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La descente aux Sancerre du Baron Le Roy

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La descente aux Sancerre du Baron Le Roy a été créé par Hpesoj

Après plus d’une semaine de pause, voilà la baronnie de nouveau à pied d’œuvre, et pas n’importe quelle œuvre ! Nous nous retrouvons chez Romain pour une descente aux Sancerre sous la férule de Thibault. Bienvenue donc sur cette terre idyllique plantée de pamplemousses qui ne mûrissent jamais et de félins incontinents !

Pour cette dégustation sur le thème officiel du « Centre-Loire », notre bourreau du soir nous a concocté deux paires de blancs et une de rouge, dans laquelle s’incrustera un petit intrus.


Nous commençons par les blancs, avec la paire n°1.

A droite se présente un vin à la robe jaune clair. Il a un nez assez typique de ce à quoi on s’attendait, avec surtout pas mal d’agrumes frais. En bouche c’est fin, frais, pas très long. C’est bon quoique sans folie.

A gauche, la robe est plutôt sur un or léger. Le nez, quoique moins ouvert que celui d’à côté, laisse sentir un peu d’élevage. En bouche en revanche il est plus présent, avec des notes d’agrumes (citron) confits qui divisent l’assemblée, plus de longueur avec une agréable salinité en fin de bouche.

Il s’agit de deux cuvées Les Romains de 2016, respectivement du domaine Fouassier à droite et d’Alphonse Mellot à gauche.

Paire n°2.

A droite, on reste sur un profil plutôt en fraicheur, avec de nouveau des agrumes au nez, mais aussi un côté floral qui lui confère un peu plus de gourmandise qu’à son prédécesseur. Cette gourmandise se retrouve en attaque, mais la bouche s’allonge ensuite pour rester fraiche et assez harmonieuse.

A gauche, on est de nouveau sur un profil plus mûr, avec cette fois-ci un côté exotique : litchi, Tristan tente une nouvelle fois de placer le mangoustan. En bouche c’est assez droit, allongé, mais l’aromatique est assez dominée par l’élevage du moins au début et surtout la fin de bouche est marquée par des amers un peu (trop) présents.
Ce vin fait un peu débat. Certains n’apprécient pas du tout le côté exotique du nez qui fait que, de mon côté, j’aime beaucoup. D’autres le trouvent trop travaillé et soupçonnent un bâtonnage important apportant ces amers prégnants (qui se rééquilibrent un peu sans disparaître totalement au fil de la soirée).

Il s’agit de deux Sancerre 2017, à droite Harmonie de Vincent Pinard, à gauche Les Monts Damnés de Mathieu Delaporte.


On passe au rouge, avec une paire qui va se muer en triplette déstructurée.

On commence cette fois à gauche, avec un vin grenat, assez sombre. Il exhale un superbe fruit, cerise, mais aussi cassis pour moi, avec son aspect un peu vétégal. La bouche est à l’avenant, avec une jolie matière pulpeuse, fruitée, finement poivrée, soutenue par un « amer frais » qui sait rester discret et donne de la relance. Le retour du cassis en finale laisse une belle empreinte fruitée dans la bouche.

A droite, à part l’aspect visuel assez similaire (à peine plus clair), c’est le jour et la nuit ! Un arôme écrasant de caramel au lait, une matière certes ronde mais traversée par une terrible acidité (gaz carbonique pour certains, je trouve ça presque un peu acétique mais j’ai l’impression d’être le seul) laissent peu de place à une cerise discrète qui essaie de faire sa place en finale. D’un accord unanime, le vin est remis à s’aérer pour essayer de lui donner une seconde chance après un bonus imprévu de notre hôte du soir.
Après aération, le caramel est toujours présent quoiqu’un peu moins lacté, la bouche un peu moins acide mais un peu plus austère. Il y a toujours une matière présente derrière et une cerise qui tente de se révéler, mais ce n’est pas l’extase.

Il s’agit respectivement du Cheverny rouge, Ouvrage 2014 du domaine des Huards à gauche (à noter, 10% de gamay avec 90% de pinot noir), et du Sancerre rouge Silex 2017 du pauvre domaine Delaporte qui ne s’est pas montré sous son meilleur jour ce soir-là.

Heureusement, il y a le bonus qui pinote dès la robe, très claire, légèrement tuilée. Il y a quelque chose au nez qui m’évoque les syrah de Stéphane Montez récemment goûtées, peut-être un mélange de gourmandise fruitée et de légères notes d’élevage. La bouche mêle finesse et une certaine puissance / présence, sur une belle cerise. C’est très équilibré avec un peu de tanin, une jolie acidité, mais aussi un côté un peu glycériné.

Il s’agit d’un Pinot noir Ehretstein 2017 du domaine Jürgen von der Mark en Bade.


Au total, une soirée bien sympathique malgré les réticences sensibles de certains au sauvignon. De mon côté, pas d’extase sur les blancs, que je trouve un peu « propres sur eux » quoique tous de bonne facture. Probablement qu’avec un peu d’âge ces vins auront autre chose à dire. En revanche, hormis l’accident sancerrois, deux belles confirmations avec les rouges à la périphérie du thème que j’ai trouvés très bons (et mes camarades aussi, surtout le pinot allemand).

Merci à tous et on se retrouve a priori pour une rentrée jurassienne !

Joseph
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02 Aoû 2020 00:02 #1

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