Toujours à la recherche de camarades de dégustation varois, j'ai profité des fêtes de fin d'année pour rentrer dans mon bordelais natal, ouvrir quelques bouteilles avec famille et amis.
Voici le compte rendu de ces dégustations:
Chateau de Pez, cuvée les Hauts de Pez, millésime 2000, St Estèphe
Nez discret mais plaisant, d'abord sur du pruneau et des fleurs séchées puis évoluant plutôt sur du sous-bois. La robe est assez claire pour un St Estèphe, brique, bien évoluée. La bouche est ronde, suave aux tanins légers et fondus entièrement portée sur des arômes tertiaires. La finale est assez longue, sur le pot-pourri en rétro-olfaction. Le fruité a disparu avec le temps mais le vin ne s'en porte pas mal pour autant. Un peu léger pour un St Estèphe car probablement en fin de plateau de dégustation. 14/20
Ormes de Pez, millésime 2002, St Estèphe
Nez caractéristique, typique d'un vieux Médoc avec dominante de cuir, de sous-bois et de cacao. Les arômes fruités sont légers et lointains mais arrivent après quelque temps d'ouverture. La robe est encore très soutenue, au disque ambré, seul témoin de ses 20 ans. L'attaque est puissante et souple avec une pointe de fruits confits puis la bouche est plus complexe avec des tanins parfaitement fondus et du cuir, du champignon. C'est complexe et puissant tout en étant velouté. On en redemande ! 16/20
Pontet Canet, millésime 1970, Pauillac
Nez encore puissant, très animal tirant fortement vers le bouchon ! La robe est encore soutenue, orangée. La bouche est heureusement différente du nez, souple, velouté, aux tanins légers mais encore perceptibles. Pruneau et humus dominent la bouche malgré la présence indéniable d'un arrière goût animal plutôt déplaisant. Même après quelques temps, ce dernier restera toute la dégustation... Pas désagréable pour son âge mais bien en dessous de ce qu'il a dut être 12/20
Haut Bages Libéral, millésime 1971, Pauillac
Nez puissant, complexe, déroutant pour son âge: du cuir, des fruits secs et des fleurs fanées. La robe est assez soutenue, légèrement brique mais assez peu marquée. La bouche est soyeuse, souple, délicate. Le fruit n'est plus tellement présent mais les arômes tertiaires sont harmonieux et le vin a évolué avec beaucoup de douceur et d'élégance. Un peu mou en fin de bouche pour seul défaut mais quand même, vin de superbe tenue. 15,5/20
La deuxième dégustation a été faite à l'aveugle, vous trouverez donc d'abord mes notes et ensuite le domaine et la cuvée.
1: Nez ouvert, simple, agréable, à dominante de petits fruits rouges et noirs, juste à croquer puis évoluant vers quelques notes épicées. Robe claire, cerise/violacée. La bouche est en correspondance; très fruitée, légère, simple avec de légers tanins. Finale assez courte. 12,5/20
Jean Foillard, Côte du Py, millésime 2020, Morgon
2: Nez très agréable et complexe, sur des notes d'évolution: sous-bois, champignon noble, cuir. Robe assez claire, brique, assez marquée. La bouche est puissante, ronde, aux tanins soyeux. Grosse dominante animale et tertiaire juste à l'ouverture puis du fruit et de la fraîcheur arrivent et le rendent bien plus élégant. Finale longue et agréable. J'étais loin du compte pour celui ci...Dommage que nous ne lui ayons pas laissé le temps de s'ouvrir initialement. 14,5/20
Domaine Trapet Père et Fils, Gevrey Chambertin 1° cru, millésime 2016
3: Nez évolué, complexe avec encore présence de fruits rouges murs. Robe assez soutenue, tirant vers le cuivre. La bouche est ronde, fruitée, aux tanins souples et agréables. Manque toutefois un peu de structure et de puissance pour aller plus loin. Première dégustation d'un domaine dont j'avais beaucoup entendu parlé et je reste un peu sur ma faim... 13/20
Mas de Daumas Gassac, Pays d'Hérault, millésime 2006
4:Nez très puissant et séduisant: cuir, humus, pruneau, notes animales. Robe assez soutenue, très marquée par le temps, virant presque au marron. La bouche est encore puissante mais sûrement amoindrie par les années: elle est velouté, aux tanins soyeux avec du fruits secs et du cèpes. Finale longue sur le cuir. Encore superbe même si un peu sur la pente descendante. 16/20
Château Pichon Longueville Baron de Lalande, millésime 1990, Pauillac
5: Nez bien ouvert, très porté sur les épices et le fruit rouge mur, vin qui semble encore jeune. Robe cerise soutenue. L'attaque est agréable, épicée, fruitée puis la bouche devient plus intense avec des tanins présents mais agréables. Finale assez longue sur le fruit. Déjà très agréable mais peut largement attendre quelques années. 14/20
Domaine Guigal, Lieu-dit, millésime 2019, Saint Joseph