Les prix sont quand même sacrément hauts compte tenu du millésime et du contexte (international, politique, économique) ce qui n'aide pas à susciter l'intérêt pour ces primeurs.

Et quand je vois les prix des 5-6 châteaux que je regarde chaque année du coin de l'oeil, la découverte tarifaire n'aide pas à tenter le coup compte tenu de la difficulté millésime. Il y aura des très bons vins je n'en doute pas, mais paris risque quand on peut accéder au millésime 2019 tout juste en bouteille à des tarifs attractifs en comparaison aux millésimes limitrophes...

francois999 écrit:

Par contre phelan 2021, ... après avoir gouté samedi en primeur, cela ne m'a pas trop emballé.
C'est toujours compliqué de juger des primeurs, c'est pour cela que je n'ai pas fait de CR.
J'attendrai quand même le resultat en bouteille avant d'acheter une caisse de 12.    

Bonjour François - cave Bourdin j'imagine ? As tu des retours d'expérience bon ou mauvais dans son ensemble et au cas par cas de ce que tu as pu goûté Samedi dernier ?
Merci, Nicolas

francois999 écrit:

Bonjour François - cave Bourdin j'imagine ? As tu des retours d'expérience bon ou mauvais dans son ensemble et au cas par cas de ce que tu as pu goûté Samedi dernier ? Merci, Nicolas   

Oui c'était aux caves bourdin.

Je trouve sur bordeaux un manque de fond par rapport aux années précédentes mais peut être un peu plus de fond que 2017 ou 2013 (en primeur).
Mais moins de fruits moins agréable que les 2017 et 2013 (en primeur) et parfois un peu coté vert.
J'ai bien aimé lynch bages, giscours et clos puy arnaud.
Beaucastel et maison bleue de jaboulet étaient plutot très bon,
Pour Dominique laurent et Dom des buttes : la fermentation n'était pas finie mais il y a un coté vert/astreigeant marqué. A revoir 

Attention cependant car j'ai eu des grosse surprise dans le passé. Un vin ( haut marbuzet 2013 ou 2007 ) que j'ai trouvé sympa en primeur et pas terrible en bouteille ( 83 ou 85 parker ).
Pour les 2018 de dominique laurent, ce fut l'inverse : pas aimé les vins degustés en primeur et le clos saint jacques 2018 (acheté sans avoir gouté) est magnifique  

Le seul conseil que je peux donner c'est gouter avant d'acheter : il y a quand même une série de millésimes 2015-2016-2018-2019-2020 où on peut plus ou moins acheter presque les yeux fermés (ou en étant borgne). Et très souvent pour le même prix
  

 

 

d’autant que les prix de sortie sont stupides, j’ai failli faire un avc en voyant celui de Haut Bailly ce matin…

Je suis d'accord avec vous, il y a un truc qui m'échappe dans le positionnement tarifaire des bordelais.

Les amateurs qui achètent pour boire savent que le millésime est très moyen pour rester poli et vont donc le trouver trop cher.
Sans compter qu'ils ont souvent déjà bien assez de bouteilles en cave et ont là un bon prétexte pour freiner leur tavco.

Les spéculateurs, avec des prix de départ trop hauts vis à vis du potentiel des bouteilles, ont peu de perspectives de plus values.

La question est donc de savoir qui va acheter des primeurs 2021 à Bordeaux ?

Les gens un peu fainéant de courir le FAV et qui ont une naissance et mariage en 2021. Sinon oui, je vois pas trop d'intérêts. Même les blancs annoncés comme exceptionnel n'ont pas des notes stratosphériques. Certains sont même moins bien notés que le 2020 ou 2019. Exemple pour Carboneux, 86 de la part de Quarin et Perrin... 

Les Carmes Haut Brion, épuisé en un peu plus de temps que d'habitude j'ai l'impression ...

t'as raison quand c'est sorti on pouvait commander ce qu'on voulait. D'ailleurs c'est de nouveau dispo un peu partout. Il est un chouilla moins cher que l'année passé.

