Visite au Domaine Delaporte
Ce CR a été réalisé avec une très forte contribution de Vivien que je remercie grandement.
Le rendez-vous avait été fixé avec Matthieu, Vivien se joignant à moi pour l’ensemble de la visite et Eric pour une dégustation finale, pour sa part en accéléré.
Vivien étant arrivé en avance a fait une petite marche dans un très beau coin, mais sous une averse : c’est au-dessus de la Croix de Beaujeu, en lisière des Monts Damnés à son extrémité nord (un bon choix !).
Il y a beaucoup de monde au caveau de dégustation lorsque nous arrivons et Matthieu se fait assister par sa grand-mère ! Cette petite anecdote montre plusieurs choses :
- Matthieu est vraiment très jeune.
- Sa grand-mère est vraiment jeune également !
- C’est vraiment un domaine familial, avec tout le monde derrière Matthieu.
Laissant les petits groupes aux mains expertes de sa grand-mère, Matthieu nous prend en charge et nous propose de nous faire découvrir les dernières innovations qu’il a mises en place pour le millésime 2018. Celles-ci visent surtout les blancs : « C’est une révolution pour les blancs ! » nous dit-il.
La vigne en 2018
Son vignoble a été attaqué en fin de printemps par le mildiou, comme partout en Sancerre et presque partout en France. Mais c’est surtout le sauvignon qui a été visé et les traitements raisonnés que Matthieu applique ont été suffisants, sauf pour une parcelle.
« Je connais bien cette parcelle et sa sensibilité au mildiou et j’ai donc essayé de tenir compte de mes erreurs passées mais cela n’a pas été suffisant : j’y ai perdu 50 % de la récolte de la parcelle, et encore grâce à un traitement différent et très puissant juste avant la catastrophe. »
Mais à partir de fin juin plus une goutte d’eau n’est tombée jusqu’aux vendanges ! Il s’en est suivi une belle maturité alcoolique mais aussi une belle maturité phénolique, avec même de bons rendements.
Les vendanges
90 vendangeurs étaient à la manœuvre pour ce millésime.
L’innovation porte sur l’utilisation de caissettes de 12 kg pour le sauvignon, ce qui était déjà réalisé pour les rouges depuis 2011. Cela a permis d’avoir des raisins moins abimés et ainsi un jus plus pur.
Matthieu a également mis au point une remorque complètement adaptée au transport d’un grand nombre de ces caissettes : cela permet de réduire le temps entre la vendange et l’arrivée dans le chai. Ainsi Matthieu a évité les 3 g / hl de soufre qu’il utilisait d’habitude pour protéger le produit de la vendange.
Enfin les blancs passent sur une table de tri, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent.
Ces trois nouveautés ont conduit, à partir de grappes particulièrement saines, de n’avoir aucune dégradation sur les raisins qui sont rentrés en vinification.
Le pressurage
La grande innovation porte sur le pressurage. Jusqu’à l’an dernier la cave disposait de quatre pressoirs pneumatiques mais il y avait beaucoup d’opérations, dont des rebêchages, où le raisin puis le jus étaient « triturés » d’après Matthieu.
Il a donc fait l’investissement de deux gros pressoirs « Coquard », marque qui n’aurait vendu ses pressoirs qu’en Champagne, pas en Loire et peut-être pas en Bourgogne.
Ces pressoirs hydrauliques ont une capacité de 8 t de raisins chacun et fonctionnent de façon horizontale avec une plaque inclinée qui permet de mieux séparer le jus des parties solides. La pression est facilement modulable et la presse dure environ 5 heures, sans aucun rebêchage !
