Rencontre haut normande où nous avons tenté de passer en revue l'étendue de ce cépage.

Les vins sont accompagnés du repas (tentative d'accord avec des huitres, saumon au cours bouillon, blanquette de poule, fromages, tarte Tatin et crumble)

Ouverture Muscadet 2008 Serge Batard

1 Montlouis 2005 Méthode Traditionnelle « Perles Rares » Les Loges de la Folies
2 VDT de Loire "90C" Domaine Saurigny

3 Vouvray sec 2001 "le Vodanis" Domaine Huet
4 Touraine Azay le Rideau "le Mobile" 2004 Guillaume Descroix

5 Anjou blanc 2006 "Haut de la Garde" Château Pierre Bise
6 Savennières 2006 "La Croix Picot" Jo Pithon

7 Anjou blanc 2005 "Haut de la Garde" Château Pierre Bise
8 Anjou blanc 2005 "le Clos des Rouliers" Richard Leroy

9 Savennières 2005 "Roches aux Moines" Domaine aux Moines

10 Coulée de Serrant 2001 Nicolas Joly
11 Coulée de Serrant 1995 Nicolas Joly

12 Saumur 2006 "Clos Brézé" Domaine Guiberteau

13 Montlouis 1/2 sec 2008 "Trait d'Union" Domaine Bertrand et Lise Jousset
14 Saumur 1/2 sec 2005 Domaine de la Paleine

15 Anjou blanc 2005 "les Rogeries" domaine Richou
16 Vouvray 2006 "le Clos" Vincent Careme

17 Vouvray moelleux 1997 "le Haut Lieu" Domaine Huet
18 Vouvray moelleux 1997 Clos Naudin

19 Vouvray moelleux 2008 "Le Haut Lieu" Domaine Huet
20 Vouvray moelleux 2002 "Clos du Bourg 1ère Trie" Domaine Huet

21 Coteaux de l'Aubance 2005 "Tradition" Domaine des Rochelles

22 Bonnezeaux 1990 du Château de Fesles

Globalement, une dégustation... presque ennuyeuse, quelques belles choses (mais peu) et des matchs attendus qui n'ont pas eu lieu

CR à suivre

2005, 2006, 2008... Peut-être une explication pour des vins peu(pas) causants ?

François d'accord avec toi sur 05/06, mais pas sur 2008, les vins sont encore ouverts...

Globalement, une dégustation... presque ennuyeuse.

Un véritable chemin de croix en ce qui me concerne au fur et à mesure que les sucres augmentaient.
J'entrevois aussi déjà les discussions qui vont s'articuler autours des deux "Coulée"...

Laurent, le Huet de 2008 m'a plu je l'accorde. Belle matière et cette acidité qui le vivifait. Seul les résiduels me gênent, mais j'ai une gueule à sel et non à miel ce qui explique cela.

Je comprends Franck.....

En ce qui me concerne, j'ai également vécu un véritable chemin de croix.

Seuls deux vins m'ont fait réagir :
- Coulée de Serrant 2001,
- Bonnezeaux 90 du château de Fesles.

J'y reviendrai en guise d'épitaphe.

Vincent

Vincent, pire que ton périple muscadet... ;-)))

Disons qu'avec le muscadet, je savais à quoi m'en tenir puisque j'avais provoqué cette Bérézina annoncée...

Alors que là... c'est une véritable déception.

Vincent

Pas pour moi .

je confirme qu'il s'agit là certainement de la dégustation la plus pauvre qualitativement parlant à laquelle j'aie participé depuis que je côtoie les zozos haut-normands
ceci dit, tout n'a pas été moyen...

