Quant à la conservation, le vin a été mis en bouteille en septembre 2015 donc j'imagine que cela ne fait pas trop de temps qu'il est en tête de gondole

De toute façon, le Bandol n'est pas le genre de vin à rendre l'âme suite à une petite veille en rayonnage.
Et à 8€, tu ne peux pas en perdre 9...

jlj

Agnès C écrit: Cher Jeiss
Ce n'est pas ma façon de consommer que de thésauriser les bouteilles, j'ai pris les 3 seules bouteilles après avoir demandé si le prix était le bon au chef de rayon, et histoire d'en faire profiter 2 amies.
Quant à la conservation, le vin a été mis en bouteille en septembre 2015 donc j'imagine que cela ne fait pas trop de temps qu'il est en tête de gondole puisqu'il s'agissait apparemment d'un reste d'une casse.
Pas d'autre choix que d'attendre 15 ans pour ce vin?
Agnès

J'émettais l'idée d'en acheter 3-4 caisses uniquement par ce que Pradeaux 2011 est vraiment très bon (cf. mon CR !), c'est uniquement pour cela
Pour ce qui est de la garde, j'ai goûté le 2011 il y a environ 6 mois. Il était encore ouvert, mais il fallait aimer les vins très costauds (beaucoup de tanins, beaucoup de corps, bonne acidité). En 6 mois il n'est pas impossible qu'il se soit fermé, et si c'est le cas une garde assez longue s'impose. Pradeaux fait partie des Bandol qui, selon moi, sont assez difficiles dans leur jeunesse si on le compare à Gros'Noré / Tempier accessibles plus jeunes. D'où l'idée d'en acheter une pour voir ce que ça donne actuellement, et décider de garder (longtemps) ou de boire les autres bouteilles

EDIT : Gilles est en avance sur moi apparemment ! Désolé pour la redite.

Château Pradeaux, Bandol, 2013 (Rouge)

Petit nouveau de chez Pradeaux dégusté à l'aveugle. Nez discret sur le pruneau et le kirsh. Bouche assez peu tannique pour un Bandol, manque un peu de matière, longueur plutôt bonne. J'étais parti sur un Languedoc. 2013 m'a assez déçu chez Pradeaux comparé à d'autres domaines. Mauvaise phase / bouteille ou simplement raté ?
Assez bien +

Bandol Château Pradeaux 2000
Nez d’herbes aromatiques, d’épices, de viande crue dans un ensemble assez fin.
La bouche est encore dense, tannique avec une belle réserve de puissance. Beaucoup de franchise dans ce vin quelque peu rustique mais qui se fond doucement avec une belle rondeur et gourmandise finale. Très bon. Très Bien.

Pradeaux 2005
Un ami nous fait goûter ce vin dont il a encavé une caisse de 12 bouteilles sans y toucher depuis son achat.
Nous le dégustons à l'aveugle ( sauf le généreux bienfaiteur évidemment...).
Les bords du disque sont tuilés. C'est sans doute un vin qui a quelques années au compteur.
Le nez fait lui aussi penser à un vin qui a du vécu, avec des arômes de fruits noirs mûrs ( mais pas trop non plus hein ), qui tirent un peu vers le pruneau à l'eau de vie ( mais c'est très léger là aussi ) . Mon nez imparfait, quoique magnifique, de vieux débutant, associe parfois ce parfum à un vin légèrement évolué du Sud.
En bouche, nous sommes plusieurs à trouver le vin strict, un peu austère, peu causant.
La matière n'est pas énorme. Le fruit est là, mais discret. Pourtant la bouteille a semble-t-il été ouverte depuis plusieurs heures.
Nous nous concertons et partons sur un Bandol encore fermé. Sans défaut, mais encore fermé.
Les notes d'évolution nous interrogent tout de même.
Un vin fermé ET évolué???
En lançant une pièce, nous disons Bandol 2005. Bingo.
Question: ce vin apparemment bien fait mais sans beaucoup de matière ne risque t-il pas de passer de vie à trépas avant d'avoir pu s'exprimer totalement ?
C'est une vraie question, je ne connais pas suffisamment bien le domaine et je n'ai bu qu'une bouteille de Pradeaux 2005.
Je me garde donc bien d'émettre un avis péremptoire.

Cordialement.

