[size=x-small]Avertissement :
Ami lecteur : ce texte, dont j’assume l’entière responsabilité, est basé sur des faits réels – une dégustation – largement enjolivés et caricaturés. Chacun ayant sa propre échelle dans les degrés de l’humour, je te préviens, avant que tu ne parcoures ces quelques lignes, que le trait est parfois volontairement forcé pour rendre compte des âpretés de la dégustation. J’espère que tu sauras démêler le vrai du faux. En attendant, je te souhaite une meilleure lecture que ma dégustation.[/size]
[size=medium]Semaine 1 :[/size]
Ah ! La Bretagne. Ses crêpes, son cidre, ses fruits de mer, ses bars de lignes ou portuaires… Voilà pour la carte postale.
Trois semaines face à l’océan permettent de méditer, de s’interroger sur le sens que l’on souhaite donner à notre vie.
« Que comptes-tu faire de tes vacances ? » s’interroge le LPVien en face à l’immensité de l’océan ?
L’œil fixé vers l’île de Groix, toute proche, l’amateur déraciné est perplexe. Il lui faut trouver un sujet qui en jette et qui attire – à défaut de la reconnaissance éternelle - au moins l’œil de la communauté. Quand soudain, trouant la voûte nuageuse, Bacchus, Saint Vincent et Saint Pierre m’apparaissent :
« Vougeo[size=medium]o[/size][size=large]o[/size][size=medium]o[/size]t ! Nous savons que tu as trop bien bu ces derniers temps ! Tes dégustations au sein de LPV Haute-Normandie ont été trop belles et tu dois revenir sur Terre ! Aussi, et même si tu dois y rester, tu goûteras tous les muscadets de propriétaires vendus autour de ton lieu de villégiature » me commandent-ils.
A genou et tête baissée, j’accepte immédiatement la sentence :
« Bien mes maîtres ! Je ferai comme vous le souhaitez, mais souffrez néanmoins que je m’autorise huîtres, poissons et crustacés pour accompagner ces vinai…vins » ?
Ne recevant pour réponse qu’un bon crachin breton et quittant la falaise qui m’accueillait sous les hourras des goélands argentés, me voici donc parti vers l’inconnu. Au total, ces 18 jours de vacances seront ponctués d’autant de bouteilles.
« Chic ! pensé-je aussitôt.
Ces deux idiots (Saint Vincent à toujours été le moins bête de la bande)
ne savent pas que j’adore le muscadet ! Ils pensent m’infliger une pénitence et voilà que je reçois une récompense. Ok les gars. Vous allez voir ce que vous allez voir ! Je vais entrer dans l’Histoire. Que dis-je ! A moi la présidence du comité de dégustation du Guide Hachette et une collaboration éternelle avec B&D ».
1er jour :
Rasé de près, l’œil vif et le cheveu propre, j’investis d’un pas vif et alerte le supermarché de Clohars Carnoët. Cette dégustation s’annonce passionnante et je suis remonté comme un coucou. Mon choix s’oriente sur le
Domaine des Perrières 2008 du Philippe Augusseau (moins de 5 € et bouchon plastique).
Nez : peu expressif, vaguement « muscadet ».
Bouche : un peu poussiéreuse, salpêtre.
Equilibre moyen, manque de mordant. Pas beaucoup de notes sur ce vin anodin, voire terne, auquel j’accorde un royal
7/20.
2e jour :
L’échec relatif d’hier ne m’a pas plus démotivé que ça. Aussi, décidé-je d’ouvrir une bouteille des
Mortiers 2008 du domaine Ménard Gaborit. (moins de 5 € et bouchon plastique).
La belle pastille « médaille d’argent au concours général agricole 2009 » me rassure :
« Avec cette estampille, nul doute : je suis en face d’une référence de l’appellation » !
Nez : un peu plus expressif, légèrement pêche blanche, vaguement « muscadet ».
Bouche : un peu moins poussiéreuse, « bonbon anglais », faible acidité, manque de vivacité. Faible longueur, finale un peu fumée.
Equilibre moyen, mais ce vin est légèrement meilleur que le premier. Allez :
9/20.
Cette entrée en matière calamiteuse m’inquiète tout de même :
« Et si cela devait mal se passer ? Il faut que je trouve une alternative crédible ».