Le jus obtenu est tellement clair, avec très peu de bourbes, que Matthieu a décidé de ne pratiquer de débourbage sur aucune de ses cuvées en blanc ! Toujours ce souci d’être le moins interventionniste possible… « Mon père m’a dit que, du temps de son propre grand-père et même de son propre père, le débourbage n‘était pas pratiqué à Sancerre. Certes cela donnait des jus moins clairs, mais des vins plus vivants. »
Ces pressoirs sont également utilisés pour presser le moût des rouges après macération (d’une durée d’un mois). Ainsi le jus de presse obtenu est très pur et peut être directement incorporé au jus de goutte.
La dégustation des 2018
Nous n’avons dégusté que les blancs car les rouges sont en fin de fermentation (débutée il y a environ six semaines). Mais même avec de beaux rendements, les rouges sont d’une couleur incroyablement intense !
Nous allons maintenant dans une autre cave un peu plus loin dans le village, celle surmontée d’une magnifique voute, où sont élevés les blancs.
Ces blancs sont élevés en foudres de 2000 litres ou en tonnes (ou demi-muids) de 600 litres.
Concernant les barriques pour les rouges, Matthieu s’approvisionne auprès de Stockinger (Autriche) et il y aura 10% de bois neuf en 2018 pour ceux-ci.
C’est toujours un exercice difficile de goûter des vins non achevés…
Silex blanc prélevé sur fût
Vendanges le 10 septembre, aucun soufre ajouté pour l’instant (il y en aura un peu à la mise en bouteilles), 14°, H2S04 4,7, PH 3,09
Jean-Loup : Robe assez limpide, volume hors norme, sapidité superbe très pure.
Vivien : La robe est or clair brillant, avec une légère turbidité. Le nez est explosant de fruits, de fleurs. A ce stade, la bouche est toute en fruits, avec une superbe salinité, de belles épices et une superbe longueur. Que c’est bon et hautement prometteur !
Monts Damnés prélevé sur fût
Vendanges le 20 septembre
Jean-Loup : Robe plus trouble (moins de temps pour se stabiliser), arômes légèrement lactiques, superbes intensité et ampleur, léger gaz en bouche, plus difficile à juger.
Vivien : La robe est or clair plus trouble. Le nez est lacté, crémeux, il me rappelle le petit filou à la pêche ou aux fruits jaunes. On a affaire à une très belle matière, le vin a du coffre, un joli jus, du fruit, de la rondeur, de la fraîcheur. Néanmoins, il est moins expressif que Silex à ce stade.
Chavignol blanc prélevé sur cuve
Il s’agit d’une cuve qui servira à l’assemblage final, les vendanges des différentes parcelles s’étant échelonnées entre le 15 et le 17 septembre.
Jean-Loup : Très beau nez citronné, déjà un bel équilibre en bouche.
Vivien : La robe est trouble à ce stade. Le nez est à grosse dominante de fruits jaunes mêlés d’un fin exotisme, avec un léger lacté. La bouche est de très belle fraîcheur, avec une grosse tension, de la vivacité, un trait crayeux, une belle matière et un très beau citron mûr. C’est bellement né.
Une autre petite anecdote : en quittant la cave Matthieu découvre un crapaud, arrivé jusqu’ici par des canalisations. Soucieux de la nature et de ses habitants, Matthieu l’a récupéré délicatement et déposé dehors dans l’herbe…
Il est temps maintenant de revenir au caveau de dégustation pour déguster les 2017 … et plus.
La dégustation des vins
On va déguster tous les 2017 sauf le rosé (il n’y en a plus !). C’est un millésime chaud mais assez compliqué qui a nécessité pas mal de tri pour arriver à ce niveau. Matthieu nous laisse choisir l’ordre entre blancs et rouges et notre préférence va pour les rouges en premier.
Les rouges
Chavignol - 2017
Jean-Loup
La robe est assez claire, jeune bien entendu.
Le nez gourmand offre un très beau fruit.
La bouche est à l’avenant, avec une belle fraîcheur, des petits tanins qui titillent le palais et une longueur très honnête.
Bien
Vivien
La robe est rubis clair.
On retrouve le fruit poivré au nez (groseille, framboise).