Fidèle description de ce que l'on peut ressentir en buvant un Pradeaux.
Il arrive pour répondre à ta question qu'une bouteille passe de vie à trépas sur de longues années sans s'exprimer.

Gilles
très vieux débutant

Merci pour la rapidité de votre ( ta ?) réponse.
J'en connais un qui est sans doute ravi de son achat...

Cordialement.

Tu peux me tutoyer ( vous pouvez me tutoyez) et je m'excuse de ne pas en avoir fait la demande .

Le souci réside à mon sens notamment dans des tanins secs.
C'est un bandol old school.
Il peut faire le travail en l'associant avec un plat "gras"( daube,sanglier,...).
Il est possible de l'attendre pour essayer de bénéficier d'ar^mes tertiaires plus marqués( si on aime).

Gilles

Ok pour le tutoiement.
D'accord aussi avec les tanins secs, qui étaient bien présents et l'association éventuelle avec certains mets.
Quant aux arômes tertiaires, je ne déteste pas, mais ça n'est pas non plus ce que je recherche.
Bonne journée.

Il me semble que si 2005 est un millésime qui a plutôt bonne presse et en général réussi en France, il n'est pas d'une totale réussite dans le sud-est et en particulier à Bandol. Mais bien évidement, il peut y avoir des surprises

La remarque vaut aussi pour les vins corses. C'est un peu loin tout ça, mais je ne me rappelle pas m'être follement régalé avec les 2005 dans les années qui ont suivi.

Le millésime 2005 n'était pas extraordinaire surtout après le brillant 2004 .
Cependant il y a un style maison.

Gilles

Je dirais que j'ai l'impression que l'élevage chez Pradeaux fatigue les vins (tout le contraire de l'élevage réducteur en petit fût de bois neuf) et leur donne ce côté évolué assez jeune. Mais après il me semble que leurs vins peuvent rester assez longtemps sur ce plateau aromatique "à l'ancienne". Des vins pour les plats en sauce d'hiver...

Ralf

Une vision très classique du 'vin de table" mais aussi restrictive et pas très joyeuse.

Gilles

Des échos que j'ai eu chez les autres producteurs de l'appellation, Pradeaux a commencé un revirement de style avec des extractions plus douces (mais toujours avec un gros élevage) à partir du millésime 2011. Les clients semblaient se plaindre de manière récurrente des déviances de certains vins à cause de leur mode de vinif.
Bien que je n'ai jamais rencontré Pradeaux 2005, je peux imaginer qu'une telle vinif combinée à un millésime vraiment moyen (bien qu'encensé par certains guides, d'où la méfiance envers les notes de millésimes provençaux anciens, mais c'est un autre débat...), donne des choses assez disgracieuses à la dégustation. Probablement une mauvaise pioche pour ton ami !

Château Pradeaux – Bandol – 2007

Pourquoi ai-je ouvert une nouvelle bouteille un an après sans relire mes notes sur LPV ????
C'est toujours trop jeune…

Et pourtant la robe toujours très sombre présente maintenant des reflets tuilés d'évolution.
Le premier nez dévoile une pointe de volatile qui va rapidement disparaître à l'aération. Il faudra quelques minutes de plus pour que le nez s'ouvre suffisamment sur des arômes de fruits noirs compotés teintés de notes de cuir, de garrigue et de sous-bois.
La bouche n'a pas changé : toujours une grosse matière, dense, à l'aromatique stricte et sérieuse, aux tanins vigoureux et à l'acidité structurante qui ressort surtout en finale.
Bien ++

Une fois encore le plat (des pavés de cerf aux cinq épices et au poivre de Sichuan) va l'améliorer en le civilisant quelque peu.
Accord 4 / 5 et Très Bien sur le plat.

Edit : voir ci-dessous comment le vin s'est transformé le lendemain.

Jean-Loup

Je suis obligé de refaire un CR tellement le vin se présente différemment 24h après.