Aussitôt dit, aussitôt fait : direction Moélan sur mer et le caviste le plus proche.
« Mon cher Môssieur, vous avez devant vous le futur rédacteur de l’étude la plus complète, la plus poussée, la plus impartiale et la plus irréfutable que quiconque ait jamais fait sur les muscadets de propriétaires. Aussi, je vous prierais de bien vouloir me céder céans votre meilleure bouteille de Sèvre et Maine ».
L’œil hagard et la bouche bée, le brillant détaillant breton consent à se départir, pour moins de 7 euros, d’une bouteille de
Grande réserve du Moulin 2007, élaborée par Gadais Père et fils.
Nez : typique Muscadet, floral et citronné. Un peu fruit blanc, bonbon anglais.
Bouche : vive et perlante, mais un peu poussiéreuse, sur des notes d’humus, de champignon.
Finale iodée, avec une vague sensation d’être sur une plage à marée basse lorsque les algues sont chauffées par le soleil.
C’est de loin le meilleur des trois, mais faut bien reconnaître que ce n’est pas folichon. Allez !
12/20.
Tout de même ! Ce muscadet de caviste reste moyen. Je décide donc de retenter le coup au supermarché de Clohars et jette mon dévolu sur un
2008 du Manoir de la Grelière, cuvée vieilles vignes réserve (50-100 ans) de chez Branger et fils. Pour moins de 7 euros, j’extrais un bouchon en liège et découvre :
un nez peu expressif, mais probablement le moins bonbon anglais des quatre,
la bouche la moins poussiéreuse des quatre, citronnée mais pas très vive,
une longueur plutôt correcte à défaut de casser la baraque.
J’accorde juste la
moyenne. Pour le bouchon en liège.
Je n’en suis qu’à la quatrième bouteille et, déjà, le doute m’envahit. Et si cette « étude » devait se transformer en chemin de croix ? Il faut bien reconnaître que le niveau de ces quatre bouteilles n’est pas très élevé. Je n’aurai donc de cesse, par la suite, de dénicher la perle rare.
5e jour : l’œil n’est déjà plus très frais lorsque je décide de changer de détaillant. Terminée la supérette du coin, faut trouver du lourd ! Du gros ! Du volume ! Direction Quimperlé et son hypermarché.
« Alors, Michel-Edouard ? Qu’as-tu à me proposer ? » demandé-je au rayon qui m’accueille avec l’air du gars qu’est pas là pour rigoler.
« Un muscadet coteaux de la Loire « les pierres rousses » 2008 ? Mouais »… Pour moins de 5 euros, direction le caddie.
Nez : côté minéral plus appuyé.
Bouche : vive, avec du perlant, mais sans grande typicité. Seule une petite pointe fumée permet au vin de se hisser à la moyenne.
10/20 et des doutes. De plus en plus de doutes…
A l’aube du 6e jour, c’est au tour du
Château de la Botinière 2008 d’y passer. Un vin arborant fièrement un vinalies d’argent 2009 doit être un gage de qualité d’un autre calibre que la feuille de chêne argentée testée trois jours plus tôt.
Nez : citronné et fumé, mais pas très expressif,
Bouche : poussiéreuse, citronnée, perlante.
Finale moyenne, acide et légèrement amère. J’aimerais bien mettre plus, mais je dois me résigner à accorder un
9.
Le temps passe aussi vite que les nuages dans le ciel breton et les premiers effets secondaires apparaissent : chute de cheveux, remontées acides, teint livide, libido en berne. Le principe des vases communiquant est démontré : plus le moral baisse, plus la prise de poids est importante. Je ressemble de plus en plus à une grosse andouille de Guéméné…Et nous n’en sommes qu’au début. Il reste encore deux looooongues semaines…
Pour moins de 5 euros, la
Réserve 2008 du fief Cognard mise en bouteille au Château Thébaud me redonne un peu le moral. Une fois extrait le bouchon en plastique, le nez est finement citronné, un peu fumé, mais malheureusement peu expressif. La bouche, vive et acide propose un joli perlant et plus de matière que les vins dégustés précédemment. Et, contrairement à bon nombre de bouteilles, elle ne présente pas ce goût poussiéreux que j’assimile à un défaut. La finale, assez longue, s’achève sur une fine note fumée. J’accorde un bon
12,5 à ce vin qui est assurément, et de loin, le meilleur des sept.