En bouche, c’est un joli jus frais, gourmand, toujours avec de la fraise et de la groseille, de la cerise, légèrement pinotant, avec une belle fraîcheur. Un vrai vin de copains de belle franchise.
Silex - 2017
Jean-Loup
La robe est assez sombre.
Le nez concentré exhale un fruit expressif et pur.
D’une grosse densité en bouche, il se goûte néanmoins très bien, avec notamment un toucher très fin et une fort belle allonge.
Très Bien (+)
Vivien
La robe est rouge violine soutenu.
Le nez est beaucoup plus concentré, précis, avec des fruits sombres, de petits fruits des bois, de la cerise, ça pinote.
La bouche est en profondeur, le toucher de bouche est polissé, avec un joli fruit rouge mûr, une belle fraîcheur et une bonne longueur. Le vin tapisse le palais. C’est très bon !!!
Le Cul de Beaujeu – 2017
Matthieu nous explique que ses vignes sont situées sur le haut de ce climat, avec sur 40 cm une couche mêlant argile et calcaire, mais avec surtout une belle concentration en fer, le rapprochant des terroirs de rouges bourguignons.
Jean-Loup
La robe est plus sombre.
Le fruité du nez donne une impression pointue, et semble exacerbé par une pointe de volatile. Matthieu évoque l’acétate d’éthyle mais n’est pas convaincu.
La bouche d’une grande profondeur possède une matière mûre et généreuse ainsi que des tanins gras.
Ce vin devrait bien se comporter à table dès à présent mais possède un beau potentiel pour pas mal d’années, même s’il n’ira probablement pas aussi loin que le 2016 qui possède plus d’acidité.
Très Bien (+)
Vivien
La robe est rubis soutenue.
Le nez est plus intense, les fruits gagnent en couleur (sombre) et en précision aromatique, avec de belles épices (de la muscade).
En bouche, on retrouve une très belle matière première, les tanins ne sont pas encore patinés (normal !!!) mais le jus est délicieusement bon, on a un très beau déroulé du vin en bouche, avec un bien bel équilibre, un fruit hautement présent et surtout une fraîcheur. Incroyable de trouver dans ce vin une telle complexité alors que celui-ci n’a été mis en bouteille qu’il y a 15 jours. A noter que ce vin a été plus dégazé que le 2016. Vin de fort beau potentiel
Le Cul de Beaujeu – 2016
Matthieu conseille d’aérer longuement ce vin qui contient moins de 40 mg / l de soufre total et qui en compensation est doté d’une bonne dose de CO2 pour le protéger.
Jean-Loup
La robe est sombre et encore bien jeune.
Le nez très élégant affiche une belle complexité, entremêlant de belles senteurs fruitées, florales et épicées.
La bouche a la richesse et la profondeur du 2017 avec en plus une acidité structurante qui l’affine et l’allonge, donnant à l’ensemble l’équilibre d’un grand Bourgogne, ce que j’ai vérifié quatre jours plus tard avec mon club berruyer.
Très Bien ++
Vivien
La robe est sombre et dense.
Le nez est complexe, avec un magnifique fruit, il est profond, parfumé.
La bouche est superposable au nez en termes de profondeur et de complexité. Un superbe toucher de bouche, des fruits mûrs et délicieusement gourmands, des notes de rose, de cerise, de pivoine, de fruits noirs, de superbes épices, une grande longueur, avec un côté terrien et crayeux. Le tout est porté par une remarquable acidité d’une grande justesse. C’est tout simplement excellent et cela n’aurait rien à envier à un beau 1er cru de Chambolle…
Les blancs
Chavignol - 2017
Nous avons évoqué la diversité des terroirs et l’opportunité de réaliser de nouvelles cuvées parcellaires pour ce qui rentre actuellement en assemblage dans cette cuvée. Ceci n’est pas du souhait de Matthieu qui ne désire pas appauvrir son Chavignol pour créer des micro-cuvées de prix plus élevé. Il souhaite au contraire reconcentrer millésime après millésime la valeur de chacune de ses cuvées en faisant par exemple de son Chavignol une vraie cuvée qualitative qui n’est pas une cuvée d’entrée de gamme. Il a ainsi commencé à resserrer le prix des cuvées à compter du millésime 2017, sans augmenter le prix des Monts Damnés et du Cul de Beaujeu. Les tarifs sont aujourd’hui de 12 €, 16 € et 20 € pour respectivement Chavignol, Silex et Monts Damnés/Cul de Beaujeu.