je fais vite fait car pas trop de temps, j'y reviendrai avec les photos et tout, et tout

j'ai super mal gouté les perles rares 2005 des loges de la folie et sur ce flacon (servi carafé, une erreur pour moi) je ne regrette pas de ne pas en avoir acheté BOF
le 90C de saurigny ne m'a pas plu, je n'ai pas retrouvé les notes rigolottes de moutarde qui m'avaient laissé avoir le bénéfice du doute la dernière fois>...BOF
bien aimé le "vodanis" de huet 2001 assez tendu qui commence à bien se gouter, sans plus toutefois bien+
j'ai aussi bien aimé le chateau de Fouchault 20004 même si c'était censé être un sec et que ce n'en était clairement pas un, le sucre l'a rendu charmeur Bien
le pierre bise 2006 s'est gouté comme une patate, très loin du niveau que pouvait avoir le 2005 au même stade, BOF
aque jo pithon 2006 m'a bien plus de par sa fraicheur et son côté iodé et un bois qui mérite de se fondre, Très bien !
pierre bise 2005 : rien à voir avec le 06, ouvert sur le pain d'épices, belle maturité, gras et une très jolie longueur, très bien
le richard leroy 2006 clos des rouliers était un ton au-dessous sur des notes de fruits jaunes et de bonbon acidulé, mais clairement à regouter car le potentiel est supérieur au pierre bise de la même année... bien+
le domaine aux moines 2005 est très jeune avec sa minéralité presque métallique, il mérite d'être attendu... il est urgent de lui foutre la paix pour un bail, bien+
la coulée de serrant 2001, je lui ai mis bien+ complètement à l'aveugle et comme le suivant un vin implaçable, j'ai même entendu un grand amateur de chenin dire : "j'ai jamais gouté ça" un nez zarrebi mais une bouche pas mal du tout, très saline mais dont on attend clairement beaucoup plus au vu du prix : à noter que je lui aurais donné 10 ans de plus au moins !
le coulée 95 était oxydé, pas imbuvable mais en fin de vie, BOF
le brézé 2006 de romain Guiberteau est un vin que je n'ai gouté qu'une fois dans ma vie, et bizarrement alors que je discutais avec mon voisin de droite (docteur maboul ) j'ai trouvé le "terroir" presque de suite, un vin à la colonne vertébrale acide, sur le citron confit, dont le bois mérite de se fondre, matière superbe, belle émotion (enfin...) excellent !

moelleux :
le moelleux de bertrand jousset m'a rappelé un muscat très simple, un vin avec lequel je me suis ennuyé, sans lui trouver de défaut particulier, mais rien de particulier... assez bien+
le domaine de la paleine 2005 s'est vachement bien gouté, nez sur les agrumes avec des notes de bonbon acidulé, agréable, bel équilibre, belle longueur, bref Bien+, chouette vin qui se boit bien !
domaine richou "les rogeries" 2005 anjou : BOF très acide, pas d'ampleur, très simple...à revoir
vincent carême 2006 vouvray "le clos" : matière magnifique, superbe équilibre, riche, moelleux, ample et long, très bien+
le haut-lieu 97 de chez huet s'est gouté comme une patate, déviant avec des notes liégeuses en bouche sans être imbuvable non plus BOF
clos naudin (foreau) 97 : nez large, orange confite, bouche présentant des sucres complètement intégrés à la matière, presque "mangés", bon équilibre, mais un peu banal tout de même, bien+
huet haut-lieu 2008 : superbe ! très tendu, sucres magnifique, un vin vivant, dense, riche et grosse longueur, l'avenir lui appartient, le moelleux de la journée pour moi ! excellent !
clos du bourg huet 2002 première trie : très beau vin, grosse matière, sucres non encore intégrés, encore un peu fermé, il faut lui foutre la paix à lui aussi : très bien
JYA Lebreton 2005 domaine des rochelles coteaux de l'aubance : un vin quelconque dont le sucre domine tout sans que j'ai eu l'impression qu'il y ait quelque chose derrière, assez bien sans plus...

chateau de fesles 1990 oxydé...

je retiens 6 vins :
le brézé 2006 de guiberteau
le haut-lieu 2008 de huet
le clos du bourg 2002 1ere trie
le haut de la garde 2005 de pierre bise
le jo pithon 2006
le vouvray 2006 de vincent careme

je voudrais revoir dans le temps : le 2005 du domaine aux moines
clos des rouliers 2005 de richard leroy

pour les autres c'était soit sans intérêt, soit très en deça de ce qu'on est en droit d'en attendre (foreau, haut-lieu97, fesles 90 !, richou les rogeries 2005) et la coulée n'a pas failli à sa réputation malheureusement...)