Oui une relative bonne surprise sur CHB.
Vu les prix pratiqués de seconde tranche l’an passé à savoir plus de 140HT, on pouvait craindre le pire sur cette sortie et ce dès la tranche 1.
D’autant  que  2021 est au final aussi (ou plus) cher que 2020 ce qui est totalement insensé, absence de volume ou pas (là dessus je rejoins Sylvain).
On dira que pour le moment c’est la « bonne affaire » (si tant est que mettre Plus de 110€ dans une bouteille soit décent) les critiques étant unanimes sur la qualité extra de ce vin dans ce millésime pourri. 

Alex
 

Je vais vous aider à vous fournir des éléments sur le profil de l'acheteur des primeurs cette année, en faisant partie.
Mon fils a eu la mauvaise idée de naitre en 2021, et en toute connaissance de cause sur la qualité supposé faible du millésime, j'en ai quand même pris. 
Compliqué de trouver a posteriori des magnums de domaines tels que Canon ou Les Carmes Haut Brion, sur lesquels mon choix s'est entre autre porté. En dehors de cela, je ne vois aucun intérêt ni gustatif ni financier à acheter du Bordeaux cette année.

Gustatif j’espère quand même un peu  surtout en ayant sélectionné les meilleures refs !!

Puis comme tu le soulignes, mais ça a été écrit 117 fois, c’est bien les primeurs pour les gros contenants, la maîtrise de l’appro et l’assurance d’avoir des refs hype ou supposées telles (avec canon et chb t’es en plein dedans) qui sont d’habitude particulièrement en rive droite..: mais comme cette année le merlot est catastrophique c’est finalement encore pire que mieux.

Intérêt plus que ténu. 
Des beaux pessac blancs tel que latour martillac qui semble bien réussi sinon, histoire d’entretenir le Tavco.
Alex
 

JulienG. écrit:

Je vais vous aider à vous fournir des éléments sur le profil de l'acheteur des primeurs cette année, en faisant partie.
Mon fils a eu la mauvaise idée de naitre en 2021, et en toute connaissance de cause sur la qualité supposé faible du millésime, j'en ai quand même pris. 
Compliqué de trouver a posteriori des magnums de domaines tels que Canon ou Les Carmes Haut Brion, sur lesquels mon choix s'est entre autre porté. En dehors de cela, je ne vois aucun intérêt ni gustatif ni financier à acheter du Bordeaux cette année.

Dans le même cas que toi.
Les magnums des 2 références que tu cites sont assez easy à trouver. J'ai pris des magnums des Carmes, pas Canon encore, mais facilement dispo, je verrai à la fin. J'attends le prix de sortis de Chevalier rouge et le blanc surtout pour finaliser mes achats.
J'ai acheté d'autres références rouge et blanc pour avoir un peu de stock un gérer pour tous les anniversaires.
Privilégier, comme mentionner plus bas dans le topic, les vins à fort taux de Cabernets S. Durfort, Lagrange, Chevalier, Ducru B., GPL. 
Et Potensac dans mes notes aussi (Las Cases

Ca n'était pas très clair, quand je parle d'intérêt gustatif je veux dire comparativement aux années précédentes, à tarif équivalent pas d'intérêt à prendre du 2021 à mon sens, ce que la plupart des amateurs avertis font je pense d'ailleurs.

Tout compte fait la "mécanique bordelaise" dans la gamme primeurs fonctionne parfaitement bien. 
Le 2021 (petite année) est vendu aussi cher que le 2020 (ou presque) )avec comme belle explication des récoltes fortement amoindries. (ce n'est pas la première fois qu'on nous fait le coup). 

Mais là où Bordeaux est champion c'est qu'il est évident que si l'année 2022 s'avère très bonne on ne pourra pas (les Bordelais) vendre au même prix que 2021, c'est une évidence. Donc le palier de 2021 est un marqueur(une sorte de base 100)  pour faire un petit bond de 20/40% sur les primeurs 2022 si l'année est bonne ou exceptionnelle. Comme cela le tiroir-caisse ne se vide pas. Oubliés les prix antérieurs qui étaient déjà exceptionnels quand l'année l'était !!
La philosophie est "augmentation si le millésime est entre bon et grand et stagnation si le millésime est médiocre à mauvais (oups pardon jamais de millésime mauvais à Bordeaux depuis des décennies)" c'est limpide.