Jean-Loup
Le nez affiche un fruité gourmand faits d’agrumes et de fruits blancs, auquel une touche mentholée ajoute sa note fraîche.
La bouche est toute en finesse et fraîcheur, plus droite que large, avec un beau retour salin dans la finale.
Bien
Vivien
La robe est or pâle.
Bon, moment d’égarement, je n’ai pas noté le nez…
La bouche est vivante, avec un joli jus salin, tonique, avec de belles agrumes, des fleurs et des fruits blancs. Belle longueur.
Silex - 2017
Jean-Loup
Intense, le nez exhale de beaux arômes exotiques sur un fond crayeux.
L’attaque en bouche est ronde, avec une aromatique sur la poire, puis, très vite, une belle acidité prend le dessus et l’emmène très loin, jusqu’à une finale empreinte d’une belle salinité.
Très Bien +
Vivien
La robe est or clair, brillante, lumineuse même.
Le nez est plus agrumé, très exotique, avec une sensation de pierre mouillée. J’y décèle une note de fruits de la passion acidulés…
La bouche est superbe, tonicité sur profondeur, avec de la salinité. Le vin est très exotique, il est très tactile, juteux, gourmand, avec un pamplemousse bien mûr qui vient équilibrer l’acidité. Grande longueur et sacrée rémanence. Absolument délicieux en l’état déjà.
Les Monts Damnés - 2017
Jean-Loup
Le nez puissant donne une impression d’opulence grâce aux beaux fruits blancs très mûrs, se mariant à d’autres plus exotiques.
La bouche possède tout : puissance et tension, largeur et longueur. C’est un vin de gastronomie qui va encore se bonifier avec l’âge, avec plus de fusion de ses caractéristiques et plus de complexité.
Très Bien +
Vivien
Robe or clair, pâle.
Le nez est plus baroque, exotique, exotique plus mûr et riche, finement épicé.
La bouche est de belle richesse, c’est clairement un vin de gastronomie, avec une bouche de superbe distinction, raffinée, de belle puissance, mais de belle finesse à la fois. C’est très long, très jeune et encore un peu tout fou dans l’expression en l’état car le vin n’est pas encore en place. Grosse rémanence. Fort potentiel dans 5 à 10 ans.
Les Monts Damnés - 2016
Jean-Loup
Le nez presque aussi intense paraît plus abouti et plus harmonieux.
La bouche également a acquis cet état de grâce, auquel une superbe salinité vient contribuer.
Très Bien ++
Vivien
Robe or brillante.
Le nez est de grande classe, très complexe avec une déclinaison de fruits blancs, enrichi d’un pur exotisme.
La bouche est très saline, avec un superbe équilibre, une remarquable acidité, un magnifique assemblage de fruits blancs et de fleurs et un fin exotisme. Le vin est là encore délicat et raffiné, mais de grand caractère. C’est immensément jeune encore, mais c’est déjà très beau.
Un petit groupe d’amis de Matthieu arrive au caveau et Matthieu part chercher une bouteille mystère dans sa réserve personnelle… Il s’agit de :
Le Cul de Beaujeu - 2012
C’est la 1ère cuvée du nom.
Jean-Loup
La robe fait apparaître un début d’évolution par sa teinte plus foncée.
Le nez très intense est marqué par l’élevage, avec surtout des arômes de caramel, sur un fond de fruits noirs.
