De mon côté, j'ai toujours eu quelques difficultés avec le Cabernet Franc, alors, après avoir déjà goûté quelques rouges de Touraine lors de la
dégustation LPV 75 - Touraine
, ne reculant devant aucun sacrifice
, je décide de récidiver avec cette dégustation animée par Stéphanie Caslot :
Galichets 2009
[size=x-small]Bas de côteaux, argilo-silicieux (argiles, sables) [/size]
Nez poivron mûr, graphite, bourgeon de cassis. Attaque assez ronde, plus acide en finale. Se boit facilement si on n'est pas gêné par ce côté végétal.
AB
Brétêche 2009
[size=x-small]Jeunes vignes, argilo-calcaire, mi-pente[/size]
Nez fruits noirs avec une petite note d'alcool. On reste également sur des notes variétales du Cabernet Franc (mine de crayon…). En bouche, un peu plus de fraîcheur que le précédent. Je comprends qu'on puisse trouver un côté friand à ces deux premiers vins.
AB
Chevalerie 2009
[size=x-small]Vieilles Vignes (65-70 ans), argilo-silicieux, + haut que Galichets[/size]
Un peu de cassis au nez, toujours du graphite. En bouche par contre, on ressent un peu plus de matière, plus tannique également, avec toujours de la vivacité en finale.
AB+
Busardières 2009
[size=x-small]Mi-pente, Argilo-calcaires, avec des argiles lourdes, 55% de Vieilles Vignes[/size]
Quasiment plus de notes végétales au nez, plus complexe. En bouche, c'est plus enrobé, plus rond, plus équilibré, même si l'acidité reste présente. Je préfère largement cet équilibre. On monte d'un cran. C'est "juteux", salivant en bouche. C'est encore un brin fermé.
B
Grand Mont 2009
[size=x-small]5 ha. d'un tenant (en location), mi-pente, terroir de Benais[/size]
On change encore de registre avec ce vin. Nez très complexe et très agréable, mélange de cuir de framboises, sans aucune note variétale. Peut-être quelques notes fumées également. La bouche est plus soyeuse, plus "civilisée", enrobée. Un des vins que j'ai préféré de la soirée (mais ne serait-ce pas le moins "typique" ?) ! Le seul reproche qu'on pourrait éventuellement trouver serait un léger manque de matière… Mais on pinaillerait. Cela promet pour les prochains millésimes !
TB-
Brétêche 2008
Après le Grand-Mont 2009, la différence est grande. Du végétal (poivron) et des fruits rouges acidulés au nez. En bouche, c'est croquant, assez léger, avec pas mal d'acidité… Je comprends un peu mieux le qualificatif de "ligérien" pour 2008.
Pour ces cuvées, dans ce millésime, je pense que je pourrais reconnaître le Cabernet Franc à l'aveugle
AB
Chevalerie 2008
Toujours un peu de végétal au nez, mais aussi des groseilles, surtout en bouche (rétro) avec ce côté acidulé et ce soupçon d'amertume. Assez léger, et un brin tannique en fin de bouche.
AB+
Busardières 2008
Un peu plus d'alcool au nez, quelques touches de réglisse… et des notes végétales (bourgeon de cassis cette fois ?), de terre. En bouche, plus acide que le précédent en attaque, mais aussi plus de matière. Il devrait être a priori plus de garde que le précédent (et même que le 2009).
B-
Chevalerie 2006
Au nez, des soupçons quant à un éventuel défaut liégeux. Je me penche vers S. Caslot qui semble également perplexe… En attaque de bouche, cela se confirme, même si cela reste léger. En tout cas c'est (très) tannique, et l'acidité est presque astringente… Mais le bouchon y est peut-être en partie pour quelque chose…
NN
Busardières 2006
Nez sur les fruits cuits (pruneau), les cerises au kirsh, du cuir (?). Assez équilibré en bouche, avec toujours beaucoup de fraîcheur, mais les tannins ressortent assez nettement. Longueur correcte. A garder pour que tout cela se polisse ?
AB+
Busardières 2005
Nez plus avenant que le précédent, sur les fruits noirs, murs, presque confits, quelques épices douces également. La bouche est plus soyeuse également, avec une fraîcheur contenue, des tannins sont plus fins en finale. La matière sans être trop concentrée est bien là. C'est d'ores et déjà très agréable, mais on sent que le vin en a encore sous la pédale.
TB-
Busardières 1997
Le nez présente dèjà quelques jolies notes tertiaires, derrière le côté "poivron mur". En bouche, c'est salivant avec un côté "sanguin" pas désagréable, assez riche également. Même si les notes variétales sont toujours présentes, belle évolution de cette bouteille, avec une acidité déjà plus polissée.
B-
Busardières 1996
Au nez, il ne fait vraiment pas son âge (!) : poivron, terre, graphite avec quand même un peu de "sous-bois". Puis en bouche (retro), plus fruité (groseilles) que le précédent, plus frais également, avec ici aussi un côté sanguin, "ferrugineux".
B
Busardières 1989
Au nez, mélange de cassis, mine de crayon, voire de la réglisse. Sinon, aucun autre arôme végétal. En bouche, la matière est douce, suave ; l'acidité s'est "civilisée" et il reste des tannins fins. Très bel équilibre, sans matière excessive. A point.
TB
Je converge avec les 2 premières conclusions de Florian, je plussoie également sur le côté très "ligérien" du millésime 2008 (en rouge), mes coups de coeurs allant pour ma part sur le Busardière 89, le Grand Mont 2009 (mais très atypique de Bourgueil, je le conçois), et le Busardière 2005 (à garder)
Tuukka