DOMAINE LA BELLE CROIX
Paul Bouard - Melun sur Yèvre
Domaine La Belle Croix de Paul Bouard à Mehun sur Yèvre
Article du journal Le Berry : A 60 kilomètres de Sancerre, la grande histoire du plus petit vignoble du Cher
La dégustation d'une bouteille de ce micro-domaine est l'occasion d'ouvrir un nouveau sujet.
Les informations qui suivent sont issues d’un
bel article de Benjamin Gardel dans le Berry républicain
.
Paul Bouard cultive vingt ares de vignes au fond de son jardin dans une zone pavillonnaire de Mehun-sur-Yèvre, une petite ville située à quelques kilomètres de Qincy. Le sous-sol de sa maison, fait office de chai d’où sortent chaque année environ 1 500 bouteilles.
Il s’agit d’une vigne descendante d’un grand vignoble, de 740 ha à son apogée il y a deux siècles et qui a été ravagé par le phylloxera.
Enseignant à la retraite, Paul Bouard s’évertue depuis 1984 et la disparition de son père à travailler ce microvignoble anachronique dans un paysage urbanisé. Avec le temps, les vieux plants qui « pissaient du vin de table » ont été remplacés par le genouillet, cépage ancestral berrichon rayé de la carte viticole par le phylloxera, ou encore les grands classiques du vignoble actuel du Cher, les sauvignon, pinot noir et pinot gris.
Il y a quatre ans, Paul Bouard a décidé de remplir les formalités administratives afin d’extraire du seul cadre familial le fruit de son travail et obtenir l’autorisation de le commercialiser. Il est vendu à son domicile, le samedi au marché de la halle au Blé à Bourges et à la cave à vins Le Tocsin.
Le quartier de La Belle Croix, où se situe le vignoble, a donné son nom aux vins du Mehunois. La production comprend essentiellement du rouge, avec un assemblage genouillet - pinot noir – gamay, du rosé, 100 % pinot gris, et du blanc, avec le sauvignon allié au muscat ottonel, un cépage plus commun en Alsace et en Europe centrale.
Paul Bouard est libre de toute appellation : « Je prends mon pied parce que c’est une passion et non mon métier ; je peux prendre des risques que ne prendraient pas des vignerons qui vivent de la vigne. »
Il n’utilise aucun intrant. Pour lutter contre mildiou et oïdium, il traite à la bouillie bordelaise et avec une décoction de plantes faite à partir de prêles et de lauriers.
Jean-Loup