Retour rapide sur une verticale passionnante pour notre groupe de Turons, le Compte Marc du célèbre Julien Vedel, que nous suivons depuis le millésime 2012 avec toujours autant de plaisir.
Nous commençons par la bulle du compte Marc sur le millésime 2013 qui n’est toujours pas commercialisé à ce jour. C’est pas mal et plutôt strict, le millésime n’ayant pas permis d’atteindre une pleine maturité. On commence la série des secs par le millésime 2012 puis on remonte jusqu’à 2023 pour finir sur le sucre (le seul produit par le domaine). Pas de prise de notes sur les afters.
Allez go :
2012 : Nez ouvert – coing. Bouche encore très jeune, pleine, coté Beaunois (beurre) mais avec de l’acidité. Longueur moyenne mais c’est très bon. J’adore perso ce millésime et c’est le vin que j’ai le mieux noté.
18/20 (manque la longueur pour passer au dessus)
2013 : nez sur la poire (et qui ressemble vraiment au nez de la bulle). Bouche avec des amers-végétal. Fait vraiment Sauvignon. C’est meilleur je trouve qu’en jeunesse mais pas l’éclate pour moi qui aime de plus en plus le confort dans le vin (et de moins en moins l’acidité soutenue).
12/20
2014 ; Nez miel/nougat. Bouche riche, gourmande, finale acidulée et plutôt courte. Coté alcool à bruler léger. C’est bon et j’ai aimé. Je pense que c’est à boite, c’était pour moi meilleur en jeunesse (le millésime était riche).
15/20
2015 CMA (avec malo): Nez très discret. Bouche riche, finale sur le beurre (j’aime bien perso). J’ai toujours trouvé un coté colle/scotch sur le millésime 2015 mais je suis un cas isolé. C’est mon bémol perso sur ce millésime que les autres aiment beaucoup. CMA 15 était je trouve plus gourmand en jeunesse. A boire donc.
12.5/20
2015 CM (sans malo – le vrai CM) : Toujours pour moi ce coté colle/scotch mais en plus un nez qui donne l’impression qu’on va trouver du peps en goutant (ananas notamment). Leger champi en bouche (évolution classique du chenin) – fait cependant encore jeune – grosse acidité cette fois contrairement à CMA avec assez de matière pour l’encaisser. Finale très chouette et légèrement beurrée. C’est très équilibré sur ce millésime.
17/20 (ça serait mieux pour les autres)
2016 : Nez plus ouvert – coing. Bouche assez riche mais très équilibrée par une acidité bien présente. Termine sur le coing également et la finale est plutôt longue. C’est très bon
16.5/20
2017 : Nez ouvert – bouche plus demi-corps – digeste du coup – sur la pomme. Assez léger comme millésime vs les précédents (hormis 2013). Facile – simple – bon
13.5/20
2018 : Nez assez anis/fenouil – je pense que je partirais sans réfléchir sur du Sauvignon/Rolle à l’aveugle. Fait mûr – sudiste- reste équilibrer car l’acidité du chenin est bien là.
14/20
2019 : nez timide – un peu d’ananas. Bouche vite « laser » - pas large mais très long. C’est encore « brutal » -sensations d’extraits secs (à la 2010). S’est pour moi nettement refermé depuis la sortie. Gros gros bébé et gros pétard en devenir. Je pense le vin au plus fort potentiel.
17.5/20 (et j’espère bien plus dans 10 ans et +)
2020 : nez ouvert anis-leger végétal. Bouche « huileuse », sudiste – termine avec un bon coup de peps. Tellement plus confort que 2019. L’équilibre semble déjà parfait et surement pour assez longtemps.
17/20
2021 : nez caramel – beurre – pommes. Bouche claquante, termine sur le beurre. La malo partielle donne vraiment un équilibre parfait sur ce millésime qui aurait été probablement trop vif (sans la malo).
2022 CMA : Un CMA gourmand, équilibre un peu haut perché sur l’alcool. Il y a encore du fruit à ce stade et je pense qu’il faut en profiter. Me fait penser au coté exubérant de certains vins d’Alsace.
13/20
2022 CM : Pas encore en place, on retrouve bien entendu bien plus de gnac que dans le précédent. A attendre. Ma note est plus neutre car pas vraiment prêt (et peut être aussi un peu de fatigue)
15/20
Quelques remarques perso en passant : Je trouve que le CM a passé un cap depuis plusieurs millésimes et depuis que Julien ne rogne plus (tressage). Une « harmonie » supplémentaire. Un marqueur régulier pour moi c’est le coté « crumble d’ananas-beurre » qui est plus ou moins marqué selon les millésimes mais que je retrouve presque systématiquement dans ses vins (et pas forcément sur d’autres Vouvray). Je crois qu’Harry a compilé les notes des dégustateurs