La météo nous contraignant à troquer les maillots de bain contre les polaires, je tente de soigner le spleen qui m’envahit progressivement avec un
Domaine de la Guimonière 2007, élaboré par
Beauquin père et fils et acheté moins de 5 euros.
L’origine
terroir de gabbro a dicté mon choix.
Nez un peu alcooleux et poussiéreux, pas très agréable, bouche acide mais, curieusement, plate et amère, avec un très léger perlant. Finale courte, un peu iodée, sur des notes de plage à marée basse.
C’est franchement moyen et ça ne vaut pas plus que
8/20. Bouchon plastique.
Pour soigner le spleen, tu repasseras…
Mais bon sang d’bonsoir ! Y’a pas un muscadet qui sorte du lot dans l’pays ?
Dernier essai avec le château
La Gagnerie 2008, élaboré par
Naulin père et fils. Moins de 5 euros et bouchon plastique.
Nez discret, bonbon anglais,
Bouche perlante à l’attaque, vive, iodée. Très légère amertume en finale. Est-ce bon ? Est-ce moyen ? Mes repères disparaissent les uns après les autres. J’accorde un
10 à cette bouteille, probablement par lassitude…
Semaine 2 :
En ce début novembre, le temps est franchement exécrable. Aussi, pour tuer le temps, décidé-je de faire un saut à
Stang Vihan, quartier niché sur les hauteurs de Quimper où se situe, dit-on, une des plus belles foires aux vins de France. Effectivement…
C’est une véritable caverne d’Ali Baba qui accueille l’amateur : de grandes bouteilles et de grands noms côtoient, souvent sur plusieurs millésimes, des étiquettes moins prestigieuses. Je file au rayon muscadet et ressors avec trois flacons.
Les sanglots longs des muscadets d’automne blessent mon cœur d’une langueur monotone. Il pleut sur la ville comme il pleut sur mon cœur,... Dans quel état j'ère... Cependant, ces quelques flacons prometteurs me redonnent le moral.
J’attaque le
2004 du Domaine Bid’Gi (Bideau Giraud) avec confiance. C’est un muscadet vieilles vignes élevé en fûts de chêne et d’acacia.
D’emblée, le nez est très surprenant, sur un sauvignon bien mûr. Citronné et floral, il ne laisse pas d’interroger : rien de commun avec un muscadet. La bouche est vive et acide, mais avec du gras, construite sur une belle trame minérale. C’est un vin tendu malgré le passage en fût. La finale est très longue, sur de beaux amers iodés et minéraux.
Ce muscadet est totalement atypique, mais Dieu qu’il est bon ! Pour 5,50 € et un beau bouchon en liège, je recommande chaudement.
15/20.
Le
11e jour est consacré à la dégustation du
Bid’Gi 2005. Le vin est bâti sur la même trame, tout aussi intéressante et atypique, mais se révèle moins expressif. Les arômes iodés se font un peu plus présents. Terminée le lendemain midi, la bouteille présentera des arômes fermentaires, un peu vieux cidre, pas très sexy. Offrant moins de gras que 2004, le vin est un peu plus sec et tendu. Bien que cela reste largement au dessus du commun, en l’état, j’accroche moins et ne mets que
14, mais j’aimerais bien voir ce que ça donnera dans un ou deux ans.
Tout de même ! Une belle découverte que ce domaine qui produit également une autre cuvée.
Ce 12e muscadet, c’est le
Grand Mortier Gobin 2006, provenant d’un terroir composé d’orthogneiss, célèbre substrat magnifié, dit-on, par Guy Bossard au Domaine de l’Ecu. Elément relativement rare pour un muscadet, le vin titre 12,5°. Il se révèle vif et élégant, bâti sur un fruit bien mûr, perlant, simple, bien fait. Tout à fait l’idée que l’on se fait de cette appellation. A 5,99 €, je note
13/20.
En cette fin de 2e semaine, le moral revient. L’embellie sera néanmoins de courte durée, puisqu’il faut désormais s’attaquer au dur.