Le nez a gagné en intensité et en plénitude.
La bouche s'est affinée et a gagné en rondeur, avec une aromatique plus appréciable sur des fruits compotés et du cigare, ainsi que des tanins beaucoup plus civilisés.
Très Bien +(+)

Jean-Loup

SVI Strasbourg

Château Pradeaux, Bandol rosé, 2017

Nez sur la pêche, le pamplemousse et l'abricot. Très sympa ! La bouche est ronde, il manque peut-être un peu d'acidité, mais le vin reste assez complexe et volumineux. Beau rosé de gastronomie. Bien + / Très bien

Château Pradeaux, Bandol rosé, 2017 (cuvée particulière dont je n'ai pas le nom)

Le nez est très expressif sur des notes de fruit blanc et d'épices. La bouche est tendu, très beau volume, complexe... Le rosé de gastronomie par excellence, qui appelle la table ! Très bien +

Château Pradeaux, Bandol, 2014

Nez très sur le cuir et les épices, le santal. La bouche est étonnamment fraîche, une belle acidité casse les tanins marqués (mais rien de très lourd pour du Pradeaux). Belle rétro sur les épices et les notes de menthol. A laisser tout de même en cave. Très bien

Château Pradeaux, Bandol, 2013

Je reconduits un peu mon avis de l'année dernière sur Pradeaux 2013 en peut-être moins radical. Le vin est beaucoup plus ouvert sur les fruits noirs avec un peu d'épices. La bouche est très compacte, les tannins accrochent pas mal et semblent rustiques. Un peu lourd. Clairement pas le plus bon Pradeaux jeune que j'ai goûté (2010, 2011 et 2014 sont pour moi largement supérieurs), peut-être que ça changera avec une très longue garde si les tannins arrivent à se patiner. Bien -

Château Pradeaux, VDP Mont Caume, Bienfaits de Pradeaux, 2015
Le nez présente un mélange de fruits rouges et de thym/romarin. La bouche est fraiche, de demi-corps avec une petite acidité, les arômes sont similaires par rapport au nez. Longueur faible mais ensemble gouleyant et apprécié des non-amateurs à table.
Un bon vin de copain agréable à boire et c'est bien l'essentiel.

Comme je m'interrogeais sur ces "Bienfaits" j'ai été voir les cépages qui constituent cette cuvée en IGP (8.65€) :

Encépagement :

- mourvèdre 20% (jeunes vignes qui n'ont pas encore l'appellation Bandol)
- carignan 50%
- counoise 30%

jlj

C'est pas banal, comme assemblage, toujours. Je ne crois jamais avoir croisé qq chose qui ressemble à ça

Château Pradeaux – Bandol – 1975



Bue à cette occasion

Le niveau dans la bouteille était bas goulot, donc tout à fait correct.


Le bouchon était lui bien imbibé sur l’ensemble de sa longueur.

La robe est brillante, moyennement sombre, tuilée, à peine acajou mais pas trop (dommage, j’ai raté mes photos…).
Le nez très intense et expressif est somptueux captivant. Les arômes de cuir noble dominent, mais il évolue à l’aération dans le verre et on y trouve tour à tour des fruits compotés, du havane, du bois précieux, du café… C’est exceptionnel !
On a peur d’être déçu par la bouche car c’est souvent là que le bât blesse pour ces vins anciens. Mais on est vite rassuré par sa chair encore étoffée, sa sapidité énorme, son toucher fondu et de velours et sa persistance incroyable toute en fraîcheur.
Un vin racé et de classe. 44 ans, mais il peut en tenir 20 de plus ! Grand Vin.
Excellent +

Jean-Loup

Bonjour,
Savez-vous quand sera commercialisé le millésime 2015 (pour le rouge) ?
Merci

Bonjour Cold,

Il est sorti depuis 2 mois au domaine, en voici même un CR !

Château Pradeaux - Bandol 2015

Nez franc, sur des notes de mûre, de réglisse, de garrigue. La bouche est très intéressante : l'attaque est douce, puis arrive une masse tannique importante qui rebondit sur la langue. Le vin paraît serré, mais se délie en seconde partie de bouche pour s'allonger tranquillement et finir sur de beaux amers cacaotés.
Il m'a un peu fait penser dans le même style à 2011 mais avec moins de pureté et matière, plus sudiste classique dans l'âme. 5-10 ans en cave devraient suffire.

Très bien

J'ai pu passer sur le stand de Cyrille Portalis au SVI fin novembre.

Je confirme le commentaire de Jeiss sur le nez du millésime 2015. Par contre en bouche, je l'ai trouvé extrêmement tannique, à tel point que j'en ai eu la bouche anesthésiée, imbuvable aujourd'hui pour moi. Heureusement, c'était le dernier stand de mon programme. J'en ai pris quelques bouteilles mais je vais les oublier longtemps pour que tout cela se fonde.