d'ou à mon sens la déception de la dégustation car sur le papier c'était beau...

en tout cas j'ai pour ma part passé une super-journée, bien rigolé et j'ai hâte de faire le prochain voyage en côtes de beaune qui promet beaucoup... la semaine prochaine ???
gildas, j'ai mes apports !!!!! :D:D

Frédéric,

Merci pour ce commentaire qui permet d'y voir plus clair

Cordialement,
Thierry

cette dégust ressemble à un chenin de croix ! Facile.....X(

Daniel

CR qui résume bien mes impressions.
Je ne sais pas si j'aurai le courage d'en faire un tellement ça ne m'a pas inspiré, je préfère donc m'abstenir: mes notes étant très pauvres.
En depit de cette déception j'ai apprecié quand même quelques vins voire beaucoup aimé ( Brézé notamment)
Au moins la prochaine fois sur Beaune il y aura matière à se venger !

Nous avions éprouvé un ennui similaire lors de la dernière session LPV Paris 1 sur le thème du Chenin.

Pour mémoire : --> Les chenins coulent aux Fontaines

Peu d'entre nous avaient eu le courage de publier leurs notes.

Christophe

Je vois le prochain titre en page d'ouverture du site : chenin, la traversée du désert

va falloir bosser votre Chenin les gars. ;-)))

Contrairement à Xtof, lors de nos dégustations Chenin, nous y avons pris du plaisir, même que Gildas était présent à une de celle-ci...

Eric B écrivait:

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Je vois le prochain titre en page d'ouverture du site : chenin, la traversée du désert

Chacun sa déroute, chacun son chenin...

je suis aussi tres surpris ...

mais j'ai bien ma petite idée, certainement un probleme de selection, puisque les bouteilles qui sortent sont dignes d'une selection chenin pour des amateurs aussi pointus que ceux de LPV, les autres domaines cités... je laisse le soin à Laurent de dire ce qu'il en pense, mais ils ne font pas partie de notre pantheon cheninesque... (mise à part le Jousset, et Clos Naudin)...

vous auriez confié le soin à Laurent de vous organiser cela, je puis vous assurer que votre jugement sur ce grand cépage serait bien différent!

jull

jull,
ce n'est pas si évident que ça car y'avait quand même du beau-monde (leroy, huet, foreau, domaine aux moines...) et peu se sont montrés à leur avantage
il y a simplement des jours comme ça ou rien ou presque ne va
pour être franc, je pense que trop d'un cépage tue la dégustation, que s'il y avait des rouges, ç'eut peut-être été mieux
et aussi que certains (dont franck) ont appréhendé cette dégustation dès le départ, lui-même ayant reconnu qu'il avait plus un bec à sel qu'à sucre
je pense que c'est tout simplement une question de gout : si juchepie et delesveaux (honte à moi de n'avoir pas amené une SGN de 97) avaient été là, nul doute qu'ils auraient survolé la dégust, mais j'ai préféré proposer à gildas un match : huet 97/foreau 97 ce qui avait de la gueule sur le papier
ça man,quait de coteaux du layon pour moi, bec à sucre ET à sel

Pour moi, ça manquait surtout d'équilibre...

Vincent

Chez Huet et chez Foreau, on m'a dit que les vins de chenin n'étaient pas faciles à boire entre 2 et 8 ans même si cela dépend des millésimes... ça peut être une explication pour certains vins.
Mais les 90, 97 et 2008 auraient du être à leur avantage.
J'ai beaucoup aimé le Haut-lieu moelleux 2008 de Huet il y a 2 semaines.

Cordialement,

Château de Fesle 1990 :
Malgré une fantastique couleur rousse, lumineuse et limpide, le vin était mort. Plus rien à dire... Beau, mais muet.
Gosse déception...
C'est la vie !
Vincent

Coulée de Serrant 2001.

