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Domaine Du Gros'Noré
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Gros'Noré -rouge- Bouteille du mois de mars 2011
L'aire de l'appellation Bandol, adossée à un vaste amphithéâtre de collines, s'étend sur huit communes (Bandol, Le Beausset, La Cadière-d'Azur, Le Castellet, Evenos, Ollioules, Saint-Cyr-sur-mer et Sanary) aux portes de Toulon. Son vignoble comprend 58 domaines.
Dans ce contexte géographique, l'association d'un climat chaud à l'influence maritime et d'un sol squelettique à l'influence calcaire a offert au mourvèdre, cépage exigeant, sa niche écologique. Les vins issus de ce terroir aiment attendre avant de dévoiler leur secret.
[img=http://www.maisondesvins-bandol.com/images/cart_domain.gif][/url][/center]
[b]A la Cadière d'Azur[/b], village perché typiquement provençal, à quelques kilomètres de la mer, la coutume est de se donner des surnoms entre "collègues" villageois. C'est ainsi qu'Honoré PASCAL fut surnommé le "Gros'Noré" pour son imposante stature et son calme.
C'est pour rendre hommage à son père qui a guidé ses premiers pas dans la culture de la vigne, lui a transmis le patrimoine familial, appris le goût du travail bien fait, l'amour de la terre et la passion du vin, qu'Alain PASCAL a appelé son domaine le "Gros'Noré
[b][u]Fiche technique du vin Rouge[/u][/b]
80% de Mourvèdre, 15% de Grenache, 5% de Cinsault
vieilles vignes de 20 ans, terrain argileux, en coteaux très ensoleillés, biens ventilés.
Vendanges à haute maturité, (14°).
Vin non filtré, non collé, élevé en fûts de chêne pendant 18 mois.
Mise en bouteille au domaine
Vin très charpenté, bon équilibre (alcool et matière) qui demande à être oublié pour être ouvert dans 5 à 10 ans, mais peut se boire de suite.
[size=medium][center][u][b]La Dégustation:[/b][/u][/center][/size]
[b]7 LPVIENS sur les rangs[/b]: Chris74, Gérardmansoif, Whogshrog43, Jean-Bernard, Tophe, DamienH, Cédric42120
[b]11 bouteilles sacrifiées, 5 millésimes à l'essai[/b]: 2001, 2002, 2003, 2006 et 2007
[center][URL=http://img156.imageshack.us/i/grosnor.jpg/][IMG]http://img156.imageshack.us/img156/3498/grosnor.jpg[/img]
Chrisdu74
Gros'Noré 2006
Bouteille épaulée environ 3-4 heures entre l'aération du matin et la dégustation des blancs
Le nez d'abord discret, s'ouvre sur un ensemble assez complexe où dominent les fruits (à l'ouverture, c'était tellement discret que ça ne sentait rien). En bouche, ça attaque tout de suite sur les fruits, beau volume sans être massif, l'acidité répond pour faire un bel équilibre ; encore des fruits (une note de fraise) et des tanins fins avec une astringence assez marquée sur la finale; ça fait un vin très digeste, ce qui se confirme sur le repas (estouffade de boeuf) où l'astringence s'efface derrière le fruit et un caractère presque gouleyant.
n dégustation, ce vin a dominé à mon goût une série comprenant Gaussen Longue Garde 1998, Tempier 2007 , La Bolida 2007 (ch d'Or de de Gueules, Costières de Nîmes) , Della Francesca 2007 (dom de la Marfée, Languedoc) et quelques autres Bandol. A table, il est resté très bon même si certains des vins ci-dessus on fait un beau retour. Un dernier mot pour dire que le matin, le vin n'était pas à son avantage du tout et était beaucoup moins expressif que les 2007 ci-dessus.
Quid du potentiel de garde ? En tout cas, un vin déjà très agréable moyennant une bonne aération, ne boudons pas notre plaisir
BIEN++ (bon allez TRES BIEN!)
Whogshrog43
Gros'Noré 2006 "Carafé 4heures
Une nez discret qui s'ouvre sur un peu de volatile qui disparaitre et sur quelques notes de cuir qui évolueront sur la cerise à l'alcool, les fruits à noyau (prune, pruneau, pêche sanguine...) pour finir accompagnés par des notes d'herbes de provence (thym, romarin..). C'est en l'état un peu fermé mais on sent qu'il y a du monde derrière
En bouche le vin se montre ample, soyeux avec une certaines fraicheur se montre vive mais un léger déséquilire sur l'alcool se fait sentir.La finale est longue sur l'amertume et les tanins s'y font légérement sentir.
Un vin vraisemblablement très jeune mais qui ne demande qu'à s'épanouir pour délivrer son potentiel : 14/20"
Cédric42120
Gros'Noré 2006
Dès l'ouverture vin dégagé aux épaules et gouté immédiatement puis dégusté 2 H après..
Premier nez puissant sur les fruits rouges, charmeur et friand par un « côté fraise tagada ». Quelques notes d'épices, de reglis et de caramel ajoutent une belle complexité aromatique.
Suite à l'aération, le nez a perdu ce côté friand qui m'avait charmé mais s'exprimait très agréablement dans un registre plus évolué sur les fruits rouges murs (mure-cassis), les herbes de provence avec une petite note poivrée.
Gouté à l'ouverture, ce vin présentait une bouche également très friande mais aux tannins serrés que l'aération n'a pas manqué d'assouplir. La bouche, puissante sur les fruits rouges, montrait une belle matière arrondie par le réglisse. L'alcool était un poil trop présent mais sans pour autant être dérangeant au vue de sa structure tannique.