La bouche est plus équilibrée, avec une grosse matière fruitée encore jeune, une belle vivacité, mais avec des tanins un peu asséchants.
Bien +(+)
Vivien
La robe est rubis.
Le nez est un peu caramel, fumé, dominant les fruits rouges qui arrivent ensuite après aération. Très belle bouche, avec de la complexité, un superbe fruit, de la cerise, de la fraise, de la framboise, un très joli jus sapide. Le côté caramélisé du nez est heureusement absent en bouche. C’est un vin de très bel équilibre, avec une superbe matière première, un très joli jus incluant des épices douces. Les tanins ne sont pas encore tout à fait polissés. C’est très bon et promis à de belles années de garde encore.
Matthieu nous explique qu’à cette époque, il travaillait encore avec les mêmes tonneliers qu’avec son père et que les barriques apportaient cette touche caramélisée au nez. La correction a été apportée avec le changement de tonnelier (Stockinger). De plus il avait acquis des fûts neufs dans le but de les utiliser sur plusieurs années mais il avait un peu forcé le pourcentage de ces fûts neufs. « Erreur de jeunesse » nous dit-il !
Après plus de deux heures et demie passées avec Matthieu et la nuit étant pleinement tombée, il est temps de prendre congé de notre hôte et de le remercier chaleureusement pour sa gentillesse et le temps qu’il nous a consacré pour nous expliquer sa philosophie.
Mais ce n’est pas tout : Matthieu nous a fait un petit cadeau à goûter le soir même, une cuvée Chavignol 2014 sans soufre à la mise (il en a été tiré 18 bouteilles seulement…)
Sancerre blanc - 2014
Jean-Loup
La robe est bien dorée !
Le nez s’ouvre bien sur des fruits blancs et un fond nettement crayeux.
La bouche possède une très belle chair dense, avec même une certaine mâche. L’ensemble est bien équilibré par une bonne sapidité où le côté crayeux ressort, lui conférant beaucoup de personnalité, suffisamment d’acidité et une finale aux fins amers salins.
Le saut qualitatif est évident par rapport à la même cuvée, y compris sur ce millésime 2014 de rêve.
Très Bien
A l’apéritif c’est déjà très bon mais différents chèvres, dont un de Chavignol, c’est super !
Vivien
La robe est or.
Le nez est un bonheur de fruits blancs, de fruits exotiques, avec une légère note fumée et des notes caillouteuses.
La bouche est juteuse, gourmande, de très belle chair avec de très beaux fruits blancs. Le vin est sapide, digeste, de belle complexité, avec de la matière, des fruits jaunes, des agrumes, du citron jaune mûr et une très belle acidité et une petite sensation de sucrosité sèche. Absolument délicieux. Que voici l’archétype du Sancerre que j’apprécie.
En guise de conclusion je cite Vivien, n’ayant rien à rajouter :
« Matthieu est un jeune homme à l’esprit mûrement réfléchi, qui a pris la pleine mesure de son domaine, de ses terroirs et de son patrimoine viticole, et même au-delà, de son environnement climatique et géologique. Il en tire des vins dotés d’une vraie personnalité et d’une vraie évidence. Il est doué d’une immense capacité d’innovation et d’adaptation. Il souhaite toujours progresser et porter son domaine vers l’avant et l’avenir. Je ne doute pas qu’il ait la capacité d’être un jour la locomotive de l’appellation. Par ailleurs, Matthieu est quelqu’un qui garde les pieds sur terre. Il a un sens humain profond, d’ailleurs il est essentiel pour lui de garder un fort contact avec la clientèle particulière (25% des ventes du domaine). J’espère que nous aurons l’occasion de pouvoir le rencontrer souvent encore, dans ses vignes, au chai, au caveau, en salon… Voilà avec lui la nouvelle génération du vin. Déjà un grand Monsieur. Bravo !!! »
Jean-Loup et Vivien