La voici donc cette Coulée de Serrant 2001, Summum du firmament des plus grands vins blancs de France.
Nous entr'ouvrons les portes de la biodynamie, monde mystérieux pour le profane, terre promise des vins vrais et, à coup sûr, garante de l'au-then-ti-cité. Bref : RES-PECT !
D'emblée, sa Majestée s'annonce sans tambours ni bucins, mais dans une robe évoluée, d'un jaune puissant évoquant plus un problème urologique que la couleur d'un pack de Kro vite pissé. Cette magnifique nuance dorée est une véritable invitation à un merveilleux - mais bref - voyage au pays de l'urée et de l'amoniac, version chenin.

Nous entrons subitement dans un monde connu et redouté ; celui des toilettes des aires d'autoroutes, gravé à jamais dans nos mémoires malgré la fugacité de nos séjours. Le choc est à la mesure de l'attente : totalement imprévu, comme un bon uppercut dans la gu...

Aaaaah ça débouche les narine, ça ! Hein les Gars ! C'est pas un truc de p'tit joueur ! C'est du vrai ! Du bon ! Du Biodynamique ! Du fait avec la Lune et de l'Esprit ! C'est du réfléchi, du pesé, du soupesé ! Laisse Mad'leine... C'est l'terroir qui parle...

Une fois nos larmes séchées et nos nez mouchés, de fines nuances de latrines de prisons surpeuplées se mêlent à la douce odeur de la ménagerie du cirque Zavatta. Cet aller-retour magique invite le dégustateur à réfléchir sur le sens de la vie ainsi que sur sa future et irrémédiable incontinence causée par l'apparition prochaine de problèmes de prostate.

Ami lecteur, réjouis-toi : dans quelques années tu auras - toi aussi - le loisir de déguster tous les jours une Coulée de Serrant 2001, si un autre millésime ne t'a pas dégoûté entre-temps. Amie lectrice, ne t'inquiète pas. Tôt ou tard, tu seras condamnée à respirer le doux parfum de cette intarrissable fontaine trouvant sa source nocturne dans le lit conjugal.

Et si par hasard, cela ne devait pas se produire, ne t'inquiète pas. Vous aurez une deuxième chance !

En effet, doucement, de belles effluves de maison de retraite apparaissent dans le verre, se révélant un peu plus puissantes au fur et à mesure du brassage. Il n'y a rien de mieux qu'un peu d'agitation pour parfumer un verre. Ou une pièce.

Admirables fragrances tout justes contrebalancées par l'atmosphère typique d'un coin de ruelle sombre situé en face d'un bar infâme...
Tiens ! Une curiosité ! Les odeurs des écuries du haras du pin sont clairement identifiables.

En bouche, la boisson révèle un caractère affirmé - voire viril - bâti sur une merveilleuse saveur d'étoile de mer chauffée au soleil d'un quai du Guilvinec(1). En rétro, une intéressante saveur de vulve négligée achève défitinivement le dégustateur en lui faisant amèrement regretter la somme faramineuse investie dans ce breuvage indigne de sa renommée.

Allez. Fin du pastiche. Merci pour tout, je continuerai à vous lire avec intérêt.

Vincent
(1) Ce qui est déjà un exploit...(le soleil au Guilvinec)

Il y a au moins une chose qu'on ne peut pas lui retirer à la Coulée, c'est qu'elle inspire des CR d'anthologie !
Merci, j'ai bien ri.

Luc

Énorme.
Vincent au sommet de son art !

vougeot écrivait:

---

> En rétro, une intéressante saveur de
> vulve négligée

J'ai bien ri mais vraiment, je ne connais pas cette saveur... je dois avoir de la chance...!

JC

Bravo vincent !!

Vincent décevant, je pensais que tu aurais l'honnêteté de ne pas faire d'amalgame douteux...

Les vins de Joly ne représentent qu'eux mêmes.

Puis c'est enfoncé des portes ouvertes, il n'y à que la presse pro qui ne sait pas encore que la Coulée de Serrant est un problème...

Laurent,

Je ne crois pas que Vincent attaque en quoi que ce soit la biodynamie. Mais plutôt la façon dont Joly l'utilise, la met en avant pour justifier ses pratiques et la qualité (?) de ses vins. Le pire étant qu'il a tendance à mépriser les vins des vignerons qui sont en conventionnel.