Belle découverte d'une région peu connue de mes papilles. Bien +(+)
DamienH
Gros'Noré 2006
Robe grenat, aux reflets violine. Nez mentholé, avec de la figue sèche et du pruneau. La bouche retrouve le pruneau, mais avec des fruits des bois et de la violette. L’astringence est assez bien contenue par de très beaux tanins. Très agréable.
Jean-Bernard
Trois bouteilles goûtées le même soir, dans cet ordre:
Bandol Gros Noré 2002 : robe de moyenne de moyenne intensité, aux reflets brique. Nez un peu cuir, un peu « cuit ». Attaque assez fluette qui se prolonge par de l’acidité (tolérable) et se termine par une légère astringence. Finale chocolatée. Bof.
Bandol Gros Noré 2001 : robe plus dense que le précédent, le disque à peine marqué de rouille. Nez complexe de garrigue, d’olive, de baies. Bouche assez ample, tanins perceptible mais velouté. Une belle fraicheur s’installe sur la langue. Finale salivante. Belle bouteille.
Bandol Gros Noré 2007 : robe assez dense, nez sauvage (qui vous saute nez) avec de la pêche de vigne, de la garrigue. La bouche est pleine, puissante. La finale est complexe entre note animale, réglisse, orange. Je retrouve la gourmandise du 2001 dans sa jeunesse, le côté fougueux en plus.
Bilan : un vin dont j’aime le goût et le registre aromatique. Les tanins un poil rustiques ne me dérangent pas.
A noté sur la contre-étiquette il est préconisé une température de service à 18° ! Ce qui me parait être une connerie monumentale. Servies à 16° ce fut déjà limite, avec une pointe d’alcool ressentie sur chaque cuvée (+ sur le 2002).
Tophe
Bandol 2003, Domaine du Gros’Noré
J’avais vu que le Gros Noré était la bouteille commune du moment, j’avais dans l’idée d’en profiter pour ouvrir une de mes 2003, seul millésime du domaine en ma possession. Puis ça m’était sorti de la tête. La semaine dernière je cherchais quoi faire à manger, et en feuilletant « La Cuillère d’Argent », une bible de la cuisine italienne, j’ai eu envie de préparer un risotto aux champignons sauvages et Barolo. Mais de Barolo point, je me rabattis donc sur Bandol, l’occasion de déboucher un de ces gros Noré et d’apporter pour une fois ma petite pierre à l’édifice de la bouteille commune, que je lis toujours avec intérèt.
Robe sombre, nez pas très causant, des notes de fruits noirs, on sent déjà des arômes tertiaires, une pointe de zan. En bouche, l’attaque est suave, le volume correct, mais avec un creux en milieu de bouche que je relie à un manque d’acidité. En finale, l’équilibre se rétablit plus ou moins avec une acidité plus perceptible. La fin de bouche est marqué par l’alcool et des tannins légèrement asséchants.
Le plat est donc un risotto aux champignons séchés (morilles, cèpes, trompettes et girolles), dans lequel le vin blanc est remplaçé par du
Barolo Gros Noré, et mouillé au bouillon de pintade. Avec ça forcément les tannins qui me gênaient en finale sont gommés, mais le côté un peu molasson est toujours là , même si le creux en milieu de bouche est moins sensible. Il subsiste quand même à mon goût un déficit d’équilibre, manque d’acidité et alcool trop présent, et ça ne pardonne pas en Bandol. Effet canicule? Le nez part au bout d’un moment sur des notes chocolatées, du cuir, le pruneau. L’alcool au nez devient de plus en plus perceptible sur la fin de la dégustation.
A noter un important dépôt en fond de bouteille.
Mon avis en deux mots: pas de vilain défaut, mais bof, c‘est un peu lourd… Pas de grande garde à attendre sur ce millésime.
80% mourvèdre, 15% grenache, 5% cinsault, 14°5, élevage 18 mois en fûts de chêne, lot 002. Acheté 12,50 euros en 2006 en grande surface.
Gérardmansoif
Etant non loin de ce majestueux terroir, je me suis arrêté à la Maison des Vins de Bandol en vue d’acquérir plusieurs millésimes, ce sera : 2002, 2006 et 2007 du domaine du Gros’Noré.
2002 (16.00 euros) : Ouvert puis dégusté.
Le nez est discret, il tire sur des notes de cuir frais et de fruits noirs. La matière en bouche est assez douce et soyeuse, le tout sur les épices. Après quelques heures, le vin développe un peu plus de puissance avec un côté chaleureux sur la finale qui n’est toutefois point dérangeant.
2006 (18.00 euros) : Carafé et dégusté sur plusieurs jours.
Le nez présente le côté bordelais de l’élevage, toutefois à l’agitation, les senteurs de la garrigue varoise s’exprime : thym, romarin etc…Des petits fruits noirs habillent le tout. La bouche offre un jus puissant avec des tanins polis. Le vin est relativement plein.
2007 (17.00 euros) : Carafé et dégusté sur plusieurs jours.
Le nez tire le cacao, le chocolat fondu. Il a un côté « forêt noire » qui allie le chocolat, le fruit rouge et l’alcool. La bouche est plus fraîche que ses grands frères mais même temps plus stricte. Les tanins sont présents et ont besoin de fondre.
...
Et pour en savoir plus sur ce Domaine :
site du domaine
Voilà.... donc un grand merci aux participants: Jean-Bernard, Tophe, Sébastien, Nicolas, Christophe, Damien ... et Oliv' [size=x-small]sans qui les photos restaient sur mon disque dur[/size]
Salutations Cédric