa cave, avec au programme les 2019… mais pas uniquement…

Alors ces 2019, en quoi se différencient-ils des 2018 ?
Bien entendu, après des rendements exceptionnellement hauts, 2019 se situe dans une bonne moyenne. Ils ont autant d’acidité, ni plus ni moins, mais se caractérisent par une belle minéralité. Par ailleurs les sucres résiduels sont inexistants, en tout cas inférieurs à 1 g / l. François nous rappelle qu’il ne maîtrise pas ce paramètre car ce sont les levures indigènes qui décident d’arrêter ou pas leur travail et cette année elles sont allées au bout, et même en finissant rapidement les fermentations !
L’alcool n’est pas trop élevé et François va même nous préciser la teneur de chaque cuvée.
Nous dégusterons les blancs dans un ordre différent des années précédentes mais François nous explique son choix : « Je tiens compte d’abord du sucre ressenti, et cette année cela n’est pas un critère de choix. Je considère ensuite la charpente, qui bien souvent va de pair avec la teneur en alcool. »
Toutes les bouteilles étaient ouvertes depuis plusieurs jours, « mais elles n’en sont que meilleures » nous dit François.


Caillottes – 2019
13,2 ° d’alcool.
Une belle synthèse entre des arômes de fruits blancs et d’autres crayeux. De la fraîcheur et de la sapidité en bouche, une belle finale aux accents salins.
J’ai rarement (jamais ?) goûté les Caillottes à ce niveau de complexité.
Très Bien

La Grande Côte – 2019
13,3 ° d’alcool.
Un vin très expressif, empreint d’une forte minéralité. Beaucoup de fond en bouche pour laquelle l’ampleur n’a d’égale que sa longueur.
Très Bien ++

Les Culs de Beaujeu – 2019
13,4 ° d’alcool.
Un vin moins ouvert, plus floral et fruité que minéral au nez. Bouche toute en finesse et délicatesse avant une superbe finale saline qui reprend du volume. Gros potentiel.
Très Bien +(+)

Les Monts Damnés – 2019
13,8 ° d’alcool (c’est la cuvée parcellaire qui avait un peu moins d’alcool que les deux autres sur 2018, comme quoi il n’y a pas de vérité unique dans le vin…).
Un fruité étincelant au nez, une bouche très minérale et puissante et une finale à l’allonge phénoménale sur la poire.
Très Bien ++ / Excellent


Les pinots noirs ont donné de faibles rendements en 2019 et, ce qui va souvent de pair, des degrés alcooliques plus élevés. Nous ne goûterons pas le rouge qui n’est pas encore mis en bouteilles.

Chavignol rosé – 2019
14,5 ° d’alcool mais on ne les ressent absolument pas !
Un vin à la fois très gourmand mais qui appelle la table par sa tenue et son fond. Des petits fruits rouges, des notes pâtissières, une bouche charpentée mais harmonieuse et une finale finement grillée.
Bien ++ / Très Bien


On passe à deux extras, extraordinairement différents et extraordinairement bons…

Les Monts Damnés – 2001
Une petite année… en théorie.
Le vin est très expressif, dominé par des notes miellées très prégnantes mais avec aussi une touche exotique et des notes truffées de toute beauté.
La belle vivacité soutient la bouche et la porte très loin pour notre grand plaisir.
Excellent

La Grande Côte – 2010
Bouteille ouverte depuis plus de dix jours.
L’association des arômes exotiques et des arômes truffés ravit le nez. La symbiose entre la sensation sucrée (10 g / l d’après François ; je venais d’annoncer 10 à 12 et mon estimation était de 10 sur la bouteille dégustée en novembre 2019 chez Julien) et l’acidité pleine d’énergie ravit la bouche, d’autant que la persistance est superlative.
Excellent (+)

Un grand merci à François Cotat pour cette superbe dégustation et ce beau moment de partage, après une période où de tels moments nous ont beaucoup manqué !


Jean-Loup

Merci Jean-Loup de nous avoir fait vivre comme si nous y étions ce moment de plaisir et de bonheur qu'est toujours une dégustation chez François Cotat, un des vignerons les plus attachants du Sancerrois, aussi discret que talentueux.
Les extras en fin de dégustation chez François sont toujours fabuleux et hors normes.
J'espère prendre bientôt le chemin de Chavignol, comme en pèlerinage !

Gérard

Domaine François Cotat - Sancerre - Les Monts Damnés - 2009

Bu dans le cadre d’une dégustation avec 12 autres beaux vins dans un verre Spiegelau Expert.

Belle couleur dorée avec une intensité colorante bien marquée pour un sauvignon.
Nez très aromatique exotique sur le fuit de la passion, l’ananas et les fruits à chair blanche bien mûrs. Aucune note variétale de buis ou de bourgeon de cassis.
Le touché en bouche est velouté avec probablement un peu de sucre résiduel. L’acidité est présente et vient étirer le vin sur une très belle longueur toujours sur les fruits exotiques et une minéralité crayeuse.

Excellent