 

Perronnet écrit:

Tout compte fait la "mécanique bordelaise" dans la gamme primeurs fonctionne parfaitement bien. 

 

Oui mais seulement si ça se vend ! Et franchement pour 2021 j'ai de très gros doutes !

Oui, j’ai l’impression que de grosses références d’habitude très vite épuisées sont encore disponibles.
Le fil des primeurs sur LPV semble également peu fourni cette année. Reflet de l’intérêt porté au millésime  ?
Pour ma part je me suis contenté des Hauts de Smith blanc, ce sera tout pour moi.

Gg

Disons que c'est ce qui fait que des tonnes (au sens propre) de 2017 sont restés dans les chais ... Mais la description est malheureusement fidèle à la réalité ...

je serai curieux de demander à E. Bourdin ce qu'il en est de ses résa cette année... mais j'avoue que j'ai de doutes sur les volumes de vente pour ce millésime.

a note que Vinatis s'est mis aux primeurs, et les CHB sont toujours dispo mais niveau tarif ils ont sauté de tranche direct ! 129€ HT !! et à 6x quilles minimum la facture est salée ...
 

Entretien
Stéphane Derenoncourt, œnologue-consultant : « Ce millésime 2021 a réveillé  une certaine nostalgie ».

avis-vin.lefigaro.fr...

Le coup de la deuxième tranche pour les CHB, ils nous l’ont fait déjà l’an dernier avec une première et le seul domaine sur châteauprimeur….qu’ils le gardent !

Il y a un signe qui ne trompe pas, c'est la disponibilité des vins.
Les années précédentes, il était très compliqué d'avoir accès à Trotanoy.
Cette année il fait parti des relances quotidiennes ce qui laisse à penser que les clients historiques ne se bousculent pas pour en réserver.

J'ai du mal à comprendre cette 2ème tranche, c'est propre au négociant?

J'ai reçu pleins d'offres de mes divers cavistes pour les CHB 2021, dont le plus bas à 101.33 E TTC avec le taux de change aujourd'hui. L'offre moyenne est à 103 TTC on va dire. Bouteilles et magnum encore partout disponible.

 

Dom écrit:

J'ai du mal à comprendre cette 2ème tranche, c'est propre au négociant?
 

Selon la proportion qu'il a déjà vendu en 1ere tranche sur son allocation,
Selon ses projections, ses calculs de marges et prise de risques,
Selon l'âge du capitaine,
Selon....etc....


Les 3 tranches suivies par tout le monde, c'était le monde d'avant avant:
- la propriété balançait quasi toute sa prod en primeurs, étalement sur tranches selon son bon vouloir;
- tout ce qui était proposé était vendu, et était livré à suivre dans les caves des particuliers.

Mais çà...c'est fini.

starbuck écrit:

Il y a un signe qui ne trompe pas, c'est la disponibilité des vins.
 

La dispo des vins est la face visible de l'iceberg, celle qui correspond à la fraction de vin en volume proposé en primeur par la propriété versus la part vendue au particulier en primeur.
Mais en effet, c'est un bon paramètre pour évaluer la justesse du prix de sortie. Avec un bémol....
Il a pû arriver (      ) qu'une faible proportion de vin produit soit proposée, avec un prix pourtant "élevé", sur des "bons" mill et à une période plus euphorique niveau économique, et soit rapidement épuisé. Pour autant il peut subsister des stocks conséquents du même produit, au chateau. L'idée peut tenir quand on suppose que les arbres montent au ciel de manière continue avec une limite de l'équation qui tend vers l'infini.
L'idée peut tomber à l'eau, ce sera la faute à l'oncle Vlad, la guerre, le pas de chance de l'économie récessioniste, toussa. Mais jamais la faute de ceux qui fixent les prix, jamais ! 