Le 2014 était par contre beaucoup plus abordable, sur la mûre et le cassis, toujours tannique mais bien moins que sa petite soeur.

Il n'y avait pas de 2013 sur le stand, dommage car j'aurais bien voulu goûter ces bouteilles dont j'ai une caisse qui dort en cave. Selon Cyrille Portalis, le 2013 attaque actuellement sa phase de fermeture et il recommande de ne pas en ouvrir avant 2023. Patience donc...

Château Pradeaux, Bandol, 1986

Premier nez peu avenant, comme dans une vieille cave humide. Avec (beaucoup) d'aération, le vin se dévoile finalement peu à peu sur des notes de figue, puis sur des fruits rouges (à cet âge !), avec un fond champignonné, de sous-bois. L'ensemble reste toutefois un peu timide. En bouche, les premières gorgées sont peu avenantes, avant de laisser place à un vin d'un beau volume et d'une superbe longueur sans jamais de creux. Les arômes de fruits rouges (fraise écrasée / framboise) sont aussi étonnants que purs, les tannins sont presque complètement fondus et ceux qui restent poudrent finement.

Vin d'une incroyable tenue pour son âge, aux arômes primaires en bouche, qui semble pouvoir vieillir encore... Ce n'est pas un grand vin, mais on ne peut qu'être admiratif devant sa jeunesse, sa fraîcheur, sa plénitude en bouche. Chapeau !

Château Pradeaux, Bandol, Les Lys, 2010

Superbe robe rubis. Nez discret au premier abord, puis d'une intensité grandissante sur des notes de cerise, de garrigue, de pot pourri. La bouche est d'une belle rondeur, l'équilibre est parfait avec une matière plutôt contenue et une bonne acidité, les tannins bien fondus, la longueur bonne. Il manquerait peut-être un peu de complexité et de volume en bouche pour mériter de plus amples compliments.

En l'état c'est une bouteille qui se boit très bien, parfaitement à point et qui permet d'attendre encore un peu (beaucoup ?) les Château du même millésime.

Très bien / Très bien +

Jeiss écrit: Château Pradeaux, Bandol, Les Lys, 2010

Superbe robe rubis. Nez discret au premier abord, puis d'une intensité grandissante sur des notes de cerise, de garrigue, de pot pourri. La bouche est d'une belle rondeur, l'équilibre est parfait avec une matière plutôt contenue et une bonne acidité, les tannins bien fondus, la longueur bonne. Il manquerait peut-être un peu de complexité et de volume en bouche pour mériter de plus amples compliments.

En l'état c'est une bouteille qui se boit très bien, parfaitement à point et qui permet d'attendre encore un peu (beaucoup ?) les Château du même millésime.

Très bien / Très bien +

Le lendemain le nez a beaucoup gagné en intensité, et l'équilibre en bouche est toujours là. Très bon vin au bon rapport qualité / prix.

Château Pradeaux – Bandol – 2007

Jean-Loup Guerrin écrit: Je suis obligé de refaire un CR tellement le vin se présente différemment 24h après.

Le nez a gagné en intensité et en plénitude.
La bouche s'est affinée et a gagné en rondeur, avec une aromatique plus appréciable sur des fruits compotés et du cigare, ainsi que des tanins beaucoup plus civilisés.
Très Bien +(+)

Jean-Loup

Un an après (et sans doute conservée dans une cave plus chaude) le vin est assez approchable avec seulement une petite aération (1/2 heure, bouteille épaulée).

Fruits noirs (entre prune et pruneau), herbes aromatiques, à la fois sucré et sec et des tannins carrés mais qui passent bien avec un plat à la hauteur (daube d'agneau). Grande longueur. Un Bandol à l'ancienne mais TB

Ralf

LPV Beaune 2.0 : Rouges sudistes

KONI
Château Pradeaux Bandol 1998
Ouvert la veille et Carafé 10h.
Robe rouge soutenu au reflets orangés.
Le nez résolument sudiste se pare d'arômes d'olive, d'épices, et de réglisse.
A la dégustation, les tannins encore serrés affichent le caractère puissant du mourvedre tandis que que se dégagent des parfums seveux de romarin et de garrigue et s'étirent en une fraîcheur graphite aux accents de fruits rouges sauvages !
Un vin qui a encore un grand potentiel qui se révélera une fois ses tannins polis et affinés.