"
S’attaquer au dur" : terme normand qui signifie à peu près
« maint’nant qu’t’as fini ton cid’ bouché, va falloir taper dans la barrique, mon ga’ », ce qui peut se traduire par
« tu as mangé ton pain blanc ».
Les femmes sont joueuses. Prenez la mienne par exemple. Revenue des courses, elle m’annonce fièrement m’avoir fait un cadeau et me présente une magnifique bouteille de
Breizh Cadet 2008, « Terroir de Bretagne » élaboré par
l’abbaye de Saint Radegonde et achetée à Guidel.
Dois-je en rire ou en pleurer ? Aurais-je oublié notre anniversaire de mariage ? Ai-je rincé ma baignoire ? La Check List étant OK, je suis obligé de faire le gars-qui-est-content-que-sa-femme-ait-pensé-à-lui, tout en me demandant si c’est du lard ou du cochon.
Nez très muscadet, classique, bouche vive et acide sur le bonbon anglais, avec un léger goût de poussière… C’est pas grandiose, mais ce n’est pas mauvais non plus. C’est moyen, mais je le note
18, au nom de nos 18 années de vie commune.
« C’est pas terrible, hein ? » me dit-elle avec le même rictus que Bernard Blier dans les Tontons Flingueurs, juste avant qu’il ne prenne son bourre-pif.
« J’ai acheté cette bouteille parce que ça m’a bien fait rire de boire du Breizh-Cadet ». Marketing quand tu nous tiens...
En cette fin de semaine, je vais vivre le pire moment des vacances. Faut dire que j’ai fait ce qu’il fallait pour que ça se passe mal. Mettre moins de 3 euros dans un muscadet, c’est quand même pas une bonne idée. Mais bon ! Il faut vivre dangereusement, non ?
C’est tout de même incroyable cette propension qu’ont les hommes à se mettre en danger quand tout va bien. Une femme gentille comme tout, deux filles adorables, une maison de vacances, un boulot plutôt cool, une belle cave, un p’tit 4.20 qui marche du tonnerre …
Et bien non : faut prendre des risques.
Le
fief des roy 2007 porte un congé sur lequel est inscrit la lettre
N.
Je vous vois venir :
"Aaarrgh ! Un muscadet de négoce ! Il a rompu le contrat " ! Oui, sauf qu’il est mis en bouteille par le
GAEC Roy, à la Haye Fouassière. Pas si facile à comprendre.
Mais faut pas être sorti du chai de la Romanée Conti pour sentir, une fois extrait le bouchon en plastique, un nez poussiéreux, une bouche poussiéreuse et acide qui font de ce vin un excellent auxiliaire de cuisine. Peu d’intérêt et la plus mauvaise note du classement :
6/20.
Semaine 3 :
Au lendemain de cette dégustation, le domaine Bid’Gi n’est qu’un lointain souvenir. L’expérience se poursuit avec une bouteille du
Fief de la Brie 2008, du
domaine Auguste Bonhomme. Nez citronné, avec une légère odeur de poussière. Bouche vive et perlante, en adéquation avec l’olfaction. Finale courte et acide.
8/20. Dans le genre Bonhomme, je préfère – et de loin - le domaine André Bonhomme à Viré Clessé…
Je me sens de plus en plus mal. Les gencives sont irritées, les dents commencent à se déchausser. Le teint livide, frappé par une crise de goûte, je rampe vers la cuisine et mets difficilement la main sur
La Châtelière 2007 du négociant Gaston Rolandeau, mis en bouteille dans la région de production. Je n’ai plus toute ma tête, je ne fais même plus la différence entre le Bien (petit producteur) et le Mal (vilain négociant). Mais il faut savoir prendre ses responsabilités et je me dis que seul un muscadet de négociant pourrait me rendre mes esprits. J'attends un électrochoc salvateur. Seul point positif, j’évacue tous mes calculs depuis quelques jours. Et la douleur, intense, me fait oublier mes brûlures d’estomac.
Pour moins de 5 euros, ce vin offre un bouchon en liège reconstitué, un nez discret, classiquement poussiéreux. La bouche dévoile un très léger perlant, peu d’arômes, vaguement florale, avec une sensation aqueuse.
