A l’occasion de la dégustation annuelle organisée pour la sortie du nouveau millésime, je me suis rendu à La Cave Insolite le 11 novembre dernier… Voici mes notes qui concordent grosso modo avec celles de Jérôme.
Vouvray sec Le Clos Baudouin 2005 (sol argilo-calcaire, vignes de 50 ans, 14%, 1 gramme de sucre résiduel, acidité de 4,5g/l) : le nez se positionne sur des arômes de fleurs blanches, de fruits à pépins (la poire), et d’agrumes avec des notes de mandarine et de légères senteurs de citron. La bouche est sensuelle et riche (elle est à l’image du millésime). Elle présente également une belle longueur….17/20
Vouvray sec Les Argiles 2005 (sol argilo-calcaire, vignes de 30 ans, 14%, 2,5 grammes de sucre résiduel, acidité de 4,5g/l) : le nez se présente plus intense ; il exprime derechef des arômes d’agrumes (l’orange et le citron), de fruits à pépins (la poire), et également d’épices (le gingembre). La bouche est douce, riche, longue….17/20
Vouvray sec Le Clos Baudouin 2004 (sol argilo-calcaire, vignes de 50 ans, ???) : le nez exprime immédiatement de très agréables senteurs empyreumatiques (le caramel blond) ainsi que de belles émanations d’orange. La bouche droite est bien évidemment moins riche et sensuelle que celle de son cadet. Elle possède également une longueur convenable….15,5/20
Montlouis sec Les Choisilles 2004 (sol d’argiles à silex, vignes de 90 ans, 12%, ? grammes de sucre résiduel, acidité de 4,5g/l) : le nez se positionne sur des effluves minérales (les cailloux), des arômes de citron confit, et une nouvelle fois de caramel. L’attaque est ample, le milieu de bouche est rond. Le vin est long et minéral….16,5/20
Le vin suivant n’était pas encore sorti, mais j’ai tout de même eu la possibilité de le goûter.
Montlouis sec Les Choisilles 2005 (sol d’argiles à silex, vignes de 90 ans, ?%, ? grammes de sucre résiduel, acidité de 4,5g/l) : le nez dégage des notes d’agrumes (le pamplemousse et l’orange), des senteurs minérales (les cailloux chauds), ainsi que des arômes de fruits exotiques. Comme pour celle de son cadet, l’attaque est ample. Le vin est riche, droit, minéral, long. C’est une très belle bouteille !...18/20
Montlouis sec Le Clos du Breuil 2005 (sol d’argiles à silex, vignes de 40 ans, 14%, 2 grammes de sucre résiduel, acidité de 4,5g/l) : le nez est discret et fin. De nouveau nous retrouvons des flaveurs d’agrumes, de poire et minérales. La bouche est fine et minérale, typée agrumes. Un vin qui s’exprime avec finesse….17,5/20
Montlouis demi-sec Le Clos Habert 2005 (sol d’argiles à silex, vignes de 50 ans, 13%, 27 grammes de sucre résiduel, acidité de 4g/l) : le nez se positionne sur des arômes d’agrumes (le pamplemousse et le citron) ainsi que sur des notes de fruits exotiques (j’avais le sentiment d’avoir une mangue bien mûre et juteuse sous le nez). La bouche est avenante, large, longue. On y retrouve les agrumes. C’est une superbe bouteille et le vin que j’ai préféré au cours de cette dégustation….18/20
Pour la petite histoire, j’ai goûté à nouveau ce vin pendant les fêtes. Il était présenté à l’aveugle et son nez dégagé des senteurs dominantes de…… châtaignes !
Montlouis demi-sec Les Tuffeaux 2005 (sol d’argiles à silex, vignes de ? ans, 13%, 34 grammes de sucre résiduel, acidité de 3,5g/l) : le nez présente des senteurs confites d’agrumes (l’orange et le citron) et de fruits à pépins (la poire). Comme pour les autres vins, le vin est équilibré, long. Les notes d’agrumes apparaissent en bouche….17/20
Montlouis demi-sec Les Bournais 2005 (sol argilo-calcaire, vignes de 8 ans, 11,5%, 47 grammes de sucre résiduel, acidité de 4g/l) : le nez est calé sur des flaveurs de fruits exotiques pour l’essentiel (la mangue et la noix de coco). On les retrouve dans une bouche où l’ananas cette fois-ci domine. Le vin est longiligne et minéral. Beau flacon !...17,5/20
Comme pour les Choisilles 2005 le vin n’était pas encore sorti, mais j’ai toutefois pu le déguster.
Montlouis moelleux 2005 (sol d’argiles à silex, vignes de ? ans, ?%, 80 grammes de sucre résiduel, acidité de 3,5g/l) : nez grillé qui s’exprime par des arômes d’agrumes confits (le pamplemousse et le citron), des fragrances de fruits exotiques (la mangue qui surgit dès l’ouverture, et l’ananas qui persiste ensuite), des senteurs d’épices (la vanille) et des émanations empyreumatiques (le café). La bouche est ample, doucereuse, longue, gourmande, et longue qui a besoin de digérer son bois. Très belle bouteille en devenir !...18/20
Les vins possèdent beaucoup de fond. Ils se caractérisent tous par une grande sensualité qui est la marque de ce grand millésime dans les vins de Vouvray et Montlouis. Les notes de poire (comme l’indiquait Jérôme) et d’agrumes se retrouvent dans quasiment l’ensemble des vins au sein desquelles s’exprime plus ou moins fortement la minéralité, les expressions florales, et les effluves exotiques. Ma préférence va aux Montlouis (comme sur les autres millésimes d’ailleurs), et en particulier au Clos Habert, aux Choisilles, puis au moelleux et aux Bournais. Comme l’écrivait Jérôme, cette dernière cuvée devrait à l’avenir retrouver son lit (i.e. être un sec) —qu’elle n’aurait d’ailleurs jamais du quitter—, sauf si le léger imprévu qu’elle a connu au cours de 2005 se reproduit. En effet, de manière peu prévisible, la maturité des raisins a grimpé en flèche sur quelques jours et à de facto transformer le devenir des Bournais… Pour finir, je tiens à signaler que la proportion utilisée de fûts neufs est de 10% pour l’ensemble des vins à l’exception du moelleux élevé dans sa totalité dans 100% de fûts neufs (ce qui est inhabituelle).
Merci Manuéla et François pour cette superbe dégustation… et pour les vins qui ont suivi, mais pour lesquels je n’ai pris aucune note (Le Clos Baudouin 2002, Les Lys 1990, Les Lys 2003… entre autres !).
Cordialement,
David Odet.