Merci les explications limpides 

Pavie Macquin vient de sortir au même prix que 2020, 67€20, soit + 23% par rapport a 2019......
Avec une moyenne des notes primeurs bien inférieure à 2019 et également inférieure à 2020

Aux amateurs de ce cru, je conseille vraiment de prendre du 2019 cette année

Je rejoins le post plus haut, si 2022 est un très bon millésime, et si en plus le classement st émilion 2022 adoube un chateau comme celui ci, on arrivera a du 75/80€ l'an  prochain sans soucis....

Primeurs
Millésime hétérogène, 2021 a révélé de très belles surprises. Découvrez quels ont été les coups de cœur de notre équipe de dégustatrices, toutes appellations confondues.

avis-vin.lefigaro.fr...

Fin d'une campagne sans saveurs...
Achetons donc quelques quilles fringuantes de Beaujolais ou de Languedoc pour se redonner du plaisir et de la joie

Et a l'année prochaine

Certes sur LPV c'était bien ennuyant pour être poli mais perso je me suis bien marré avec 2,3 potes. On se réjouis d'ailleurs de les gouter dans quelques temps pour se faire notre propre avis. Tout le monde parle de blancs secs exceptionnels et de mauvais millésimes pour les rouges.... à voir, mais certains blancs ont quand même l'air moins réussi que l'année d'avant, Carbonieux, Olivier.. et des rouges au top Ducru, Durfort, Carmes.

On va prendre notre courage à une main et bientôt tester les 2019 qui commencent à arriver gentiment  . 

Dom écrit:

 Tout le monde parle de blancs secs exceptionnels et de mauvais millésimes pour les rouges...

Je radote, je vieillis...

Les notes des gourous sont une chose, mais le plus important (enfin...pour celui qui boit du vin plus que des notes ) est une somme de plusieurs éléments:
- connaitre et identifier son propre goût, ses propres préférences,
- connaitre et décrypter celui du gourou quand on en lit un, lire entre les lignes. Une même note ne veut dire que le vin est "pareil" entre 2 vins, ou pour le même cru entre 2 mill.

Il en résulte, pour illustrer, peut être en l'écrivant autrement ça passera mieux par qq exemples:
- si aujourd'hui "on" prend son pied avec un 2001, alors dans 20 ans un 2021 pourrait paraitre "similaire" ( rouge )
- si maintenant on prend son pied avec du 2009, alors il vaut mieux se tourner vers 2018 à boire en 2030 ( rouge )
- on a bien sûr le droit d'aimer les 2 selon le contexte, le plat, etc.....( et d'en aimer aucun et de préférer le Rhône ou la Bourgogne ) ( rouge...again ). J'ai beaucoup aimé il y a 2 semaines un 2002 rafraichi à 15°C, servi en extérieur par 30°C ambiant avec un terrine en gelée d'épaule d'agneau confite. Je pense fortement que le même cru en 2009 et même contexte aurait été fatiguant, et là la fiole a été promptement vidangée à 3 convives aprés une quille de blanc sec.

Les blancs secs sont frais, aromatiques et expressifs. Ils tiendront, mais ce ne sont PAS des bêtes de concours. Des acidités plus hautes et souvent 1% volume en alcool en moins, ça change radicalement les équilibres. En outre, pour les amateurs de puissance, ils manquent souvent un peu de "chair".

NB: je parle ici de profil et de "qualité", la notion du prix sera une affaire personnelle.
Bordeaux vit encore ( et pas que Bdx ) sur une échelle liée à la puissance. Chaud, mûr et au delà, puissant, c'est censé être plus mieux et plus cher....Peut être arrivera t'on ( à Bdx, Rhone, et plus tard BRG ) à un moment ou les mill "frais" seront plus rares et donc plus recherchés et donc...les plus chers. Je pense qu'on y sera avant 2030, du moins pour les crus qualitatifs et chers. Pour les entrées de gamme à haut rendement, c'est différent, le mill. chaud compense encore facilement la dilution naturelle de ce type de produit.