7/20. Au secours ! Aidez-moi ! Mais dans l'espace, personne ne vous entend crier...
Je ressemble désormais à un figurant du clip Thriller. Ou plutôt non : à Mickael Jackson lui-même. Les filles ont peur, ma femme me repousse, la plage se vide à mon arrivée. Dans un dernier élan d’amour et souhaitant sauver notre couple, je demande une faveur à ma tendre :
« Chérie : laisse-moi retourner à Stang Vihan. Notre survie en dépend ».
« Voulez-vous que j’appelle un médecin ? Ou Préférez-vous une Coulée de Serrant ? » s’écrie le vendeur en m’apercevant.
« Impossible ! J’ai une mission à achever et ma crédibilité en dépend ». Le gars verse une larme, me tape sur l’épaule et me glisse amicalement :
« L’année prochaine, allez passer vos vacances à Vittel »…
J’ignore, une fois de plus, les Beaucastel blancs, les Dauvissat et autres Huet pour filer droit vers l’estuaire de la Loire.
De retour du paradis, j’attaque, non sans appréhension,
le L d’or de Pierre Luneau 2005 mis en bouteille par le Domaine Pierre de la Grange ; vin qui, comme l’indique l’étiquette, a été multi-médaillé dans les plus grands concours. Bref : enfin de quoi colmater mon ulcère. Moins de 5 euros et bouchon liège.
Nez iodé et citronné mais, avec des notes poussiéreuses, bouche poussiéreuse en attaque, mais vive, acide, citronnée, minérale. Plutôt pas mal. Finale un peu trop amère. Un muscadet honnête dont j’attendais tout de même plus.
11/20
En ce
18e jour, ça fait bien longtemps que je ne crois plus en Saint Pierre, Vincent ou Bacchus. Les pieds-nickelés ont dû bien rigoler en me voyant souffrir le martyr…
Je débouche la dernière bouteille. C’est un
Fief cognard 2007 de Dominique Salmon, élevé en fût de chêne et bouché au plastique.
Le nez est immédiatement sur l’élevage, avec des notes de vanille un peu écœurantes et une très légère note poussiéreuse. L’attaque est mole. Manquant cruellement de vivacité, la bouche est sur la vanille prégnante, avec du gras, un peu molassonne, facile. On se demande où est passée la minéralité. C’est ambitieux, mais l’élevage dénature totalement l’idée qu’on se fait d’un muscadet. Le lendemain, les notes de vanille sont toujours présentes et n’emportent pas l’adhésion.
10/20 et fin de l’expérience.
Bilan :
1/ Cette « étude » est totalement partiale et manque d’objectivité dans la mesure où les bouteilles n’ont pas été dégustées à l’aveugle. Je me suis clairement laissé avoir par les étiquettes prestigieuses de producteurs que je ne connais pas.
2/ Il est totalement illusoire de trouver un bon muscadet en grande surface. De ce fleuve qui inonde les linéaires, surgissent néanmoins quelques rares ilots de qualité. Ainsi, les Bid'Gi ont été achetés chez M-E Lec...
3/ A quelques détails près, tous les muscadets se ressemblent. La faute au cépage ? Ils sont construits sur la même trame avec les mêmes défauts et les mêmes qualités :
- qualités : la vivacité, le perlant, la minéralité, l'iode, le fumé, le citron, le gras, la matière,
- défauts : le faux goût de poussière très fréquent (pourriture grise ?), plus ou moins présent, l'acidité parfois trop poussée, cet étrange goût de bonbon anglais (levures ???), parfois aqueux.
4/ Le prix n’est pas un critère de choix. J’ai acheté des muscadets à 12 € qui, gustativement, ne valaient rien du tout. A contrario, on peut trouver de jolies bouteilles pour 5 ou 6 euros.
5/ Cette étude est largement biaisée par le fait que les millésimes sont différents.
6/ Certains vins feraient passer de la soude caustique pour un véritable élixir.
7/ Une bonne dégustation de muscadet est obligatoirement accompagnée de Maalox, Rennie et autres anti-acide.
8/ Je suis toujours vivant, c’est l’essentiel.
9/ Vivement le 30 août chez Fred !
10/ Et toujours garder son humour !
Vincent